Chiisme dans l’Islam (livre)
Chiisme dans l'Islam ou Shî’a dar Islam (en persan : شیعه در اسلام) est un livre célèbre concernant les chiites et le chiisme duodécimain, écrit par al-'Allâma Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î. Il est décrit comme l'une des œuvres les plus sérieuses dans le domaine des recherches sur chiites dans les années précédant la révolution islamique en Iran qui est enseigné dans les universités et les centres de recherche aux États-Unis et en Europe. Aujourd’hui, ce livre fait également partie des manuels des séminaires iraniens (Hawza).
Selon les chercheurs, en raison de la partialité et de la falsification des savants occidentaux et de l’utilisation de sources sunnites dans les études islamiques, le vrai chiisme n’a jamais été connu en Occident. Pour cette raison, al-'Allâma Tabâtabâ'î a écrit le livre « Shî’a dar Islam » vers l'an 1386 H/1967 C. Ce livre est d’abord traduit en anglais par Sayyid Husayn Nasr et publié dans les universités américaines. En l'an 1388 H/1969 C, sa version persane a également été publiée en Iran. Il est dit que le livre « Shi’a dar Islam » a examiné l’identité réelle de la religion chiite de manière impartiale et scientifique, loin des préjugés traditionnels, et l’a présentée comme l’une des deux grandes religions de l’islam à un niveau élevé.
Certains points de vue de l’auteur de ce livre sont les suivants : il dit que trois méthodes sont proposées dans le Coran pour atteindre la vérité : les hadiths, la raison philosophique et L'intuition mystique. La source principale de la mystique islamique est le Coran, la Sunna et les paroles de l’Imam Ali (a). Dans le Coran, la principale voie de la connaissance de Dieu est considérée comme la connaissance de soi-même. Les Imams chiites (a) n’utilisaient que la méthode d'exégèse du Coran par le Coran.
« Shî'a dar Islam », après les premières éditions, dans les années suivantes, il était publié par différentes publications, avec différentes versions et traductions ; Y compris l'Assemblée mondiale des Ahl al-Bayt (a) qui a été traduit et publié en dix langues dont l'hindi, l'italien, le russe, le français et le chinois.
Position scientifique
Le livre « Shî'a dar Islam » écrit par Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î est un livre classique[1] et célèbre sur les chiites et le chiisme duodécimain.[2] Ce livre est considéré comme l'une des œuvres les plus sérieuses en chiisme dans les années précédant la révolution islamique en Iran[3] qui reste logique, argumentée et complète.[4]
Selon Ja’farîyân, le livre du « chiisme dans l’islam » était le résultat d’une chambre de réflexion qu'al-'Allâma Tabâtabâ'î a utilisée pour éduquer la pensée et a contribué de manière significative à politiser l’islam dans les années 1330 et 1340 C du calendrier solaire (1952 à 1962 C).[5]
Le livre a atteint une place spéciale dans les cercles scientifiques[6] et Tabâtabâ'î, avec cette œuvre, était la première personne qui à avoir officiellement commencé les études chiites à Qom en Iran.[7] Cette œuvre est utilisée comme la source principale dans les études chiites dans les universités et les centres de recherche qui a été enseignée dans les académies de connaissance des religions.[8]
Cette œuvre fait partie des sources d’enseignement d’études chiites au niveau de la licence et de la maîtrise du département d’études islamiques de l’université George Washington[9] et des universités américaines[10] et est une source d’enseignement de la filière d’études chiites dans les universités japonaises.[11] Le livre « Shî'a dar Islam » est maintenant également l’un des manuels scolaires des écoles religieuses (séminaires) iraniennes.[12]
