Evénement de l'attaque contre la maison de Fatima az-Zahra (a)

De wikishia

Événement de l'attaque contre la maison de Fatima az-Zahra (a) fait référence à la présence de Umar ibn al-Khattab et de ses compagnons devant la maison de Fatima az-Zahra (a) afin que l'Imam Ali (a) et d'autres personnes présentes dans la maison, prêtent allégeance à Abu Bakr. Des sources chiites et sunnites ont cité que dans cet événement, qui eut lieu après le décès du Prophète (s) (28 Safar en l'an 11 H), Umar ibn al-Khattab a menacé de mettre le feu à la maison, si les membres de la maison ne sortent pas.

Dans cet événement, qui a conduit à la destruction et à l'incendie de de la porte la maison, le fœtus de Fatima (a) (il s'est appelé Muhsin) est avorté et après un certain temps, Fatima (a) est tombée en martyre. Des sources sunnites nient avoir brûlé la porte et blessé Fatima (a), et accusent les narrateurs de ces hadiths comme ar-Râfidî. Abu Bakr avait besoin que l'Imam Ali (a) lui prête allégeance afin de renforcer sa position de califat, et le refus de Ali (a) de prêter allégeance est considéré comme l'une des causes de cet évènement. Selon Muhammad Hâdî Yûsifî Gharavî, le chercheur en histoire de l'Islam, cet incident s'est produit environ 50 jours après le décès du Prophète (s).

Selon le récit du livre de Sulaym et du livre de l'Imamat wa as-Sîyâsat, Fatima (a) lors de la rencontre qu'Abu Bakr et Umar ont eue avec elle, en rappelant le hadith de Bad'at (le Prophète (s) a dit : "Fatima fait partie de moi, celui qui la blesse me fait du mal et celui qui la rend heureuse m'a rendu heureux."), a pris Dieu comme un témoin que les deux personnes ont agacé et l'a mise en colère. Selon des sources sunnites, Abu Bakr a déclaré dans les derniers instants de sa vie qu'il aurait souhaité ne pas avoir ordonné d'entrer dans la maison de Fatima (a).

Statut et importance

L'événement de l'attaque contre la maison de Fatima (a), qui a eu lieu après l'événement de Saqîfa, afin que l'Imam Ali (a) et d'autres personnes présentes dans la maison, doivent prêter allégeance à Abu Bakr[1], et a conduit au martyre de Fatima (a)[2], est un des questions affectant les relations chiites-sunnites.

Certaines des premières sources chiites, telles que les livre de Sulaym, Ithbât al-Wasîyya, Tafsîr al-'Ayyâshî et Dalâ'il al-Imâma, ont rapporté l'incident de l'invasion et ses conséquences[3]. D'autre part, des sources sunnites nient l'incendie de la porte et l'avortement de fœtus de Fatima (a) (Muhsin), et ont qualifié les narrateurs de cet événement comme ar-Râfidî et faible[4].

Chaque année, à l'anniversaire du martyre de Fatima az-Zahra (a), qui est appelé Ayyâm Fâtimîyya (les jours de Fatima (a)), les chiites font cérémonie de deuil pour le martyre de Fatima az-Zahra (a)[5].

Statut de la maison de Fatima (a) et de ses habitants

Selon un hadith rapporté dans les sources chiites et sunnites, le Prophète (s) a présenté la maison de Fatima (a) et Ali (a) comme les meilleurs exemples de maisons mentionnées dans le verset[6] :

فِي بُيُوتٍ أَذِنَ اللَّهُ أَنْ تُرْفَعَ وَيُذْكَرَ فِيهَا اسْمُهُ يُسَبِّحُ لَهُ فِيهَا بِالْغُدُوِّ وَالْآصَالِ ﴿۳۶﴾
Dans des maisons qu’Allah a donné l’autorisation d’élever afin que Son nom y soit évoqué, Lui rendent gloire, matin et soir « Il en a parlé.
Le Coran, la sourate an-Nûr, le verset 36; traduction de Régis Blachère

Dans les livres de commentaire du Coran, la circonstance de la Révélation de certains versets du Coran liés aux habitants de la maison de Fatima (a) (Imam Ali (a), Fatima az-Zahra (a), Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et Imam al-Husayn (a)), y compris le verset de Tathîr[7] et le verset de It'âm[8].

