Hadj

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Pèlerins accomplissant du tawaf autour de la Ka'ba pendant le Hadj

Hadj (en arabe : الحجّ) est un acte de culte et l'une des obligations les plus importantes de l'islam (faisant partie des principes secondaires du chiisme). Il consiste en un pèlerinage à La Mecque pour accomplir des rituels spéciaux. En plus de l'aspect cultuel, le Hadj a des aspects sociaux, économiques et politiques importants. C'est le plus grand rassemblement des musulmans qui a lieu une fois par an du huitième au douzième jour du mois de Dhu al-Hijja, le douzième mois du Calendrier hégirien. Des adeptes de tous les courants islamiques se rassemblent à La Mecque pendant le Hadj. Effectuer le Hadj au moins une fois dans sa vie, est un devoir pour les musulmans qui en sont physiquement et financièrement capables.

L'Hadj commence par lIhrâm qui consiste à se vêtir par un tissu spécial, dans des endroits spéciaux appelés miqât. Après l'Ihrâm, le pèlerin n'est pas autorisé à faire certaines actions ; d'autre part, il doit accomplir les autres rites du Hadj (manâsik al-Hadj) qui consistent à rester à Arafât, rester à al-Mash'ar al-Harâm, aller à Minâ, à Ramy al-jamarât (pour pratiquer la lapidation des piliers-Satan), faire de Sa'y entre al-Safâ et al-Marwa, et faire le Tawâf an-nisâ' et ses prières, ainsi que le Tawâf al-ziyâra et ses prières et enfin le sacrifice.

Le Coran parle, à diverses reprises, du Hadj, et il y a même une sourate entière nommée Sourate al-Hadj. Il existe également plus de neuf mille hadiths propos de Hadj et ses préceptes. Selon certains de ces hadiths, Hadj est la pratique la plus importante après la prière journalière (Salât).

En plus de ses aspects dits exotériques, Hadj a évidemment des aspects ésotériques dont le plus important concerne le principe de Tawhid (Unicité divine). Ceux-ci ont fait couler beaucoup d'encres et de nombreux savants musulmans ont essayé de les interpréter.

Étymologie et terminologie

Littéralement, le mot arabe Hadj signifie une preuve, une démonstration ou une intention de faire quelque chose d'important. Dans les écritures et sources islamiques, y compris les livres de jurisprudence, le Hadj se lance dans un voyage à Ka'aba pour accomplir des rites spéciaux pendant une période donnée.

Selon le fiqh (juriste), le Hadj est un ensemble d'actes accomplis dans certains lieux de La Mecque. L'ensemble des actes de culte accomplis pendant le Hadj est appelé manâsik al-Hadj (les rites du Hadj). Le mot manâsik (forme plurielle du mansak) désigne le lieu ou le moment d'un acte de culte, d'un culte ou le lieu d'un carême (en l'occurrence les sacrifices du Hadj). Cependant, il est utilisé pour tous les rites qu'un pèlerin accomplit à La Mecque.

Importance et sens

Dans le Coran

Le Coran parle du Hadj dans divers versets dans lesquels il est décrit comme le devoir pour ceux qui en suivent capable, comme un sacrement islamique qui mérite aussi d'être honoré et respecté[1]. Selon le verset 27 de la Sourate al-Hadj, le prophète Ibrahim (a) a reçu l'ordre de Dieu de renseigner le peuple sur le Hadj[2].

Le Coran définit le Hadj comme un acte de culte qui a une heure précise, connue par l'apparition du croissant de la nouvelle lune - le signe du nouveau mois dans le calendrier islamique[3]. Le Coran indique clairement qu'il y a des mois spécifiques pour pratiquer le Hadj[4]. Sur cette base, l'islam annule la tradition répandue de reporter ou avancer les mois du pèlerinage de Hadj, avant l'Islam[5].

