Bataille d'al-Jamal

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Bataille d'al-Jamal (en arabe : معركة الجمل), traduit en français "La bataille du Chameau", est la première bataille durant le califat de l’Imam Ali (a). Elle a été organisée par Aïcha, l'épouse du Prophète (s), ainsi que Talha et Zubayr, contre l'Imam Ali et a eu lieu en l’an 36 H/656 aux alentours de Bassora. Prétendant que l’Imam Ali (a) avait participé à l'assassinat de 'Uthman, ils démarrèrent ce combat pour venger sa mort. Le nom de la bataille « la bataille de Jamal », revient au fait qu’Aïcha y fut présente, montée sur un chameau rouge.

Ce fut le premier combat interne à la communauté musulmane (ou guerre civile). L’Imam Ali (a) gagna cette bataille, Talha et Zubayr furent tués et Aïcha fut ramenée à Médine. Avant la bataille de Jamal, les commandeurs de l’armée de Aïcha avaient prêté allégeance à l’Imam Ali (a) mais ils n’en tinrent pas compte. C'est de ce fait qu'ils furent ensuite appelés: Nakithîn (infidèles).

Rappelons également que les divergences apparues autour des sujets politiques entre certains compagnons du Prophète durant cette bataille, ont été la source de nouvelles théories juridiques et théologiques.

Appellation

Le mot « Jamal » vient de la racine J.M.L qui signifie: le chameau. Du fait qu’Aïcha se présenta sur un chameau rouge durant le combat, la bataille fut appelée la bataille de « Jamal ».[1]

Imam Ali (a)
premier l'Imam des chiites


Vie
Hadith Yawm ad-DârShi'b Abî TalibLaylat al-MabîtEvénement de GhadirChronologie de la vie


Héritage
Nahj al-BalaghaGhurar al-hikamSermon d'ash-Shiqshiqîyya


Vertus
Verset d’al-WilâyaVerset de Ahl adh-DhikrVerset d'ash-Shirâ'Verset de Uli al-AmrVerset d'at-Tat'hîrVerset d'al-MubâhalaVerset de al-MawaddatVerset as-SâdiqînHadith de Madînat al-‘IlmHadith ar-RâyaHadith as-SafînaHadith al-Kisâ'Prêche d'Al-GhadîrHadith al-ManzilaHadith Yawm ad-DârHadith al-WilâyaHadith Sadd al-AbwâbHadith al-WisâyaLâ Fatâ Illâ Ali


Compagnons
'Ammâr b. YâsirMâlik al-AshtarAbû Dhar al-GhifârîHujr ibn 'Adî


Autres
Sanctuaire


Motif de cette bataille

Opinion de l’Imam Ali (a)

Selon les paroles de l’Imam Ali (a), on peut citer deux causes pour lesquelles ce combat eut lieu:

  1. Talha et Zubayr étaient à la recherche de l’autorité[2]
  2. La rancune

D’après l’Imam Ali (a), ils avaient une rancune envers lui pour quatre raisons:

  1. Le Prophète (s) l’a préféré au père d’Aiche (Abu bakr).
  2. Le Prophète (s) considérait lui et personne d’autre, comme son frère.
  3. Le Prophète (a) ferma toutes les portes qui ouvraient sur la mosquée y compris la porte de la maison d'Abu Bakr, seule la porte de la maison de l’Imam Ali (a) resta ouverte sur la mosquée (le récit de Sadd al-Abwâb).
  4. Suite à la défaite de certains compagnons comme Abu Bakr et 'Umar, durant la bataille de Khaybar, le Prophète (s) décida de confier le drapeau à Ali (a) et ce dernier gagna. [3]

Rajoutons également que Talha et Zubayr se voyaient au même niveau que l’Imam Ali (a). Ils pensaient alors avoir un mérite pour le califat comme l’Imam Ali (a) et espéraient que ce dernier les consulte dans des sujets différents. Lorsqu’ils virent qu’ils n’ont rien obtenu, ils décidèrent de combattre l’émir des croyants (a).