Dans l'interprétation du verset « « وَأْمُرْ أَهْلَک بِالصَّلَاةِ » = Ordonne à ta famille la prière[9] »; il est rapporté par Abu Sa'îd al-Khudrî qui a dit lorsque ce verset est révélé, le Prophète (s) avait l'habitude de venir à la maison de Fatima (a) tous les jours, pendant huit mois, au moment des prières et les appelait à la prière, puis récitait le verset de purification adressé à eux[10].

Localisation de la maison de Fatima (a)

Selon Sayyid Muhsin al-Amîn dans le livre de A'yân ash-Shî'a, le Prophète (s) a construit une maison pour l'Imam Ali (a) à côté de la Mosquée du Prophète (s) et à côté des maisons de ses épouses. Après avoir épousé Fatima (a), l'Imam Ali (a) a loué une maison et y a vécu avec Fatima (a) pendant un certain temps, puis ils sont retournés dans la même maison de l'Imam Ali (a) et leurs enfants y sont nés[11].

Ali b. Ahmad as-Samhûdî, un érudit sunnite (mort en l'an 911 H), a considéré l'emplacement de la maison de sayyida Fatima (a) à côté du pilier de la « Marba'at al-Qabr » dans la Mosquée du Prophète, qui est également appelée « la Position de Gabriel »[12].

Facteurs et contextes

Après le décès du Prophète (s), certains des Muhadjirun (émigrants) et des Ansar se sont rassemblés à Saqîfa Banî Sâ'ida, et ont accepté le califat d'Abu Bakr et lui ont prêté allégeance[13].

Selon Ibn al-Kathîr, l'allégeance à Abu Bakr a eu lieu avant l'enterrement du Prophète (s)[14], tandis que l'Imam Ali (a) préparait le corps du Prophète (s)[15]. En outre, le Prophète (s) avait présenté Ali ibn Abi Talib (a) comme son successeur le 18 Dhu al-Hijja de la dixième année de l'hégire, de retour du pèlerinage d'adieu[16]. Selon des sources chiites et sunnites, un grand nombre de compagnons du Prophète (s) étaient témoins de cet incident dans l'événement d'al-Ghadîr, et Umar ibn al-Khattab était l'un de ceux qui l'ont félicité pour la succession de l'Imam Ali (a)[17].

Selon Husayn Muhammad Ja'farî, l'auteur du livre Shî'a Dar Masîr Târîkh, l'allégeance à Abu Bakr n'était pas suffisante pour qu'il accède au pouvoir, car Ali (a), qui selon les chiites et les sunnites, était la meilleure option pour le Califat parmi la famille du Prophète (s), ainsi que ses proches compagnons et Banu Hachim, ils ne connaissaient pas la décision des membres de Saqîfa Banî Sâ'ida. Pour cette raison, Abu Bakr et Umar, craignant une réaction grave de l'Imam Ali (a) ou de ses partisans, les ont appelés à l'allégeance et ont utilisé la force face à leur refus[18].

L'une des raisons de s'opposer à l'Imam Ali (a) et de le laisser en dehors du califat est la jalousie de ses nombreuses vertus[19]. Ce facteur est également mentionné dans un hadith du Prophète (s)[20]. Aussi, dans les hadiths rapportés dans les sources chiites et sunnites, le Prophète (s) avait prédit que certaines personnes exprimeraient leur haine de Ali (a) après le décès du Prophète (s)[21].

Selon certains rapports, la haine des Quraych envers l'Imam Ali (a), qui était due au meurtre des anciens de Quraych lors des Ghazwa du Prophète (s) telles que la Bataille de Badr, a joué le rôle le plus important dans ce sujet[22].

Description de l'événement

Selon le rapporte d'al-Ya'qûbî, un historien du troisième siècle de l'hégire lunaire, dans l'événement de Saqîfa Banî Sâ'ida, certains compagnons du Prophète (s) tels que Abbas b. Abd al-Muttalib, Fadl b. Abbas, Salman al-Farisi, Abu Dhar al-Ghifârî, Ammar b. Yâsir et Barâ' b 'Âzib[23] ont refusé de prêter allégeance à Abu Bakr.

Sayyid Murtadâ 'Askarî, un historien du XVe siècle de l'hégire lunaire, citant les sources de Sîra, histoire et hadith, a déclaré que ceux qui n'avaient pas prêté allégeance à Abu Bakr se sont rassemblés avec l'Imam Ali (a) dans la maison de Fatima (a)[24]. Selon at-Tabarî, Talha et Zubayr faisaient également partie des compagnons du Prophète (s) qui étaient présents à la maison de Fatima (a)[25].

