Sayyida Fatima al-Ma‘suma (a)

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Fatima
Le Mausolée de Sayyida al-Ma'sûma (a) à Qom
surnoms (s)
  • Al-Ma'sûma
  • At-Tâhira
  • Al-Hamîda
  • Al-Barra
  • Ar-Rashîda
  • At-Taqîyya
  • An-Naqîyya
  • Ar-Radîyya
  • Al-Mardîyya
  • As-Sayyida
  • Ûkht ar-Ridâ
date de naissance1 Dhu al-Qa'da, 173 H
lieu de naissanceMédine
sépultureQom
âge28 ans
Famille
pèreImam al-Kâzim (a)
mèreNajma Khâtûn
frèreImam ar-Ridâ (a)
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Fatima al-Ma'sûma (a), (en arabe :فاطمةالمعصومة (س) ), la fille de l’Imam Mûsa al-Kâzim (a) est parmi les femmes les plus considérées des Ahl al-Bayt (a) et une des plus pieuses.

Elle jouit d’une grande estime et de beaucoup de respect auprès des musulmans. Elle est enterrée dans la ville sainte Qom en Iran où on lui a érigé un sanctuaire.


Généalogie

Parmi ses surnoms les plus connus on retrouve « al-Ma’sûma : المعصومة», que l’on déduisit d'un hadith attribué à l’Imam ar-Ridâ (a) qu'il dit :

« Celui qui fait la zîyârat de ma sœur al-Ma’sûma (a) à Qom, est comme celui qui m’a fait la zîyârat. »

On retrouve dans un autre hadith d’elle-même, où elle fait allusion que son surnom est al-Ma’sûma et qu’elle est la sœur de l’Imam ar-Ridâ (a). Parmi ses titres : at-Tâhira, al-Hamîda, al-Barra, ar-Rashîda, at-Taqîyya, an-Naqîyya, ar-Radîyya, al-Mardîyya, as-Sayyida, ûkht ar-Ridâ (la sœur d'ar-Ridâ).

Aujourd’hui, elle est plus connue par Karîma Ahl al-Bayt (a). Il y a deux autres titres qui furent mentionnés dans un livre de la zîyârat, à savoir : as-Siddîqa et Sayyidat Nisâ’ al-’Âlamîn.[1]

Son nom est Fatima, la fille de l’Imam Mûsâ al-Kâzim b. Ja’far as-Sâdiq b. Muhammad al-Bâqir b. Ali as-Sajjâd b. Husayn ash-Shahîd b. Ali b. Abî Talib (a) et Fatima Az-Zahra (a), la fille du Prophète (s).

Sayyid Mahmûd Mar’ashî (le père de l’Ayatollah Shahâb ad-Dîn Mar’ashî), vit en rêve l’un des Imams (a) qu’il attribua à Fatima al-Ma’sûma (a) le titre « Karîma Ahl al-Bayt » (généreuse des Ahl al-Bayt (a)) et lui recommanda de faire sa zîyârat.[2]

Caractéristiques et qualités personnelles

D’après les sources et les récits religieux qui nous parvinrent des enfants de l’Imam Mûsâ al-Kâzim (a), aucun parmi eux, malgré leur grand nombre – à l’exception de l’Imam ar-Ridâ (a) – n’a pu atteindre le statut éminent et la position élevée que celui atteint par Fatima al-Ma’sûma (a).

Cheikh Abbas al-Qummî déclara clairement son statut en disant :

« La meilleure des filles de l’Imam al-Kâzim (a) est sa glorieuse et vénéré Fatima, célèbrée par son surnom al-Ma’sûma. »

Rang scientifique

On peut avoir une idée sur ses compétences et ses capacités intellectuelles et scientifiques, en se référant à certains documents historiques, qui attestent qu’un groupe de partisans chiites s’était dirigé vers Médine, dans l’intention d’avoir des réponses à certaines questions, mais l’Imam al-Kâzim (a) ne s’y trouva pas. Alors, Fatima al-Ma’sûma prit soin de répondre à toutes leurs questions par écrit.

A leur retour de Médine en route, ils croisèrent l’Imam al-Kâzim (a) et lui montrèrent les réponses écrites par Fatima al-Ma’sûma. Lorsqu’il vit les réponses, dit trois fois :

« Que son père soit sacrifié à sa place », pour dire que les réponses étaient toutes justes et qu’elle est digne de répondre aux gens.

Ainsi, il y a des hadiths concernant l’amour pour les Ahl al-Bayt (a)[3], la place du Commandeur des croyants (a) et ses chiites[4] qui furent rapportés par Fatima al-Ma’sûma (a).