Selon Âqâ Tihrânî, lors de l’envoi de livres et de correspondance avec les prisonniers américains via l’Institut islamique de New York pour la promotion de l’islam, ce livre, après le Coran et Nahj al-Balâgha, est le troisième livre qui a été bien accueilli par les prisonniers américains.[13] Le livre de « Chiisme dans l’islam », lors du « Congrès international sur le rôle du chiisme dans l’émergence et l’expansion des sciences islamiques », a été présenté comme l’une des sources les plus importantes et les plus remarquables.[14]
A propos de l'auteur
Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î (1281 H/1864 C), également connu sous le nom d’al-'Allâma Tabâtabâ'î, était un philosophe et un exégète du Coran. En l'an 1343 H/1925 C, il a émigré à Najdaf en Irak[15] et a étudié auprès des professeurs tels que Sayyid Ali Qâdî, Muhammad Husayn Nâ'înî, Muhammad Husayn Gharavî Isfahânî et Hujjat Kûhkamari'î.[16]
En l'an 1365 H/1946 C, il est revenu à Qom[17] et a commencé à enseigner la philosophie et l’exégèse du Coran à Hawza de Qom (séminaire).[18] Tabâtabâ'î a formé des étudiants tels que Murtidâ Mutahharî, Abd Allah Jawâdî Âmulî, Hasan Hasanzâdi Âmulî[19] et Sayyid Husayn Nasr.[20] Il a écrit plus de cinquante œuvres, dont Tafsîr al-Mîzân, Usûl Falsafi va Ravish Riâlism (Principes de philosophie et méthode du réalisme), Nihâyat al-Hikma et Shî'a dar Islam.[21] La poésie[22] et la participation à des conférences scientifiques étaient d’autres activités de Tabâtabâ'î.[23]
Motivation de l'auteur
Selon Sayyid Husayn Nasr, en raison de la partialité, de la malveillance et de la falsification des savants occidentaux au cours des siècles passés, l’utilisation de sources sunnites dans les recherches islamiques, la présentation du chiisme comme une secte secondaire et la sélection du chiisme ismaélien dans les recherches au lieu du chiisme duodécimain, le vrai chiisme n’a jamais été reconnu ; de sorte que même dans les cercles occidentaux, le chiisme était considéré comme une innovation dans la religion qui est créée par les ennemis de l’islam.[24]
Le livre « Shî'a dar Islam » est considéré comme l’une des premières oeuvres qui est écrite dans cette ère[25] pour identifier la vérité du chiisme[26] et aussi en raison de l’absence de source fiable pour les cercles scientifiques occidentaux.[27]
Temps de rédaction
Au cours de l'été 1384 H/1964 après JC, lors d’une rencontre entre Sayyid Husayn Nasr et Kenneth Morgan, professeur à l’université de Colgate, à la résidence d’al-'Allâma Tabâtabâ'î, un projet de rédaction d’un livre sur le chiisme pour les Occidentaux a été proposé et planifié.[28] L’écriture du livre a pris plusieurs années et Tabâtabâ'î a écrit le livre « Shî'a dar Islam » vers l'an 1966 C, qui a été traduit en anglais par Sayyid Husayn Nasr et publié au niveau universitaire aux États-Unis.[29]
Certains d’autres ont également considéré ce livre comme le résultat des discussions de Tabâtabâ'î avec ses étudiants et d’autres personnes telles que Henry Corbin.[30]
Caractéristiques du livre
Le livre « Shî'a dar Islam » est considéré comme un livre philosophique et historique[31] qui est été traité de manière impartiale et scientifique, loin des préjugés traditionnels courants.[32] Selon Ja’farîyân, ce livre est l’œuvre la plus générale, la plus fluide et la plus courante pour identifier le chiisme à un niveau élevé.[33] L’auteur a présenté un aspect authentique de l’islam sans créer de division et a rendu les discussions entre les deux religions plus faciles sans offenser les sunnites.[34]
Selon Sayyid Husayn Nasr, le livre « Shî'a dar Islam » est une nouvelle recherche avec un nouvel objectif[35] qui présente l’identité réelle du chiisme comme l’une des deux grandes religions islamiques.[36]
Contenu
