Muslim b. Abd Allah al-Mujâshi'î

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Muslim b. Abd Allah al-Mujâshi'î ('en arabe : مسلم بن عبد الله المُجاشِعي) (martyre en l'an 36 H) est l'un des martyrs de la bataille de Jamal. Il est connu pour être issu de la tribu Mujâshi' ou la trubu Abd al-Qays.

Selon un rapport, il a eu une conversation avec Hudhayfa b. Yamân, l'un des compagnons du Prophète Muhammad (s), et cette conversation a eu un impact significatif sur l'inclination de Muslim envers l'Imam Ali (a). Avant le début de la bataille de Jamal, il a invité les compagnons de Jamal à suivre le Coran et à obéir à l'Imam Ali (a).

Biographie

Muslim, fils de Abd Allah,[1] était l'un des membres de l'armée de l'Imam Ali (a) lors de la bataille de Jamal. Il était connu sous les noms d'al-'Ijlî[2] et d'al-Mujâshi'î.[3] Muhammad b. Jarîr at-Tabarî, un historien sunnite du 4ème siècle de l'hégire lunaire, le considérait comme étant d'al-Mujâshi',[4] l'un des clans de la tribu at-Tamîm[5] et cheikh al-Mufîd (décédé en l'an 413 H), le considérait comme étant de la tribu de Abd al-Qays.[6] Abu Mikhnaf, un historien du deuxième siècle de l'hégire lunaire, a rapporté que la mère de Muslim s'appelait Umm Dharîh al-Abdîyya était une poétesse chiite.[7]

Muslim a vécu dans la ville de Mada'in en l'an 35 H[8] et dans la bataille de Jamal (36 H), il était dans les premières années de sa jeunesse.[9]

Tendance à l'Imam Ali (a)

Selon le rapporte de Hasan b. Muhammad ad-Daylamî, un narrateur de hadiths chiites, les conversations de Muslim b. Abd Allah avec Hudhayfa b. Yamân (décédé en l'an 37 H), le gouverneur de la ville de Madâ'in, l'ont amené à se tourner vers l'Imam Ali (a).[10]

D'après ad-Daylamî dans son livre "Irshâd al-Qulûb", l'Imam Ali (a) a maintenu Hudhayfa b. Yâman, l'un des compagnons du Prophète Muhammad (s), en tant que gouverneur de la ville de Madâ'in après avoir accepté le califat. Hudhayfa a pris la parole sur le minbar et a déclaré que l'Imam Ali (a) était le véritable commandeur des croyants dans son discours. Muslim a interprété ces paroles comme une allusion au fait que les trois califes précédents n'étaient pas les véritables commandeurs des croyants avant l'Imam Ali (a).

À la demande de Muslim, Hudhayfah a raconté certains événements passés, notamment que le surnom de l'Imam Ali (a) en tant que commandeur des croyants avait été donné par Gabriel depuis l'époque du Prophète Muhammad (s), et que les trois califes avaient été appelés ainsi par le peuple mais pas par Gabriel.[11] Il a également rapporté à Muslim l'histoire de la "Sahîfa al-Mal'ûna", L'histoire d'effrayer le chameau du Prophète (s) à col de montagne de Harsha, l'événement de Ghadir et l'usurpation du califat par Abu Bakr et Omar ibn al-Khattab.[12]

Martyre dans la bataille de Jamal

Muslim b. Abd Allah était tombé en martyre lors de la bataille de Jamal, le 10 Jumâdâ al-Ûlâ en l'an 36 H.[13]

Avant le début de la guerre et pour finaliser l'argument, l'Imam Ali (a) a demandé à ses compagnons, qui ira à l'armée adverse avec le Coran ? Muslim b. Abd Allah s'est porté volontaire et s'est tenu devant les rangs des ennemis.[14] Il a considéré l'Imam Ali (a) comme l'appelant à suivre le Coran et leur a demandé de retourner à l'obéissance de Dieu et de suivre les enseignements du Livre de Dieu.[15]

Selon Ibn al-Athîr, un historien sunnite du VIIe siècle de l'hégire lunaire, sa main droite a été coupée et il a pris le Coran avec sa main gauche. Sa main gauche a également été coupée et il a tenu le Coran contre sa poitrine.[16] Selon Muhammad b. Jarîr at-Tabarî (décédé en l'an 310 H), il était tombé en martyre en raison d'une blessure par une flèche.[17] Selon cheikh al-Mufîd, il était tombé en martyre sur ordre de Aïcha et lors d'une attaque des lanceurs de javelots.[18] L'Imam Ali (a) avait prédit sa martyre[19] et avait dit de lui qu'il faisait partie de ceux dont le cœur avait été rempli de lumière et de foi par Dieu.[20]

La mère de Muslim était présente lors de son martyre.[21] Dans un éloge funèbre, il a appelé Aïcha comme la mère des meurtriers de son fils.[22]

Références

  1. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C
  2. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C ; az-Ziriklî, A'lâm, vol 7, p 222, 1989 C
  3. Ibn Shahrâshûb, al-Manâqib, vol 3, p 155, publication d'al-'Allâm
  4. Khwarazmî, al-Manâqib, vol 1, p 187, 1411 H
  5. Ibn Athîr, al-Lubâb fî Tahdhîb al-Ansâb, vol 1, p 223, 1414 H
  6. Cheikh al-Mûfîd, al-Jamal, p 340, 1413 H
  7. Amîn, A'yân ash-Shî'a, vol 3, p 457, Dâr at-Ta'âruf
  8. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 323 et 324, 1412 H
  9. Cheikh al-Mûfîd, al-Jamal, p 340, 1413 H
  10. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 341, 1412 H
  11. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 323-324, 1412 H
  12. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 328-333, 1412 H
  13. Al-Mas'ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 2, p 361, 1409 H ; at-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C ; Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 246, 1385 H
  14. Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 246, 1385 H ; cheikh al-Mufîd, al-Jamal, p 340, 1413 H
  15. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 342, 1412 H
  16. Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 246, 1385 H ; Ibn al-Jawzî, Tadhkirat al-Khawâs, vol 1, p 378, 1426 H
  17. Al-Mas'ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 2, p 361, 1409 H ; at-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C ; Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 246, 1385 H
  18. cheikh al-Mufîd, al-Jamal, p 340, 1413 H
  19. Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 246, 1385 H
  20. Ad-Daylamî, Irshâd al-Qulûb, vol 2, p 342, 1412 H
  21. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C
  22. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 524, 1879 C