Ishaq b. Ja'far
Ishaq b. Ja'far (en arabe: اسحاق بن جعفر الصادق) ,fils de l'Imam as-Sâdiq (a), surnommé "al Mu'tamin" était un narrateur et compilateur de hadiths. Il avait une fervente croyance en l'Imamat de son frère l'Imam al-Kâzim (a), et faisait partie de ses témoins testamentaires. Il existe des témoignages qui prouvent que Ishaq b. Ja'far, non seulement il avait foi en l'Imamat de son neveu l'Imam Ali b. Mûsâ ar-Ridâ (a) mais il prenait souvent sa défense à différentes occasions.
L'épouse de Ishaq b. Ja'far s'appelait Nafîssa fille de Hasan b. Zayd b. Hasan al-Mujtabâ (a) le deuxième Imam, très connue en Egypte par son surnom « sayyida Nafissa ».
La date du décès de Ishaq b. Ja'far et le lieu de son enterrement sont inconnus, bien que certains historiens prétendent qu'il est enterré en Egypte.
Filiation
Son père est l'Imam Ja'far as-Sâdiq (a) et sa mère était une Umm walad[1]. C'était le frère de l'Imam Mûsâ al-Kâzim (a) de ses deux parents[2]. Il est né à « 'Aride: العريض » un petit village près de Médine[3].
Surnom et son pseudonyme
Son pseudonyme était Abû Muhammad [4], et on le surnommait "Al Mu'tamin: المؤتمن" [5] car il était réputé par la préservation de dépôt, on le surnommait aussi "Ishaq al-Hazîne" Ishaq le malheureux, car il n'a jamais était vu entrain de rire en public[6].
Mariage
Ishaq b. Ja'far avait comme épouse Nafissa fille de Hasan b. Zayd b. Hasan (a). il est dit que lorsque Ja'far avait fait sa demande pour épouser Nafissa auprès des parents de cette dernière, le père de Nafissa Hasan b. Zayd n'était pas d’accord, jusqu'au jour où il vit le saint Prophète (a) dans un rêve lui demandant d' accorder la main de sa fille a Ishaq b. Ja'far[7].
Enfants
Il existe des divergences concernant le nombre d'enfants qu'a eu Ishaq b. Ja'far. Certains parlent de trois enfants, d'autres disent qu'il en avait plus. Ceux qui sont connus sont : Muhammad[8], Hassan[9], Husayn[10], Ja'far[11], Qasim[12] et une fille du nom de Umm Kulthûm[13].
Qâsim et Umm kulthûm sont ses enfants de sayyida Nafissa.[14]
Les descendants de Ishaq b. Ja'far sont très rependus à Alep, Damas et Baalbek à Cham, et sont connus par le nom des Is'hâqîyyûn (اسحاقيون). [15]
Particularités
Il est dit qu’Ishaq avait une certaine ressemblance avec le Prophète (s) [16]. Cheikh al-Mufid considère que Ishaq b. Ja'far était un théologien savant, rigoureux, honnête et pieux [17], et dit que chaque fois qu'Ibn Kâsib rapportait ces hadiths, il disait que c'était une personne digne de confiance[18]. Cheikh al-Hurr al-'Amili le considère aussi comme une personne noble et pieuse[19]. Selon al-Barqî, Ishaq b. Ja'far compte parmi les proches compagnons (en arabe : أصحاب) de l'Imam Ja'far as-Sâdiq (a) [20].
Voyage pour l'Egypte
En l'an 193 H, Ishaq en compagnie de son épouse Nafissa, ont fait un voyage en Egypte. Lorsque les gens avaient appris la nouvelle, ils se sont tous précipités pour les accueillir. Il est écrit dans le livre "Nassekh at-Tawarikh" (en arabe : ناسخ التواريخ) que, Ishaq et Nafissa acquirent une grande notoriété auprès de la population et que leur lieu d'habitation était un abri pour tous les nécessiteux [21].
À leur arrivée ils ont habité chez un commerçant nommé Jamal ad-Dîn b. Abd Allah b. Jassas, puis après plusieurs mois, ils ont déménagé chez Umm Hanîya, ensuite chez Abu Saraya Ayyub b. Sâber.
