Khuja chiites duodécimaines

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Khuja chiites duodécimaines (en arabe : الخوجة الاثنا عشرية) sont un groupe de Khuja qui croient au chiite duodécimaine. Les Khuja furent une branche des hindous de la région du Sind en Inde qui après leur conversion à l'islam, ils sont appelés Khuja. En raison de la rigueur d'Âqâ Khân Mahallâtî, le premier imam des Khuja et de la connexion avec les savants chiite duodécimaine furent séparés des Khuja ismaéliens et sont devenus des chiites duodécimaines.

Ils vivent principalement au Pakistan, en Inde et en Tanzanie ; mais ils sont également dispersés dans des pays comme les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. La culture des Khuja chiites est un mélange de culture islamique et de culture indienne. Partout où ils vont, ils ont mis en place une organisation appelée « al-Jamâ’at = communauté» pour la cohésion sociale et les rites religieux.

Ils ont également créé des organisations internationales, notamment The World Federation of KSIMC (Fédération mondiale de Khuja chiites duodécimaines), Wipaz (Organisation mondiale de la propagande islamique et humanitaire) et Bilal Muslim Mission (Mission musulmane de Bilâl).

Dewji Jamâl et Mullâ Qâdir Husayn sont les deux premiers imams des Khuja chiites duodécimaines. Sayyid Sa'îdakhtar Radavî, le fondateur de Bilal Muslim Mission en Tanzanie, et Muhammad Ali Jinâh, le fondateur du Pakistan, sont des personnalités politiques et religieuses Khuja chiites duodécimaines les bien connues.

Khuja

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Les Khuja sont un groupe de musulmans vivant dans la ville Sind, en Inde, au 15ème siècle. Ils furent une brenche des hindous qui se furent convertis à l'islam par une personne nommée Pîr Sadr ad-Dîn.

La religion des Khuja fut à l'origine une fusion de croyances hindoues et islamiques ; mais plus tard, à la suite de la propagande d'Âqâ Khân, le premier imam des Khuja, qui fut un chiite ismaélien, des préceptes islamiques tels que la prière, le jeûne et le pèlerinage ont également été introduites et pratiquées.

En raison des différences entre les Khuja, un groupe fut séparé de la religion chiite ismaélien et rejoignit la religion sunnite, et un autre groupe rejoignit au chiite duodécimaine.

Formation des Khuja chiites duodécimaines

Au début des années 1870 C, un groupe de Khuja dans le chemin de la zîyârat de l'Imam al-Husayn (a), allèrent à Nadjaf et rencontrant avec Zayna al-'Âbidîn Mâzandarânî, le grands mujtahid de l’époque. Pendant cette réunion, ils se furent présentés comme chiites ; cependant, ils dirent qu'ils ne suivaient pas les préceptes islamiques et considèrent le pèlerinage des Imams (a) comme supérieur du pèlerinage à la Kaaba. Du fait que l'ayatollah Mâzandarânî fut bouleversé à ce sujet, ils lui demandèrent d'envoyer quelqu'un en Inde pour enseigner les enseignements religieux. A la demande de l’ayatollah Mâzandarânî, l'un de ses étudiants indiens, Mullâ Qâdir Husayn, s'est rendu à Mumbai. Il vivait dans la maison d'un Khuja et enseignait la religion chiite. Ainsi, parmi le groupe des Khuja, qui étaient des chiites ismaéliens, une minorité se forma appelée Khuja chiites duodécimaines.

Au début des années 1880 C, l'ayatollah Abu al-Qâsim an-Najafî alla en Inde pour propager les chiites duodécimaines. Il effectua la première prière du vendredi chiite à Mumbai. Les chiites duodécimaines craignant les Khuja ismaéliens, pratiquaient secrètement leur religion depuis longtemps. Mais en l’an 1899 C, ils établirent officiellement leur Jamâ'at. À partir de ce temps, leur nombre a considérablement augmenté.

Croyances et pratiques religieuses

Les Khuja croient à Usûl ad-Dîn (principes fondamentaux) et à Furû' ad-Dîn (principes secondaires) de la religion chiite Imamite. Ils effectuent les pratiques religieuses telles que la prière, le jeûne, le khums, la zakat et l'aumône. Leurs chefs religions considèrent la prière en congrégation comme un facteur de renforcement des relations sociales et mettent l'accent sur l'établissement de la prière du vendredi.

Pour les Khuja, les naissances et les décès des infaillibles (a), en particulier Muharram, sont très importants, et ils organisèrent des célébrations ou des cérémonies de deuil pour eux.

Ils portent le deuil à la manière des chiites de l'Inde et du Pakistan avec la récitation d'élégies et la frappe la poitrine.