Opinion des commandeurs des infidèles (Nakithîn)

Dans un discours à Bassora, Talha dit:

« Je fais ce combat contre Ali, pour corriger les défauts de la communauté du Prophète (s) et inciter les gens à obéir à Allah ».[4]

Ils prétendaient que l’Imam Ali (a) avait participé à l’assassinat de 'Uthman et défendait ses assassins. Alors, ils voulurent venger 'Uthman en combattant l’Imam Ali (a).
L’Imam Ali (a) dit:

« Ils ont commencé ce combat en prétendant venger la mort de 'Uthman pour que personne ne les en accuse ». [5]

Alors qu'en vérité, lorsque 'Uthman était en vie, Aïcha elle-même n’avait pas une bonne relation avec lui.

Opinion des Mu’tazilites

Certains savants mu’tazilites croient qu’Aiche et ses partisans ne voulaient que commander le bien et interdire le mal. [6] Cependant Ibn Abi Al-Hadid Al-Mu’tazili a dit:

« Les gens qui commencèrent ce combat ne seront pas heureux dans l’au-delà, sauf Aïcha, Talha et Zubayr. Car ces derniers demandèrent le pardon à Allah. Sans se repentir, ils ne seraient point heureux ».[7]

Manquement à la parole

En l’an 35 H/655, les gens de la communauté musulmane (Muhajirun et Al-Ansar) beaucoup insistèrent à élire l’Imam Ali (a) comme leur calife. Talha et Zubayr demandèrent à l’Imam de leur confier le califat de Bassora et celui de Koufa (ou Irak et Yémén)[8] mais l’Imam ne les en vit pas méritant et ne l’accepta pas.[9]
N’ayant eu ni le califat ni le gouvernement d’une province, Talha et Zubayr demandèrent à l’Imam l'autorisation d’aller à la Mecque. Mais l’Imam savait qu’ils étaient en train d’user de ruse contre lui.[10]

En justifiant le manquement à leur parole et à leur allégeance, Talha et Zubayr disaient qu’ils avaient prêté allégeance avec l’Imam Ali (a) sous la force et la crainte.[11]

Alliance de Talha et Zubayr avec Aïcha

Talha et Zubayr partirent alors à la Mecque et rencontrèrent Aïcha. Ils lui demandèrent de se soulever contre l’Imam Ali (a) en prétendant qu’il (a) avait tué 'Uthman; ils se montrèrent désireux de venger la mort de ce dernier. Aïcha accepta, quelques temps plus tard, leur demande. [12] L’Imam Ali (a) parle de ce fait dans un de ses discours et dit: « Ils sont partis et ont emmené la femme (haram) du Prophète partout avec eux, comme on fait avec une esclave ».[13]
Zubayr fut le cousin du Prophète (fils de la tante du Prophète (s)) et de l’Imam Ali (a) ainsi que le mari de la sœur de Aïcha. Son fils Abd Allah avait un rôle très important notamment pour joindre Aïcha à son père et à Talha et pour commencer le combat.[14] De plus, Aïcha aussi, avait une rancune envers l’Imam Ali (a), c’est pourquoi elle accepta leur demande.[15] Tous les trois préparèrent alors ensemble une armée.[16]

Rencontre des révolutionnaires à Bassora

Aïcha croyait qu’il fallait aller vers Médine et y commencer le combat. Mais ils se mirent finalement d’accord pour aller à Bassora car ils n'avaient pas la capacité de confronter et combattre les gens de Médine. En plus, Talha, Zubayr et Abd Allah b. ‘Âmir avaient des partisans à Bassora. Ils purent enfin réunir 3000 soldats dont 900 qui étaient des gens de Médine et de la Mecque.[17] Sur la route, Aïcha questionnait à propos des noms de chacun des lieux par lesquels ils passaient. Lorsqu’ils arrivèrent à Hawab, elle décida de se séparer de l’armée et de rentrer à la Mecque.[18] Car le Prophète lui avait dit: « Quand les chiens de Hawab t’ont attaqué, sache que tu es sur un chemin faux ».[19]
Ensuite, Abd Allah b. Zubayr et 50 autres personnes vinrent auprès d’elle et jurèrent que cet endroit ne s’appelait pas Hawab et ainsi, ils réussirent à la dissuader.[20] Cette narration est rapportée dans les sources sunnites[21] et certaines l’ont considérée comme étant authentique (Sahih). [22] D’après la demande de Aïcha, Abd Allah b. ‘Âmir envoya une lettre aux chefs de Bassora et y entra secrètement.[23] En entendant cette nouvelle, Othman b. Hunayf (le gouverneur de Bassora, élu par l’Imam) envoya ‘Îmrân b. Hussayn et Abu Al-Aswad Al-Du’âli auprès de Aïcha pour lui demander la raison pour laquelle elle y est venue.

