Verset d’al-Anfâl

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Verset d’al-Anfâl (en arabe : آية الأنفال), (sourate al-Anfâl, verset : 1) fait référence à la propriété de Dieu et de Son messager sur tous les biens sans propriétaire, y compris le butin de guerre. Al-'Allâma Tabâtabâ'î et Makârim Shîrâzî, les deux commentateurs du Coran chiites, ont considéré le butin de guerre comme l'un des exemples d'al-Anfâl, mais Mullâ Fat'h Allah Kâshânî le reconnaît comme le seul exemple d'al-Anfâl.

L'opinion bien connue des commentateurs du Coran chiites au sujet de circonstance de la révélation du verset d'al-Anfâl est qu'un groupe des al-Muhajirun et des Ansar, après avoir remporté la bataille de Badr, ont eu un différend sur le butin de la guerre et ils sont allés voir le Prophète (s) pour résoudre le différend et ce verset été révélé à la répondre de leur question.

Certains commentateurs du Coran musulmans, y compris Mujâhid b. Jabr, ont cru en l'abrogation du verset d'al-Anfâl après la révélation du verset d'al-Khums, cependant, de nombreux commentateurs du Coran chiites et sunnites se sont opposés à cette prétention ; Parce qu'ils croient qu'il n'y a aucune raison pour cette abrogation et que les deux versets ne se contredisent pas.

Texte et la traduction du verset

Le premier verset de la sourate al-Anfâl est appelé le verset d'al-Anfâl.

يَسْأَلُونَكَ عَنِ الْأَنْفَالِ قُلِ الْأَنْفَالُ لِلَّهِ وَالرَّسُولِ فَاتَّقُوا اللَّهَ وَأَصْلِحُوا ذَاتَ بَيْنِكُمْ وَأَطِيعُوا اللَّهَ وَرَسُولَهُ إِنْ كُنْتُمْ مُؤْمِنِينَ ﴿۱﴾
[Les Croyants] t'interrogent [, Prophète!,] sur le butin. Réponds : LE butin est à Allah et à Messager. Soyez pieux envers Allah ! Etablissez la concorde entre vous! Obéissez à Allah et à Son Messager ! si vous êtes des Croyants.
Le Coran, la sourate al-Anfâl, le verset 1, tradution de Régis Blachère

Circonstance de la Révélation

Dans les commentaires du Coran chiites, il y a deux points de vue sur la circonstance dans laquelle le verset d'al-Anfâl est révélé et quelle est la dignité de sa révélation ; la plupart des commentateurs du Coran ont dit que certains musulmans ont eu de différence d'opinion sur l'obtention d'une plus grande part et pour cette raison ce verset est révélé. Et certains livres commentaires du Coran ont souligné le désir de certains Muhajirun de ne pas payer d'al-khums sur leur propriété :

Concept d'al-Anfâl

Al-'Allâma Tabâtabâ'î et Makârim Shîrâzî, les deux commentateurs du Coran chiites, croient qu'al-Anfâl comprend toutes les propriétés qui n'ont pas de propriétaire privé et qui appartiennent à Dieu, le Prophète (s) et ses successeurs (a). En conséquence, les butins de guerre sont des exemples d'al-Anfâl.

Mullâ Fat'h Allah Kâshânî, un commentateur du Coran chiite du Xe siècle de l'Hégire lunaire qui a vécu sous le règne safavide, dans son interprétation sur le Coran, Manhaj as-Sâdiqîn, considérait al-Anfîl et an-Nafl (c’est la racine du mot al-Anfâl) comme le butin de guerre et considérait le butin comme un cadeau de Dieu aux Mujâhidîn (guerriers).

Al-Anfâl est le pluriel d'an-Nafl signifie plus que quelque chose ; Par conséquent, tout ce qui est plus que son original est appelé an-Nâfil ou an-Nâfila, par exemple, les prières qui sont dites avant ou après les prières obligatoires sont appelées an-Nâfila parce qu'elles s'ajoutent aux prières obligatoires.

Abrogation ou non-abrogation par le verset d’al-Khums

Selon Cheikh at-Tûsî dans son commentaire du Coran, at-Tibyân, certains commentateurs du Coran sunnites, dont Mujâhid b. Jabr (21-104 H), l'un des élèves d'Ibn Abbas dans le commentaire sur le Coran, et Abu Ali Jabâ'î (235-303 H), un théologien mu'tazilite, ont cru que le premier verset de la sourate al-Anfâl est abrogé avec le verset d'al-Khums. Cependant, d'autres commentateurs du Coran chiites et sunnites ont refusé d'accepter l'abrogation du verset al-Anfâl.

Cheikh at-Tûsî n'a pas accepté l'abrogation du verset al-Anfâl, car il croit que l'acceptation de l'abrogation nécessite une raison, et de plus, il n'y a pas de contradiction entre le verset al-Anfâl et le verset al-Khums, ce qui nous oblige à considérer ce dernier comme ce qui est abrogé le verset d'al-Anfâl.

Des commentateurs du Coran tels qu'al-Fadl b. al-Hasan at-Tabrisî, Nâsir Makârim Shîrâzî et Sayyid Muhammad Husayn Tabâtabâ'î n'ont pas non plus accepté la divergence entre les deux versets.

Al-'Allâma Tabâtabâ'î croit que le verset 41 de la sourate al-Anfâl, qui est connu comme le verset d'al-Khums, est l'explication et l'interprétation du premier verset de la sourate al-Anfâl ; Parce que dans le premier verset, l'ambiguïté sur la propriété d'al-Anfâl est résolue ; de telle manière que personne ne possède al-Anfal, dont le butin de guerre fait partie, appartient à Dieu et à Son messager, mais au verset 41, dans le quatre-cinquièmes de butin, il est autorisé à être possédé par les musulmans, et un-cinquième de celui-ci est donné à Dieu et à Son messager.

Selon al-'Allâma Tabâtabâ'î, avec une telle interprétation, il n'y a pas de contradiction ou d'ambiguïté sur le contenu de ces deux versets pour croire à l'abrogation. Certains croient que tous ces biens sont en possession du souverain islamique et il donne les quatre-cinquièmes du butin aux combattants.

Voir aussi

Références

Bibliographie