Ordenance d'Abu Bakr pour forcer Ali (a) et ses compagnons à prêter allégeance

Après lui avoir prêter allégeance, Abu Bakr a cherché de certains des compagnons qui ne lui avaient pas prêté allégeance[26]. Selon le livre Al-Imama wa as--Sîyâsa attribué à Ibn Qutayba, Abu Bakr a envoyé Umar et Qunfudh à la maison de Fatima (a) à quatre fois pour appeler Ali (a) et ceux qui étaient dans la maison pour prêter allégeance[27]. Selon ce rapport, dans un premier temps, les hommes qui étaient dans la maison sont sortis après avoir menacé Umar et ont prêté allégeance, à l'exception de l'Imam Ali (a) qui a dit qu'il avait juré de ne pas quitter la maison avant d'avoir recueilli le Coran. Abu Bakr a envoyé Qunfudh à la maison de Fatima (a) pour la deuxième et la troisième fois, mais il a également entendu une réponse négative. À la quatrième fois, Umar et certaines personnes se sont rendues à la maison de Fatima (a) et ont forcément emmené Ali (a) à Abu Bakr[28].

Selon Muhammad Hâdî Yûsufî Gharavî, un chercheur en histoire de l'islam et du chiisme, Abu Bakr a envoyé des personnes à la maison de l'Imam Ali (a) à trois reprises et a demandé allégeance. A la première et à la deuxième fois, l'Imam les a rendus, et à la troisième fois, le calife et ses partisans ont fait usage de la force[29].

Dans le livre Al-Ikhtasâs attribué à Cheikh al-Mufîd, il est mentionné que lorsque Ali (a) fut emmené à la mosquée, Zubayr qui était parmi les personnes présentes dans la maison de Fatima (a), tira son épée et dit :

O fils d'Abd al-Muttalib ! Êtes-vous en vie et Ali est-il traité comme ça ?! [30]

Il attaqua Umar, mais Khâlid b. al-Walîd lui jeta une pierre et l'épée est tombée de sa main. Omar ramassa l'épée et frappa à une pierre et brisa l'épée. Selon le rapport d'at-Tabarî, un historien du troisième siècle de l'hégire lunaire, le pied de Zubayr a glissé en quittant la maison de Fatima (a) et a perdu son épée. Ali (a) est emmené à Abu Bakr et ce dernier l'a menacé d'être décapité s'il ne prêtait pas allégeance[31].

Il est indiqué dans le livre de Sulaym que Ali (a) a protesté lors de cette réunion et a rappelé à l'auditoire les paroles du Prophète (s) le jour d'al-Ghadîr et d'autres questions concernant la succession de Ali (a), mais Abu Bakr a dit qu'il avait entendu du Prophète (s) que la prophétie et le califat ne rassemblent pas dans la famille du Prophète (s)[32].

Selon Cheikh al-Mufîd, l'Imam Ali (a) n'a pas prêté allégeance à Abu Bakr le jour de Saqîfa, mais il existe plusieurs récits sur le fait qu'il a prêté allégeance plus tard ou non, notamment qu'il a prêté allégeance après quarante jours ou six mois ou après le martyre de Fatima (a). Cheikh al-Mufîd lui-même pense que Ali (a) n'a jamais prêté allégeance à Abu Bakr[33].

Selon un hadith, quand Ali (a) est menacé d'être décapité s'il ne prêtait pas allégeance, Abbas l'oncle du Prophète (s), a pris Ali (a) par la main pour le sauver et l'a placé à la main d'Abu Bakr, et ils ont également libéré Ali (a)[34]. Mais selon le rapport du livre al-Imama wa as-Sîyâsa, Abu Bakr a déclaré qu'il n'obligerait pas Ali (a) à prêter allégeance tant que Fatima (a) serait à côté de lui[35].

Reaction de Fatima (a)

Après que les messagers d'Abu Bakr soient venus pour la première fois à la maison de Fatima (a) pour prendre Ali (a) et ses compagnons, Fatima (a) est venue à la porte et dit :

« Je ne connais personne dont la présence soit pire que la vôtre ; Vous avez laissé le corps du Messager de Dieu (s) devant nous et avez pris votre décision [au sujet du califat] et n'avez pas demandé notre avis et ne nous avez pas laissé notre droit[36].

A la quatrième fois, quand Umar est venu prendre l'Imam Ali (a), Fatima (a) a crié :

O père ! O Messager de Dieu ! Quelles calamités avons-nous subies de la part du fils de Khattab et du fils d'Abu Quhâfa ? Certains des compagnons de Omar ont été émus d'entendre cela et sont revenus[37].