Il y a plusieurs versets sur les rites du Hadj, ses préceptes jurisprudentiels et éthiques, y compris la législation de tamattu' pour les non-résidents de La Mecque[6]; rester à al-Mash'ar al-Haram et 'Arafât et les rites de cela[7]; les préceptes de sacrifice à Minâ [8]; la contrainte d'accomplir le tawâf [9]et sa'y entre al-Safa et al-Marwa [10]; permission d'acheter et de vendre pendant le Hadj [11]et certains actes déconseillés (makruh) ou interdits (haram) pendant le Hadj tels que se disputer[12], se livrer à des activités sexuelles ; et certaines autres traditions déconseillées de l'ère pré-islamique[13].

Dans le hadith

Selon les hadiths, le Hadj est l'un des piliers de l'islam [14], l'une des meilleures actions et l'un des actes les plus précieux de l'islam[15].

Mentionnons deux célèbres ouvrages, Wasâil ash-Shi'a et Mustadrak al-wasâ'il, qui ont rapporté plus de 9 150 hadiths à propos du Hadj, de son statut et de ses préceptes, montrant sa place et son importance dans l'islam. À titre d'exemple, parmi ces hadiths nous pouvons mentionner un hadith attribué à l'Imam as-Sâdiq (a) qui considère Hadj comme plus important que le jeûne et le djihâd, mais aussi de toutes autres observances à l'exception de la prière journalière.[16]

Selon ces traditions, lorsque les pèlerins s'arrêtent à Minâ, l'Annonciateur dira de la part de Dieu "Si vous cherchez Mon contentement, Je le suis"[17].

De même dans un autre hadith attribué à l'Imam Ali an-Naqî, Dieu considère le Hadj comme un signe de la modestie (de l'homme) devant Sa grandeur, et comme un aveu de l'excellence de Sa divinité. Dieu a choisi certains de ceux qui écoutent, parmi Ses serviteurs, qui ont répondu à Son appel et qui ont attesté Sa parole[18].

L'Imam as-Sâdiq (a) a dit :

"Celui qui fait le Hadj et celui qui fait le 'umra sont les invités de Dieu ; s'ils Lui demandent, Il leur donne ; s'ils L'appellent, Il leur répond ; s'ils intercèdent auprès de Lui, Il accepte leur intercession ; et s'ils restent silencieux, c'est Lui qui commence (à leur donner) ses bénédictions..."[19].

L'Imam Ali (a) considérait le Hadj comme le jihad des pauvres[20]. Dans son discours, il disait que le moindre avantage du Hadj est la délivrance des péchés[21].

Le Hadj est tellement important qu'en se basant sur les hadiths, si certaines personnes n'ont pas les moyens financiers de le faire, le gouverneur islamique devrait les aider financièrement avec les fonds du trésor public (bayt al-mâl) pour qu'elles puissent le faire[22].

Autres sens du Hadj

Le Hadj n'est pas seulement une pratique, mais une notion qui comprend en son sein des sens profonds et cachés. Certains disent même que nous ne pouvons pas comprendre ni analyser le Hadj en nous limitant à ses aspects exotériques et juridiques, et qu'au contraire, des pratiques comme Hadj devraient être étudiées et comprises selon leurs sens ésotériques et profonds[23].

Une des premières notions les plus importantes à ce propos revient au sens de Tawhîd (Unicité de Dieu). Selon les enseignements des Imams chiites, avant faire le pèlerinage de Hadj, il faudrait libérer son coeur et son âme d'autre chose que Dieu, et s'en remettre seulement à Lui. [24]

De même le hadith attribué à l'Imam al-Bâqir (a) il considère ce verset فَفِرُّوا إِلَى اللَّه (Fuyez donc vers Allah)[25] comme une allusion à Hadj[26].

