Hujr b. ‘Adîyy

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Hujr b. ‘Adîyy b. Jabala al-Kindî al-Kûfî (en arabe : حجر بن عَدي بن جَبَلة الكندي الكوفي) faisait partie de Sahaba et des compagnons privilégiés de l’Imam Ali (a). Il était parmi les seigneurs de Koufa qui avait un rôle important dans les différentes guerres y compris Jamal, Siffîn et Nahrawân.
Finalement, il fut tombé en martyre dans le chemin de la défense de la Wilayat de l’Imam Ali (a) par Muawiya.

D’après le rapport d’al-Mas‘ûdî, en temps des conquêtes, Hujr était le premier musulman qui entra dans Marj ‘Adhrâ’ (un endroit près de Damas) et y conquit. Aussi, il était le premier musulman à y être tué par l’ordre de Muawiya.
L’assassinat de Hujr et de ses compagnons provoqua la critique et le reproche de l’Imam al-Husayn (a), des gens de Koufa et même la protestation de certains compagnons les plus peochs de Muawiya comme Mâlik b. Hubayra.
Le 2 mai 2013, le mausolée et la toble de Hujr fut détruit par les wahabites de Jibhat an-Nusra, des opposants du gouvernement de Syrie.

Lignage

Hujr b. ‘Adîyy b. Muawiya b. Jabalat b. ‘Adîyy b. Rabî‘at b. Muawiya al-Akramîn b. al-Hârith b. Muawiya b. al-Hârith b. Muawiya b. Thawr b. Marta‘ b. Muawiya b. Kindi al-Kindî al-Kûfî de la tribu Kindi.[1]

Surnom et titre

Hujr b. ‘Adîyy était connu sous le surnom de Abû Abd ar-Rahmân.
Aussi, deux titres sont cités pour lui :

  1. Hujr al-Khayr (Hujr le bien) : Il s’appelle comme ça distinctement entre lui et son cousin nommé Hujr b. Yazid. Ce dernier était parmi les partisans de Muawiya b. Abi Sufyan et était connu sous le titre de Hujr ash-Sharr (Hujr le mal).
  1. Hujr b. al-Adbar : Al-Adbar était le titre de son père. …[2]

Statut

Hujr b. ‘Adîyy et son frère, Hânî, se convertirent à l’islam au temps du Messager de Dieu (s). Hujr faisait partie des nobles.[3] Il était l’un des grands compagnons du Prophète (s) qui était illustre pour son ascèse, sa piété et son culte. D’après le rapport des historiens et des Muhaddith, il s’appela Hujr al-Khayr (Hujr le bien). Il était Mustajâb ad-Da‘wa (celui dont les prières sont exaucées par Dieu).[4]
Hujr fut considéré comme un homme de culte et fiable. Il avait rapporté seulement des hadiths du Commandeur des croyants (a).[5]

Dans les guerres

Hujr participa aux conquêtes islamiques y compris la bataille al-Qâdisîyya.[6] Dans la bataille Jalûlâ’, il se chargeait du commandement de l’aile droite de l’armée de ‘Amr b. Mâlik (le commandeur de Sa‘d b. Abî Waqqâs).[7]
Il était également présent dans la conquête d’al-Cham et faisait partie des forces qui conquirent Marj ‘Adhrâ’. Selon un rapport, il était le vainqueur de Marj ‘Adhrâ’.[8]

Pendant le gouvernement de l’Imam Ali (a)

Après les conquêtes islamiques, Hujr demeura probablement Koufa.[9] L’Imam Ali (a), après le début de son califat, décida de nommer Hujr comme le chef de la tribu Kindi et de déposer al-Ash‘ath b. Qays de sa présidence. Mais il demanda du Prince des croyants (a) de ne pas le faire jusqu’à ce qu’al-Ash‘ath est en vie.[10]