Place d’intercession

Dans la zîyârât de Fâtima al-Ma’sûma (a), nous lisons :

« یا فاطمة اشفعی لی فی الجنة »
« Ô Fâtimah, interviens en ma faveur au Paradis, car tu as auprès de Dieu quelque importance ».
Mafâtîh al-Jinân

Cette phrase déclare sa grande place auprès de Dieu et ce qu’elle a le statut d’intercession. Il y a un célèbre hadith de l’Imam as-Sâdiq (a) qu’il dit :

« au jour de la résurrection, tous les chiites entreront dans le paradis, par l’intercession de Fatima al-Ma’sûma. »[5]

Mariage

Fatima al-Ma’sûma (a) n’épousa jamais. il y a quelques avis sur les raisons d’être de ne pas se marier :

  1. A l’époque de Harun al-Rachid et son fils, al-Mamun, les chiites, les Alaouites et surtout l’Imam al-Kâzim (a) furent sous pression. Donc, la communication fut très difficile entre eux, et personne n’osa approcher les Ahl al-Bayt (a), encore moins leur demander de se marier avec leurs fils.
    Aussi, les chercheurs considèrent qu’après être emprisonné l’Imam al-Kâzim (a), la demande en mariage avec ses filles, fut diminué.[6]
  2. Hors pair : certains croient qu’à cette époque-là, la perfection spirituelle et scientifique de Fatima al-Ma’sûma (a) fut dans la mesure où personne ne mérita pas d’être mesuré avec elle.[7]
  3. Selon Ya’qûbî, l’Imam Mûsâ al-Kâzim (a) empêcha ses filles, par son testament, de se marier.[8]
Mais, d’après les savants, cet avis est un rapport inauthentique. Car, premièrement, cet ordre est contre la sunna du Prophète (s) et des Imams (a), et deuxièmement, dans le testament, l’Imam al-Kâzim (a) ne parla pas de l’interdiction du mariage de ses filles.[9]

Emigration vers Iran et vers Qom

L’auteur du livre « Târîkhi Qom » raconta : « en l’an 200 H, al-Mamun abbasside fit venir l’Imam ar-Ridâ (a) de Médine à Marw. Al-Mamun voulut nomma l’Imam (a) au poste de l’adjoint de soi-même. Après un an, en l’an 201 H, Fatima al-Ma’sûma (a), la sœur de l’Imam (a), accompagné de sa famille, décida d’aller voir son frère.[10]

Il est dit qu Fatima al-Ma’sûma (a) prit la décision de partir à Marw, après qu’elle reçut la lettre de l’Imam ar-Ridâ (a).[11]
A la ville Sâvi, il y eut une guerre entre la caravane de Fatima al-Ma’sûma (a) et les ennemis des Ahl al-Bayt (a). Après cette guerre, elle tomba maladie et ordonna à son servant de l'emmener à Qom.[12]

Selon d’autre rapport, après que le peuple de Qom comprit la maladie de Fatima al-Ma’sûma (a), Âli Sa’d décida de la faire venir à Qom. D’abord, ce fut Musâ b. Khazraj b. Sa’d al-Ash’arî, l’un des compagnons de l’Imam ar-Ridâ (a), qui se retrouva en présence de Fatima al-Ma’sûma et l'emmena chez lui.[13]

D'après certaines sources d’aujord’hui, Fatima al-Ma’sûma (a) arriva à Qom, le 23 Rabî’ al-Awwal.[14] Elle demeura justement 17 jours à la maison de Musâ b. Khazraj et puis décéda. Pendant ces jours, elle s’occupa d’effectuer l’adoration et de faire la prière. Aujourd’hui, cette maison (a) est connu sous le nom de « Sittîyya » ou « Bayt an-Nûr » (la Maison de la lumière).[15]

Décès

Les anciennes sources ne firent pas allusion à la date du décès de Fatima al-Ma’sûma (a). Mais, selon les sources récentes, son décès fut au dixième jour de Rabî’ ath-Thânî, en l’an 201 de l’Hégire, à l’âge de 28 ans,[16] et selon d’autres, le jour douze de Rabî’ ath-Thânî fut le jour de son décès.[17]

Fatima al-Ma’sûma (a) fut enterré dans un quartier nommée « Bâbilân » (le haram actuel), où appartint à Mûsa b. Khazraj. On raconta des miracles et des récits extraordinaire concernant son enterrement.[18]
Mûsa b. Khazraj mit une ombrelle de natte de paille sur sa tombe. En l’an 256 H, Zaynab, la fille de l’Imam al-Jawâd (a) partit à Qom pour la visite pieuse de la tombe de sa tante (Fatima al-Ma’sûma (a)) et construisit un dôme sur sa tombe.[19]