Il y a plusieurs hadiths qui expliquent la philosophie, ou le sens caché du Hadj. l'Imam Ali (a) en a mentionné plusieurs, tels que l'humilité des musulmans devant la grandeur et la gloire de Dieu, la délivrance de l'arrogance, le grand test pour supporter les épreuves, rapprocher les musulmans les uns des autres et les rapprocher de Dieu et de Sa miséricorde [27].

Fatima (a) considérait le Hadj comme l'élément d'élévation et de stabilisation de la religion[28].

L'Imam as-Sâdiq (a) a mentionné son point de vue sur le Hadj en mentionnant ses effets :

Rassembler les musulmans du monde entier, leur permettre de se connaître, avoir divers avantages commerciaux et apprendre les hadiths et enseignements du Prophète (s) [29].

L'Imam ar-Ridâ (a) a compté ces choses :

Être l'invité d'Allah, la délivrance de tous les péchés, empêcher le corps de former les désirs et les caprices, quitter l'insensibilité et le désespoir, satisfaire les besoins des gens, avoir un avantage financier et apprendre à connaître l'islam et ses enseignements [30].

Il est intéressant aussi de mentionner à ce propos, une narration concernant une discussion entre l'Imam as-Sajjâd (a) et Shabbali lors de laquelle l'Imam as-Sajjâd (a) parle du sens ésotérique des rites de Hadj. Dans un passage de ce dialogue, quand l'Imam (a) voit que Sahbbali s'est habillé en Ihrâm, en considérant cet acte comme exotérique, attire son attention vers les ésotériques de Ihrâm et dit :

"Est-ce-qu'à ce moment là (le moment de t'habiller en Ihrâm) as tu décidé de te dévêtir du vêtement de péché? ... Est-ce-qu'au moment de te déshabiller de ton ancien vêtement, as-tu fait attention à t'éloigner de Rîyâ (hypocrisie) et de nifâq (discorde) et des erreurs?

Shabbali lui répond : Non!

l'Imam continue :

" Ainsi, tu n'es pas en encore arrivé à Miqât, ni encore déshabillé de ton ancien vêtement! [31]"

Diverses sortes de Hadj

Il existe trois types de Hadj, à savoir :

  1. Hadj al-Tamattu'
  2. Hadj Qiran
  3. Hadj al-Mufrada

Hadj al-tamattu' est obligatoire pour des personnes qui vivent à une distance de 16 ou 12 lieues (il y a aussi des désaccords à ce propos) ou plus loin de La Mecque[32]. Hadj al-qiran et Hadj al-ifrad sont obligatoires pour des résidents de La Mecque et ceux qui vivent à une distance près[33].

Hadj al-Niyabi

Hadjj al-niyabi est un Hadj exécuté par quelqu'un pour le compte d'un autre. Engager quelqu'un pour exécuter un Hadj au nom d'un musulman mort ou vivant est recommandé. Il est obligatoire pour les héritiers d'engager quelqu'un pour exécuter le Hadj au nom d'un musulman mort, qui n'a pas exécuté le Hadj et dont le Hadj est devenu moustaqar (fermement fixé).

Selon la majorité des faqih-s chiites, l'embauche d'une personne pour pratiquer le Hadj au nom d'une autre personne, à laquelle le Hadj est devenu obligatoire mais qui a perdu sa capacité physique de pratiquer le Hadj, est également obligatoire (wâjib).

Certaines faqihs ont également rendu le même verdict pour quelqu'un qui, même si le Hadj n'est pas un moustaqar pour lui, mais il est financièrement capable d'engager un autre pour faire du Hadj en son nom. De plus, il y a désaccord sur la contrainte d'engager un nâ'ib (quelqu'un qui exécute le hadj au lieu d'un autre), que ce soit seulement pour le Hadjat al-Islam ou aussi pour un Hadj devenu wâjib par voeu ou parce que son dernier Hadj n'a pas été valide[34].

Rituels

Obligation

Le Hadj est l'un des piliers de l'islam et chaque musulman doit le pratiquer au moins une fois dans sa vie s'il en est capable. Ce Hadj est appelé Hadjat al-Islam[35].

