Hadith Khâsif an-Na‘l
Hadith Khâsif an-Na‘l (en arabe : حديث خاصِفُ النَّعْل) est une parole du Prophète Muhammad (s) décrivant le rang et les vertus du Prince des croyants Ali (a). Khâsif an-Na‘l est traduit en français : celui qui raccommode ou coupe de sandale. L'Imam Ali (a) est désigné par ce hadith car il était occupé à raccommoder et réparer la sandale du Prophète (s) à ce moment-là. Dans ce domaine, il existe différents hadiths qui partagent tous l'utilisation du titre Khâsif an-Na‘l pour l'Imam Ali (a). Ces hadiths sont connus sous le nom des « hadiths de Khâsif an-Na‘l ».
La lutte contre les oppresseurs selon l'interprétation du Coran (Ta’wîl) est l'un des thèmes de ces hadiths. La déclaration explicite de ce hadith sur la succession directe de l’Imam Ali (a) au Prophète Muhammad (s), sa maîtrise complète de la science de l'interprétation coranique et sa légitimité dans les guerres de son époque de califat sont des questions auxquelles ce hadith fait référence. Dans d'autres hadiths de Khâsif an-Na‘l, le Messager de Dieu (s) présente Ali (a) comme le guide de la communauté et son successeur.
Ces hadiths ont été largement rapportés dans les sources des deux écoles (chiite et sunnite), notamment dans les Quatre livres et les Sihâh as-Sitta parmi les livres les plus authentiques respectivement chiites et sunnites. Des chercheurs ont considéré certains de ces hadiths comme authentiques et Mutawâtir.[Note 1]
Umm Salama, l’épouse du Prophète Muhammad (s), en rappelant ce hadith demanda à Aïcha de s'abstenir de se rebeller contre le Prince des croyants Ali (a). De plus, l'Imam Ali (a) fit lui-même référence aux hadiths de Khâsif an-Na‘l dans certains de ses discours pour affirmer sa droiture. Ces hadiths furent également reflétés dans les poèmes de poètes, dont Sayyid Al-Himyarî.
Statut et importance
Les hadiths de Khâsif An-Na‘l sont un ensemble de hadiths du Prophète Muhammad (s) décrivant le rang et les vertus de l'Imam Ali (a), tels que son Imamat et son califat, son combat contre les polythéistes et les oppresseurs. Dans ces hadiths, l’Imam (a) a été mentionné comme « Khâsif an-Na‘l » de la part du Prophète Muhammad (s), alors qu'il était occupé à réparer la sandale du Prophète (s).[1] Le titre « Khâsif an-Na‘l » pour le Prince des croyants Ali (a) est le point commun de ces hadiths.
Khâsif an-Na‘l est traduit en français : celui qui raccommode ou coupe de sandale. « Khâsif » (خاصِف) est le nom d’agent de l'infinitif « Khasf » (خَصْف) qui signifie assembler et joindre des objets entre eux,[2] et l'on appelle « Khâsif an-Na‘l » celui qui rassemble les morceaux d'une chaussure et la remet dans son état initial.[3] Le fait de réparer la sandale du Messager de Dieu (s) par l'Imam Ali (a) a été considéré comme une marque du plus grand degré d'humilité[4] et du désintérêt pour le monde matériel, et comme un modèle de vie simple.[5] Après avoir été utilisée par l’Envoyé de Dieu (s),[6] l'expression « Khâsif An-Na‘l » est devenue l'un des titres spécifiques de l'Imam Ali (a).[7]
D'après les savants, ces hadiths font partie des textes de l’Imamat des Imams chiites[8] et des vertus particulières de l'Imam Ali,[9] et qu'ils attestent sa supériorité sur les autres compagnons du Messager d’Allah (s).[10] Les hadiths de Khâsif an-Na‘l, bien que mentionnant l'Imam Ali (a) sous forme de description, sont considérés comme des hadiths explicites sur les mérites de l'Imam (a)[11] et comme des hadiths clairs et nets sur son Imamat et son califat.[12] Certains érudits chiites et sunnites considérèrent l'importance de ces hadiths comme équivalente à celle des hadiths tels que le hadith d’al-Manzila et le hadith de Ghadîr concernant les vertus du Prince des croyants Ali (a).[13]
Authenticité du hadith
