Koufa

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La mosquée de Koufa

Koufa (en arabe : الكوفة) est une ville en Irak et la deuxième ville construite par les musulmans. L’Imam Ali (a) la choisit comme capitale de son califat, en l’an 36 H et mourut en martyre dans cette ville.

La plupart des musulmans chiites résidaient à Koufa, au 1er siècle de l’Hégire. La mosquée de Koufa et la mosquée de Sahla sont parmi les lieux importants de cette ville. Des sciences telles que le fiqh (Jurisprudence), le hadith et syntaxe arabe (Nahw : النحو) furent courantes dans cette ville.

Koufa eut un rôle important dans l’événement de Karbala. L’Imam al-Husayn (a) se rendit vers cette ville à la suite des lettres envoyées par les gens de Koufa. Une grande partie de l'armée qui combattit l’Imam al-Husayn (a), fut également de Koufa. au début du gouvernement des Abbassides, l’Imam as-Sâdiq (a) voyagea quelquefois à cette ville et y enseigna la religion quelque temps là-bas.

D’après les hadiths chiites, Koufa a une position privilégiée et fut présenté comme centre du califat de l'Imam al-Mahdi (a), après son Apparition. L'importance de Koufa fut principalement liée à deux premiers siècles de l’Hégire, car après la découverte du tombeau d'Amîr al Mu’minîn (a) (Commandeur des croyants) au public et le développement de la ville de Nadjaf, cette ville obtint plus d'importance que Koufa.

Histoire

Première Construction

Selon les hadiths, la région de Koufa fut un endroit prospère et peuplé avant l’islam, mais, fut détruit plus tard.[1] D’après certains rapports, le Prophète Noé (a) construisit son navire à Koufa et le peuple de Noé (a) y mit un certain nombre d'idoles[2].

Plus tard, les Musulmans reconstruisirent Koufa. Pendant leurs conquêtes, cette région fut un camp militaire permanent de l'armée musulmane.

En 15 H, 17 H ou 19 H, lorsque l'armée musulmane fut déprimée, Umar ibn al-Khattab ordonna à Sa'd b. Abî Waqqâs de trouver un endroit approprié pour que les soldats arabes s'y installent[3].

Sa'd choisit une région située à demi-Farsakh (unité de mesure traditionnelle égale à environ 6 km) à l’ouest de l'Euphrate, un Farsakh au nord-est d'Hira (le centre du gouvernement d’ l-Mandhar), à deux Farsakh au nord de Nukhayla et à huit farsakh au nord-ouest de Karbala[4]. La première action de Sa'd fut la construction de la mosquée de Koufa et Dâr al-'Imâra (le palais gouvernemental) sur les hautes collines de Koufa[5].

La reconstruction de Koufa fut une nécessité stratégique pour les conquêtes des musulmans à l'époque du deuxième calife. Lorsque les soldats arabes, sous l’ordre de Sa'd b. Abî Waqqâs, arrivèrent en Iran, la nécessité d'un lien de communication entre Médine (le centre du gouvernement islamique) et le champ de bataille fut ressentie. Il fut nécessaire pour l’armée musulmane d'avoir un lieu confiant et un camp militaire constant près du champ de bataille. Par conséquent, Omar ordonna de construire un camp militaire à Koufa pour l'armée musulmane[6].

Population

Contrairement à La Mecque et à Médine qui qui appartenaient aux arabes, Koufa contient de différentes races[7]. Après la construction de Koufa, environ vingt mille personnes y émigrèrent. Omar ibn al-Khattab catégorisa la population de Koufa en sept groupes :

  • La tribu de Kinâna et ses alliés
  • Qudâ'a, Ghassân, Bajîla, Khath'am, Kinda, Hadramawt et Azd, l’un des tribus de Yémen
  • Madhhij, Himyar, Hamdân et leurs alliés
  • Tamîm, Rahâb et Hawâzin;
  • Asad, Ghatfân, Mahârib, Namir, Dabî'a et Taghlib
  • Ayad, 'Ak, 'Abd al-Qays, Ahl al-Hajar, Hamra’
  • Tay du Yémen[8].

Plusieurs tribus arabes qui vivaient à Koufa, pendant la propagation du royaume de l’islam, avaient émigré de Yémen à Koufa. La plupart des tribus Yéménites, en particulier Hamdân, furent les partisans de l’Imam Ali b. Abî Talib (a)[9]. Louis Massignon dit : La tribu de Hamdân fut une grande tribu et très importante, puissante, capable et ses membres furent des fidèles chiites de l'Imam Ali (a).

