Imam Ali (a)

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Imam Ali (a)
Premier Imam des chiites
Mausolée de l'Imam Ali (a)
Mausolée de l'Imam Ali (a)
surnoms (s)
titres (s)
date de naissanceLe 13 Rajab 30 (l'année de l'éléphant)/ 11 octobre 599
lieu de naissanceLa Mecque, dans la Ka'ba
date de martyreLe 21 Ramadan 40 H/661 C
lieu de martyreIrak, Koufa
pays de résidenceLa Mecque, Médine, Koufa
sépultureIrak, Nadjaf
âge63 ans
Famille
généalogieIbn Abî Tâlîb b. Abd Al-Muttalib b. Hachim b. Abd Manâf b. Qusayy
pèreAbu Talib
mèreFatima bt. Asad b. Hachim b. 'Abd Manâf
frère
sœur
  • Hind ou Umm Hânî
  • Jumâna
  • Rayta
  • Umm Tâlib
  • Asmâ’
  • Asmâ’
femme
enfant
l'imamat
durée de l'Imamat29 ans
début de l'Imamat11 H/ 632
fin de l'Imamat40 H/ 660
califes
combats
compagnons
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Ali b. Abi Talib (a) (en arabe : علي بن أبي طالب), connu sous le nom de l'Imam Ali (a) et Amîr al-Mu'minîn (a) (23 avant l'Hégire/599 C– 40 Hégire/661 C) est considéré comme le premier Imam toutes les confessions chiites. Pour les autres musulmans, il est un des compagnons du Prophète (s), un des rapporteurs et transmetteurs de hadith, un des compilateurs ou rédacteurs du Coran (Kâtib al-wahy) et le quatrième des quatre califes ar-Râshidûn.

Il est aussi cousin germain et gendre du Prophète (s), l’époux de Fatima (a), la fille et l'unique descendante du Prophète (s) ; il est donc le père d'al-Hasan et d'al-Husayn, les deux petits-fils bien aimés du Prophète Muhammad (s) qui sont aussi le deuxième et le troisième Imams chiites et ainsi le père et l'ancêtre de tous les 9 autres Imams chiites de la descendance d'al-Husayn (a).

D’après les historiens chiites et de nombreux historiens sunnites, Ali (a) est né à l’intérieur de la Kaba. Il est connu également comme le premier homme à avoir cru à la prophétie du Prophète Muhammad (s) et à avoir embrassé l’islam.

D’après les croyances chiites, l'Imam Ali (a) est le successeur direct du Prophète (s) selon une désignation divine et la parole du Prophète (s). Certains versets coraniques mentionnent son infaillibilité ( 'Ismat). Selon les sources chiites et certains des rapports sunnites, le Coran contient approximativement 300 versets qui indiquent les vertus de Ali (a).

Rappelons aussi que quand les Quraychites tentèrent d'assassiner le Prophète Muhammad (s), ce fut Ali (a) qui se mit dans le lit du Prophète (s), tandis que celui-ci partait secrètement à Médine. Ce fut avec lui que le Prophète (s) noua un pacte de fraternité à Médine, et le désigna comme son frère. À l’exception de la bataille de Tabûk, où Ali était resté à Médine sur l’ordre du noble Prophète (s), il participa à toutes les batailles au côté du Prophète (s). Il fut l'un des plus honorables et dignes commandants de guerre parmi les musulmans.

Malgré la désignation explicite du Prophète (s) de Ali (a) comme son successeur, peu de gens, aussitôt après le décès du Prophète (s), prêtèrent allégeance à Abu Bakr (beau-père du Prophète (s)), suite à une réunion secrète des compagnons, en l'absence de l'Imam Ali (a), dans un endroit nommé Saqîfa. Suite à cela, Ali (a) ne prêta pas à Abu bakr et garda le silence pendant 25 ans, et accepta le califat après celle de trois premiers califes, Abu bakr, Umar et Uthman.

Ses années de califat furent marquées par trois batailles contre ses ennemis. Il fut finalement assassiné par un des Kharidjites, alors qu'il faisait sa prière dans la grande mosquée de Koufa. Il fut discrètement enterré à Nadjaf.