Le livre « Shî'a dar Islam » est composé d’une introduction, de trois parties et d’une conclusion.[37] Dans l’introduction, la religion, l’islam et le chiisme sont expliqués.[38] Dans la première partie, des sujets tels que l’émergence du chiisme, la question de la succession du Prophète de l’islam (paix soit sur lui), le califat de l’Imam Ali (paix soit sur lui), le transfert du califat de l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (paix soit sur lui) à Muawiya, l’histoire du chiisme du deuxième siècle à au quatorzième siècle de l’hégire lunaire, le chiisme duodécimain et d’autres sectes chiites telles que les Zaydismes et les Ismaéliens sont abordés.[39]
Dans la deuxième partie, la signification, les sources et les moyens d’accéder à la pensée religieuse chiite et les différences entre les trois voies de la religion, de la raison et de la révélation et de l’intuition sont discutées.[40] La troisième partie, qui occupe la plus grande partie du livre, traite des croyances et des doctrines islamiques du point de vue des chiites duodécimains dans des sujets tels que la connaissance de Dieu, la connaissance du Prophète (s), la connaissance de la résurrection, la connaissance de l’Imam (a) et des sujets tels que l’unicité de Dieu, la prédestination et le libre arbitre et le destin.[41] Dans la conclusion, le message spirituel des chiites est mentionné, c’est-à-dire la connaissance de Dieu, qui, selon al-'Allâma Tabâtabâ'î, est la voie du bonheur et du salut.[42]
Quelques-unes des opinions de l’auteur
Voici quelques-unes des opinions d’al-'Allâma Tabâtabâ'î dans son livre « Shî'a dar Islam » :
- Dieu a proposé trois moyens pour découvrir la vérité dans le Coran : les apparences religieuses (hadiths et Coran)[43], la preuve rationnelle (raison philosophique) et la découverte et la perception (Intuition mystique).[44]
- Les êtres humains sont d’abord invités à protester rationnellement dans le Coran pour parvenir à la vérité, plutôt que d’accepter d’abord la vérité des enseignements et ensuite de passer à l’argumentation rationnelle.[45]
- L’esprit humain n’a pas pu élaborer une loi complète qui garantirait le bonheur de la communauté humaine, et seules les lois divines envoyées par les prophètes (a) peuvent élaborer des lois universelles et garantir le bonheur humain.[46]
- La révélation est une sorte de conscience mystérieuse et inconnue qui est en opposition avec le sentiment et la raison, et seules des personnes spéciales comme les prophètes peuvent y accéder.[47]
- La source principale de la mystique islamique est le Coran, la Sunna et les paroles de l’Imam Ali (paix soit sur lui) ; Mais comme la plupart des mystiques étaient apparemment sunnites, le mysticisme dans sa forme moderne leur a été attribué.[48]
- En examinant l’évolution de la philosophie islamique, cette école s’est rapprochée de plus en plus des hadiths des Ahl al-Bayt (paix soit sur eux) au point que Mullâ Sadrâ a établi une coordination complète entre la religion et la philosophie au XIe siècle de l’hégire lunaire, et seule la différence d’interprétation est restée.[49]
- En cherchant et en réfléchissant sur les hadiths des Ahl al-Bayt (paix soit sur eux) et les hadiths des exégètes du Coran débuts de l'Islam, il est clair que les Imams chiites (paix soit sur eux) n’utilisaient que la méthode d’interprétation du Coran par le Coran et expliquaient et interprétaient chaque verset avec un autre verset, pas avec leur propre opinion.[50]
- Dans le Coran et les hadiths, en plus de présenter la connaissance de Dieu et les moyens d’y parvenir, la voie de la connaissance de soi-même est considérée comme la voie de la direction complète et réelle de l’homme.[51]