La tribu de Tay, l'une des partisanes les plus fortes qui combattirent au côté de l’Imam Ali b. Abi Talib (a), dans la bataille de Jamal et Siffin, fut présente, lors de fondation de koufa[10].

La composition de ces tribus existait à Koufa jusqu'à l’époque de l'Imam Ali (a), puis ce dernier le changea. Le dernier changement des tribus de Koufa eut lieu par Zîyâd b. Abîh en l’an 50 de l’Hégire.

Al-Ash’arîyûn, qui furent des partisans Yéménites de l'Imam Ali (a), émigrèrent de Yémen à Koufa. En raison de la pression de Hajjâj b. Yûsuf ath-Thaqafî contre les chiites, qui furent des partisans Yéménites de l'Imam Ali (a), émigrèrent de Yémen à Koufa. Ils nommèrent Qom, comme le centre de la résidence et de la propagation du chiisme en Iran[11].

D'autre part, la ville de Koufa se composa de deux éléments différents, les Arabes et les Perses, donc les Arabes furent l'élément fondateur et les Perses comme base du deuxième niveau.

Dâr al-Imâra

Au moment de la construction de Koufa, Sa'd b. Abî Waqqâs ordonna de construire un palais au sud-est de la ville sur les hautes collines et le nomma le palais de Tamâr (lieu haut). Il fut utilisé comme la maison des émirs[12].

Par l'ordre de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd, Muslim b. 'Aqîl fut jeté de haut de ce palais[13].

Après l'événement de Achoura, la famille de l'Imam Husayn (a), captivée et accompagnée de la tête sainte de l'Imam, fut entrée dans le palais de Koufa auprès d’Ibn Zîyâd. Zaynab (a) et l'Imam as-Sajjâd (a), tous les deux, y firent des discours et débattirent avec Ibn Zîyâd[14].

Dâr al-Imâra fut aussi la résidence et le centre du gouvernement de Mukhtar ath-Thaqafî. Aussi à cet endroit les têtes des assassins de l’Imam al-Husayn (a) et de ses compagnons furent apportées auprès de Mukhtâr. Sous l’ordre de 'Abd al-Malik b. Marwân, ce palais fut détruit, en l’an 71 H[15].

A l'époque de l’Imam Ali (a)

Après la reconstruction de Koufa, en raison de bon climat, la proximité de la rivière de l’Euphrate , de bonnes conditions économiques acquises par butin (Ce qu'on prend à l'ennemi à l'occasion de la guerre) et des impôts d'un certain nombre de terres conquises, Koufa reçut plusieurs émigrants de quatre coins du monde musulman.

Cette émigration, particulièrement en l’an 36 H, fut augmentée, lorsque l’Imam Ali (a) choisit cette ville comme la capitale de l’État islamique,, de sorte que le nombre de l’armée de Koufa, seul dans la bataille de Siffin qu'atteigne 65 000 soldats[16] en calculant leurs familles et aussi les personnes qui ne participèrent pas à la bataille, on peut facilement dire que Koufa comptait presque 150 000 personnes. En outre, selon certains rapports, ses soldats dans la bataille de Siffin atteignirent 90 000 personnes.

L’événement le plus important pendant cette époque, fut sélection de Koufa comme centre islamique au lieu de Médine.

Après le départ d’«As’hâb al-Jamal» (Les briseurs de serment) vers Bassora, l’Imam Ali (a) avec 1 000 soldats de Médine alla vers Irak. Tandis que 10 000 ou 12 000 personnes de Koufa le rejoignirent pour combattre contre ceux qui trahirent leurs allégeances[17].

Après la victoire sur les compagnons de Jamal, l’Imam Ali (a) alla à Koufa[18] et nomma cette ville comme le centre du califat islamique[19].