Selon al-Ya'qûbî, Fatima (a) a dit à ceux qui étaient entrés de force dans sa maison :

Je jure devant Dieu, si vous ne sortez pas, je crierai à Dieu pour la justice.

Avec cette parole de Fatima (a), tous ceux qui étaient dans la maison sont partis[38].

Abu bakr al-Jawharî (mort en l'an 323 H) a mentionné dans le livre "as-Saqîfa wa al-Fadak" que lorsque Umar a expulsé de force Ali (a) de la maison, Fatima (a) est venue à la porte de la maison et a dit à Abu Bakr :

attaquez-vous à la famille du Messager de Dieu (s) ? ! Je jure devant Dieu que je ne parlerai pas à Omar jusqu'au jour où je rencontrerai Dieu[39].

Dans la suite de cette nouvelle, il est indiqué qu'Abu Bakr s'est ensuite rendu à Fatima (a) et a intercédé pour Umar et que Fatima (a) était satisfaite de lui[40]. Cependant, selon le hadith de Sahîh al-Bukhârî, Fatima (a) était également en colère contre Abu Bakr à cause de la confiscation de Fadak, et elle n'était pas satisfait de lui de son vivant et ne lui a pas parlé[41].

Dans le livre de Tafsîr al-'Ayyâshî, il est également indiqué que lorsque Ali (a) est emmené hors de la maison, Fatima (a) a pris la main d'al-Hasanayn (a) (l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a)) et s'est rendue à Abu Bakr et a dit que

si vous ne liberez pas Ali (a), J'irai à la tombe du Prophète et je me plaindrai à Dieu avec les cheveux ébouriffés. L'Imam Ali (a) a envoyé Salman à Fatima (a) pour l'en empêcher. Lorsque Fatima (a) a entendu le message de Ali (a), elle est rentrée chez elle[42].

Menace de mettre le feu à la maison

Umar ibn al-Khattab est venu à la maison de Fatima (a) par l'ordre d'Abu Bakr pour prendre Ali (a) et ses compagnons pour allégeance. Lorsqu'il fut confronté au refus des personnes qui étaient présentes dans la maison, il a ordonné de ramasser du bois de chauffage et a menacé de mettre le feu à la maison avec tout le monde dans la maison. La menace d'incendie de la maison de Fatima (a) est relatée dans certaines sources sunnites telles qu'al-'Iqd al-Farîd[43], Târîkh at-Tabarî[44], al-Ansâb al-Ashrâf[45], al-Musnnaf[46], et al-Imâma wa as-Sîyâsa[47].

Selon Ibn Abd Rabbih, écrivain et historien des troisième et quatrième siècles de l'hégire lunaire, Abu Bakr a dit à Umar que si les gens de la maison refusaient de sortir, combattez-les. Omar, en tenant une torche à feu, a menacé de mettre le feu à la maison si les gens de la maison ne prêtaient pas allégeance[48].

Selon le livre al-Imâma wa as-Sîyâsa, quand Umar a fait une telle menace, on lui a dit que Fatima (a) était dans cette maison. Omar a répondu : même si elle est à la maison[49].

Dans les sources, les noms de certains de ceux qui ont accompagné Umar dans cette attaque sont mentionnés, notamment Usayd b. Hudayr, Salama b. Salama b. Waqsh, Thâbit b. Qays b. Shammâs al-Khazrajî[50], Abd ar-Rahmân b. 'Awf, Muhammad b. Maslama[51] et Zayd b. Aslam[52].

Sayyid Ja'far Shahîdî estime que la menace de Omar d'incendier la maison de Fatima (a), citée dans des sources sunnites telles que Ansâb al-Ashrâf[53] et al-'Iqd al-Farîd[54], ne pouvait pas être fabriquée par des sympathisants chiites ou des factions politiques, car ils n'avaient aucun pouvoir aux premiers siècles de l'hégire lunaire et étaient minoritaires. De plus, ce rapport est enregistré dans des sources du Maghreb islamique dans lesquelles les chiites n'étaient pas présents[55]. Shahîdî pense que les personnes présentes dans Saqîfa étaient plus préoccupées par le gouvernement que par la religion[56].

Incendie de la porte, Fatima (a) est blessée et Muhsin est avorté

Dans certaines anciennes sources chiites, il est rapporté que lors de l'attaque de la maison de Fatima (a), la porte de la maison est incendiée et Fatima (a) est blessée et son fœtus est avorté. Dans le livre de Sulaym b. Qays, il est indiqué que Omar ibn al-Khattab a mis sa menace à exécution et a mis le feu à la porte de la maison de Fatima (a) et est entré dans la maison et lorsqu'il a fait face à la résistance de Fatima (a), il l'a frappée avec un fourreau d'épée[57].