- Il existe deux types de guidance : la guidance générale (présentation de la voie) et la guidance spéciale (atteindre la destination). La guidance particulière, ou guidance intérieure, n'a rien à voir avec la présence ou l'absence de l'Imam (a), et ce point, c'est-à-dire la sagesse de la présence d'un Imam absent, a également été expliqué dans les hadiths.[52]
- Le Prophète de l’islam (paix soit sur lui), après dix ans de séjour à Médine, est tombé en martyr à la suite d’un empoisonnement dans sa nourriture par une femme juive.[53]
Impression et édition
Le livre « Shî'a dar Islam » a été initialement traduit et publié en anglais en 1386 H/1966 C[54], mais après un certain temps, l’original de ce livre a été imprimé en persan en 160 pages.[55] Cette impression, accompagnée d’une introduction de Sayyid Husayn Nasr et de la correction de Iskandar Mahjûbkâr, avec une couverture souple et une couverture en carton, a été réalisée par la grande bibliothèque islamique de Téhéran. Le bureau de publication islamique affilié à la société des enseignants de séminaire de Qom a publié le livre pour la première fois à Qom en l'an 1404 H/1983 C avec une couverture souple et un format de poche.[56]
La version persane de ce livre a été publiée à plusieurs reprises par différents éditeurs.[57] Le manuscrit original de ce livre était entre les mains de Sayyid Husayn Nasr pendant plus d’un demi-siècle et a été remis à la bibliothèque centrale de l’Université de Téhéran en l'an 2019 C par Ghulâm Ridâ A’wânî, le professeur de philosophie à l’Université Shahîd Bihishtî en Iran.[58]
Traduction
Le livre « Shî'a dar Islam » est traduit en plusieurs langues.[59] La première traduction de ce livre en anglais a été réalisée par Sayyid Husayn Nasr[60], qui est considéré comme l’une des œuvres de recherche les plus importantes liées à l’histoire du chiisme aux premiers siècles de l'hégire lunaire.[61]
Cette œuvre a également été traduite en arabe en l'an 1999 C par Bayt al-Kâtib li at-Tibâ'a wa an-Nashr à Beyrouth.[62] Ce livre est traduit en japonais en l'an 2007 C[63] et en allemand en l'an 2020 C par le Centre islamique de Hambourg.[64] L'Assemblée mondiale des Ahl al-Bayt (a) l’a également traduit et publié dans d’autres langues telles que l’hindi, l’italien, le russe, le français[65], le bengali, le tadjik, le thaï, le turc, le chinois et le polonais.[66]
Voir aussi
Références
- ↑ Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 234
- ↑ 'Âlimî, Âsîbshinâsî Tamadduni Islâmî Mubtanî bar Andîdhihâyi Sayyid husayn Nasr, p 27, 1389 SH
- ↑ Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 235
- ↑ Kûshâ, Pîshguftâr dar Shî'a dar Islam, p 11
- ↑ Ja'farîyân, Maqâlâti Târîkhî, vol 18, p 170-171, 1387 SH
- ↑ Khusrushâhî, Pîshguftâr, dar Shî'a dar Islam, p 11
- ↑ Ja'farîyân, Maqâlâti Târîkhî, vol 18, p 171, 1387 SH
- ↑ Khusrushâhî, Pîshguftâr, dar Shî'a dar Islam, p 11
- ↑ Mahmûdî, Marâkiz Shî'apazhûhî Mustashriqân, p 62-63, 1397 SH
- ↑ Kûshâ, Pîshguftâr dar Shî'a dar Islam, p 11
- ↑ Rajabzâdi, Az Chishmi Khirshîd (Yâddâshthâyî az Japon), p 246
- ↑ Kûshâ, Pîshguftâr dar Shî'a dar Islam, p 11
- ↑ Âqâ Tihrânî, Bâzhinâsî Farhang Khudî va Farhangi Ghayri Khudî va Râhhâyi Taqvîyat Khudbâvarî Farhangî, p 8
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 31-32 et 43 et 90, 1397 SH
- ↑ Tihrân, Zi Mihri Afrûkhti, p 166, 1389 SH
- ↑ Huaynî Tihrânî, Mihri Tâbân, p 21-22, 1426 H
- ↑ Ghîyâthî Kirmânî, Uqyânûsi Hikmat : Zindigînâmi Hazrat Ayatollah 'Allâma Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î, p 82
- ↑ Misbâhi Yazdî, Murabbî Buzurgi 'Ilm wa 'Irfân, p 65-66 ; Husaynî Tihrânî, Mihri Tâbân, p 61-63, 1426 H
- ↑ Ghîyâthî Kirmânî, Uqyânûsi Hikmat : Zindigînâmi Hazrat Ayatollah 'Allâma Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î, p 82-83 ; Tihrân, Zi Mihri Afrûkhti, p 169-170, 1389 SH