Les raisons pour lesquelles, l'Imam (a) choisit Koufa comme capitale de son gouvernement sont les suivantes :

  • Koufa fut dans un meilleur état financier que Hedjaz et Médine.
  • Médine ne fut pas assez peuplée pour faire face à des attaques massives, par contre, Koufa fut une ville surpeuplée et proche des zones peuplées.
  • Bien qu’un certain nombre des habitants de Médine et certains des compagnons du Prophète (s) ne voulussent pas soutenir l’Imam Ali (a), car ils pensaient qu'ils furent supérieurs à l'Imam (a). Mais les gens de Koufa suivirent l’Imam Ali (a) et le soutinrent.
  • 25 ans après le décès du Prophète (s), les gens de Médine se sont habitués au bien-être sous le califat des califes précédents, donc, ils n'eurent pas assez de moral pour combattre pour l'islam.
  • La plupart des compagnons vétérans du Prophète Muhammad (s) s’installèrent à Koufa à cette époque.
  • À cette époque, Koufa fut au milieu des territoires islamiques et eut accès à l'Iran, à Hedjaz, à Châm et à l'Égypte[20]).

Gouverneurs de Koufa jusqu’au martyre de l’Imam Ali (a)

Les gouverneurs La période du gouvernement
Sa'd b. Abî Waqqâs Il fut nommé comme gouverneur de Koufa par Umar ibn al-Khattab. Ainsi, il resta le chef de Koufa à l'époque de Uthman bin. Affan, mais, il fut révoqué plus tard.
Mughiyrat b. Shu'ba Il fut nommé par Umar ibn al-Khattab, mais, Uthman bin Affan le révoqua. Durant le gouvernement de Muawiya, il fut nommé à nouveau comme gouverneur de Koufa jusqu’à sa mort en 50 H.
'Ammâr b. Yâsir Il fut nommé par Umar ibn al-Khattab.
Walîd b. 'Uqba Il fut nommé par Uthman après la mort de Sa’d b. Abî Waqqâs.
Sa'îd b. 'Âs Il fut nommé par Uthman au lieu de Walîd b. ‘Uqba. Mais, les gens de Koufa l’expulsèrent en 34 H. Ils envoyèrent une lettre à Uthman demandant la nomination d’Abû Mûsâ Ash’arî comme gouverneur de Koufa et Uthman accepta leur demande.
Abû Mûsâ Ash'arî Il fut nommé comme gouverneur de Bassora par Umar ibn al-Khattab en 17 H. Ensuite, il fut nommé comme gouverneur de Koufa par Uthman et y resta jusqu’à l’assassinat de Uthman.

À l'époque de l’Imam Ali b. Abi Talib (a), Abû Mûsâ resta à son post. Cependant, au moment de la bataille de Jamal, l’Imam Ali (a) demanda aux gens de Koufa d'assister à la bataille, mais, Abû Mûsâ les empêcha, puis il fut révoqué par l’Imam Ali (a) .

'Uqbat b. 'Amr Il fut nommé comme successeur de l’Imam Ali (a) à Koufa, mais, lorsque l’Imam alla à la bataille de Siffin, il le révoqua.
'Umârat b. Shihâb Il fut nommé comme l’un des responsables de Koufa par l’Imam Ali (a).

A l'époque des Omeyyades

Avec les victoires réalisées en Iran et Transoxiana à l'époque des Omeyyades, Koufa devint la capitale politique et militaire des Omeyyades en Mésopotamie et le centre de contrôle de différentes régions, en tant que gouverneur de Bassora et Koufa il fut également considéré comme le véritable gouverneur de l’Iran[21].

Grâce aux conquêtes des musulmans, l'importance politico-militaire et la croissance économique de Koufa augmenta.

L'influence de ce développement économique fut considérablement observée au temps de Khâlid b. 'Abd Allah al-Qusarî, de sorte que, par son ordre, de nombreux marchés furent construits et des magasins furent alloués à chaque branche de commerçants. On profitait de la revenue prise des louages de ces centres pour financier les affaires des soldats, car à cette époque-là, 10 000 soldats vivaient à Koufa.

Rôle de Koufa dans l’événement de Karbala

Après la mort de Muawiya en 60 H, plusieurs gens de Koufa écrivirent des lettres à l’Imam al-Husayn (a) et l’invitant au gouvernement de Koufa[22].

Avec l’augmentation des lettres, l’Imam al-Husayn (a) alla vers Koufa. 'Ubayd Allah b. Zîyâd, le gouverneur de Koufa, par la menace et la tentation, dispersa les partisans de Muslim b. ‘Aqîl (représentant de l’Imam al-Husayn (a))[23].

D’autre part, il envoya l’armée de Koufa sous l’ordre de ‘Umar b. Sa’d, pour affronter l’Imam al-Husayn (a). Ainsi, l'événement de Karbala eut lieu.