L'envoutement des gens pour Sayyida Nafissa était tell, qu'elle pensait que leurs visites chez elle, pourraient porter préjudice au propriétaire de la maison dont elle et son marie louaient, et pour cette raison elle décida de quitter l'Egypte. Mais les gens contrariés par cette décision, demandèrent au gouverneur de procurer une maison pour Ishaq et Sayyida Nafissa qui leur serait propre pour qu'ils puissent y habiter, chose qui a été faite[22][23].
Relation avec l'Imam Kazim (a)
Ishaq b. Ja'far était proche de son frère l'Imam Mûsâ al-Kâzim (a), et croyait fermement à son Imamat au point de citer des hadiths de son père affirmant la succession de l'Imam Mûsâ b. Ja'far (a) à son père l'Imam Ja'far b. Muhammad (a) [24].
Parmi les témoins qui avaient assisté à l'établissement du testament de l'Imam al-Kazim (a) qui attestait que le légataire légale après son père, était l'Imam Ali b. Mûsâ ar-Ridâ (a) [25], on trouve en premier plan Ishaq b.Ja'far [26]. Après le décès de l'Imam al-Kâzim (a), un des frères de l'Imam ar-Ridâ (a) avait contesté son Imamat après son père, alors Ishaq est intervenu pour défendre l'Imam en faisant des reproches au contestataire[27].
Décès
La date de décès de Ishaq b. Ja'far n'est pas connue, mais il est dit qu'après le décès de son épouse Sayyida Nafissa en Egypte, il y est resté jusqu'à la fin de sa vie où il y est enterré[28].
Références
- ↑ Irchad, T 2, p211 ; def « Umm Walad » : esclave qui a eu un enfant de son maître et qui d’après la jurisprudence islamique sera automatiquement libérée après le décès de se dernier.
- ↑ al Usûl fi dhouriat al-bidrat al-Batoul, p 132
- ↑ al Usûl fi dhouriat al-bidrat al-Batoul, p 122
- ↑ al Usûl fi dhouriat al-bidrat al-Batoul, p 132
- ↑ Nessaji, p138
- ↑ Taje al-'arousse min jawahir al qamousse, T 18, p 28 ; al Usûl fi dhouriat al-bidrat al-Batoul, p 92 ; Al Kawakib al Machriqiya, T 2, p256
- ↑ ’Otaridi, p10; Al bayt an-Nabiye fi misr, p 101; Sayida Nafissa, Tawfiq Abou 'Alem, p 95 – 96.
- ↑ Al Kawakib al Machriqiya, T 2, p256
- ↑ Al Kawakib al Machriqiya, T 2, p256
- ↑ Al Kawakib al Machriqiya, T 2, p256
- ↑ Jamharat Ansab al ‘Arab, P 60.
- ↑ Jamharat Ansab al ‘Arab, P 60
- ↑ Mawa’idh wa I’tibar bi dikri khat wa athâr, T4, p 35.
- ↑ Mawa’idh wa I’tibar bi dikri khat wa athâr, T4, p 35.
- ↑ Mu’jam Qabâ'il al-Arabe, T1, p 20.
- ↑ al-Usûl fi Bidhrat al Batoul, P 123.
- ↑ Irshad, T2,p 211
- ↑ encyclopédie Tachayor, T2, Ishaq b. Ja’far.
- ↑ wassaïl as-shi’a, T30, p 316.
- ↑ Rijal al Barqi – at Tabaqat, p 47.
- ↑ Nassekh at-Tawarikh Imam Kazem (a), T2, p120 ; Rayahine ach-chari’a, T5, p 88.
- ↑ Attari, p 13 – 20 – 21.
- ↑ Al Bayt Annabi fi Misr, Ahmad abou Kaf, p 108.
- ↑ Kachf el ghoumma fi ma’rifat al Aïmmat, T2, p221.
- ↑ al Kafi, T1, p 316.
- ↑ ’Uyûne akhbâr ar-Ridâ, T1, p 32.
- ↑ al Kafi, T1, p 316.
- ↑ al Kawakib al Machriqiya, T1, p 256.