Ismâ'îl b. al-Imam as-Sâdiq (a)

De wikishia

Ismâ'îl b. al-Imam as-Sâdiq (a) (en arabe : اسماعیل بن الإمام الصادق) fut le fils aîné de l'Imam Ja'far as-Sâdiq (a), dont les Ismaïlismes lui ou son fils Muhammad considèrent comme l'Imam après l'Imam as-Sâdiq (a). Mais selon les chiites Imamites et aussi selon les hadiths reçus du Prophète (s), Mûsâ b. Ja'far (a) est l'Imam après l'Imam as-Sâdiq (a).

La croyance en l'imamat d'Isma'ïl fut le début de la séparation des Ismaïlismes des chiites Imamites et de la formation de la secte Ismaïlisme. Il y a désaccord sur le personnage d'Ismail, certains pensent qu'il eut la relation avec Ghulât (exagérateurs), citant des hadiths. Mais l'ayatollah Khû'î, en justifiant ces hadiths et en citant d'autres hadiths, le considéra comme une personne glorieuse et un bon fils pour son père.

Ismaël fut décédé alors que l'Imam as-Sâdiq (a) fut vivant. Il fut enterré à al-Baqî'. L'Imam prit des personnes comme témoins de sa mort afin d'éliminer le doute sur son Imamat. De plus, selon les hadiths au moment de la mort d'Ismaël, al-Badâ' s'est produit, parce que certains chiites le considérèrent comme un imam et avec sa mort, il devint clair qu'il n'fut pas un imam.

Généalogie

Ismâ'îl fu le fils de l'Imam as-Sâdiq (a) et Fatima, la petite-fille de l'Imam as-Sajjâd (a).

La date de sa naissance n'est pas mentionnée dans les sources historiques. Cependant, sur la base de la naissance de l'Imam al-Kâzim (a) en l'an 127 H ou l'an 128 H et de la différence de 25 ans entre l'Imam al-Kâzim (a) et Ismâ'îl, sa naissance est estimée dans les premières années du deuxième siècle de l'hégire lunaire.

Les descendants d'Ismaël ont continué à travers ses fils Muhammad et Ali. Muhammad eut deux enfants nommés Ismâ'îl ath-Thânî et Ja'far Akbar, et les descendants de Ali b Ismaël ont également survécu à un enfant nommé Muhammad.

Les descendants d'Ismâ'îl dans des pays tels que Khorasan, Neishabour, Samarra, Damas, Égypte, Ahvaz, Koufa, Bagdad, Yémen, Tyr, Alep et Qom, ont vécu.

Caractéristique

Selon l'ayatollah Khû'î, un Marja' chiite (1371H-1278 H), il existe deux types de hadiths sur la caractéristique d'Ismâ'îl.

Dans certaines narrations, ses louanges sont apparues et dans d'autres, sa culpabilité est mentionnée.

Selon les hadiths auxquels Ismaël est critiqué. Il était associé aux Ghulât, tel que Mufaddal b. 'Umar et Bassâm as-Sayrafî, et l'Imam as-Sâdiq (a) n'était pas satisfait de cette connexion. Il a également participé dans les réunions, ce qui mettait en doute sa compétence morale.

Ayatollah Khû'î a identifié les hadiths critiquant Ismâ'îl comme faible dans les chaînes de transmission. Il a préféré les hadiths qui ont loué Ismâ'îl. Il a introduit Ismaël comme une personne pieuse que son père (l'Imam as-Sâdiq (a)) l'a aimé.

Cependant, certains ont mentionné la relation entre Ismaël et la secte al-Khattâbîyya et leur rôle dans la formation du culte Ismaïlisme. Selon eux, Abu al-Khattab et Ismaël, avec l'aide l'un de l'autre, pendant la vie de l'Imam as-Sâdiq (a), ont établi les idées qui sont devenues la base de l'Ismaïlisme. Il est dit qu'il n'y a aucune raison pour cette affirmation. Louis Massignon, l'islamologue français, a considéré Abu al-Khattab comme le père spirituel d'Ismaël.

Bien sûr, Qâdî Nu'mân, le jurisconsulte ismaïlisme (363-283 H), ne considère pas Abu al-Khattab comme jouant un rôle dans la formation des ismaïlisme et le considère comme un innovateur dans la religion et le sujet de la malédiction de l'Imam as-Sâdiq (a).

Imamat

L'Ismaïlisme est le nom d'une secte qui croit en l'Imamat d'Ismaël ou de son petit-fils Muhammad b. Ismaël, après l'Imam as-Sâdiq (a).

Selon al-Mubârakîyya et al-Qarâmata les deux branches de la secte Ismailisme, l'Imam après Ja'far b. Muhammad (a) était Muhammad b. Ismâ'îl, parce qu'Ismâ'îl était le successeur de l'Imam as-Sâdiq (a). Puisqu'Ismâ'îl est décédé du vivant de son père, l'Imam as-Sâdiq (a) a donné le Imamat à Muhammad le fils d'Ismâ'îl. Selon eux, après l'Imamat d'al-Hasnayn (a) (l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l'Imam al-Husayn (a)), il n'est pas permis que l'Imamat soit transféré de frère en frère (c'est-à-dir d'Ismâ'îl à son frère Imam al-Kâzim (a)).