Hachim b. Solaymân al-Bahrânî, savant chiite du XIe siècle de l'hégire, affirme que les hadiths de Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale) furent rapportés par neuf chaînes de transmission côté sunnite[14] et deux chaînes côté chiite.[15] Aussi, certains croient que ces hadiths furent largement diffusés[16] dans les sources chiites et sunnites.[17] Ces hadiths sont mentionnés dans les Quatre livres[18] et d'autres sources chiites anciennes,[19] et les sources ultérieures y firent fréquemment référence.[20] Dans les sources sunnites anciennes comme Sunan at-Tirmidhî,[21] Sunan Nasâ’î[22] et Musnad Ahmad,[23] certains de ces hadiths sont mentionnés, et ils furent également reflétés dans d'autres sources sunnites.[24]
Cheikh al-Mufîd, savant chiite du IVe et Ve siècle de l’hégire, considéra certains hadiths de Khâsif an-Na‘l comme authentiques auprès des deux écoles chiite et sunnite.[25] Muqaddas Ardibîlî, savant chiite du Xe siècle de l’hégire, présenta ces hadiths comme célèbre et crédible, écrivant que personne ne remit en question son authenticité.[26] Certains chercheurs écrivirent qu'il y a un unanimité sur l'authenticité et la fiabilité de la chaîne de transmission de ces hadiths.[27] Certains érudits chiites déclarèrent que ces hadiths sont Mutawâtir.[28]
N. B. : le hadith Mutawâtir est un hadith transmis par un si grand nombre de personnes à chaque niveau qu'il serait pratiquement impossible que tous se soient entendus pour rapporter une information fausse. Cette transmission massive crée une certitude quant à l'authenticité du hadith.
At-Tirmidhî, spécialiste de hadith sunnite et auteur de l’un des Sihâh as-Sitta, considéra les hadiths de Khâsif an-Na‘l rapportés dans son livre comme authentique. Il les cita des spécialistes de hadith antérieurs.[29] Parmi les autres savants sunnites, al-Ganjî ash-Shâfi‘î, un autre spécialiste de hadith sunnite, estima l’authenticité de ce hadith comme élevée, excellente et authentique.[30]
Certains érudits chiites consacrèrent un chapitre aux hadiths de Khâsif an-Na‘l et entreprirent de les compiler à partir de diverses sources, y compris les sources sunnites.[31]
Hadiths de Khâsif an-Na‘l et leurs interprétations
Le hadith de Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale) fut mentionné avec différentes expressions et sujets, à différents endroits et moments, ce qui, selon certains, montre la répétition de cette vertu et souligne la qualité de l'Imam Ali (a).[32] Voici quelques-uns de ces hadiths :
Hadith du combat selon l'interprétation du Coran
Dans une partie des hadiths, Khâsif an-Na'l (celui qui raccommode de sandale) fait référence à une parole du Prophète Muhammad (s) qui, entouré de ses compagnons, a dit : parmi vous, il y en a un qui combattra selon l'interprétation du Coran, comme j'ai combattu selon sa révélation. Certains des présents, dit-on Abu Bakr et Umar, ont demandé s'ils étaient cette personne. Le Prophète (s), leur répondant négativement, a désigné celui qui était en train de réparer sa sandale. À ce moment-là, l'Imam Ali était en train de raccommoder la sandale du Messager d’Allah.[33] Un nombre de savants et exégètes du Coran croient que le Prophète (s) prononça ce hadith après la révélation du 9e verset de la sourate al-Hujurât.[Note 2][34]
Les chercheurs exposèrent différentes interprétations de ce hadith :
- Prouver de l'Imamat
Les savants chiites y compris al-Muqaddas al-Ardibîlî, juriste chiite du Xe siècle de l'hégire), considérèrent ce hadith comme une preuve explicite sur l'Imamat de l'Imam Ali (a).[35] Selon eux, la comparaison du combat du Prince des croyants Ali (a) avec celui du Prophète Muhammad (a) atteste de l'Imamat de l'Imam Ali (a) et constitue un argument contre l'Imamat des autres.[36] En d'autres termes, nous lisons dans le hadith que le Prophète (s) combat selon la révélation (Tanzîl) du Coran, et l’Imam Ali (a) combat selon l'interprétation (Ta’wîl) du Coran. Alors, celui qui, comme le Prophète (s), lutte en se basant sur le Coran, qui est la parole d‘Allah, est la personne la plus digne de succéder au Prophète (s) et d’assumer l’Imamat et le califat de la communauté.