Aussi, dans le livre de Ithbât al-Wassîya attribué à Ali b. al-Husayn al-Mas'ûdî, daté du IVe siècle de l'hégire lunaire, il est indiqué :

Ils ont pris d'assaut la maison et mis le feu à la porte, forçant Ali (a) à sortir et poussant la maîtresse des femmes derrière la porte, de sorte que Muhsin est avorté[58].

Dans le rapporte du livre Dalâ'il al-Imâma, il est indiqué que Umar a ordonné à Qunfudh de frapper Fatima (a)[59]. Al-'Ayyâshî, le narrateur du hadith chiite à l'époque de l'Occultation mineure, a également déclaré que Omar avait donné un coup de pied à la porte de la maison, qui était faite de branches de palmier, l'avait cassée et était entrée dans la maison et avait sorti Ali (a) avec son épaule attachée[60].

Temps de l'évènement

Muhammad Hâdî Yûsufî Gharavî, le chercheur en histoire de l'islam et du chiisme, sur la base de preuves, estime que le moment de l'attaque contre la maison de Fatima (a) n'était pas immédiatement après l'événement de Saqîfa et l'allégeance à Abu Bakr, mais environ cinquante jours ou plus après le décès du Prophète (s)[61].

La première preuve est qu'une personne nommée Borayda b. Husayb al-Aslamî, qui est allée à Mu'ta avec l'armée d'Usâma, après son retour à Médine et avoir appris l'événement de Saqîfa, ainsi que certains membres de sa tribu, ont soutenu l'Imam Ali (a) et a dit que si Ali (a) ne prête pas allégeance, nous ne prêterons pas allégeance. C'est après cet incident que le calife et son entourage pensèrent que l'Imam Ali (a) doit prêter allégeance. Selon Yûsifî Gharavî, compte tenu de l'époque du retour de l'armée et des événements qui l'ont précédé et suivi, l'incident de l'attaque s'est produit environ cinquante jours après le décès du Prophète (s)[62].

Une autre preuve est que Fatima (a) après l'usurpation de Fadak, qui s'est produite dix jours après le décès du Prophète (s), est allée à la mosquée et a récité un sermon qui est devenu connu sous le nom de sermon de Fadak. Yûsufî Gharavî, à partir des descriptions de la façon dont Fatima (a) marchait sur le chemin de la mosquée (y compris que sa marche n'était pas différente avec la marche du Messager de Dieu (s))[63] a conclu que l'attaque n'avait pas eu lieu avant l'heure du sermon de Fatima (a), parce que Fatima (a), malgré les blessures qu'elle a subies lors de l'attaque, elle ne pouvait pas marcher comme ça[64].

La troisième preuve est qu'après l'incident de Saqîfa et l'Usurpation de Fadak, l'Imam Ali (a), avec Fatima (a) et al-Hasnayn (a) (L'Imam al-Hasan (a) et l'Imam al-Husayn (a)), s'est rendu la nuit chez les Muhadjirun et les Ansar pour leur demander de l'aide pour recouvrer leurs droits. Si l'attaque avait eu lieu avant cette date, Fatima (a) n'aurait pas pu les accompagner malgré les blessures[65].

Conséquences

Certaines des conséquences de l'attaque contre la maison de Fatima (a) sont :

Fatima (a) mécontentement d'Abu Bakr et de Omar

Dans les livres livre de Sulaym b. Qays, al-Imâma wa as-Sîyâsa et Dalâ'il al-Imâma, il est indiqué qu'après l'incident de l'attaque contre la maison de Fatima (a), Abu Bakr et Umar ont tenté de s'excuser et d'obtenir le consentement de Fatima (a) et ils sont allés lui rendre visite. Fatima (a) ne les accepte pas, mais les deux ont pris Imam Ali (a) comme le médiateur et ont rencontré Fatima (a). Lors de cette rencontre, Fatima (a) s'est détournée d'eux et a rappelé le hadith du Prophète (s) qu'il dit :

"Fatima fait partie de mon corps, celui qui la blesse me fait du mal".

Puis elle a dit :

Je prends Dieu à témoin que vous m'avez offensé et mis en colère[66].