Bataille Jamal

Dans la bataille Jamal lorsqu’Abû Mûsâ al-Ash‘arî, le gouverneur de Koufa, empêcha les gens de participer à la guerre pour aider l’Imam Ali (a), l’Imam al-Hasan (a) avec Hujr b. ‘Adîyy et ‘Ammâr b. Yâsir allèrent à la mosquée de Koufa. Ils le firent sortir de la mosquée et incitèrent les gens à se joindre à l’armée du Commandeur des croyants (a).
Dans cette bataille, l’Imam Ali (a) choisit Hujr comme le chef des tribus Kindi, Hadramût, Qudâ‘a et Mahra.[11]

Bataille Siffîn

En l’an 37 h et pendant la bataille Siffîn, Hujr était parmi les commandants de l’armée de l’Imam Ali (a). Il était le commandeur des forces militaires de la tribu Kindi.[12]

Événement de l’arbitrage

Dans l’événement de l’arbitrage, de la part des hommes de l’Irak, Hujr faisait partie des témoignages sur l’engagement entre Abû Mûsâ al-Ash‘arî et ‘Amr b. al-‘Âs.[13]

Bataille Nahrawân

En guerre contre les Kharidjites dans la bataille Nahrawân en 38 h, Hujr était le commandant de l’aile droite de l’armée de l’Imam Ali (a).[14] Pour effrayer le peuple de l’Irak, Muawiya y envoya Dahhâk b. Qays pour attaquer les Bédouins et créer l’insécurité.
Le Prince des croyants (a) envoya Hujr avec 4 000 combattants afin de les affronter. Hujr poursuivit Dahhâk et ses soldats jusqu’à Tadmor et finalement il put les vaincre. Il resta deux jours dans ces domaines.[15]

Pendant l’Imamat de l’Imam al-Hasan (a)

Après le martyre du Commandeur des croyants (a), l’Imamat atteint à l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a). Au début, il décidait de combattre Muawiya, mais étant donné les circonstances, l’Imam (a) fut obligé à accepter le traité de paix avec Muawiya.
Hujr était la première personne qui alla chez l’Imam al-Mujtabâ. Il était opposé à la paix et lui proposa de continuer la guerre. l’Imam (a) lui dit :

« J’ai vu la plupart du peuple irakien qui a tendance à la paix et qu’il déteste la guerre. Je n’ai pas aimé les obliger à ce qu’ils détestent. J’ai fait donc la paix pour protéger la vie de notre chiite privilégié. Alors, j’ai quitté la guerre pour un autre jour, car chaque jour Allah est pris par une œuvre. »[16]

Pendant le règne de Muawiya

Lancer des insultes à l’Imam Ali (a)

Mughîrat b. Shu‘ba était le gouvernement de Muawiya à Koufa. Par ordre de Muawiya, Mughîra maudissait l’Imam Ali (a) sur le minbar. Hujr avec ‘Amr b. Hamiq al-Khuzâ‘î et un certain de leur compagnon[17] essayaient de l’arrêter en lui lapidants.

Arrestation

En 50 h, Zîyâd b. Abîh était le gouverneur de Bassora. En plus de Bassora, Muawiya le nomma comme le gouvernement de Koufa. Zîyad qui était l’ami de Hujr b. ‘Adîyy, avertit Hujr à propos du soutien de Ali b. abî Talib et du critique contre Muawiya. Mais Hujr poussait témérairement les gens contre Muawiya.[18]
‘Amr b. Hurayth était le successeur de Zîyâd b. Abîh. Lorsque Zîyâd était à Bassora, Hujr et ses amis lapidèrent ‘Amr b. Hurayth qui était en train d’insulter l’Imam Ali (a) sur le minbar.
‘Amr informa Zîyâd de cet événement et Zîyâd revint immédiatement à Koufa. Il ordonna d’arrêter Hujr et ses compagnons.[19]
Certains d'eux furent tués et d’autres réussirent à fuir. Hujr avec 13 personnes s’arrêtèrent.

En route d’al-Cham

Après l’arrestation de Hujr et ses amis, Zîyâd les envoya avec 100 soldats chez Muawiya. Il écrit que ces personnes s’opposaient aux gens dans la malédiction d’Abû Turâb.[20]
Zîyâd rassembla du témoignage de certaines têtes de Koufa sur l'opposition claire de Hujr à la malédiction de l’Imam Ali (a) et l’envoya chez Muawiya.[21]

Martyre

Le mausolée de Hujr b. ‘Adîyy avant la destruction par les wahhabites.