Composition de la population de Koufa, lors de la révolte de l'Imam Husayn (a)

Chiites : les chiites furent une population importante de Koufa, mais les mauvais comportement sévère de Zîyâd et de son fils, 'Ubayd Allah b. Zîyad, les avaient effrayés. Pour cette raison, ils n'arrivèrent pas à soutenir l'Imam dans l’événement de Karbala.

Partisans des Omeyyades :

‘Umar b. Hajjâj, Yazîd b. Hârith, ‘Amr b. Hurayth, ‘Abd Allah b. Muslim et ‘Umar b. Sa’d furent les commandeurs des partisans des Omeyyades.

Al-Hamrâ’ :

Selon at-Tabarî, ils furent 20 000 soldates Koufides, de différentes races. Ce groupe, à l’époque de l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et de l’Imam al-Husayn (a) contenait des guerriers qui, pour gagner de l'argent, commettaient tout crime.

Les gens doutés :

La plupart des gens de Koufa dans l’événement de Karbala furent des personnes neutres qui s'intéressaient énormément aux bénéfices mondiaux. Bien qu’ils aient invité l’Imam (a) à Koufa, ils abandonnèrent l'Imam Husayn (a), car ils voyaient que l'Imam ne gagnera pas, donc, ils joignirent les Omeyyades[24].

Certains ont été influencés par les Kharidjites :

Certains furent sous l'influence des propagations des Kharidjites. Bien qu'ils ne fissent pas partie des Kharidjites, ils eurent des doutes.

Révoltes chiites

A l'époque des Omeyyades et des Abbassides, plusieurs soulèvements chiites eurent lieu à Koufa.

À l'époque des Omeyyades, un quart ou un tiers des habitants de Koufa furent chiites.

Pour cette raison, le gouvernement Omeyyades surveillait la ville et fut toujours prêt à réprimer des révoltes éventuelle[25].

À l'époque des Omeyyades

Au cours de cette période, un certain nombre de soulèvement chiite eut lieu contre les Omeyyades dans cette ville.

Révolte de Tawwâbîn

Après le martyre de l’Imam al-Husayn (a), les chiites de Koufa qui eurent des regrets, décidèrent de se venger des assassins de l’Imam (a). Ils mobilisèrent des armées sous la direction de Sulaymân b. Surad al-Khuzâ'î. Un an après la mort de Yazîd b. Muawiya, en l’an 65 H, ils se groupèrent à côté de la tombe de l’Imam al-Husayn (a) et ensuite, allèrent vers Châm, avec le slogan « Yâ Lathârât al-Husayn » (en arabe: یا لثارات الحسین), ce qui signifie "vengeance pour Husayn".

D'abord, l'armée de Tawwâbîn put battre l’armée de Châm. Mais après le martyre d’un grand nombre de Tawwâbîn, y compris : son chef Sulaymân b. Surâd, les soldats restants n'eurent d'autres choix que de se retirer et de retourner à Koufa.

Révolte d'al-Mukhtar ath-Thaqafi

Pendant la révolte de Tawwâbîn, Mukhtâr fut en prison d’ l Zubayr. Il écrivit secrètement une lettre aux personnes restantes de la révolte de Tawwâbîn[26]. Lorsque ces derniers reçurent la lettre de Mukhtâr, ils déclarèrent qu'ils le suivront dans la nouvelle révolte. Après la sortie de la prison, Mukhtâr déclara publiquement son intention et beaucoup de dirigeants chiites à Koufa le soutinrent. Mukhtâr attaqua contre le gouvernement de Koufa avec le slogan (Ya Lathârât al-Husayn et Ya Mansûr Amit) et expulsa le gouverneur d’Ibn Zubayr et fonda le règne chiite[27].

Une des actions importantes de Mukhtâr pendant le règne de Koufa furent : se venger des assassins de l'Imam al-Husayn (a)[28].

Révolte de Zayd b. Ali

Zayd fut le fils de l'Imam as-Sajjâd (a). Il se révolta contre le gouvernement des Omeyyades, en raison d’ordonnner le bien et d'interdire le mal et de se venger le martyre de l'Imam al-Husayn (a) avec le slogan (Yâ Mansûr Amit)[29].

Environ, Quinze mille personnes le joignirent et l’encouragèrent à faire un soulèvement contre les Omeyyades, mais finalement, ils ne l’aidèrent pas et il mourut en martyre par une flèche qui perça son front[30].