- Maîtrise complète de la science de l'interprétation du Coran
Les savants chiites utilisèrent ces hadiths pour souligner deux points importants :
- La maîtrise du Coran par l'Imam Ali (a) : Les savants chiites croient que le Prince des croyants Ali (a) avait une connaissance complète du Coran. Le hadith selon lequel il agissait dans les batailles en se basant sur l'interprétation du Coran témoigne de sa connaissance profonde et divine des significations cachées du Coran. Cette connaissance présente l'Imam Ali (a) comme le continuateur de la voie du Prophète Muhammad (s) et le véritable interprète du Coran.[37]
- Le rôle du Prince des croyants Ali (a) aux côtés du Coran : Il ressort de ce hadith que le Coran à lui seul n'est pas suffisant pour guider l'humanité, et que la présence d'un Imam en tant qu'interprète et explicateur des significations du Coran est essentielle. Cet argument est utilisé pour réfuter le point de vue de ceux qui se contentent du Coran et ignorent le besoin des Infaillibles (a).[38]
- Légitimité de l’Imam Ali (a) dans les guerres de son époque
Certains savants déclarèrent que les paroles du Prophète Muhammad (s) prévoient et prouvent la légitimité de l'Imam Ali (a) dans les guerres des trois groupes an-Nâkithîn, al-Qâsitîn et al-Mâriqîn contre lui.[39] Certains considérèrent cette expression comme une indication de l'apostasie des opposants qui combattirent le Prince des croyants Ali (a).[40]
Hadith de la lutte contre les polythéistes
Selon le rapport d'al-Hâkim an-Naysâbûrî, spécialiste de hadith shâfi‘î du IVe siècle de l'hégire, lors de la paix d’al-Hudaybîyya, Suhayl b. ‘Amr accompagné de quelques chefs polythéistes, vinrent trouver le Prophète Muhammad (s) et posèrent l'une des conditions de la paix :
- « Si l'un de nos hommes vient vers toi, renvoie-le-nous. »
Le Messager de Dieu (s) fut contrarié et répondit :
- « Ô tribu de Quraych, renoncez à cette demande, sinon j'enverrai vers vous un homme dont Dieu a éprouvé le cœur par la foi pour vous combattre. »
Abu Bakr et Umar dirent :
- « Est-ce que c'est nous ? »
Le Prophète (s) répondit :
- « Non, c'est celui qui répare actuellement ma sandale. »
À ce moment, Ali (a) était en train de raccommoder la sandale de l’Envoyé de Dieu (s).[41]
Les ulémas situèrent ce hadith dans la menace contre la tribu de Thaqîf,[42] ou bien contre la tribu de Banû Walî‘a dans la région de Kinda ou de Hadramût.[43]
- Prouver l'Imamat de l'Imam Ali (a)
Plusieurs savants considérèrent ce hadith comme une preuve de l'Imamat de l'Imam Ali (a). Car, le fait de combattre les polythéistes était un ordre divin et était selon le Coran, et que Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale), dont le cœur « a été éprouvé par la foi » selon le hadith, était le seul individu digne de l'Imamat et de la succession du Prophète Muhammad (s).[44]
Hadith indiquant les successeurs du Prophète Muhammad (s)
Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, spécialiste de hadith et juriste chiite du XIe siècle de l’hégire, rapporta un hadith du Prophète Muhammad (s) où le Prince des croyants Ali (a) est mentionné avec le titre de Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale), et qui souligne sa succession et l'Imamat de ses enfants issus de la descendance de l'Imam al-Husayn (a).[45] Dans un autre hadith, il rapporte que le Prophète (s), en répondant à la question d'Abu Bakr et Umar sur son successeur, désigna son successeur comme étant Khâsif an-Na‘l, alors que Ali (a) était occupé à réparer sa sandale.[46] Un hadith similaire fut également rapporté par Aïcha.[47]
D’après un autre hadith, lors de l'un de ses voyages, le Messager d’Allah (s) ordonna à Abu Bakr et Umar de saluer Khâsif an-Na‘l en tant que « Prince des croyants », et à ce moment-là, l'Imam Ali (a) était en train de raccommoder les sandales du Prophète Muhammad (s).[48]