Le Hadj est une contrainte immédiate, ce qui signifie qu'il doit être pratiqué dans la première saison du Hadj dès qu'une personne soit devenue " mustati' " (capable) d'exécuter le Hadj. Reporter le Hadj sans excuse acceptable est considéré comme l'un des grands péchés [36].

Outre le Hadjat al-Isalm qui est obligatoire en soi, le hadj peut devenir obligatoire par vœu (nadhre), promesse ( 'ahd), serment (qasam) et le fait d'être engagé pour exécuter le Hadj au nom et à la place d'une autre personne. Sinon, accomplir le Hadj est un acte mustahab (recommandé). ù

Si l'exécution du Hadj dans son temps spécifique nécessite quelques préparatifs, il est obligatoire (wajib) de les effectuer [37].

Conditions d'obligation

Le Hadj est obligatoire pour tout musulman adulte sain d'esprit qui est physiquement et financièrement capable (mustati'), comme nous l'avons dis plus haut. Sur cette base, il n'est pas obligatoire pour les fous, les enfants, et ceux qui ne sont pas capables de l'exécuter. Cependant, la majorité des faqihs (juristes) chiite ont dit que si un enfant atteint la puberté et qu'une personne fou retrouve la santé de l'esprit avant de s'arrêter à al-Mash'ar, son Hadj est considéré comme Hadjat al-Islam .

Le Hadj n'est pas obligatoire pour celui qui pas la somme d'argent nécessaire, mais aussi à celui qui a des dettes équivalentes à ce montant.

Il n'est pas obligatoire d'emprunter de l'argent pour pratiquer le Hadj. Cependant, si quelqu'un donne de l'argent pour le Hadj, il le deviendra si d'autres conditions sont remplies. Toutefois, certains disent que l'acceptation du don n'est pas obligatoire[38].

Si quelqu'un meurt après l' ihrâm et entre dans la zone de haram, il n'aura aucun devoir concernant son Hadj (et ce Hadj sera suffisant)[39].

Si quelqu'un n'exécute pas le Hadj après que celui-ci soit devenu obligatoire pour lui, il doit le faire même s'il perd la condition de wujûb (obligation) du Hadj. Et s'il ne peut le faire de son vivant, il est obligatoire pour ses héritiers de l'exécuter en son nom et ses frais doivent être payés sur ses biens.

Hadj recommandé

Ce Hadj est recommandé pour tous ceux qui n'ont pas la condition pour pratiquer le Hadj obligatoire. En outre, on recommande à ceux qui ont déjà pratiqué leur Hadj de le faire à nouveau. Le fait d'abandonner le Hadj pendant plus de cinq ans a été considéré comme détesté par ceux qui sont capables de l'exécuter. Et il est recommandé d'exécuter le Hadj au nom d'autres personnes - vivantes ou mortes - en particulier les imams impeccable[40].

Conditions de validité

Le fait d'être musulman et mu'min, de faire les rites du Hadj en personne et directement, d'accomplir le Hadj dans les mois spécifiques et d'avoir la permission de son mari (pour les femmes) sont les conditions pour le Hadj mustahab (recommandé)[41] Qui veut accomplir le Hadj tamattu' (wâjib) doit accomplir son 'umra dans les mois Hadj ; autrement cela ne sera pas suffisant. De même, l'ihram pour 'umra et tamattu' n'est pas valable après le 10 de Dhul Hadja, même selon les faqih (juristes) qui croient que tout mois de Dhul Hadja est un temps de Hadj[42].

Selon la majorité des faqih chiites, si un musulman d'autres sectes devient chiite et qu'il a déjà exécuté son Hadjat al-Islam, il n'a pas à refaire son Hadj selon les préceptes chiites.[43] Néanmoins, répéter le Hadj dans ce cas est une pratique mustahab (recommandé)[44].