À l'époque des Abbassides

Révolte d’Ibn Tabâ Tabâ

Muhammad b. Ibrâhîm b. Tabâtabâ fut l'un des descendants de l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) qui vint de Médine à Koufa et forma une armée avec l'aide d'Abu as-Sarâyâ, l'un des chefs des rebelles qui furent mécontents des Abbassides. Ils envahirent Koufa en l’an 199 H[31].

Le slogan dans cette résurrection fut : Ar-Ridâ min l Muhammad (la satisfaction des Ahl al-Bayt de Muhammad (a))[32].

Révolte de Ali b. Zayd et ‘Isa b. Ja’far

Ces deux furent Alawites et les descendants de l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a). Ils se révoltèrent à Koufa en l’an 255 H. Mu'taz (l’un des gouverneurs abbassides) envoya une grande armée sous l’ordre de Sa’îd b. Sâlih, connu sous le surnom d’al-Hâjib, pour réprimer cette révolte[33].

Révolte de Ali b. Zayd b. al-Husayn

Il fut l'un des descendants de l'Imam al-Husayn (a) qui se révolta à Koufa, à l’époque d’al-Muhtadî al-’Abbâsî. Shâh b. Mîkâl combattit contre lui avec une grande armée, mais il subit une défaite. Lorsque al-Mu'tamid al-’Abbâsîi atteignit le pouvoir, il envoya Kayjûr Turque vers lui. Après une période de poursuite et d'évasion, il fut tué en 257 H[34].

Fondation de Qarmates

Plusieurs rapports historiques, attribuent l'origine des Qarmates à un des prédicateurs et des disciples de l'Ismaélite, Hamdân b. Ash'ath, connu sous le titre Qarmat. Ce dernier, avait commencé la propagation de ses idées à Koufa[35].

En 317 H,les Qarmates envahirent La Mecque enlevèrent Hajar al-Aswad et le gardèrent pour eux-mêmes. En 339 H, dans le processus de retour de Hajar al-Aswad à La Mecque, d'abord ils l’apportèrent à Koufa et l’accrochèrent au septième pilier de la mosquée de Koufa, afin que les gens le voient[36].

Gouverneurs de Koufa, après le martyre de l’Imam Ali (a) jusqu’à la révolte d'al-Mukhtâr

Les gouverneur La période du gouvernement
Zîyâd b. Abîh Il fut nommé comme gouverneur de Bassora et de Koufa par Muawiya. Il gouverna jusqu’à la mort en l’an 53 H.
Dhahhâk b. Qays En l’an 53 H, après la mort de Zîyâd b. Abîh, Muawiya nomma Dahhâk comme gouverneur de Koufa. Il exigea l’allégeance pour ‘Abd Allah b. Zubayr et combattit Marwân b. Hakam. Il fut tué à Marj ar-Rahit, en l’an 65 H.
Sa'd b. Zayd Il fut l’un des gens de la tribu de Khuzâ’a et fut nommé comme gouverneur de Koufa, par Muawiya.
'Abd Allah b. 'Abd ar-Rahmân Il fut le fils d’Umm Hakam, la soeur de Muawiya. Ce dernier le nomma comme gouverneur de Koufa, 57 H. Il avait mauvaise conduite et pour cette raison, le peuple de Koufa l'expulsa.
Nu'mân b. Bashîr Il fut la dernière personne qui fut choisie par Muawiya comme gouverneur de Koufa. Il fut assassiné en l’an 65 H.
'Ubayd Allah b. Zîyâd Lorsque Muslim b. ‘Aqîl vint à Koufa pour inviter les gens rejoindre l’Imam al-Husayn (a), Yazid b. Muawiya le nomma comme gouverneur de Koufa en l'an 60 H.
'Amr b. Hurayth A chaque fois que Zîyâd b. Abîh sortait de Koufa, il nomma ‘Amr b. Hurayrh comme son successeur. Aussi à l’époque de ‘Ubayd Allah b. Zîyâd, ‘Amr fut comme son successeur.
'Âmir b. Mas'ûd Après la mort de Yazîd, les gens de Koufa le choisirent comme Leur émir jusqu’à la nomination de ‘Abd Allah b. Zubayr comme calife.
'Abd Allah b. Yazîd Il fut nommé par 'Abd Allah b. Zubayr comme gouverneur de La Mecque, plus tard, il fut nommé comme gouverneur de Koufa.
'Abd Allah b. Mutî' Il fut nommé comme gouverneur de Koufa, mais Mukhtâr ath-Thaqafî l’expulsa de Koufa.
Mukhtâr b. Abû 'Ubayda ath-Thaqafî Après la défaite de ‘Abd allah b. Mutî’ par Mukhtâr, ce dernier devint le gouverneur de Koufa. A chaque fois qu’il allait à Al-Mada'in, il nommait Sâ’ib b. Mâlik al-Ash’arî comme son successeur.
Mus'ab b. Zubayr Il fut nommé comme gouverneur de Bassora par ‘Abd Allah b. Zubayr en l’an 67 H, ensuite, il vainquit Mukhtâr et devint le gouverneur de Koufa.