Mérite de la zîyârat

Concernant de la vertu de la zîyârat de Fatima al-Ma’sûma (a), l’Imam as-Sâdiq (a) dit :

« Certes, pour nous, la ville Qom est comme Koufa. Le Paradis a huit portes dont trois de ces portes s’ouvreent sur Qom. Dans cette ville, décédera une dame de mes enfants nommée Fatima, la fille de Mûsâ (l’Imam Mûsâ alèKâzim (a)), par son intercession, tous mes chiites entreront dans le Paradis. »[20]

Il y a un autre hadith de l’Imam as-Sâdiq (a) :

« Quiconque rend visite à Fatima al-Ma’sûma, sera digne du Paradis. »[21]

Ainsi, cet hadith fut rpporté par les autres Imams (a) comme l’Imam ar-Ridâ (a).[22]

l’Imam ar-Ridâ (a) dit :

« Celui qui fait visite al-Ma’sûma à Qom, il est comme celui qui m’a fait visite. »[23]

Ainsi, il dit :

« Quiconque rend visite al-Ma’sûma, connaisant son droit, a le Paradis. »[24]

Aussi, l’Imam al-Jawâd (a) dit :

« Quiconque rend visite ma tante, al-Ma’sûma à Qom, il entrera dans le Paradis. »[25]

Voir aussi

Zîyârat à réciter

Le texte de la zîyârat de Fatima al-Ma’sûma (a) fut rapporté par l’Imam ar-Ridâ (a).[26]
Cette zîyârat trouve dans les livres « Tuhfat az-Zâ’ir » et « Bihâr al-Anwâr ». Dans le livre « Tuhfat az-Zâ’ir », ‘Allâma al-Majlisî dit :

« Je rapporte seulement les zîyârat authentiques. »[27]

Sauf Fatima az-Zahra (a), c’est Fatima al-Ma’sûma (a), la seule dame qui a une zîyârat rapportée par un Imam (a).[28]

Références

  1. Khânsârî, Zubdat at-Tasânîf, vol 6, p 159
  2. Mahdîpûr, Karîma Ahl al-Bayt, p 43
  3. Bahr al-‘Ulûm, Al-‘Awâlim, vol 21, p 354
  4. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 65, p 76
  5. Cheikh Abbas al-Qummî, Safînat al-Bihâr, vol 2, p 376
  6. Husaynî, Râzi ‘adami Izdivâj Hadrati Ma’sûma (a), p 103
  7. Husaynî, Râzi ‘adami Izdivâj Hadrati Ma’sûma (a), p 103
  8. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, vol 2, p 415
  9. Husaynî, Râzi ‘adami Izdivâj Hadrati Ma’sûma (a), p 101 - 103
  10. ‘Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 1, p 170
  11. Dâkhil b. Sayyid, Man lâ Yahduruhu al-Khatîb, vol 4, p 461
  12. Nâsir ash-Sharî’i, Târîkhi Qom, p 163
  13. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 48, p 290
  14. Ishtihârdî, Hadrati Ma’sûma Fatima Duvvum, p 111
  15. Cheikh Abbas al-Qummî, Munthâ al-Âmâl, vol 2, p 397
  16. Fiyd, Ganjîni thâr Qom, vol 1, p 386
  17. Namâzî, Mustadrak Safînat al-Bihâr, p 257
  18. Nâsir ash-Sharî’a, Târîkh Qom, p 166 ; Bihâr al-Anwâr, vol 48, p 290
  19. Al-Qummî, Muntahâ al- mâl, vol 2, p 379
  20. Namâzî, Mustadrak Safînat al-Bihâr, p 596
  21. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 57, p 219
  22. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ (a), vol 2, p 271; Shûshtarî, Majâlis al-Mu’minîn, vol 1, p 83
  23. Mahallâtî, Rayâhîn ash-Sharî’a, vol 5, p 35
  24. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 99, p 266 ; Muhaddith an-Nûrî, Mustadrak al-Wasâ’il, vol 10, p 368
  25. Ibn Qûliwayh, Kâmil az-Zîyârât, hadith 827; ‘Allâma Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 102, p 266
  26. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 102, p 265
  27. ‘Allama al-Majlisî, Tuhfat az-Zâ’ir, p 3
  28. Hamîdî, ‘Ammi Sâdât Hadrat Ma’sûma, p 46