Les toutes premières compilations de traditions imamites rapportent un assez grand nombre de données selon lesquelles, après le décès du Prophète Muhammad (s), la seule version intégrale du Coran, contenant tous les mystères des cieux et de la terre, du passé et du futur, resta en possession de l'Imam Ali (a).

Il est l'une des références les plus importantes des sciences islamiques, ainsi que de la littérature, du Kalâm (la théologie), du fiqh (la jurisprudence), et du tafsîr (l'exégèse coranique). Il est connu pour sa justice et sa véracité.

Le célèbre livre Nahj al-Balâgha recueille ses discours, ses lettres et ses maximes.

La sanctuaire de l'Imam Ali (a) à Nadjaf est un des lieux les plus sacré du chiisme et les visites pieuses dans ce lieu sont très recommandées. De nombres d'autres savants chiites sont aussi enterrés dans ce sanctuaire ; on les noms les inhumés du sanctuaires de l'Imam Ali (a) dans certaines sources.

Généalogie

Ali b. Abi Talib b. Abd al-Muttalib b. Hâshim b. 'Abd Manâf b. Qusay b. Kilâb,[1] fut connu sous le nom de Hashimî et Qurayshî. Son père, Abu Talib, l’oncle et le protecteur du Prophète (s), fut un des notables du Quraysh, réputé par sa générosité et sa justesse et respecté par toutes les tribus arabes (Ibn Athîr, 1 :15).

La mère de l'Imam Ali fut Fatima bt. Asad b. Hachim b. 'Abd Manâf.[2]; ses frères : Tâlib, 'Aqîl, Ja'far ; et ses sœurs : Hind ou Umm Hânî, Jumâna, Rayta ou Umm Tâlib et Asmâ’.[3].

Selon les historiens, le mariage des parents de Ali (Abu Talib et Fatima Bint Asad) fut le premier mariage endogamique (interne) de la tribu de Banu Hachim[4]. Ainsi Ali est la première personne dont la mère et le père sont de la tribu Banu Hachim [5].

Surnoms, titres et attributs

Les surnoms de l'Imam Ali (a) sont :

Diverses titres et attributs aussi ont été consacrés à lui dans différentes sources parmi les quels on peut mentionner :

  • Amîr al-Mu'minîn (le Commandeur des croyants)
  • Ya‘sûb ad-Dîn (chef de la religion)
  • Haydar
  • Al-Murtadâ
  • Qasîm an-Nâr va al-Janna (qui partage l'Enfer et la Paradis[8])
  • Sâhib al-Liwlâ’ (porte-drapeau)
  • as-Siddîq al-Akbar (personne veridique la plus grande)
  • Al-Fârûq (qui distingue le bien du mal)
  • Mubîr ash-Shirk va al-Mushrikîn
  • Qâtil an-Nâkithîn wa al-Qâsitîn wa al-Mâriqîn
  • Mawla al-Mu’minîn
  • Shabîh Hârûn
  • Nafs ar-Rasûl
  • Akhu ar-Rasûl
  • Zawj al-Batûl
  • Sayf Allah al-Maslûl
  • Amîr al-Barara
  • Qâtil al-Fajara
  • Dhu al-Qarnayn
  • Al-Hâdî
  • Sayyid al-‘Arab
  • Kashshâf al-Karb
  • Ad-Dâ‘î
  • Ash-Shâhid
  • Bâb al-Madîna
  • Al-Wâlîy
  • al-Wasîy
  • Qâdî Dayn Rasûl Allah
  • Munjiz Wa‘dih
  • an-Naba’ al-‘Azîm
  • as-Sirât al-Mustaqîm
  • Al-’Anza‘ al-Batîn[9]

Amîr al-Mu'minîn

Article connexe : Amîr al-Mu’minîn.

Selon la croyance des chiites, le titre de Amîr al-Mu’minîn signifiant littéralement le prince, le commandeur, le gouverneur ou le leader des croyants, est un titre réservé exclusivement à l’Imam Ali (a). Selon des hadiths, les chiites pensent qu’à l'époque même du Prophète (s), ce titre était utilisé pour Ali b. Abî Talib (a). Ainsi, selon la croyance, ce titre est propre à Ali (a) et son utilisation n’est autorisée ni pour les califes ar-Rachidîn (encore mois d’autres califes musulmans), ni même pour les autres Imams des chiites [10].

