Supériorité des Imams

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Supériorité de l'Imam est l'une des conditions de l'Imamat, et signifie la supériorité de l'Imam dans les qualités humaines et les perfections sur les autres. Du point de vue des théologiens Imamites, l'Imam devrait être supérieur aux autres en connaissance, religion, piété, générosité et courage, ainsi que bénéficiant de la récompense de l'Au-delà.

Afin de prouver la condition de la supériorité de l'Imam aux autres il est utilisé de "règle de Qubh Tajîh bi lâ Murajjjih" ou la "règle de Taqaddum Magdûl Bar Afdal" (L'Imam en vertus et perfections est soit égal aux autres, soit inférieur à eux, soit supérieur à eux. S'il est égal aux autres, son élection comme Imam est une préférence sans aucune raison de préférer (choisir l'une de deux choses égales, sans raison préférentielle) que l'intellect considère impossible et une telle chose n'est pas issue de Dieu. Si l'Imam est inférieur aux autres, alors selon l'intellect, la préférence de la personne inférieure sur la personne supérieure est une préférence inappropriée. Par conséquent, l'Imam doit être supérieur aux autres.), aussi le hadith du Prophète (s) qui a dit : Quiconque dirige et devient l'Imam d'un groupe et parmi eux se trouve une personne plus savante, son travail se poursuivra la dégradation jusqu'au Jour de la Résurrection et certains des versets du Coran.

La plupart des sunnites ne considèrent pas la supériorité de l'Imam obligatoire et considèrent all-Mujâz (permis) l'imamat de celui qui n'est pas supérieur, s'il y a un obstacle ou une opportunité. Selon Sa'ad ad-Dîn at-Taftâzânî, un théologien ash'arite du VIIIe siècle de l'hégire lunaire, selon les sunnites et la plupart des sectes islamiques, l'Imamat est le droit de celui qui est supérieur aux autres à tous les âges et à toutes les époques, à moins que son Imamat ne soit la source de chaos et de sédition. L'une des raisons pour les sunnites est le consensus des savants sur l'acceptation de l'imamat de Mufdûl (celui qui n'est pas supérieur) après les califes ar-Râshidûn et la remise du califat au conseil de six membres par le deuxième calife, malgré l'existence de quelqu'un qui était supérieur parmi eux.

Selon les érudits chiites, les Imams des chiites (a) sont les créatures suprêmes de Dieu après le Prophète de l'Islam (s). Al-'Allâma al-Majlisî pense que seuls ceux qui ignorent les hadiths, nient la supériorité des Imams (a). Il est discuté de la supériorité de l'Imam afin de prouver l'Imamat de l'Imam Ali (a), ce qu'on appelle l'argument d’Afdalîyyat (supériorité).

Concept

La supériorité de l'Imam aux points de vus des théologiens imamites signifie principalement la supériorité de l'Imam sur les autres dans des caractéristiques telles que la connaissance, la justice, le courage et la piété, qui sont les conditions de l'Imamat.[1] Dans certaines sources théologiques, la supériorité signifie la supériorité dans le culte et bénéficiant des récompenses plus divines.[2] Par conséquent, les théologiens Imamites considèrent l'Imam dans toutes les perfections et vertus du spirituel et du corps, telles que la connaissance, la religion, la piété, la générosité, le courage[3] et la jouissance de la récompense de l'au-delà, supérieures aux autres.[4]

Il est dit, il n'est pas besion que l'Imam soit supérieur aux autres dans les domaines mondains tels que la richesse, la position et le pouvoir ; Parce que le but est la vraie obéissance à l'Imam et la vraie foi en lui, pas l'obéissance apparente comme l'obéissance d'un roi.[5]

Selon les chiites, l'Imam doit être supérieur

Les théologiens chiites Imamites considèrent la supériorité comme une condition de l'Imamat[6] et sont d'accord sur ce point.[7] Ils sont présentés des raisons rationnelles et narratives pour prouver la supériorité de l'Imam.