Sa'd b. Abd Allah al-Ash'arî a également attribué cette croyance aux Ismailisme al-Khâlisa ou al-Khattâbîyya.

Certains ismaïlismes croient également qu'Ismâ'îl b. Ja'far n'est pas mort, mais qu'il était al-Mahdi promis.

Cependant, dans les sources ismaïlismes et les œuvres de Qâdî Nu'mân, il n'y a pas de narration précise sur l'imamat d'Ismâ'îl.

Ja'far b. al-Mansûr al-Yaman, un savant ismaïlisme, a recueilli des hadiths sur l'imamat d'ismaêl à la fin du IIIe et au début du IVe siècle de l'hégire lunaire, sans mentionner la chaîne de transmission de ces hadiths.

Il est également indiqué dans certaines sources que les califes fatimides ont d'abord présenté son frère Abd Allah al-Aftah comme l'Imam au lieu d'Ismâ'îl, puis se sont détournés de cela et ont cru à l'Imamat d'Ismâ'îl.

Point de vue des chiites Imamites

Article connexe : chiites Imamites.

Les savants Imamites ont nié l'existence d'un hadith sur l'Imamat d'Ismâ'îl et ont raconté des hadiths qui ont rejeté l'Imamat d'Ismâ'îl. Parmi eux, le hadith al-Lawh et le hadith de Jâbir, selon lesquels le Prophète (s) a mentionné les noms des douze Imams, dans lesquels après Ja'far b. Muhammad (a), son fils Mûsâ (a) est présenté comme l'Imam, pas Ismâ'îl.

Aussi, l'Imam as-Sâdiq (a) a annoncé l'Imamat de Mûsâ b. Ja'far (a) à ses proches compagnons à plusieurs reprises. Dans chacun des livres al-Kâfî, al-Irshâd, A'lâm al-Warâ et Bihâr al-Anwâr, il y a un chapitre sur les hadiths concernant l'Imamat de Mûsâ b. Ja'far (a) qui a respectivement relaté 16, 46, 12 et 14 hadiths sur ce sujet.

Badâ' à propos d'Ismâ'îl

Article connexe : Badâ'.

Selon certains hadiths au moment du décès d'Ismaël, al-Badâ' s'est produit, parce que certains chiites le considérèrent comme un imam et avec sa mort, il devint clair qu'il n'était pas un imam. Cela est révélé avec sa mort pendant la vie de son père, l'Imam as-Sâdiq (a) et le prochain Imam est Mûsâ b. Ja'far (a). Bien sûr, des sources ismaïlismes ont lié les hadiths al-Badâ' avec l'imamat d'Ismâ'îl.

Décès

Dans les sources, l'an 133 H, 138 H et 145 H, sont mentionnés comme l'année de la mort d'Ismaël. Il est dit que pour des raisons telles que l'erreur de reproduire l'année 133 H et de ne pas mentionner l'année 145 H dans les sources anciennes, l'année 138 H semble être plus correcte.

Annonce du décès

Selon un hadith rapporté par Zurâra b. A'yan, après le décès d'Ismaël et avant son enterrement, l'Imam as-Sâdiq (a) a présenté une trentaine de proches parents au sujet du décès de son fils comme témoin.

Il a également exécuté ouvertement al-Ghusl, le linceul, les funérailles et l'enterrement, et a ordonné que le Hajj soit accompli en son nom. Le but de l'Imam était de supprimer la croyance en son Imamat, car certaines personnes pensaient qu'il était l'Imam après l'Imam as-Sâdiq (a). Cependant, certains ismaéliens croient qu'Ismaël n'était pas mort et que sa mort était ostensiblement pour tromper les gens et sauver sa vie et celle de ceux qui l'entouraient.

Tombe

Ismaël est décédé dans la région al-'Urayda près de Médine et est enterré à al-Baqî'. Pendant le califat fatimide (297-567 H), un tombeau est construit sur sa tombe.

Sa tombe était située à l'extérieur du cimetière d'al-Baqî', à 15 mètres du mur d'al-Baqî, face à l'ouest et face aux tombes des Imams d'al-Baqî' (a). La tombe d'Ismaël est visitée par des chiites, en particulier des ismaéliens.

Au cours de leurs voyages à Médine, les pèlerins iraniens visitaient souvent ce sanctuaire lors de la visite à al-Baqî', et une description de sa cour est enregistrée dans leurs récits de voyage.

Selon Muhammad Sâdiq Najmî (1315-1390 H) en l'an 1394 H, lors de la construction de la rue ouest d'al-Baqî', la zone autour de la tombe d'Ismâ'îl est détruite et la rumeur disait que son corps avait été retrouvé intact après des siècles. Le corps d'Ismaël est emmené à al-Baqî' et son emplacement se trouve du côté est des martyrs d'al-Harra, à 10 mètres de la tombe de Halîma as-Sa'dîya.

Voir aussi

Références

Bibliographie