Caractéristiques apparentes

Dans diverses sources, l’Imam Ali (a) est décrit ainsi : un homme de taille moyenne, plutôt robuste, avec des épaules larges et solides ; d’un beau visage de teinte basanée avec des yeux noirs et grands ouverts, des sourcils longs et entre-collés et une barbe épaisse[11].

Selon certaines sources, le Prophète (s) l’appela Batîn (rempli), ainsi certains l’ont considéré comme étant un peu rond. Mais d’autres pensent que par l’adjectif batîn, le Prophète (s) entendait plutôt « al-Batîn min al-‘Ilm » (rempli de la science).[12] D'après le même argument, le fait qu’il soit loué en tant que Batîn dans certains textes de Zîyârat-Nameh montre aussi que le Prophète (s) n’avait pas l’intention de lui accordé un adjectif concernant sa physique, mais plutôt sa qualité morale. [13]

A propos de sa capacité physique, il a été dit qu’« Il n'a fait duel avec personne sauf s'il l'a battue ».[14] Ibn Abi al-Hadîd rapporte dans son interprétation de Nahj al-Balâgha, que « la capacité physique de l'Imam Ali (a) était exemplaire. Ce fut lui qui arracha la porte de Khaybar, alors que plusieurs personnes essayaient en vain de la retourner. Ce fut lui qui renversa le Hubal - une idole géante - et le lança du haut de la Kaba par terre ; ce fut lui qui a soulevé une bien grande pierre d'en-dessus de laquelle sortie une source d'eau, alors que tous les soldats en étaient incapables ». [15]

Vie

Ali (a) fut le premier homme qui a cru en le message prophétique du Prophète Muhammad (s),[16] il est le premier Imam des chiites[17] et le quatrième des califes ar-Rachidîn selon les sunnites.

De la naissance à l’immigration

L'Imam Ali (a) est né un vendredi, le treizième jour du mois de Rajab de l'an préislamique de ‘Âm al-fîl (soit 23 ans avant l’hégire), à l'intérieur de la Kaba à La Mecque.[18] A propos de sa naissance à l'intérieur de la Kaba, il y a des rapports sur lesquels, plusieurs savants chiites ont consensus et les considèrent comme al-Mutawâtir (fréquemment répété dans des sources différentes, donc authentique). De ces savants nous pouvons citer : Cheikh as-Sadûq, Sayyid ar-Radî, Cheikh al-Mufîd, Qutb ad-Dîn ar-Râwandî, Ibn Shahr Âshûb, ainsi que de nombreux savants sunnites comme : al-Hâkim an-Nayshâbûrî, al-Hâfiz al-Ganjî Shâfi‘î, Ibn al-Jawzî al-Hanafî, Ibn as-Sabbâgh al-Mâlikî, al-Halabî et al-Mas‘ûdî.[19]

Ali (a) avait six ans (17 ans avant l’hégire), quand une famine a envahi la ville de La Mecque suite à laquelle, il a été amené chez le Prophète (s), tout comme son frère, J’afar qui a été amené chez Abbas b. Abd al-Muttalib. Car leur père, Abu Talib, n’était pas en mesure d’assurer la vie de tous les membres de sa famille.[20] L'Imam Ali (a) rappelle dans un de ses discours, sa gratitude à l’égard de cette attitude tendre du Prophète (s).[21]

Après la révélation, l'Imam Ali (a) fut le premier homme et Khadidja la première femme, qui ont cru en la prophétie du noble Prophète (s) (13 ans avant l’Hégire).

Quand Ali (a) avait 10 ans, il faisait la prière en cachette, avec le Prophète (s) dans les montages de l'alentour de La Mecque.[22] Trois ans après la première révélation, lorsque le Prophète (s) a rendu publique son invitation à l’islam auprès de sa famille (l’événement qui est connu sous le nom de « Yawm ad-Dâr »), Ali (a) l’a soutenu et le Prophète (s), en retour, le nomma son frère, son légataire et son successeur.[23]

En l’an 6 avant l’hégire, quand les nouveaux musulmans étaient encerclés et contenus dans le Shi’b Abî Talib et interdits de commerces, par les impies, Abu Talib avait protégé le Prophète (s) à plusieurs reprises (il a aussi fait dormir Ali à la place du Prophète à plusieurs fois).[24] Plus tard, trois ans avant l’immigration à Médine, quand Ali (a) avait 19 ans, Abu Talib (son père) décéda.

