Lesbianisme

De wikishia

Lesbianisme ou homosexualité féminine ou saphisme (en arabe : المُسَاحَقَة أو السِّحَاق ; al-Musâhaqa ou as-Sihâq) est l’un des plus grands péchés dans l’islam. En termes islamiques lesbianisme est le frottement des organes génitaux féminins sur ceux d’une autre femme qui fait partie des pratiques utilisées par certaines femmes pour rechercher du plaisir. Pour le lesbianisme, il est mentionné dans les hadiths un châtiment sévère dans l’au-delà. D’après les hadiths des Ahl al-Bayt (a), le lesbianisme est considéré comme «‌ grand adultère » et ceux qui le pratiquent sont maudits.

Les juristes chiites, se basant sur les hadiths des Imams infaillibles (a), déclarèrent le lesbianisme comme étant haram et interdit et prescrivirent une punition spécifique pour cette pratique. Selon la plupart des avis des juristes, le lesbianisme est prouvé par le témoignage de quatre hommes justes ou que la femme elle-même avoue quatre fosi avoir commis cet acte. Cependant, si la femme se repent avant que sa culpabilité ne soit prouvée, elle n’est pas punie.

Sens du concept

Les juristes chiites définissent le lesbianisme (al-Musâhaqa) comme le fait de frotter les organes génitaux d’une femme sur ceux d’une autre femme.[1] Le lesbianisme est l'un des moyens utilisés par certaines femmes homosexuelles et lesbiennes pour leur plaisir.[2]

Historique

Dans certains hadiths chiites, le lesbianisme ou l'homosexualité féminine est considéré comme grand adultère,[3] ce qui indique que le péché de l'homosexualité est plus grand que le péché de l'adultère. D’après le hadith, celle qui commet le lesbianisme est maudite,[4] avec des châtiments sévères mentionnés pour elle dans l’au-delà.[5] Selon un hadith de l’Imam as-Sâdiq (a), les premières femmes à avoir commis le lesbianisme étaient les femmes du peuple du Prophète Lot (a) ; car parmi ce peuple, les hommes avaient des relations sexuelles entre eux (la sodomie) et il ne restait plus de hommes pour les femmes. Par conséquent, les femmes firent la même chose que leurs hommes.[6] Dans un autre hadiths, les Gens du Puits (Ashâb ar-Rass) dans le verset 12 de la sourate Qâf sont considérés comme pratiquant le lesbianisme.[7]

Dans le fiqh islamique

Dans la jurisprudence chiite, le lesbianisme est interdit et les moyens de sa preuve ainsi que les sanctions sont mentionnés.

Être interdit

Tous les juristes chiites considèrent le lesbianisme comme interdit.[8] Dans un hadith de l’Imam ar-Ridâ (a), la raison pour laquelle les relations sexuelles avec des personnes du même sexe, y compris le lesbianisme chez les femmes, sont considérées comme interdites est due à la structure existentielle des femmes et au désir naturel des hommes pour les femmes. De plus, dans ce hadith, le fait d’avoir des relations homosexuelles est considéré comme entraînant la disparition de la race humaine, perturbant l’ordre et la gestion de la société et conduisant à la destruction du monde.[9]

Moyens de prouver le lesbianisme

Selon la majorité des jurisconsultes chiites, le lesbianisme peut être prouvé par le témoignage des quatre hommes juste ou que le femme avoue quatre fois avoir commis l’homoséxualité féminine.[10]

Punition du lesbianisme

Tous les juristes chiites considèrent le lesbianisme comme ayant une punition légale prescrite par la religion.[11] Selon leur fatwa, la punition de chacune des deux femmes commises le lesbianisme est de cent coups de fouet et il n’y a pas de distinction entre musulmane et non-musulmane.[12] En outre, selon l’opinion de l’auteur du livre « Jawâhir al-Kalâm », un juriste chiite du 13e siècle de l’hégire, la plupart des juristes ne firent pas de distinction dans ce preceptes entre une femme mariée et une femme célibataire.[13]

Selon la fatwa des jurisprudents chiites, si une femme se repent avant que son act homosexuel ne soit prouvé, elle ne sera pas punie.[14]

Références

  1. ‘Allâma al-Hillî, Tahrîr al-Ahkâm ash-Shar‘îyya, vol 5, p 333 ; Ash-Shahîd ath-Thânî, Ar-Rawdat al-Bahîyya fî Sharh al-Lum‘at ad-Damishqîyya, vol 2, p 361 ; At-Tabâtabâ’î, Rîyâd al-Masâ’il, vol 16, p 5
  2. Kimmel, Gay, Bisexual, and Transgender Aging: Research and Clinical Perspectives, pp. 73–79.
  3. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 11, p 274
  4. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 11, p 267 et 274
  5. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 11, p 273 ; vol 5, p 257
  6. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 11, p 273
  7. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 14, p 83
  8. ‘Allâma al-Hillî, Tahrîr al-Ahkâm ash-Shar‘îyya, vol 5, p 333
  9. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâyi‘, vol 2, p 547
  10. Cheikh at-Tûsî, An-Nihâya, p 706 ; Ash-Shahîd al-Awwal, Al-Lum‘at ad-Dimashqîyya, p 257
  11. Cheikh at-Tûsî, An-Nihâya, p 706 ; Muqaddas Ardibîlî, Majma‘ al-Fâyida, vol 13, p 120 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Muqni‘a, p 787
  12. Cheikh at-Tûsî, An-Nihâya, p 706 ; Muqaddas Ardibîlî, Majma‘ al-Fâyida, vol 13, p 120 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Muqni‘a, p 787
  13. Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 41, p 388
  14. Cheikh at-Tûsî, An-Nihâya, p 708 ; Ayatollah Muhammad Hasan an-Najafî, Jawâhir al-Kalâm, vol 41, p 390