- ↑ Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 16
- ↑ Tihrân, Zi Mihri Afrûkhti, p 169-170, 1389 SH
- ↑ Husaynî Tihrânî, Mihri Tâbân, p 90, 1426 H
- ↑ Husaynî Tihrânî, Mihri Tâbân, p 74, 1426 H
- ↑ Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 13-14
- ↑ Kâshîzâdi, Manâbi' Mantiqî va Falsafî Shî'a, p 213, 1397 SH
- ↑ Khusrushâhî, Pîshguftâr, dar Shî'a dar Islam, p 11 ; Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 16-17
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 31-32 et 43 et 90, 1397 SH
- ↑ Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 15-16
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 90, 1397 SH
- ↑ Ja'farîyân, Maqâlâti Târîkhî, vol 18, p 170, 1387 SH ; Shafî'î Mâzandarânî, Sarchishmihâyi Ârâmish dar Rawânshinâsî Islâmî, p 98, Farhangi Âftâb
- ↑ Ja'farîyân, Maqâlâti Târîkhî, vol 18, p 171, 1387 SH
- ↑ Khusrushâhî, Pîshguftâr, dar Shî'a dar Islam, p 12
- ↑ Ja'farîyân, Maqâlâti Târîkhî, vol 18, p 170, 1387 SH
- ↑ Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 17
- ↑ Nasr, Muqaddama dar Shî'a dar Islâm, p 16-17
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 25, 1388 SH
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 90, 1397 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 25-29, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 29-70, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 71-100, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 101-198, 1388 SH
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 91, 1397 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 25, 1388 SH
- ↑ Islâmî, 'Allâma va 'Aqlgarâ'î dar Sâhat Dîn, p 7
- ↑ Islâmî, 'Allâma va 'Aqlgarâ'î dar Sâhat Dîn, p 7
- ↑ Amîn, Huqûqi Bashar Jahân Shummûlî Yâ Nisbati Dînî-Farhangî, p 189
- ↑ Amîn, Huqûqi Bashar Jahân Shummûlî Yâ Nisbati Dînî-Farhangî, p 189
- ↑ Rawhânînijâd, Girâyish 'Irfânî dar Tafsîr Az Nigâh Ustâd Ma'rifat, p 494 ; Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 97-98, 1388 SH
- ↑ Muzaffarî, Falsafi Islâmî va Ta'vîl Mutûni Dînî Az Nigâhi Maktabi Tafkîk, n 224 ; Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 93, 1388 SH
- ↑ 'Azîzî, Hâshîyi'î bar Maqâli Barrisî Dîdgâh 'Allâma Tabâtabâ'î darbâri Râbiti bâ Dâdihâyi Falsafî bâ Ta'âlîmi Vahyânî, p 96 ; Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 77-78, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 98-100, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 163-165, 1388 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, Shî'a dar Islam, p 131, 1388 SH
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 90, 1397 SH
- ↑ Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Mutâli'âti Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 234
- ↑ Mahmûdî, Manba'shinâsî Naqshi Shî'a dar 'Ulûmi Islâmî, p 91, 1397 SH
- ↑ Catégori : Shî'a dar Islâm
- ↑ Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Mutâli'âti Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 234-235
- ↑ 'Âlimî, Âsîbshinâsî Tamadduni Islâmî Mubtanî bar Andîdhihâyi Sayyid husayn Nasr, p 27, 1389 SH ; Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Mutâli'âti Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 234-235
- ↑ Ja'farîyân, Shî'i Shinâsî dar Irani Duwri Pahlawî : Mutâli'âti Muwrid Kitâbi Shî'a Dar Islam az Mûsâ Sibt ash-Shaykh, p 234
- ↑ Taqîzâdi Dâvarî, Tasvîri Imâmâni Shî'a dar Dâ'ifrat al-Ma'ârifi Islâm (tarjumi va Naqd), p 281, 1385 SH
- ↑ Tabâtabâ'î, sh-Shî'a fi al-Islâm, 1999 C
- ↑ Mahmûdî, Shî'a pazhûhân va Mustashriqân, p 215, 1397 SH
- ↑ Publication du livre chiisme dan l'Islam en allemand
- ↑ Le livre chiisme dans l'Islâm
- ↑ Kârnâmi Tarjumi Majma' Jahânî Ahl Bayt (a) 1369-1399, p 22, 1401 SH