Le décès de Abu Talib était une véritable épreuve pour le Prophète (s) aussi parce qu'il perdait ainsi son soutien le plus important, et son absence rendait difficile la condition de la vie de la nouvelle petite communauté des musulmans. Ce fut cela qui poussa le Prophète (s) de penser à l’immigration à Médine. La veille de son départ pour Médine, alors que ses ennemies cherchaient à le tuer, Ali (a) âgé alors de 23 ans, se coucha dans le lit du Prophète (s), pour prendre sur lui le danger de l’assassinat et protégea ainsi le Prophète (s) (cet événement est connu sous le nom de Laylat al-Mabît).

Quelques jours plus tard, après avoir rendues les dettes du Prophète (s), il rejoignit le Prophète (s) à Médine, accompagné d’autres personnes dont Fatima az-Zahrâ', la fille du Prophète (s) et Fatima Bint Asad, sa propre mère.[25]

Après l'immigration à Médine

A l'arrivée à Médine, le Prophète (s) s'installa à Qubâ pendant une quinzaine de jours, jusqu’à ce que Ali (a) et les autres le rejoignirent. Ensuite, quand la construction de la Mosquée (Mosquée du Prophète (s)) s’acheva, le Prophète (s) rassembla tous les Muhadjirun et Ansar, prononça un pacte de fraternité entre les deux groupes dans son premier discours à Médine et choisi Ali comme son propre frère.

Au cours de la deuxième année de l’hégire, eut lieu la bataille de Badr lors de laquelle, les Qurayshites perdirent, et nombres de leurs membres, dont certains notables, furent tués par Ali (a).

Ce fut après cette guerre que l'Imam Ali (a) épousa Fatima (a). Il eut 25 ans lors de son mariage et ce fut le Prophète (s) lui même qui les maria.

Durant la troisième année de l’hégire, les Qurayshites se sont mobilisés contre les musulmans pour venger les dommages et pertes de la bataille de Badr et ont mené la bataille de Uhud.[26] Lors de cette bataille, l'Imam Ali (a) ne laissa guère le Prophète (s) et le protégea.[27] Il est dit aussi que lors de cette bataille, Ali (a) reçut 16 blessures sur son corps.[28] Selon certains savants comme al-Kulayni et at-Tabarî, la célébre phrase de Lâ Fatâ Illâ Ali, lâ Sayf Illâ Dhul-Faqâr (il n’y pas d’autre héros que Ali ; il n’y a pas d’autre épée que Dhul-Faqâr) a été prononcée suite à cette bataille, par l'Ange Gabriel, au sujet de Ali (a).[29]

L’Imam al-Hasan (a), le premier fils de l'Imam Ali (a), naquit durant cette année-là.[30] Un an plus tard, la quatrième année de l’hégire, l'Imam Ali (a) perdit sa mère, Fatima bint Asad[31] et eut son deuxième fils, l’Imam al-Husayn (a).[32]

La bataille de la tranchée eut lieu l'année suivante[33] et ce fut lors de cette année là que Zaynab, la troisième enfant de l'Imam Ali et de Fatima naquit.[34]

L’année suivante, la sixième année de l’hégire, le pacte de paix connu sous le nom de al-Hudaybîyya fut signé entre le Prophète (s) et les Qurayshites, et ce fut Ali (a) qui le rédigea.[35] Umm Kulthûm, la quatrième enfant de l'Imam Ali (s) et de Sayyida Fatima (a) naquit aussi durant cette même année.[36] Lors du mois de Sha’ban de la même année, le Prophète (s) chargea Ali (a) de la bataille de Fadak et de la répression des juifs.[37]

L’année suivante, la septième année, survint la bataille de Khaybar,[38] où Ali (a) a joué un rôle héroïque.[39]

La huitième année de l’hégire, fut l’année de la conquête de La Mecque.[40] L'Imam Ali (a) avait 31 ans lors de cette conquête et aida le Prophète (s) pour casser les idoles de la Kaba.[41]

