Mahmûd Shaltût

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Mahmûd Shaltût (en arabe : محمود شلتوت) connu sous le nom de cheikh Shaltût (1311 H - 1383 H) fut un savant sunnite d'Egypte et un exégète du Coran. Il fut aussi l'enseignant et le directeur de l'Université al-Azhar.

Il fut parmi les savants qui sont les défendeurs de la proximité des sectes islamiques. Il fut l'un des fondateurs de Dâr at-Taqrîb Bayn al-Madhâhib al-Islâmî (Assemblée pour la proximité des sectes islamiques). Il émit une fatwa selon laquel on est autorié de faire des pratiques religieuses selon la religion chiite. L'enseignement du fiqh comparatif et communication avec des érudits chiites sont parmis de ses actes.

Son participation dans la révolution populaire égyptienne en 1919 C, sa protestation à l'événement du 5 juin 1963 C en Iran et son objection aux actions du gouvernement iranien en reconnaissant Israël en 1948 C faisaient partie de ses positions politiques.

Biographie

Mahmud Shaltût est né en l'an 1893 C dans une région de Bahira en Egypte. Au début, Il a étudié à l'Université d'Alexandrie et après avoir obtenu son diplôme à l'âge de 25 ans, il a commencé à enseigner dans cette université en tant que professeur. En 1919, lors de la révolution égyptienne, Shaltût a écrit des articles et a fait les sermons au peuple.

En l'an 1928 C, cheikh Mustafâ al-Marâghî, le président de l'Université al-Azhar a invité cheikh Shaltût à enseigner dans cette université.

Après le retrait d'al-Marâghî de la présidence d'al-Azhar en raison de son désaccord avec la cour d'Égypte, Shaltût s'est également retiré de l'enseignement et a commencé à travailler dans les tribunaux religieux en tant qu'avocat. Après le retour de cheikh Mustafâ al-Marâghî à l'Université al-Azhar en l'an 1937 C, cheikh Shaltût était de nouveau invité à y enseigner et reçut différents postes pendant sa présence dans cette université. En octobre l'an 1958 C, il est nommé par le président égyptien président de l'université al-Azhar et a conservé ce poste jusqu'à sa disparition en l'an 1963 C.

Efforts pour la proximité des musulmans

Pour apporter la proximité et l'unité entre les écoles islamiques, cheikh Shaltût a réalisé certaines activités, dont les plus importantes sont : Fatwa de cheikh Shaltût sur l'autorisation de pratiquer les règles de la religion basées sur la religion chiite "L'école Ja'farî, connue sous le nom de religion Chiisme duodécimain, est une école qu'il est légalement permis de suivre, comme les écoles sunnites. "Les musulmans méritent de réaliser ce fait et d'éviter les préjugés injustes qu'ils ont envers une certaine école." Pour apporter la proximité et l'unité entre les écoles islamiques, cheikh Shaltût a réalisé certaines activités, dont les plus importantes sont :

  1. Fondation de Dâr at-Taqrîb Bayn al-Madhâhib al-Islâmî : cheikh Shaltût avec cheikh Mustafâ al-Marâghî, Muhammad Taqî Qummî, Mustafâ Abd ar-Razzâq et Abd al-Majîd Sâlim ont établi Dâr at-Taqrîb Bayn al-Madhâhib al-Islâmî en l'an 1948 C au Caire, en Égypte, qui visait à réaliser l'unité entre les écoles islamiques. Après avoir été fermée en Égypte, cette assemblée est rouverte à Téhéran, en Iran, sous le nom de Forum mondial pour la proximité des écoles de pensée islamiques.
  2. Emission de la fatwa sur l'autorisation de faire les pratisues religieuses selon l'école chiite : Le 17 Rabî' al-Awwal en l'an 1378 H/1958 C, en présence des représentants de différentes écoles islamiques, cheikh Shaltût a émis une fatwa donnant l'autorisation d'agir selon les écoles chiites. Dans sa réponse à une Istiftâ' (une question jurisprudentielle islamique) sur l'inclusion du Chiisme duodécimain et Zaydites parmi les écoles islamiques, cheikh Shaltût a mentionné que l'Islam ne suit pas une certaine école et qu'un musulman peut passer d'une école à une autre. Dans une partie de cette fatwa, cheikh Shaltût a déclaré que "l'école Ja'farî, connue sous le nom du Chiisme duodécimain, est une école, dont la suite est autorisée de la même manière que les écoles sunnites. Les musulmans devraient reconnaître cette vérité et se tenir à l'écart d'un faux et le faux fanatisme qu'ils ont pour une certaine école."
  3. Contacter les érudits chiites : Pour la proximité des chiites et des sunnites, cheikh Shaltût avait un lien constant avec les érudits chiites. Sa correspondance fréquente avec l'ayatollah Burûjirdî et sa participation à la prière de la congrégation dirigée par Muhammad Husayn Kâshif al-Ghitâ' à la conférence Quds faisaient partie de ces actions.
  4. Établir le cours de fiqh comparé : Dans le but d'étudier et de faire des recherches sur le fiqh dans les écoles islamiques, cheikh Shaltût a établi le cours de fiqh comparé à l'Université al-Azhar.
  5. Opposition au Takfir : Cheikh Shaltût était opposé à l'excommunication des adeptes des religions islamiques. Il connaissait le bien des religions islamiques en ce qu'au lieu d'appeler les polythéistes et d'excommunier les gens, d'insulter l'âme des chefs religieux et de référer aux idoles les sanctuaires des grandes figures de l'islam, les gens ordinaires et les ignorants devraient être informés.