Hadith du guide de la communauté
Al-Khazzâz, juriste chiite du IXe siècle de l’hégire, l'auteur du livre Kifâyat al-Athar, mentionna un hadith dans lequel l’Envoyé de Dieu (s), en interprétant le mot « guide » dans le 7e verset de la sourate ar-Ra‘d,[Note 3] présente l'Imam Ali (a) comme Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale), qui à ce moment-là réparait la sandale du Prophète Muhammad (s) dans un coin, et ensuite il décrit ses vertus et présente les douze Imams qui lui succéderont, correspondant au nombre des chefs des Banî Israël, et considère le Mahdi comme l'un d'entre eux.[49]
Références au hadith de Khâsif an-Na‘l
Selon certains rapports, lorsque Aïcha décida de se rebeller contre l'Imam Ali (a), elle demanda à Umm Salama de l'accompagner.[50] Umm Salama essaya de la dissuader et, pour décrire les vertus de Ali (a), fit référence à un hadith du Prophète Muhammad (s) qui avait désigné son successeur comme étant Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale).[51] Aïcha confirma les paroles d'Umm Salama[52] ; mais elle ne renoncé pas à son opposition à l'Imam (a).[53] Selon certains rapports, après avoir entendu les propos d'Umm Salama, Aïcha avait décidé d'abandonner sa rébellion contre le Prince des croyants Ali (a), mais Abd Allah b. az-Zubayr l’incita à s’opposer à l’Imam (a).[54]
L'Imam Ali (a) lui-même fit référence aux hadiths de Khâsif an-Na’l dans certains de ses discours[55] et en était fier.[56] Par exemple, cheikh Ahmad b. Ali at-Tabrisî, spécialiste de hadith et théologien chiite du VIe siècle de l'hégire, dans son livre al-Ihtijâj, rapporte que l'Imam Ali (a) utilisa ce point pour prouver sa légitimité lors de la bataille du Chameau.[57]
Raison de l'utilisation du titre « Khâsif an-Na‘l »
Selon certains, la raison pour laquelle le Prophète Muhammad (s) utilisa l'expression « Khâsif an-Na‘l » (celui qui raccommode da sandale) pour l'Imam Ali (a) était de montrer le summum de son humilité malgré son statut spécial et sa relation étroite avec le Prophète (s). Selon cette interprétation, le Messager d’Allah (s) guida indirectement les gens vers un leader doté de la qualité d'humilité.[58]
Certains chercheurs dirent que l'utilisation d'une nouvelle titre à la place d'un nom connu permet de la faire mieux perdurer dans les mémoires, et que le Prophète (s), en utilisant différents titres pour présenter l'Imam Ali (a), créa les conditions de sa mémorisation plus durable dans l'esprit des gens ; tout comme l'utilisation du surnom Abû Turâb pour Ali (a) allait dans ce sens.[59]
Dans la poésie
Les hadiths de Khâsif an-Na‘l (celui qui raccommode de sandale) furent reflétés dans les poèmes de poètes arabes et persans tout au long de l'histoire.[60] Les divers poètes firent allusion à leurs poèmes au hadith de Khâsif an-Na‘l[61] ou utilisèrent le titre Khâsif an-Na‘l comme titre pour l'Imam Ali.[62] Divers ouvrages rapportèrent ces poèmes.[63]
Lire aussi
- « Ali (a) Khâsif Na‘l an-Nabî (s) wa Qirâ’a fî Rumûz al-Hadîth wa Ma‘ânyh » (Ali (a) celui qui raccommode de sandale du Prophète (s) : Une explication des secrets et des significations du hadith) écrit par Mâjid ‘Atîyya en arabe. L'auteur, en citant le hadith prophétique de Khâsif an-N‘al (celui qui raccommode de sandales), cherche à démontrer l'Imamat et la succession immédiate de l'Imam Ali (a).[64]
Voir aussi
Note
- ↑ Un hadith Mutawâtir est un hadith transmis par un si grand nombre de personnes à chaque niveau qu'il serait pratiquement impossible que tous se soient entendus pour rapporter une information fausse. Cette transmission massive crée une certitude quant à l'authenticité du hadith.