Avortement de Muhsin et martyre de Fatima (a)

La plus ancienne source qui raconte l'avortement de Muhsin (a) dans l'histoire dans l'attaque de la maison de Fatima (a) est le livre de Sulaym b Qays, la source du premier siècle de l'hégire lunaire et la plupart des sources chiites telles que al-Ihtijâj écrit par Ahmad b. Ali at-Tabrisî, Ghâyat al-Marâm écrit par Sayyid Hâshim al-Bahrânî, Bihâr al-Anwâr écrit par al-'Allâma al-Majlisî ont cité cette nouvelle du livre de Sulaym[67].

Selon un hadith de l'Imam as-Sâdiq (a), la cause de martyre de Fatima (a) était les blessures qui lui ont été infligées lors de l'attaque contre la maison[68].

Regret d'Abu Bakr

Certaines sources sunnites telles que Târîkh Madîna Dimashq écrit par Ibn 'Asâkir[69], al-Ma'jam al-Kabîr écrit par at-Tabarânî[70] et Târîkh al-Islam écrit par adh-Dhahabî[71] déclarent qu'Abu Bakr dans les dernières heures de sa vie a regretté d'avoir fait trois choses et a dit qu'il regrettait d'avoir ordonné d'entrer dans la maison de Fatima (a).

Point de vue des sunnites

Des rapports sur la menace de Umar ibn al-Khattab de mettre le feu à la maison de Fatima (a) sont trouvées dans des sources sunnites telles qu'al-Ansâb al-Ashraf[72], Târîkh at-Tabarî[73], al-'Iqd al-Farîd[74], al-Musannaf[75], et al-Imâma wa as- Sâyâsa[76], mais à propos de tenter de mettre le feu à la maison, d'endommager Fatima (a) et de l'avortemen Muhsin en raison de la pression de la porte, ils les ont nié, et ils accusèrent les narrateurs de ce rapport comme d'être un ar-Râfidî.

Muhammad b. Abd al-Karim ash-Shahristânî, un écrivain ash'arite qui a écrit le livre al-Milal wa an-Nihal (mort en l'an 548 H), lors de la présentation d'al-Hudhaylîya, l'une des branches mu'tazilites, dit qu'ils croient que Umar a blessé Fatima (a), le jour d'allégeance et Fatima (a) fait avorter son fœtus. Ash-Shahristânî croit que ce rapport est un mensonge[77].

Khalîl b. Aybak as-Safadî (mort en l'an 746 H) dans son livre al-Wâfî bi al-Wafîyyat, en présentant Ibrâhîm b. Sayyâr connu sous le nom d'an-Nazzâm, l'un des grands mu'tazilites, le considère enclin à ar-Râfida et le cite en disant que Umar a blessé Fatima (a) qui conduit à l'avortement de Muhsin[78].

Shams ad-Dîn adh-Dhahabî (mort en l'an 748 H) dans le livre de Siyar A'lâm an-Nubalâ', en présentant « Ibn Abî Dârim », le narrateur de hadith du quatrième siècle de l'hégire lunaire à Koufa, l'a décrit comme Imam, Hâfiz (qui a mémorisé le Coran) et Fâdil (vertueux), mais a considéré le désir d'ar-Râfida comme la cause de son manque de fiabilité et dit qu'à la fin de sa vie, il lui a été récité les Mathâlib (Défauts des califes), y compris que Omar avait blessé Fatima (a) et lui avait fait avorter. Pour cette raison, adh-Dhahabî l'a considéré comme dévoyé[79].

Ibn Hajar al-'Asqalânî (mort en l'an 852 H) a également considéré Ibn Abi Dârim comme un hérétique et un menteur dans le livre de Lisân al-Mîzân pour avoir cité des al-Mathâlib tels que l'avortement de Fatima (a)[80].