Position actuelle

Aujourd'hui, de l'aspect administratif, Koufa se situe dans la province de Nadjaf et appartient à cette ville (Nord-est de cette ville). La population de cette ville compte plus de 300 000 personnes[37].

L'importance de Koufa provient de deux premiers siècles de l’Hégire. Car, après découverte du tombeau d'Amîr al Mu’minîn (a) (le Commandeur des croyants), et le développement de la ville de Nadjaf, la position de Koufa s'effondra de plus en plus et la position de la ville de Nadjaf augmenta.

Chiites de Koufa

Familles des ulémas

Un certain nombre de familles scientifiques chiites à Koufa au premier siècle de l’Hégire furent :[38]

Sects et tendance

kharidjisme, Kaysânîyya et Zaydisme sont les sectes qui furent fondées dans cette ville[39].

Caractéristiques des gens de Koufa auprès des communes

L'une des accusations attribuées aux gens de Koufa est leur infidélité. C’est pour cela qu’il existe des phrases populaires, telles que : al-Koufî lâ Yûfî, (les gens de Koufa ne tiennent pas leurs engagements), et Aghdar min Koufî, (Plus traître que les gens de Koufa).

Certains chercheurs croient que cette caractéristique profite du fait qu'ils suivait souvent leurs sentiments au lieu de suivre leurs raisons, par exemple : la position sentimentale des gens de Koufa envers Muslim b. ‘Aqîl et pendant la révolte de Mukhtâr ath-Thaqafî[40].

Certains disent que cette accusation est très exagérée. Elle est répandue afin de discréditer les chiites et Koufa en tant que ville chiite, tandis que plusieurs gens de Koufa ne furent pas chiites[41].

Lieux saints

Mosquée de Koufa

Article connexe : Mosquée de Koufa.

La mosquée de Koufa fut parmi les premiers lieux constitués par Sa'd b. Abî Waqqâs à Koufa. Ce fut le lieu du sermon et du jugement de l'Imam Ali (a) qu’aujourd’hui est connu sous le nom de Dakkat al-Qadâ. L’Imam Ali (a) mourut en martyre dans ce lieu par le coup de l'épée d'Ibn Muljam.

La mosquée de Koufa est considérée comme supérieure à toutes les autres mosquées, sauf Masjid al-Haram et Masjid an-Nabî[42] et fera comme le centre du califat de l’Imam al-Mahdi (a)[43].

Les voyageurs sont autorisés de faire la prière complète ou de faire la prière de voyageurs (salât al-Qasr)[44].

Mosquée de Sahla

Article connexe : Mosquée de Sahla.

La mosquée de Sahla fut construite au premier siècle de l’Héjire, par les tribus arabes de Koufa. Elle se situe environ de deux kilomètres de nord-ouest de la mosquée de Koufa. Cette mosquée est l’une des plus anciennes des mosquées attribuées à l'Imam al-Mahdi (a). Selon certains rapports, cette mosquée sera où il (a) vivra après la réapparition.

Mosquée de Sa’sa’at b. Sawhân

La Mosquée de Sa’sa’at b. Sawhân est une des mosquées de Koufa, située près de la Mosquée de Sahla. Cette mosquée fut le lieu de culte de Sa’sa’at b. Sawhân. Ibn Tâwûs et Shahîd al-Awwal rapportèrent quelques actions rituelles particulières de ce lieu saint.

Mosquées maudits

Les Mosquées de Mal'ûna, furent un certain nombre de mosquées construites pour affronter l'Imam Ali (a) comme la mosquée de Dirâr à l’époque du Prophète (s). L'Imam al-Bâqir (a) dit : En remerciant Allah pour assassiner l'Imam Husayn (a), les ennemis de l'Imam construisirent de nouveau, quatre mosquées. Donc, celles-ci ont une malédiction multiple.