Quand Hujr et ses compagnons arrivèrent à Marj ‘Adhrâ’, à une distance de 25 km de Damas, Muawiya ordonna de les tuer.[22] Certains[23] intercédèrent pour Hujr et six autres personnes. On leur donna une chance de sauver leurs vies avec la malédiction de Ali. Mais ils ne l’acceptèrent pas et furent tués.

Le Mausolée de Hujr b. ‘Adîyy et ses compagnons : Sharîk b. Shaddâd al-Hadramî, Sayfîyy b. Fasîl (Fusayl) ash-Shaybânî, Qabîsat b. Dubay‘a al-‘Absîyy, Muhriz b. Shihâb as-Sa‘dî al-Minqarîyy, Kidâm b. Hayyân al-‘Anzîyy et Abd ar-Rahmân b. Hassân al-‘Anzîyy.

Selon le rapport d’al-Mas‘ûdî,[24] sept hommes d’entre eux maudirent Ali b. Abî Talib et purent rester en vie, mais sept autres hommes ne le firent pas et furent tombés en martyre.[25]

Avant le martyre

Hujr et ses compagnons passèrent la nuit avant leur martyre en faisant la prière. Hujr pria également deux Rak‘a avant le martyre.[26]

Premier martyr de Marj ‘Adhrâ’

Hujr b. ‘Adîyy était le premier musulman qui fut tué en captivité et avec les mains attachées. Aussi, au temps des conquêtes islamiques, il était le premier musulman qui entra dans Marj ‘Adhrâ’, y conquit et y fut tombé en martyre comme la première personne parmi les musulmans.[27]

Date du martyre

Il y a un différend sur la date du martyre de Hujr. Selon at-Tabarî et Ibn Athîr, il fut tombé en martyre en 51 h.[28] Al-Ya‘qûbî fait allusion à l’année 52 h[29] et Ibn Qutayba et al-Mas‘ûdî considèrent l’année 53 h comme l’année de son martyre.[30]
Abd Allah et Abd ar-Rahmân, les enfants de Hujr, étaient parmi les personnes qui furent tués en 67 h avec al-Mukhtâr par Mus‘ab b. Zubayr.[31]

Réactions au martyre de Hujr

Le meurtre de Hujr était très terible chez les gens de Koufa. Cet acte poussa même certaines personnes des proches de Muawiya à s’y opposer. Mâlik b. Hubayra lui dit : tu avais commis un crime sale, ils n’ont rien fait et ils ne méritaient pas le meutre. Muawiya répondit qu’il voulait déraciner l'émeute.[32]

Réaction de l’Imam al-Husayn (a)

La nouvelle du martyre du Hujr était très difficile pour l’Imam al-Husayn (a). Dans une lettre à Muawiya, l’Imam (a) considère le meurtre de Hujr comme un act horrible de la part de Muawiya.[33]

Réaction de Aïcha

Aïcha envoya quelqu’un chez Muawiya pour l’empêcher du meurtre de Hujr. Mais son messager arriva en retard et Muawiya l’avait assassiné.[34]
Le martyre de Hujr provoqua la forte protestation de Aïcha. En réponse, Muawiya lui dit qu’il le fit pour arranger les affaires du peuple. Elle dit :

« J’ai entendu du Messager de Dieu (s) qu’il disait : bientôt des gens seront tués dans ‘Adhrâ’ (Mrj ‘Adhrâ’) et pour cela Allah et les gens du ciel se courroucent de leur meurtre. »[35]

Sépulture

Destruction du mausolée de Hujr par les wahhabites

La tombe de Hujr dans Marj ‘Adhrâ’ est célèbre et est un lieu dans lequel les gens prient Dieu et Lui demandent leurs besoins. Une mosquée fut bâti près de son tombeau.[36]

Destruction du mausolée

Le 2 mai 2013, l'histoire revint à nouveau et répéta ses crimes monstrueux contre les compagnons du noble Prophète (s) et ceux du Commandeur des croyants (a). Les enfants de Muawiya revint et tuèrent Hujr b. ‘Adîyy pour la deuxième fois.
Les wahhabites de Jibhat an-Nusra détruisirent le mausolé et la tombe de Hujr et après pillage de son tombeau, ils transmirent son cadavre béni à un endroit inconnu.[37]