Aïcha leur répondit:

« Les racailles ont attaqué le sanctuaire du Prophète (s), ont tué injustement le commandeur des musulmans, ‘Uthman, se sont emparés des biens des gens et ont violé le respect de la ville sacrée ainsi que ce du mois sacré. Je suis venue pour avertir les musulmans de leurs actes et dire ce qu’on devrait faire pour améliorer cette situation».

Les envoyés de ‘Uthman b. Hunayf lui dirent que selon l’ordre divin, elle doit rester chez elle, tout comme les autres femmes du Prophète (s).[24]

Armée de l’Imam Ali (a)

Lorsque l’Imam Ali (a) fut informé de l’intention d’Aïcha, Talha et Zubayr, il demanda le secours des gens de Médine et ils commencèrent ainsi à se préparer pour le combat.[25] L’Imam confia à Sahl b. Hunayf Al-Ansari le gouvernement de Médine et y sortit rapidement avec 700 soldats et arriva à Rabada. Là, il sut que les révolutionnaires se sont éloignés de Médine. L’Imam y resta quelques jours.[26] Certaines tribus, comme Tayy, joignirent l’Imam; et il reçut des armes et des montures de Médine.[27] Il y avait donc, certaines des tribus avec l’Imam, d’autres avec les révolutionnaires et d’autres encore qui ne firent rien et s’éloignèrent pour ne pas combattre.[28] Selon certaines narrations, l’armée de l’Imam avait vingt mille soldats et l’armée des révolutionnaires trente mille.[29]

Effort de l’Imam (a) pour la réconciliation

Arrivé à Bassora, l’Imam campa dans un endroit qui s’appelait Zaouiya. Après quelques jours, il entra à Bassora et deux groupes se rencontrèrent.[30] L’Imam Ali (a) n’avait pas envie de commencer le combat. Pendant trois jours, il envoya des lettres aux révolutionnaires pour les dissuader[31]. Le jour où le combat commença, du matin à midi, il essaya de leur parler.[32]

Dans une lettre qu’il envoya à Talha et Zubayr, l’Imam parla de plusieurs sujets:

  • La légitimité de son gouvernement
  • L’allégeance des gens avec lui
  • Son innocence dans le meurtre de Othman
  • Le fait que Talha et Zubayr n’avaient pas le droit de le venger de la mort de Othman et de faire sortir la femme du Prophète de chez elle qui était contre les ordres du Coran.

Dans une autre lettre, écrite à Aïcha, l’Imam l’alerta concernant sa désobéissance à Allah en sortant de chez elle. Aïcha ne répondit rien mais Talha et Zubayr répondirent et insistèrent sur ce qu’ils faisaient. A ce moment-là, l’Imam envoya Sa’Sa’a b. Sawhân et Abd Allah b. Abbas pour convaincre Talha, Zubayr et Aïcha, mais ils ne l’acceptèrent pas.[33]

Enfin, l’Imam décida de parler avec Zubayr car il le voyait plus logique que les autres. L’Imam le rappela un hadith du Prophète et Zubayr lui dit:

« J’avais oublié ce hadith. Si je le savais, je ne commencerais pas le combat ».