Les Khuja imitent les Marja' chiites. Après Sayyid Abu al-Qâsim Khû’î, ils imitent Sayyid Muhammad Ridâ Gulpâyigânî et après lui imitent l'ayatollah Sayyid Ali Sîstânî. Aujourd'hui, la plupart d'entre eux suivent l'ayatollah Sîstânî.

Les khuja chiites paient leurs Wujûh ash-Shar’îyya (paiements religieux = sont ce que les personnes religieuses responsables (mukallaf) devraient payer en raison des obligations de la charia) aux Marâji’ chiites.

Les Marâji' leur permettent également d'utiliser la part de l'Imam à des causes religieuses. L'histoire de ces permis remonte à l'époque des Marâji' tels que Sayyid Abu al-Hasan Isfahânî (1284-1365 H) et Sayyid Husayn Burûjirdî (1292-1380 H). La Fédération mondiale des chiites Khuja a reçu pour la première fois en l’an 1960 C, la permission de Sayyid Muhsin al-Hakîm, marja' chiite de l'époque, d'utiliser la part de l'Imam.

Rites

Le maintien de l'identité nationale est l’un des principes le plus important pour les khuja chiites. Pour cette raison, leurs rites sont influencés par les coutumes d'Inde et hindou. Ils portent des vêtements traditionnels indiens et pakistanais dans les rituels. Ils aiment également la cuisine indienne traditionnelle.

Les Khuja se marient peu avec des personnes autres que leur propre tribu, même s'ils appartiennent à d'autres Khuja. Leurs rituels sociaux et religieux, tels que les mariages, les célébrations et le deuil religieux, sont un mélange d'éléments islamiques et indiens. Par exemple, les noms qu'ils choisissent pour eux-mêmes sont à la fois indiens et islamiques. Souvent, le prénom est tiré de la culture islamique et le nom est tiré de la culture indienne. Comme, Muhammad Dewji, Ali Dâyâ, Ja’far Nânjî et Hasanayn Âlârkhîyâ.

Groupes et instituts

Les Khuja ont des organisations, y compris :

Communautés Khuja

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L’intégrité interne est le plus importante pour les Khuja chiites duodécimaines et pour préserver leur intégrité interne, ils établissent des communautés (al-Jamâ’at) dans chaque ville et pays, même avec un petit nombre de membres. De cette façon, ils démontrent leur identité religieuse et suivent leurs activités religieuses et sociales.

Al-Jama'at fonctionne normalement sous la supervision de fédérations des Khuja. La première communauté des Khuja chiites duodécimaines fut établie en l’an 1882 C à Zanzibar. En l’an 1899 C, la communauté de Mumbai a été officiellement fondée.

Fédération mondiale

La Fédération mondiale des communautés des Khuja chiites duodécimaines est la plus haute organisation des khuja qui supervise les activités des communautés des Khuja chiites dans le monde. Cette organisation a été créée dans le but de propager la religion chiite duodécimaine, d'augmenter la situation financière des Khuja et d'accroître leurs connaissances et informations religieuses. Aujourd'hui, 30 communautés et quatre fédérations régionales sont sous ses supervisions, avec environ 125 000 membres.

Mission musulmane de Bilal

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Mission musulmane de Bilal (en anglais : Bilal Muslim Mission) est l'une des organisations la plus importante de Khuja chiites duodécimaines.

Cette organisation fut fondée par Sayyid Akhtar Radavî et un autre groupe de dirigeants chiites en Tanzanie en l’an 1968 C dans le but de propager la religion des chiites duodécimaines.

Mission musulmane de Bilal a des centres actifs dans la plupart des villes de Tanzanie. Elle possède également des succursales dans d'autres pays comme Kenya, Madagascar, Burundi et les États-Unis.

WIPAHS

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WIPAHS (en anglais : World Islamic Propagation and Humanitarian Services ; en français : Propagation islamique mondiale et services humanitaires) est l'une des organisations de propagande les plus importantes des Khuja chiites duodécimaines qui est officiellement fondée en l'an 1980 C à Tanzanie. Cet institut fonctionne indépendamment de la Fédération africaine et de Bilal Muslim Mission (Mission musulmane de Bilal).

  • Propagation du message de paix et d'amitié parmi les Noirs musulmans avec l'aide des enseignements islamiques
  • Éradiquer la pauvreté grâce à des mesures éducatives
  • et aider les malades et les pauvres sont parmis les objectifs de WIPAHS.

Personnalités

Certains des personnalités politiques, religieuses et culturelles des Khuja chiites duodécimaines sont :

Autres personnalités

Certains d'autres personnages des Khuja chiites duodécimaines sont :

  • Hâjî Nâjî (1864-1943 C),
  • Ghulâm Husayn Walî Muhammad Darsî (salsabîl),
  • Hâjî Dâwûd Habîb,
  • Muhammad Sharîf Dewji,
  • Ali Muhammad Ja’far Dewji,
  • Dâyâ Wâljî,
  • Ghulâm Abbas Qâsim Ali Bahâdur Ali Malûjî,
  • Ahmad Dungirsî et Nadîr Jâsâ.