- ↑ ﴾Si deux partis de Croyants se combattent, rétablissez entre eux la concorde! Si l'un d'eux persiste en sa rébellion contre l'autre, combattez [le parti] qui est rebelle, jusqu'à ce qu'il s'incline devant l'ordre d'Allah! S'il s'incline, établissez la concorde entre eux, avec justice, et soyez équitables! Allah aime ceux qui pratiquent l'équité﴿
- ↑ Les impies disent : « Pourquoi ne lui est-il pas envoyé de son Seigneur un signe ? » Tu n'es qu'un avertisseur et un guide est donné à chaque peuple.
Références
- ↑ Al-Bahrânî, Ghâyat al-Marâm, vol 6, p 285 ; Al-Irbilî, Kashf al-Ghumma, vol 1, p 335 ; ‘Allâma al-Hillî, Nahj al-Haqq, p 220 ; Ibn Shahrâshûb Mâzandarânî, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 3, p 44
- ↑ Ibn Manzûr, Lisân al-‘Arab, vol 9, p 71
- ↑ ‘Allâma Tabâtabâ’î, Al-Mîzân fî Tafsîr al-Qur’ân, vol 8, p 35
- ↑ ‘Atîyya, ‘Alî ‘Alayhi as-Salâm Khâsif Na‘l an-Nabî Salla Allah ‘Alayhi wa Âlih, p 13
- ↑ Ayatollah Makârim Shîrâzî, Payâm Amîr al-Mu‘minîn (a), vol 2, p 303
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- ↑ Cheikh al-Mufîd, Al-Ifsâh fî al-Imâmat, p 136
- ↑ Collectif d'auteurs, Fî Rihâb Ahl al-Bayt (a), vol 22, p 52
- ↑ Ayatollah Muzaffar, Dalâ’il as-Sidq li Nahj al-Haqq, vol 5, p 85
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- ↑ Al-Bahrânî, Ghâyat al-Marâm, vol 2, p 69 ; Kâshif al-Ghitâ’, Kashf al-Ghitâ’, vol 1, p 37 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 9, p 28
- ↑ Al-Bahrânî, Ghâyat al-Marâm, vol 6, p 285
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- ↑ Voir px : ‘Allâma al-Hillî, Nahj al-Haqq, p 220 ; Ibn Shahrâshûb Mâzandarânî, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 3, p 44 ; ‘Allâma al-Hillî, Kashf al-Yaqîn, p 137 ; Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ bi A‘lâm al-Hudâ, p 189
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- ↑ At-Tirmidhî, Sunan at-Tirmidhî, vol 5, p 452
- ↑ Ganjî ash-Shâfi‘î, Kifâyat at-Tâlib, p 98
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- ↑ Cheikh al-Mufîd, Al-Ifsâh fî al-Imâmat, p 135 ; Ibn Hanbal, Musnad, vol 17, p 391 et vol 18, p 296 ; Mar‘ashî, Ihqâq al-Haqq, vol 31, p 149 ; Ibn ‘Atîyya, Abha al-Midâd, vol 1, p 37 ; Al-Mîlânî, Tashyîd al-Murâji‘ât, vol 3, p 282 ; At-Tabarî, Al-Mustarshad fi al-Imâma, p 357 ; Sayyid ibn Tâwûs, At-Tarâ’if, vol 1, p 70
- ↑ Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 5, p 11 ; Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 4, p 116 ; Al-Qummî, Tafsîr al-Qummî, vol 2, p 321 ; Ibn Shu‘ba al-Harrânî, Tuhaf al-‘Uqûl, p 289