Voir aussi

Références

  1. Ibn Qutayba, al-Imama wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol 1, p 30-31
  2. At-Tabarî al-Imâmî, Dalâ’il al-Imâma, 1413 H, p 134
  3. Sulaym b. Qays, Kitâbi Sulaym b. Qays, 1420 H, vol 1, p 150 ; al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyya, 1384 HS, vol 1, p 146 ; al-‘Ayyâshî, Tafsît al-‘Ayyâshî, 1380 H, vol 2, p 67
  4. As-Safadî, al-Wâfî bi al-Wafîyyât, 1420 H, vol 6, p 15, Adh-Dhahabî, Sîyar A’lâm an-Nubalâ’, 1405 H, vol 15, p 578 ; Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Lisân al-Mîzân, 2002 C, vol 1, p 609
  5. Agence de presse de la République islamique : Radio Tajîk Iran : https://b2n.ir/a17739 ; Agence de presse de Mihr : https://b2n.ir/z89311 ; https://b2n.ir/j36188
  6. As-Suyûtî, Ad-Durr al-Manthûr, Dâr al-Fikr, vol 6, p 203 ; Al-Irbilî, Kashf al-Ghumma, 1421 H, vol 1, p 313
  7. Voir aussi : at-Tirmidî, Sunan at-Tirmidî, 1403 H, vol 5, p 699 ; as-Sadûq, Ma’âni al-Akhbâr, 1403 H, vol 2, p 403 ; at-Tabarî, Jâmi’ al-Bayân, 1420 H, vol 20, p 264-267 ; Ibn Abî Hâtam, Tafsîr al-Qur’ân al-‘Azîm, Maktabat Nazâr Mustafâ al-Bâz, 341-343
  8. Voir aussi : At-Tûsî, at-Tibyân fî Tafsîr al-Qur’ân, Dâr Ihyâ’ at-Turâth al-Arabî, vol 10, p 211 ; at-Tabrisî, Majma’ al-Bayân, Dâr al-Ma’rifat, vol 10, p 611-612 ; al-Haskânî, Shawâhid at-Tanzîl, 1411 H, vol 2, p 403-408 ; Fakhr ar-Râzî, at-Tafsîr al-Kabîr, 1420 H, vol 30, p 746
  9. Le Coran, la sourate Tâhâ, le verset 132, traduction de Régis Blachère
  10. Ib ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, 1415 H, vol 42, p 136 ; Ganjî ash-Shâfi’î, Kifâyat at-Tâlib, 1404 H, p 377
  11. Al-Amîn A’yân ash-Shî’a, 1403 H, vol 1, p 313
  12. As-Samhûdî, Wafâ’ al-Wqfâ’, 2006 C, vol 2, p 46
  13. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, 1387 H, vol 3, p 206 ; Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, Dâr Sâdir, vol 2, p 327
  14. Ibn al-Kathîr, al-Bidâya wa an-Nihâya, Dâr al-Fikr; vol 5, p 248
  15. Voir aussi : Ibn Sa’d, at-Tabaqât al-Kubrâ, 1410 H, vol 2, p 212
  16. Ibn al-Kathîr, al-Bidâya wa an-Nihâya, Dâr al-Fikr; vol 5, p 20-210 ; Ibn al-‘Asâkir, Târîkh Madîna ad-Damishq, 1415 H, vol 42, p 233 ; cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, 1413 H, vol 1, p 177
  17. Al-Khatîb al-Baghdâdî, Târîkh al-Baghdâd, 1417 H, vol 8, p 284 ; cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, 1413 H, vol 1, p 177
  18. Ja’farî, Tashayyu’ Dar Masîr Târîkh, 1386 HS, p 67-68
  19. Muntazirî Muqaddam, Rashk Bar Amîr al-Mu’minîn (a) Darâmadî bar Rawânshinâsî Munâsibât dar Târîkh Islam, p 168
  20. Al-Bahrânî, al-Burhân fî Tafsîr al-Qur’ân, institut Bi’that, vol 5, p 342
  21. Al-Hiythamî, Majma’ az-Zawâ’id, 1414 H, vol 9, p 118 ; at-Tabarânî, al-Mu’jam al-Kabîr, Le Caire, vol 11, p 73 ; Ibn al-‘Asâkir, Târîkh Madîna ad-Damishq, 1415 H, vol 42, p 323 ; cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-RIdâ (a), 1387 HS, vol 2, p 67
  22. Voir aussi : Abu Na’îm Isfahânî, Ma’rifat as-Sahâba, 1419 H, vol 1, p 86 ; Ibn Shahrâshûb, al-Manâqib, 1379 H, vol 3, p 220
  23. Al-Ya’qûbî, Târîkh al-Ya’qûbî, Dâr Sâdir, vol 2, p 124
  24. ‘Askarî, Saqîfa : Barrisî Nahvi Shikl Gîrî Hukûmat Pas Az Paypambar, 1387 HS, p 99
  25. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, 1387 H, vol 3, p 202
  26. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31
  27. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-3
  28. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31
  29. Yûsufî Gharavî, Târîkh Hujûm bi Khâna Hazrat Zahrâ, p 14
  30. Al-Mufîd, al-Ikhtisâs, 1413 H, p 186
  31. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, 1387 H, vol 3, p 202 ; Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31