Celui qui peut (physiquement) pratiquer le Hadj tout seul, n'est pas autorisé à engager une autre personne pour exécuter un Hadj obligatoire en son nom [45].

Pratiques recommandées pendant les rites

Il y a des pratiques recommandées pour chaque rite du Hadj. Des actes mustahab ont été mentionnés pour l'Ihrâm, entrant dans Masjid al-Haram, Tawâf, prière du tawâf, Sa'y entre Safa et Marwa, l'arrêt à Arafa, l'arrêt à al-Mash'ar al-Haram, Râmy al-Jamarat, Sacrifice, Minâ et dans la ville de la Mecque.

Voir aussi

Références

  1. Coran, 22:32
  2. Coran, 22:27
  3. Coran, 21:89
  4. Coran 2: 197
  5. Coran, 9:37
  6. Coran, 2:196
  7. Coran, 2:198
  8. Coran, 2:196
  9. Coran, 22:29
  10. Coran, 2:158
  11. Coran, 2:198
  12. Coran, 2:197
  13. Coran, 22:189
  14. Ibn Khuzayma, Sahih Ibn Khuzayma, vol. 1, p. 159; 'Asqalani, Ibn Hajar, Fath al-bari, vol. 3, p. 285-286; Cheikh al-Hurr al-'Amili, Wasa'il al-Shi'a, vol. 1, p. 13-20, 26-28
  15. see: al-Bukhari, Muhammad b. Isma'il. Sahih al-Bukhari, vol. 2, p. 141; Kulayni, Kâfî, vol. 4, p. 252-264
  16. Kulayni, Kâfî, vol. 4, p. 264
  17. Kulayni, Kâfî, vol.4, p. 262
  18. Sayyid Razî, Nahj al-Balâqa, premier dissous, p. 45
  19. Kulayni, Kâfî, vol. 4, p. 255
  20. Nahj al-balagha, Discours 136
  21. al-Bukhari, Muhammad b. Isma'il. Sahih al-Bukhari, vol. 2, p. 209; Kulayni, Kâfî, vol. 7, p. 51-52
  22. Kulayni, Kâfî, p. 259-260; Cheikh al-Hurr al-'Amili, Wasa'il al-Shi'a, vol. 11, p. 23-24
  23. Jawâdi Amulî, Sahbâ-ye safâ, p. 26.
  24. Attribué à l'Imam Ja'far Sâdiq (a), in : Misbâh al-Shari'a, p. 47
  25. Coran : 51: 50
  26. Kulayni, Kâfî,vol. 4, p. 256
  27. Nahj al-balagha, Sermon. 1, 110, 192
  28. Majlisi, Muhammad Baqir, Bihar al-anwar, vol. 29, p. 223
  29. Cheikh al-Hurr al-'Amili, Wasa'il al-Shi'a, vol. 11, p. 14
  30. Cheikh as-Sadûq, Muhammad b. 'Ali b. Babawayh, 'Uyun akhbar al-Rida, vol. 2, p. 90
  31. Muhaddith Nûrî, 'Mustadrak al-Wasâ'il, vol. 10, p. 166
  32. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 18, p. 5-10
  33. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 18, p. 44-47
  34. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 281-286; Tabataba'i Yazdi, Muhammad Kazim, al-'Urwat al-wuthqa, vol. 4, p. 434-435
  35. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 220-223
  36. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 223-225
  37. Sabziwari, Sayyid 'Abd al-A'la, Muhadhdhab al-ahkam, vol. 12, p. 18
  38. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 268
  39. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 295
  40. Tabataba'i Yazdi, Muhammad Kazim, al-'Urwat al-wuthqa, vol. 4, p. 595-596
  41. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 332
  42. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 18, p. 12-13
  43. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 304
  44. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 396
  45. Najafi, Jawahir al-kalam, vol. 17, p. 275