La bataille de Tabûk eut lieu durant la neuvième année de l’hégire, et ce fut la première fois où le Prophète (s) demanda à l'Imam Ali (a) de ne pas l’accompagner dans la bataille, mais de rester aux côtés des leurs famille à Médine et de les protéger. Il s’git en effet, de la seule bataille du noble Prophète (s) à laquelle, Ali (s) n’a pas pu participer.[42] Or, après les rumeurs que les hypocrites avaient propagées contre lui, Ali (a) se rendit auprès du Prophète (s) pour l’avertir des faits survenus à Médine. Le Prophète (s) lui dit en réponse :

« N’est tu pas content du fait que ta place auprès de moi, est comme la place de Aaron (Hârûn) auprès de Moïse (Mûsâ) ».[43]

Ce propos du Prophète (s) est connu sous le nom du Hadith al-Manzila[44]

Au cours de la même année, l'Imam (a) fut chargé de la part du Prophète (s), de prononcer les versets d'al-barâ’a (dissociation) dans le rassemblement des impies à La Mecque ; ce qu’il fit durant l'après-midi de la Aïd al-Adhâ.[45]

Le 24 Dhu al-Hijja de l’an 9 de l’hégire, le Prophète (s) accompagné de l'Imam Ali (a), de Fatima (a), de al-Hasan (a) et de al-Husayn (a) ont fait al-Mubâhala avec les chrétiens de Nadjran.[46]

Un an plus tard, le Prophète (s) envoya Ali (a) à Yémen pour y inviter les gens à l’islam.[47] Et ce fut lors de la même année que le Hadj d’Adieu du Prophète (s) eut lieu[48] et Ali (s) le rejoignit aussi.[49] Puis après ce dernier pèlerinage à La Mecque, sur le chemin du retour à Médine, dans un endroit nommé Ghadîr khumm, le Prophète (s) présenta Ali (a) comme son successeur et son al-wasî (légataire).[50] L'Imam Ali (a) avait 33 ans lors de cet événement connu sous le nom de l’événement de Ghadîr.

Après le décès du Prophète (s)

Le Prophète (s) quitta ce monde au mois de Safar de l’an 11 de l’hégire.[51] Selon la foi chiite, l'Imam Ali (a) a atteint l’Imamat après la décès du Prophète (s) alors qu’il avait 34 ans.

Quand le Prophète (s) décéda, alors que Ali (a) fut en train de s’occuper du corps du Prophète (s) (sa préparation mortuaire et son enterrement), un groupe choisissait Abu Bakr comme calife (remplaçant du Prophète (s)) dans un endroit nommé Saqîfa.[52]

Cette décision, d’apèrs la croyance chiite, fut contre la décision et la volonté du Prophète (s). Ainsi l'Imam Ali (a) se retint au départ de faire l’allégeance avec Abu Bakr, mais l’accepta finalement.[53] Selon la croyance des chiites, cette allégeance était un acte forcée[54] et certains comme Cheikh al-Mufîd, croient même que l'Imam Ali (a) n’a jamais fait une telle allégeance.[55]

Les chiites pensent que les partisans du Calife, ont même attaqué la maison de l'Imam (a) afin de le forcer de faire l’allégeance[56] et ce fut lors de cette attaque que Fatima (a) fut blessée et avorta son dernier enfant, al-Muhsin.[57] Suite à cet événement, Fatima (a) s’affaiblit physiquement et tomba en martyre peu de temps après.[58]

Lors de la même période, Abu Bakr s’empara le Fadak (le jardin que le Prophète (s) avait laissé pour Fatima (a)).[59]

Abut Bakr mourut en l’an 13 de l’Hégire[60] et selon son testament, Umar atteint le Califat.[61]

L’année suivante, Umar quitta Médine pour s’installer à Sirâr afin de combattre les Sassanides et désigna l'Imam Ali (a) comme son remplaçant à Médine. Mais d’après des conseils de certains compagnons, il y renonça et confia la bataille à Sa’d b. Abî Waqqâs.[62] Mu’âdikhâh argumente, selon certains documents basés sur les rapports de Ibn al-Jawzî, que pendant le califat de Umar, Ali (a) détenait la responsabilité des affaires judiciaires (sauf durant les premières années).[63]