Postes politiques

Cheikh Shaltût se souciait des événements politiques, en particulier dans le monde de l'Islam et a pris différentes positions politiques, y compris celles ci-dessous :

  • Publication de la déclaration pour l'événement du 5 juin en l'an 1963 C en Iran : Concernant l'événement du 5 juin 1963 C en Iran, cheikh Shaltût s'est opposé à l'arrestation de l'imam Khomeiny et au meurtre de certaines personnes et dans une lettre a demandé à tous les musulmans de soutenir les érudits moudjahidin d'Iran. Dans une partie de ce message, il a mentionné que
« j'avertis les musulmans de tous les pays et le peuple d'Iran de ne pas prendre ces injures et insultes éhontées à la légère et de se battre de toutes leurs forces pour sauver les érudits iraniens des griffes des bourreaux du dictateur de l'Iran ».

Après cette déclaration, dans un télégraphe adressé à Muhammad Rida Shah, cheikh Shaltût lui a officiellement demandé d'éviter la violation de "la position sacrée des clergés".

  • Condamnation de la reconnaissance d'Israël : cheikh Shaltût s'est opposé au gouvernement iranien pour avoir reconnu Israël en l'an 1948 C et a rejeté toute relation des pays islamiques avec Israël. Il a écrit une lettre à l'ayatollah Burûjirdî et Sayyid Muhsin al-Hakîm et a condamné cette action du gouvernement de Muhammad Rida Shah.

Œuvres

Cheikh Shaltût avait quelques œuvres en exégèse du Coran, fiqh et autres sciences, dont les plus importants sont :

  • Tafsîr al-Qur'ân al-Karîm : Ce livre était une compilation de quelques articles publiés dans le journal Risâlat al-Islam pendant 14 ans. Il est publié par Majma' at-Taqrîb Bayn al-Madhâhib al-Islâmîyya en l'an 2000 C. En plus de mentionner les discussions traditionnelles de l'exégèse du Coran, ce livre de commentaires a pris en considération de nouveaux besoins et exigences de temps et de lieu et visait à préparer le terrain pour l'islam. Unité et proximité. Ce livre de commentaires n'est pas considéré pour une certaine école mais pour tous les musulmans.
  • Muqâranat al-Madhâhib fi al-fiqh : Ce livre est compilé en fiqh comparatif. Il a recueilli les points de vue de différentes écoles sur un problème spécifique du fiqh et a proposé une opinion basée sur le temps, le lieu et les arguments.

Certaines de ses autres œuvres sont al-Islâm 'Aqîda wa ash-Sharî'a, Min Tawjîhât al-Islâm, al-Fatâwâ, Min Hudâ al-Qur'ân, al-Mas'ûlîyyat al-Madanîyya wa al-Jinâ'îyya fi ash-Sharî'at al-Islâmîyya et Fiqh al-Qur'ân wa as-Sunna.

Monographie

Il est écrit des œuvres sur Cheikh Mahmûd Shaltût, dont certains sont :

  • Cheikh Mahmûd Shaltût Talâyi Dâr Taqrîb écrit par Abd al-Karîm Bî Âzâr Shîrâzî qui est publié par l'Assemblée mondiale pour le rapprochement des religions islamiques en l'an 1997 C.
  • Cheikh Mahmûd Shaltût Âyat Shujâ'at écrit par Ali Ahmadî qui est publiée par l'Assemblée mondiale pour le rapprochement des religions islamiques en l'an 2004 C.

Voir aussi

Références

Bibliographie