- ↑ Muqaddas Ardibîlî, Hadîqat ash-Shî‘a, vol 1, p 232
- ↑ Muqaddas Ardibîlî, Hadîqat ash-Shî‘a, vol 1, p 233 ; Ayatollah Muzaffar, Dalâ’il as-Sidq li Nahj al-Haqq, vol 6, p 154 ; Al-Bayâdî, As-Sirât al-Mustaqîm ilâ Mustahaqqî at-Taqdîm, vol 2, p 63
- ↑ Ibn ‘Atîyya, Abha al-Midâd, vol 1, p 38 ; Husiynî Tihrânî, Imâm Shinâsî, vol 2, p 148
- ↑ Husiynî Tihrânî, Imâm Shinâsî, vol 2, p 148
- ↑ Sultân al-Wâ‘izîn Shîrâzî, Shabhâyi Pîshâwar, p 901 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Jamal wa an-Nusra li Sayyid al-‘Itra fî Harb al-Basra, p 79 ; Mîr hâmid Husayn, ‘Abaqât al-Anwâr, vol 11, p 166
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- ↑ Al-Bahrânî, Ghâyat al-Marâm, vol 1, p 242 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 6, p 217 ; Sultân al-Wâ‘izîn Shîrâzî, Shabhâyi Pîshâwar, p 740 ; Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, Ithbât al-Hudât bi an-Nusûs wa al-Mu‘jizât, vol 3, p 123, 156 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 1, p 166
- ↑ ‘Imâd ad-Dîn at-Tabarî, Kâmil Bahâ’î fî as-Saqîfa, vol 2, p 218 - 220
- ↑ Sultân al-Wâ‘izîn Shîrâzî, Shabhâyi Pîshâwar, p 741
- ↑ ‘Imâd ad-Dîn at-Tabarî, Kâmil Bahâ’î fî as-Saqîfa, vol 2, p 220
- ↑ Al-Bahrânî, Ghâyat al-Marâm, vol 6, p 286 ; Ibn Shâdhân, Al-Îdâh, p 451 ; ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 26, p 4
- ↑ Maghnîyya, Al-Jawâmi‘ wa al-Fawâriq, p 179
- ↑ At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 1, p 170
- ↑ «نام بردن از امیرالمؤمنین علیهالسلام با عنوان خاصف النعل یا «کفشدوز», Site de Thaqalayn.
- ↑ «نام بردن از امیرالمؤمنین علیهالسلام با عنوان خاصف النعل یا «کفشدوز», Site de Thaqalayn.
- ↑ Voir px : Ibn Shahrâshûb Mâzandarânî, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 3, p 45
- ↑ Ibn Shahrâshûb Mâzandarânî, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 3, p 45 ; ‘Atîyya, ‘Alî ‘Alayhi as-Salâm Khâsif Na‘l an-Nabî Salla Allah ‘Alayhi wa Âlih, p 131
- ↑ Ibn al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâss, p 45 ; Muhaddith Urmawî, Ta‘lîqât Naqd, vol 2, p 976
- ↑ Ibn Shahrâshûb Mâzandarânî, Manâqib Âl Abî Tâlib (a), vol 3, p 45 ; Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, Ithbât al-Hudât bi an-Nusûs wa al-Mu‘jizât, vol 3, p 341 ; Al-‘Allâmat al-Amînî, Al-Ghadîr fî al-Kitâb wa as-Sunna wa al-Adab, vol 2, p 450
- ↑ ‘Atîyya, ‘Alî ‘Alayhi as-Salâm Khâsif Na‘l an-Nabî Salla Allah ‘Alayhi wa Âlih