Raisons rationnelles

  1. L'Imam en vertus et perfections est soit égal aux autres, soit inférieur à eux, soit supérieur à eux. S'il est égal aux autres, son élection comme Imam est une préférence sans aucune raison de préférer (choisir l'une de deux choses égales, sans raison préférentielle) que l'intellect considère impossible et une telle chose n'est pas issue de Dieu. Si l'Imam est inférieur aux autres, alors selon l'intellect, la préférence de la personne inférieure sur la personne supérieure est une préférence inappropriée. Par conséquent, l'Imam doit être supérieur aux autres.[8]
  2. Il est obligatoire pour l'Imam d'être infaillible. Infaillible vaut mieux que non-infaillible. Donc l'Imam est supérieur que les autres.[9]
  3. L'Imam est choisi par le Prophète de l'Islam (s). Le Prophète (s) a toujours prêté attention à supériorité dans le choix de son successeur.[10]

Raisons narratives

Pour la supériorité de l'Imam, le verset 35 de la sourate Yunus[11], le verset de véridiques (verset 119 de la sourate at-Tawba)[12] et le verset 9 de la sourate az-Zumar[13] sont cités. Dans ces versets, la supériorité d'une personne qui guide à droite sur la personne qui a elle-même besoin d'être guidée, la supériorité d'une personne qui est avec des personnes véridiques envers une personne qui n'est pas avec des personnes véridiques et la supériorité des savants envers les ignorants, ce qui indique que le personne supérieure est préférable à la personne non-supérieure.[14]

Des hadiths sont également rapportés pour prouver la condition de la supériorité de l'Imam.[15] Y compris dans un hadith, le Prophète (s) a dit :

Quiconque dirige et devient l'Imam d'un groupe et parmi eux se trouve une personne plus savante, son travail se poursuivra la dégradation jusqu'au Jour de la Résurrection.[16]

Dans ce hadith, la préférence d'une personne non-supérieure sur une personne supérieure est considéré comme inappropriée.[17]

Il est également rapporté des sunnites qu'Abu Dardâ' marchait devant Abu Bakr, le Prophète (s) lui dit :

« Tu marches devant quelqu'un qui est meilleur que toi dans ce monde et dans l'au-delà ?[18]

Il est dit que ce hadith montre la laideur de préférer le non-supérieur au supérieur en marchant. Par conséquent, cent pour cent, il indique la laideur de préférer le non-supérieur sur supérieur dans la question de l'Imamat.[19]

Du point de vue des sunnites, l'imamat de une personne Mafdûl (non-supérieure) est permis

La plupart des sunnites ne considèrent pas la supériorité de l'Imam comme une condition et une obligation et considèrent l'Imamat d'une personne non-supérieure comme permis.

  • Ash'arites : Les théologiens ash'arites n'acceptent pas l'obligation et la condition de la supériorité de l'Imam. Par conséquent, ils considèrent que l'Imamat de Mufdûl (non-supérieur) sur Fâdil (personne supérieure) est permis.[20] Cependant, Qâdî Abu Bakr al-Bâqilânî, un théologien ash'arite du cinquième siècle de l'hégire lunaire, a estimé que la supériorité était une caractéristique nécessaire pour l'Imam à moins qu'il n'y ait un obstacle à l'installation de l'Imam supérieur, auquel cas l'Imamat de non-supérieur est permis.[21] Pour prouver la nécessité de la supériorité, il a cité plusieurs raisons, dont le hadith du Prophète (s) qui a dit :
"La personne supérieure d'une nation les dirige.[22]"

Al-Bâqilânî croit que s'il y a une crainte que le chaos, la corruption, la fermeture des décisions et la cupidité des ennemis de l'Islam se produisent, ce sera une excuse valable pour quitter la personne supérieure et l'Imamat de la personne non-supérieure.[23] De plus, selon Sa'ad ad-Dîn at-Taftâzân$i, l'un des théologiens ash'arites du VIIIe siècle de l'hégire lunaire, la plupart des sectes sunnites et islamiques croient que l'Imamat est le droit de celui qui est supérieur aux autres à tous les âges et à toutes les époques, à moins que son Imamat est la source du chaos et de la sédition.[24]

  • Mu'tazilites : Les Mu'tazilites ne considèrent pas non plus la supériorité de l'Imam comme obligatoire et donnent la permission de choisir une personne non-supérieur, tandis qu'il y a une personne supérieure.[25] Qâdî Abd al-Jabbâr al-Mu'tazilî, l'un des principaux théologiens mu'tazilites des quatrième et cinquième siècles de l'hégire lunaire, estime que, dans certains cas, le choix d'une personne non-supérieure sur la personne supérieure est plus digne et meilleur ; notamment :
  1. Si le supérieur n'a pas certaines des caractéristiques requises chez l'Imam, telles que la science politique et la connaissance.
  2. Si la personne supérieure était un sclave ou a une maladie particulière ou un trouble du vote et n'est pas en mesure d'établir des Hudûd et le jihad,
  3. La personne supérieure n'appartient pas à la tribu d'al-Quraych ; Mais la personne non-supérieure appartient à cette tribu.[26]