Alors, Zubayr dit à Aïcha qu’il était dissuadé et dès lors, il souhaitait quitter le combat. Cependant, son fils Abd Allah lui dit: « C’étais toi qui as tout réuni et maintenant que tu as vu les héros de l’armée de Ali b. Abi Taleb, tu as peur. C’est pourquoi tu ne veux plus combattre ». Zubayr fut convaincu par son fils et décida de combattre.

Début de la bataille

Ils commencèrent la bataille un jeudi, mi-mois de Joumada Al-Thaniya[34] ou le 10 de ce mois[35]; ou le 10 du mois de Joumada Al-Oulâ[36] en l’an 36 H/ 656. L’Imam donna un Coran à un de ses compagnons pour qu’il invite les révolutionnaires à arrêter le combat et à la solidarité, mais ces derniers le tuèrent ainsi que d’autres compagnons de l’Imam avec des flèches. A ce moment-là, l’Imam dit: « Maintenant ils méritent d’être combattu ».[37]
L’Imam avait ordonné à ses soldats de ne pas commencer le combat, de ne pas tuer les blessés, de ne pas les démembrer, de ne pas entrer dans la maison des gens sans leur permission, de ne pas les insulter et de ne s’emparer que du bien des révolutionnaires.[38] Le commandeur de la droite de l’armée de l’Imam fut Malîk Al-Achtar et celui de la gauche fut Ammar Al-Yassîr. Le drapeau de l’armée fut dans la main de Mohammad Al-Hanafiyya le fils de l’Imam Ali (a).[39] L’Imam Hassan (a) fut avec Malik et l’Imam Hussayn (a) avec Ammar.[40] Montant sur un chameau qui fut couvert d’une armure, Aïcha était devant son armée.[41]

Fin de la bataille

La bataille ne dura qu’une seule journée. A la fin de la journée, l’armée des révolutionnaires se mit à s’enfuir.[42] Marwan b. Hakam vit Talha qui était en train de fuir. Alors il lança une flèche et blessa le pied de Talha. On l’emmena dans une maison à Bassora mais puisque son sang ne cessait pas de couler, il mourut.[43] D’après certaines narrations, au cours de la bataille, Zubayr regretta et s’éloigna des révolutionnaires.[44] Mais d’après d’autres, après être vaincu, il s’enfuit à Médine et fut tué par Amr b. Jôrmouz dans un endroit qui s’appelait « Wadi Al-Sîba’ ».[45] En entendant la nouvelle de sa mort, l’Imam Ali (a) fut triste et en voyant son épée, il se souvint de sa bravoure à l’époque du Prophète (s) et dit: « Cette épée a plusieurs fois enlevé la tristesse du visage du Prophète (s) ».[46]

Aïcha, après la bataille

On la fit descendre du chameau et elle entra dans un camp. L’Imam Ali (a) la critiqua pour ce qu’elle avait fait et ordonna à son frère, Mohammad b. Abi Bakr de la ramener à Bassora. Elle y resta quelques jours pour se préparer à partir pour Médine. Mais vu qu’elle ne tint pas compte du délai que l’Imam lui avait donné, il l’envoya Abd Allah b. Abbas pour l’alerter. Enfin, accompagnée de certaines femmes de Bassora, de certains soldats de l’Imam et de son frère, Mohammad b. Abi Bakr, elle revint à Médine. L’Imam leur avait ordonné de ne pas manquer de respect envers elle.[47] A partir de ce jour-là, en se souvenant de cette bataille, Aïcha aurait voulu ne pas être en vie durant ces jours et ne pas participer à cette bataille.[48] Elle ne cessait pas de pleurer à chaque fois qu’elle lisait le verset coranique[49] qui ordonne aux femmes du Prophète (s) de ne pas sortir de chez elles.