Aujourd’hui, il n'y a aucune trace de ces mosquées maudites[45].

Les mosquées maudits furent :

  • La mosquée d'Ash'ath b. Qays al-Kindî
  • La mosquée de Jarîr b. 'Abd Allah al-Bajalî
  • La mosquée de Sammâk b. Makhzûma
  • La mosquée de Shabath b. Rib'î
  • La mosquée de Taym
  • La mosquée de Thaqîf

Tombes des compagnons des Imams

La tombe de Maytham at-Tammâr est située environ à cent mètres de la mosquée de Koufa, à côté de la rue principale de koufa-Nadjaf.

Les Tombes de Muslim b. ‘Aqîl, Hânî b. ‘Urwat, Mukhtâr ath-Thaqafî sont situées près de la mosquée de Koufa.

Ville de Koufa dans les hadiths

Dans les sources de hadith, il y a quelques hadiths sur le statut et l’importance de Koufa, par exemple :

L’Imam as-Sâdiq (a) rapporta de l’Imam Ali (a) :

La Mecque est le haram d’Allah, Médine est le haram du Messager d’Allah (s) et Koufa est mon haram, Allah illuminera toute trace des tyrans qui veulent y faire du mal[46].

L’Imam al-Hasan al-’Askarî (a) dit :

Pour moi, une petite place à la même taille qu’un pied à Koufa est plus préférable qu’une maison à Médine[47].

Selon certains rapports, Koufa sera le centre du califat de l'Imam al-Mahdi (a)[48].

Voir aussi

Références

  1. Muqaddisî, Muhammad b. Ahmad, Ahsan at-Taqâsîm, vol 1, p 181, traduction de Munzawî, Ali Naqî, Téhéran, Kûmush, 1361
  2. Al-Majlisî, Muhammad Bâqir, Hayât al-Qulûb, vol 1, p 271, chercheur : Ali Imâmîyân, Qom, Surûr, 1384
  3. Ad-Dînawarî, Ahmad b. Dâwûd, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 123-124, Qom, Ash-Sharîf Radî, 1373
  4. Safarî Furûshânî, Ni’mat Allah, Koufa az Piydâyesh tâ Ashûrâ, p 34-35, Téhéran, Mash’ar, 1391
  5. Barâqî, Sayyid Husayn, Târîkh Koufa, p 119, traduction de Râd Rahîmî, Sa’îd, Mashhad, Astân Quds Radawî, 1381
  6. Ad-Dînawarî, Ahmad b. Dâwûd, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 124, Qom, Ash-Sharîf Radî, 1370
  7. Ja’farî, Sayyid Husayn Muhammad, Tashayyu’ Dar Masîr Târîkh, Traduction d’ yatullâhî, Muhammad Taqî, p 127, Téhéran, Daftar Nashr Farhang Islâmî, 1386
  8. Ja’farî, Sayyid Husayn Muhammad, Tashayyu’ Dar Masîr Târîkh, Traduction d’ yatullâhî, Muhammad Taqî, p 128-131, Téhéran, Daftar Nashr Farhang Islâmî, 1386
  9. Fayyâd, ‘Abd Allah Fayyâd, Piydâyish wa Gustarish Tashayyu’, p 80, traduction de Khâtamî, Jawâd, Sabziwâr, Ibn Ayman, 1382
  10. Ja’farî, Sayyid Husayn Muhammad, Tashayyu’ Dar Masîr Târîkh, Traduction de yatullâhî, Muhammad Taqî, p 130, Téhéran, Daftar Nashr Farhang Islâmî, 1386
  11. Barâqî, Sayyid Husayn, Târîkh Koufa, p 261, traduction de Râd Rahîmî, Sa’îd, Mashhad, stân Quds Radawî, 1381
  12. Karîmân, Husayn, Koufa Dar Dâ’irat al-Ma’ârif Tashayyu’, vol 14, p 245, Téhéran, Hikmat, 1390
  13. Karîmân, Husayn, Koufa Dar Dâ’irat al-Ma’ârif Tashayyu’, vol 14, p 245, Téhéran, Hikmat, 1390
  14. Sayyid b. Tâwûs, Luhûf, p 190-193, traduction de Bakhshâyishî, 1377
  15. Barâqî, Sayyid Husayn, Târîkh Koufa, p 120, traduction de Râd Rahîmî, Sa’îd, Mashhad, Astân Quds Radawî, 1381
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