Preuves

Les sunnites ont fourni les preuves de la permission de choisir d'une personne Mufdûl comme un Imam, notamment :

  1. Le consensus des savants sur la préférence d'une personne Mufdûl (non-supérieure) pour l'Imamat après les califes ar-Râshidûn en présence d'une personne supérieure ;
  2. Umar ibn al-Khattab a remis l'Imamat à un conseil de six membres ; Alors que parmi eux Ali (a) et Uthman étaient supérieurs aux autres ;
  3. La supériorité est une chose cachée et il est difficile de la connaître et c'est un lieu de différence.[27]

Supériorité de l'Imam dans l'au-delà

Afin de prouver la supériorité de l'Imam dans la jouissance de la récompense de l'au-delà, plusieurs raisons sont avancées[28], notamment :

  • Infaillibilité : Il est obligatoire pour l'Imam d'être infaillible. Celui qui a l'infaillibilité est supérieur aux autres en termes de récompense de l'au-delà[29] ; parce que l'Imam, de par son infaillibilité, son apparence et son intérieur sont en harmonie. Par conséquent, en plus de la supériorité extérieure, il a également une supériorité intérieure et bénéficiera d'une plus grande récompense dans l'au-delà.[30]
  • Plus le devoir est lourde, plus la récompense est grande : L'Imam, afin de faire les devoirs de l'Imamat, sa tâche est plus lourde et plus que les autres. C'est pourquoi sa récompense est plus grande.[31]
  • L'Imam est l'argument de Dieu : L'Imam, comme le Prophète (s), est l'argument divine, et tout comme le Prophète (s) est supérieur aux autres en récompenses divines, l'Imam, comme lui, a plus récompenses.[32]

Supériorité des Imams chiites (a)

Les savants chiites croient qu'après le Prophète de l'Islam (s), les Imams chiites (a) sont supérieurs aux autres (y compris les prophètes (a), les anges et d'autres personnes).[33] Les hadiths indiquant la supériorité des Imams (a) sur toutes les créatures sont considérées comme al-Mustafid[34] (Un hadith dont le nombre de narrateurs est plus d'une personne ; Mais il n'atteint pas le niveau des narrateurs de hadith al-Mutawâtir) et même al-Mutawâtir (est un hadith dont les rapporteurs à chaque niveau, sont nombreux et reconnus comme véridiques). Al-'Allâma al-Majlisî croit que quiconque recherche les hadiths reconnaîtra sans aucun doute la supériorité du Prophète (s) et des Imams (a) et que seuls les ignorants des hadiths nieront leur supériorité. À son avis, les hadiths à cet égard sont plus qu'on ne peut les compter.[35]

Dans un hadith rapporté par l'Imam ar-Ridâ (a) à travers ses pères de l'Imam Ali (a) et lui du Prophète (s) qui a dit :

... O Ali ! En effet, Dieu a élevé les prophètes au-dessus des anges les proches (de Dieu), et m'a donné la supériorité à tous les prophètes. O Ali ! La supériorité après moi est pour toi et les Imams (a) après toi. En effet, les anges sont nos serviteurs et nos amants !...[36]

De nombreuses raisons coraniques et narratives sont mentionnées pour la supériorité de l'Imam Ali (a) sur les compagnons du Prophète (s) et autres personnes.[37] Al-'Allâma al-Hillî dans le livre Kashf al-Murâd[38] a fourni 25 raisons et Ibn Maytham al-Bahrânî dans le livre an-Najât Fi al-Qîyâma[39] a fourni 22 raisons de la supériorité de l'Imam Ali (a). Parmi ces raisons on peut mentionner le verset al-Mubâhala, le verset al-Mawddat, le hadith de Tayr, le hadith de Manzilat et le hadith de Râyat.[40]

Il est dit que tous les mu'tazilites de Bagdad, y compris Ibn Abi al-Hadîd, le commentateur de Nahj al-Balâgha, et certains mu'tazilites de Bassora, considéraient l'Imam Ali (a) comme supérieur sur trois califes et autres compagnons du Prophète (s).[41]

Argument de la supériorité

La supériorité de l'Imam est argumentée pour prouver l'Imamat de l'Imam Ali (a). Cet argument, connu sous le nom d'argument de la supériorité (Burhân Afdalîyyat), est le suivant :