Nombre des victimes

Il y a de différentes narrations concernant ce sujet. D’après le rapport de Abou Khaythama, 2500 révolutionnaires et 400 des soldats de l’Imam, furent tués.[50]

Références

  1. Tarikh Al-Tabari, v 4 p 452, 456, 507
  2. Nahj Al-Balagha, traduction Shahidi, sermon 148
  3. Al-Jamal wa Al-Nusra li Sayed Al-Îtra, Chaykh Al-Môfid, p 409
  4. Al-Jamal wa Al-Nusra li Sayed Al-Îtra, Chaykh Al-Môfid, p 304
  5. Nahj Al-Balagha, p 134 et 250
  6. Al-Jamal wa Al-Nusra li Sayed Al-Îtra, Chaykh Al-Môfid, p 64
  7. Sharh Nahj Al-Balagha, Ibn Abi Al-Hadid, v 1 p 9
  8. Nahj Al-Balagha, sermon 148
  9. Tarikh Tabari, v 4 p 429-438
  10. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 158
  11. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 158
  12. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 159, Akhbar Al-Tîwal, Dinwari, p 144
  13. Nahj Al-Balagha, sermon 172
  14. 'Usd Al-Ghaba fi ma'rîfat Al-Sahaba, Ibn Athir, v 2 p 249-250 et v 3 p 242-243
  15. Nahj Al-Balagha, sermon 156, Tarikh Al-Tabari, v 4 p 544
  16. Tarikh Al-Tabari, v 4 p 450-451
  17. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 157-159 et Al-Fôtouh, Ibn A'tham Kufi, v 2 p 453
  18. Musnad Ahmad b. Hanbal, v 6 p 52 hadith 24299
  19. Al-Mahasin wa Al-Masaoui, Bayhaqi, v 1 p 43
  20. Al-Mahasin wa Al-Masaoui, Bayhaqi, v 1 p 43
  21. Al-Musannaf, Ibn Abi Shayba, v 7 p 536 hadith 37771 et Musnad Ishâq b. Rahwayh, v 3 p 891 hadith 1569 et Al-Mustadrak Ala Al-Sahihayn v 6 p 129
  22. Siyar A'lâm Al-Nubala', Al-Dhahabi, v 2 p 178. Al-Bidaya wa Al-Nihaya, Ibn Kathir, v 6 p 212
  23. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 160
  24. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 160, Tarikh Al-Tabari, v 4 p 461
  25. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 165 et Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 457
  26. Mu'jam Al-Buldan, Yaqut Hamaoui, sous le mot Rabadha (ربذة)
  27. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 158 et Tarikh Al-Tabari, v 4 p 477-479
  28. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 186 et Tarikh Al-Tabari, v 4 p 500-505
  29. Tarikh Al-Tabari, v 4 p 505-506 et Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 461
  30. Tarikh Khalifa b. Khayyat, v 1 p 111; Tarikh Tabari, v 4 p 500-50; Moruj Al-Dhahab, v 3 p 104-106
  31. Akhbar Al-Tiwal, Dinwari, p 147; Tarikh Al-Tabari, v 4 p 501; Al-Jamal wa Al-Nusrah li Sayyed Al-'Îtra, Chaykh Al-Mofid, v 1 p 334
  32. Akhbar Al-Tiwal, Dinwari, p 147
  33. Al-Jumal wa Al-Nusra li Sayyed Al-'Îtra, v 1 p 313-317; Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 467
  34. Tarikh Al-Tabari, v 4 p 501
  35. Moruj Al-Dhahab, Mas'udi, v 3 p 113
  36. Tarik Ya'qubi, v 2 p 182
  37. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 170-171; Tarikh Ya'qubi, v 2 p 182
  38. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 170
  39. Al-Jamal wa Al-Nusra li Sayyed Al-'Îtra, p 179
  40. Al-Jamal wa Al-Nusra li Sayyed Al-'Îtra, p 186
  41. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 170; Akhbar Al-Tiwal, Dinwari, p 149
  42. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 171
  43. Akhbar Al-Tiwal, Dinwari, p 148
  44. Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 470-471
  45. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 181; Tarikh Al-Tabari, v 4 p 511
  46. Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 471-472
  47. Moruj Al-Dhahab, Mas'udi, v 3 p 113-114
  48. Al-Fotouh, Ibn A'tham, v 2 p 487
  49. Le Coran, s 33 v 33
  50. Ansab Al-Ashrâf, Baladhuri, v 2 p 187