Magazines

Depuis longtemps que les khuja chiites duodécimaines ont publié de nombreuses publications dans divers pays du monde. Les magazines

  • Râhi Nijât (1890 C) et Nûr Îmân (1892 C) à Mumbai,
  • Bâghi Nijât (1906 C) à Ahmedabad, en Inde,
  • Munâdî et Salsabîl (1924 C) à Zanzibar en font partie.

Actuellement,

  • Samachar (Journal officiel de la Fédération des Khuja chiites duodécimaines africaines),
  • Insight (Journal officiel de la Fédération mondiale des Khuja chiites duodécimaines),
  • Sauti ya Bilal (Bilal Voice), (Journal officiel de l'organisation Mission Musulmane de Bilal),
  • The Light (La lumière) (Journal officiel de l'organisation Mission Musulmane de Bilal)
  • et Shia International sont produits dans différentes langues.

Ecoles Islamiques (Hawza)

Khuja chiites duodécimaines ont mis en place des écoles islamiques dans certains pays, dont les États-Unis, Grande-Bretagne, Syrie, Tanzanie et Kenya. Certains d'entre eux sont les suivants:

  • Hawza al-’Imîyya de Sayyid al-Kû’î à Birmingham
  • Hawza al-’Imîyya Jâmi’ Walîi ‘Asr à New York
  • Institut islamique d'études supérieures de Damas
  • École religieuse des Ahl al-Bayt (a) pour les sciences islamiques en Tanzanie
  • École religieuse Amîr al-Mu'minîn à Mombasa, Kenya
  • Hawza al-’Imîyya Al-Mahdi (a) de Birmingham.

Zones où vivent des Khuja chiites duodécimaines

Les Khuja chiites duodécimaines étaient originaires de l'état du Gujarat et de la région Gach en Inde, mais aujourd'hui, ils se trouvent dans diverses parties du monde.

Selon le site officiel de la Fédération mondiale des Khuja chiites duodécimaines, leur nombre est proche de 125 000. Environ 25 000 d'entre eux vivent en Inde et dans des régions telles que Gach, Gujarat et Mumbai. Il y a environ 42 000 personnes vivant au Pakistan, la plupart à Karachi. L'Afrique compte environ 15 000 Khuja chiites duodécimaines, dont Tanzanie et Kenya sont des centres importants.

Environ 15 000 d'entre eux vivent également aux États-Unis, au Canada et en Europe. Il y a environ 4 000 ou 5 000 des Khuja chiites duodécimaines vivant au Canada. Al-Jamâ’at (La communauté) d’al-Hujjat de Londres en Angleterre compte environ 5 000 membres et est l'une des plus grandes communautés (al-Jamâ’ât) des Khuja chiites duodécimaines.

Relation entre les Khuja chiites duodécimaines et l'Iran

En raison du fait que la plupart des Iraniens sont chiites duodécimaines, les Khuja chiites duodécimaines se sentent proches du peuple iranien. Ils viennent en Iran pour la zîyârat de l'Imam ar-Ridâ (a) et de sayyida Ma’sûma (a). Certains étudiants des sciences islamiques de Khuja vont en Iran pour étudier dans des écoles islamiques.

Les Khuja chiites duodécimaines ne sont pas très actifs en questions politique ; mais ils réagissent aux événements politiques importants. Par exemple, la Fédération des Khuja chiites d'Afrique a protesté auprès du Chah d'Iran concernant l'exile de l'imam Khomeyni en Irak. Habib Valji, l'un des dirigeants des Khuja chiites vivant en Angleterre, a également rencontré l'imam Khomeyni lors de son séjour à Paris et a soutenu sa lutte.

Les dirigeants des Khuja ont rencontré les responsables de la République islamique d’Iran à plusieurs reprises. Par exemple la rencontre de Mulla Asghar, ancien président de la Fédération mondiale des communautés des Khuja chiites duodécimaines, avec l'imam Khomeyni. Egalement, en l'an 1996 C, Hâshimî Rafsanjânî, alors président de la République islamique d'Iran, a été accueilli par le président de la Fédération africaine, Muhammad Dîrânî, lors d'un voyage en Tanzanie et au Kenya.

La Fédération mondiale des communautés des Khuja chiites duodécimaines a fourni une aide financière aux personnes touchées par le tremblement de terre lors des tremblements de terre de Rudbar et Bam en Iran. Le bureau de l'ayatollah Khamenei a également accordé des bourses à la Fédération mondiale pour l'éducation de la jeunesse africaine dans les universités iraniennes.

Voir aussi

Références

Bibliographie