  32. Sulaym b. Qays, Kitâb Sulaym b. Qays, 1420 H, vol 1, p 153-155
  33. Al-Mufîd, al-Fusûl al-Mukhtâra, 1413 H, p 56-57
  34. Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, 1380 H, bol 2, p 68
  35. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31
  36. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31 ; Shûshtarî, Ihqâq al-Haqq, 140 9 H, vol 33, p 360
  37. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31 ; Shûshtarî, Ihqâq al-Haqq, 140 9 H, vol 33, p 360
  38. Al-Ya’qûbî, Târîkh al-Ya’qûbî, Dâr Sâdir, vol 2, p 126
  39. Al-Jawharî al-Basrî, as-Saqîfa wa Fadak, 1401 H, p 53
  40. Al-Jawharî al-Basrî, as-Saqîfa wa Fadak, 1401 H, p 53
  41. Al-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, 1422 H, vol 8, p 149, H 6726
  42. Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, 1380 H, bol 2, p 67
  43. Ibn Abd Rabbih, al-‘Iqd al-Farîd, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, vol 5, p 13
  44. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, 1387 H, vol 3, p 202
  45. Al-Blâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, 1417 H, vol 1, p 586
  46. Ibn Abî Shayba, al-Musannif, 1425 H, vol 13, p 469
  47. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30
  48. Ibn Abd Rabbih, al-‘Iqd al-Farîd, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, vol 5, p 13
  49. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31
  50. Shaybânî al-Baghdâdî, as-Sunna, 140 6 H, vol 2, p 553 ; Dîyâr Bakrî, Târîkh al-Khamîs, Dâr Sâdir, vol 2, p 169
  51. Ibn al-Kathîr, al-BIdâya wa an-Nihâya, Dâr al-Fikr, vol 5, p 250
  52. Al-‘Allâma al-Hillî, Nahj al-Haqq, 1982 C, p 271
  53. Al-Blâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, 1417 H, vol 1, p 586
  54. Ibn Abd Rabbih, al-‘Iqd al-Farîd, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, vol 5, p 13
  55. Shahîdî, Zindigî Nâmi Fatima az-Zahra, 1363 HS, p 109
  56. Shahîdî, Zindigî Nâmi Fatima az-Zahra, 1363 HS, p 111-112
  57. Sulaym b. Qays, Kitâb Sulaym b. Qays, 1420 H, vol 1, p 153-155
  58. Al-Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyyat, 1384 HS, p 146
  59. At-Tabarî, Dalâ’il al-Imama, 1413 H, p 134
  60. Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, 1380 H, bol 2, p 67
  61. Yûsufî Gharavî, Târîkh Hujûm bi Khâna Hazrat Zahrâ, p 9-14
  62. Yûsufî Gharavî, Târîkh Hujûm bi Khâna Hazrat Zahrâ, p 9-14
  63. Al-Jawharî al-Basrî, as-Saqîfa wa Fadak, 1401 H, p 100
  64. Yûsufî Gharavî, Târîkh Hujûm bi Khâna Hazrat Zahrâ, p 9-14
  65. Yûsufî Gharavî, Târîkh Hujûm bi Khâna Hazrat Zahrâ, p 9-14
  66. Sulaym b. Qays, Kitâb Sulaym b. Qays, 1420 H, vol 1, p 869 ; Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30-31 ; At-Tabarî, Dalâ’il al-Imama, 1413 H, p 134-135
  67. Allâhu Akbarî, Muhsin b. Ali (a), p 69
  68. At-Tabarî, Dalâ’il al-Imama, 1413 H, p 134
  69. Ibn al-‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, 1415 H, vol 30, p 422
  70. At-Tabarânî, al-Mu’jam al-Kabîr, Le Caire, vol 1, p 62
  71. Adh-Dhahabî, Târîkh al-Islam, 1413 H, vol 3, p 118
  72. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, 1417 H, vol 1, p 586
  73. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, 1387 H, vol 3, p 202
  74. Ibn Abd Rabbih, al-‘Iqd al-Farîd, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya, vol 5, p 13
  75. Ibn Abî Shayba, al-Musannif, 1425 H, vol 13, p 469
  76. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, 1413 H, vol , p 30
  77. Ash-Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, Dâr al-Ma’rifat, vol 1, p 57
  78. As-Safadî, al-Wâfî bi al-Wafîyyât, 1420 H, vol 6, p 15
  79. Adh-Dhahabî, Siyar A’lâm an-Nubalâ’, 1405 H, p 576-578
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Bibliographie

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