  1. Première introduction : Selon les preuves coraniques et narratives, l'Imam Ali (a) était supérieur aux Compagnons du Prophète (s) et aux autres Musulmans.
  2. Deuxième introduction : L'une des conditions de l'Imam est d'être supérieure aux autres en qualités et perfections humaines.
  3. Conclusion : Par conséquent, l'Imam Ali (a) était l'Imam et le successeur du Prophète (s).[42]

Obscurités

Un groupe de sunnites a soulevé des objections à la supériorité de l'Imam, dont certaines sont[43] :

  • La supériorité ne conduit pas à la préférence : Parce que la personne non-supérieure peut dans certains cas être préférée à la personne supérieure. Par exemple, si la personne non-supérieure est plus capable et digne de diriger la société et de gérer les affaires religieuses et politiques que la personne supérieure, son Imamat est préféré.[44]

Dans la réponse, il est dit que :

Le présupposé de ces objections est que la supériorité dans l'Imamat est limitée à la supériorité dans les préceptes et les actes d'adoration, et une telle présupposition n'est pas correcte, parce que certainement la supériorité de l'Imam est la supériorité dans les caractéristiques qui sont nécessaires pour l'Imam et la gestion politique est l'un de ces caractéristiques. De plus, dans ces objections, la supériorité est considérée comme la supériorité relative, tandis que le sens de la supériorité de l'Imam est sa supériorité absolue et sa supériorité dans toutes les caractéristiques et perfections nécessaires à la réalisation de l'Imamat.

Dans la réponse, il est dit que :

Dans la sélection du commandant militaire, la supériorité absolue de la personne n'est pas une condition, et seule la supériorité dans les questions liées à la guerre est une condition, et Zayd et Usâma jouissaient d'une telle supériorité.[45] Concernant le commandement d'Usâma, il est dit que l'Imam Ali (a) était au chevet du Prophète (s) ce jour-là et le Prophète (s) n'a pas mentionné que l'Imam Ali (a) avait rejoint l'armée d'Usâma. Par conséquent, Ali (a) n'était pas obligé de rejoindre l'armée d'Usâma.[46] L'autorité du comportement de Umar ibn al-Khattab liée également à l'autorité de l'action des Compagnons du Prophète (s), que les chiites n'acceptent pas. (Les érudits jurisprudentiels et théologiques sunnites déclarent explicitement l'autorité des paroles et des actes des compagnons et des disciples ainsi que le Coran et la Sunna prophétique et la considèrent comme une croyance certaine et nécessaire pour les sunnites. Mais les chiites croient que chaque action que les compagnons ont faite n'est pas obligatoire pour nous de les faire à moins que nous ne soyons sûrs que cette action était le Prophète (s) et qu'il a ordonné.[47])

Monographie

Le livre de "la supériorité de l'Imam du point de vue de la raison et de la narration", écrit par Muhammad Husayn Fâryâb en persan. En quatre chapitres, l'auteur a analysé la sémantique, la portée, la nécessité et la non-nécessité de la supériorité et les conséquences de la nécessité de la supériorité du point de vue des religions et des sectes islamiques. Ce livre est publié par l'Institut d'éducation et de recherche imam Khomeini.[48]