Pillage de la tombe de Hujr b. ‘Adîyy par Jibhat an-Nusra

Suite à cette action, de nombreux rassemblements de protestation se firent par les chiites.[38] Les gouvernements d’Iran, de Syrie, d’Irak, Hezbollah et les Marja‘ comme l’ayatollah Sistani, l’ayatollah Subhani, l’ayatollah Safi, l’ayatollah Hakim, l’ayatollah Makarim et etc le condamnèrent.[39]

Série de Hujr b. ‘Adîyy

La télévision iranienne produisit en 2002 une série sur Hujr b. ‘Adîyy en 12 épisodes de 50 minutes. Ce film était en langue persan et fut également doublé dans les langues arabe et azérie.
Cette série raconte la vie de Hujr. Le récit du film avait commencé de l’année 5 h et montre les différentes étapes de sa vie comme se convertir à l’islam, particper aux guerres Nahrawân, Siffîn et Jamal, son oppisition avec Muawiya et son martyre et ses compagnons en 51 h.[40]

Voir aussi

Références

  1. ↑ Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 480
  2. ↑ Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Al-Isâba, vol 5, p 486
  3. ↑ Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 385
  4. ↑ Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 386
  5. ↑ Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 220 ; Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 12, p 210
  6. ↑ Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 217 ; Ibn Qutayba, Al-Ma‘ârif, p 334 ; Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 461
  7. ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 365
  8. ↑ Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 12, p 207, 210 et 211
  9. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 145
  10. ↑ Ibn Qutayba, Al-Ma‘ârif, p 224
  11. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 144 - 146 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 485 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Jamal wa an-Nusra li Sayyid al-‘Itra fî Harb al-Basra, p 255 - 256 et 320
  12. ↑ Nasr b. Muzâḥim, Waq‘at Siffîn, p 195, 103 - 104, 205, 243 ; Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 12, p 207 - 208
  13. ↑ Nasr b. Muzâḥim, Waq‘at Siffîn, p 506 - 507 ; Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 195 - 196 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 54
  14. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 210 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 85
  15. ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 135 ; Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 195 - 196
  16. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 220 ; ‘Allâma Shûshtarî, Qâmûs ar-Rijâl, vol 3, p 131
  17. ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 254 ; Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 230
  18. ↑ Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 230 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 218
  19. ↑ Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 218 ; Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 223
  20. ↑ Abû Turâb est le titre de l’Imam Ali (a) et signifie : le père du sol.
  21. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 223 - 224 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 219 ; Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 230 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 269 - 270
  22. ↑ Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 219 ; Al-Mas‘ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 3, p 189
  23. ↑ Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 231
  24. ↑ Al-Mas‘ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 3, p 188 - 189
  25. ↑ Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 231 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 275 - 277
  26. ↑ At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 275
  27. ↑ Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 231 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 217 ; Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 462
  28. ↑ Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 462 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 253
  29. ↑ Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 231
  30. ↑ Ibn Qutayba, Al-Ma‘ârif, p 334 ; Al-Mas‘ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 3, p 188
  31. ↑ Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Al-Isâba, vol 2, p 34
  32. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 224
  33. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 223 - 224 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 5, p 279
  34. ↑ Ad-Dînawarî, Al-Akhbâr at-Tuwâl, p 223 - 224 ; Ibn Sa‘d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 219 - 220 ; Ibn al-Athîr al-Jazarî, Usd al-Ghâba, vol 1, p 462
  35. ↑ As-Suyûtî, Al-Jâmi‘ as-Saghîr, vol 2, p 61 ; Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 12, p 226 ; As-Safadî, Al-Wâfî bi al-Wafayât, vol 11, p 248 ; 'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 18, p 124
  36. ↑ Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madîna Damishq, vol 12, p 208
  37. ↑ http://www.tabnak.ir/fa/news/316855
  38. ↑ https://www.farsnews.com/news/13920214000880
  39. ↑ http://www.shafaqna.com/persian/islam-world/item/41498
  40. ↑ ...
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