Voir aussi

Références

  1. Rabbânî Gulpâyigânî, Imâmat dar Bînish Islâmî, p 188 et 191, 1396 SH
  2. Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûl ad-Dîn, p 205, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 286, 1412 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 121, 1405 H
  3. Al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd, p 187, 1382 SH ; al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 66, 1417 H ; al-Muzaffar, Dalâ’il as-Sidq, vol 4, p 237-238, 1422 H
  4. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 205, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 286, 1412 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 121-122, 1405 H
  5. Muzaffar, Dalâ’il as-Sidq, vol 4, p 240, 1422 H
  6. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 205, 1414 H ; al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 187, 1382 SH ; Fâdil al-Miqdâd, al-Lawâmi’ al-Ilâhîyya, p 333, 1422 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 121, 1405 H
  7. Fâdil al-Miqdâd, Irshâd at-Tâlibîn, p 336, 1405 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 122, 1405 H
  8. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 206, 1414 H ; al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 187, 1382 SH ; Fâdil al-Miqdâd, al-Lawâmi’ al-Ilâhîyya, p 333, 1422 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 125, 1405 H
  9. Al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 65, 1417 H
  10. Al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 66, 1417 H
  11. Al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 187, 1382 SH ; Fâdil al-Miqdâd, Irshâd at-Tâlibîn, p 336, 1405 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 125, 1405 H
  12. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 126, 1405 H
  13. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 127, 1405 H
  14. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 126-127, 1405 H
  15. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 127-130, 1405 H
  16. Cheikh as-Sadûq, Thawâb al-A’mâl, p 206, 1406 H ; cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 3, p 56, 1407 H
  17. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 130, 1405 H
  18. Ibn Hanbal, Fadâ’il as-Sahâba, vol 1, p 152 et 154 et 206, 1406 H ; Abu Na’îm Isbahânî, Fadâ’il al-Khulafâ’ ar-Râshidîn, p 39, 1417 H
  19. Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 129, 1405 H
  20. Îjî-Jurjânî, Sharh al-Mawâqif, vol 8, p 373, 1325 H ; at-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 5, p 246-247, 1409 H
  21. Al-Bâqilânî, Tamhîd al-Awâ’il, p 471, 1407 H
  22. Al-Bâqilânî, Tamhîd al-Awâ’il, p 474-475, 1407 H
  23. Al-Bâqilânî, Tamhîd al-Awâ’il, p 475, 1407 H
  24. At-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 5, p 291, 1409 H
  25. Qâdî Abd al-Jabbâr, al-Mughnî, vol 20, 1 partie, p 215, 1962-1965 C ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1 , p 3 et vol 2, p 296 et vol 3, p 328, 1404 H
  26. Qâdî Abd al-Jabbâr, al-Mughnî, vol 20, 1 partie, p 227-230, 1962-1965 C
  27. At-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 5, p 247, 1409 H
  28. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 205-206, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 286-287, 1412 H ; Al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 122, 1405 H ; Rabbânî Gulpâyigânî, Imâmat dar Bînish Islâmî, p 203-208, 1396 SH
  29. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 205, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 286, 1412 H
  30. Rabbânî Gulpâyigânî, Imâmat dar Bînish Islâmî, p 204, 1396 SH
  31. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 205, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 286, 1412 H ; al-Bahrânî, Minâr al-Hudâ, p 122, 1405 H
  32. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 206, 1414 H ; al-Himsî ar-Râzî, al-Munqudh min at-Taqlîd, vol 2, p 287, 1412 H
  33. Cheikh as-Sadûq, al-I’tiqâdât, p 93, 1414 H ; cheikh al-Mufîd, Awâ’il al-Maqâlât, p 70-71, 1413 H ; al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 26, p 297, 1403 H ; Shubbar, Haqq al-Yaqîn, p 149, 1424 H
  34. Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 26, p 297, 1403 H ; Shubbar, Haqq al-Yaqîn, p 149, 1424 H
  35. Al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 26, p 297-298, 1403 H
  36. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ (a), vol 1, p 262, hadith 22, 1378 H ; al-’Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 26, p 267-319, 1403 H
  37. Al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 211-238, 1382 SH ; al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 148-165, 1417 H ; Rabbânî Gulpâyigânî, Barâhîn va Nusûs Imâmat, p 26-48, 1396 SH
  38. Al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 211-238, 1382 SH
  39. Al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 148-165, 1417 H
  40. Al-’Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd p 211-238, 1382 SH ; al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 148-165, 1417 H ; al-Bahrânî, Barâhîn va Nusûs Imâmat, p 26-48, 1417 H
  41. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-balâgha, vol 1, p 7-9, 1404 H
  42. Al-Bahrânî, an-Najât fi al-Qîyâmat, p 148, 1417 H ; Rabbânî Gulpâyigânî, Barâhîn va Nusûs Imâmat, p 21, 1396 SH
  43. Rabbânî Gulpâyigânî, Imâmat dar Bînish Islâmî, p 194-200, 1396 SH
  44. Qâdî Abd al-Jabbâr, al-Mughnî, vol 20, 1 partie, p 227-230, 1962-1965 C ; Îjî-Jurjânî, Sharh al-Mawâqif, vol 8, p 373, 1325 H ; at-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 5, p 246-247, 1409 H
  45. Rabbânî Gulpâyigânî, Imâmat dar Bînish Islâmî, p 198, 1396 SH
  46. Al-Muhaqqiq al-Hillî, al-Maslak fî Usûsl ad-Dîn, p 207, 1414 H
  47. https://b2n.ir/u00854
  48. Afdalîyat Imam az Manzar ‘Aql va Naql

Bibliographie