Autour de l’an 16 ou 17 de l’hégire,[64] l'Imam Ali (a) proposa que la date de l’immigration du Prophète (s) (l‘hégire), soit désignée comme le point de départ du calendrier islamique, ce que Umar accepta. [65]


Cette même année, Umar partit à Cham, pour conquérir Jérusalem et mit l'Imam Ali (a) comme son remplaçant à Médine.[66]

L’année suivante, l’an 18, l'Imam (a) remplaça encore Umar lorsque ce dernier repartit à Cham.[67] Avant sa mort, en l’an 23, Umar désigna un conseil constitué de six personnes dont l'Imam Ali (a), et le chargea de la désignation du calife successeur.[68]

Umar présenta ensuite Abd ar-Rahmân b. ‘Awf comme le président du conseil. Celui-ci demanda à Ali (a) d’accepter le califat, sous condition de l’application du Livre de Dieu, de la Sunna du Prophète (s) et de la Sunna des deux califes prétendants, Abu Bakr et Umar (dits ash-Cheikhân). Mais, l'Imam (a) n’accepta pas l’application de la Sunna des deux califes, et dit :

« J’ai l’espoir d’appliquer le Livre de Dieu et la Sunna du Prophète (s), dans la limite de ma science, ma capacité, et mon effort de raisonnement (al-Ijtihâd). »[69]

Cela a fait qu’Abd ar-Rahmân demanda ces mêmes conditions à Uthman ibn Affan, ce à quoi ce dernier a répondu positivement et devint alors le calife successeur.[70]

Mu’adikhâh écrit, selon Ibn al-Jawzî (dans al-Muntazam), que lors de l’an 24, l'Imam Ali (a) avait toujours la responsabilité du Juge.[71]

Puis, durant l’an 25 de l’hégire, Uthman ordonna le rassemblement et l’édition du Coran.[72] As-Suyûtî a rapporté de l’Imam Ali (a) que le rassemblement et l’édition du Coran, ont été effectués avec la consultation de l’Imam lui même.[73]

En l’an 26, le cinquième enfant de l'Imam Ali (a), al-Abbas b. Ali (a), est né.[74] Neuf ans plus tard, en l’an 35, les musulmans de Médine, mécontents des conditions de la communauté, ont encerclé la maison de Uthman[75] lorsque l'Imam (a) fut à l’extérieur de la ville, par la volonté de Uthman lui même, selon Mu’adikhân.[76]

D'après les sources sunnites, Ali (a) avait chargé ses deux fils al-Hasan et al-Husayn (al-Hasanân) de protéger le Calife (dans son absence)[77] ; malgré cela, les rebelles tuèrent Uthman.[78] Suite à l’assassinat de Uthman, les gens demandèrent à Ali (a) d’accepter le califat.[79]

Durant le califat

L'Imam Ali (a) devint calife après le meurtre de Uthman, lorsqu’il avait 58 ans, au mois de Dhul Hijja de l’an 35.[80] A l’expression des proches de Uthman et un groupe que l’on a appelé les qâ’idîn (ceux qui s’assoient)[81], tous les compagnons du Prophète (s) ont fait allégeance avec l'Imam (a) à Médine.[82]

Deux jours après son califat, lors de son premier discours, l’Imam Ali (a) demanda le retour de tous les biens confisqués injustement durant le califat de Uthman ; et appuya sur la juste partage de bien public (Bayt al-mâl).[83]

Un an plus tard, deux membres de la communauté, Talhat b. Ubaydallah et az-Zubayr b. al-‘Awwâm, ont rompu leur allégeance avec Ali (a) et ont rejoints Aicha qui envisager venger le sang de Uthman, à La Mecque, puis partirent à Bassora.[84] Ce fut ainsi que la bataille du Chameau (al-Jamal), la première bataille interne de la communauté musulmane, entre Ali (a) et ceux que l’on a appelé an-Nâkithûn (ceux qui rompent l’allégeance) eut lieu.[85]. Talha et Zubayr furent tués, et Aicha, envoyé à Médine[86]

L'Imam Ali (a) partit d’abord à Bassora et donna l’ordre de l’amnistie générale.[87] Puis entra à Koufa au mois de Rajab de l’année suivante (36) et désigna ce lieu comme le lieu de son gouvernement[88] ; Il invita aussi Muawiya à l’allégeance. Comme ce dernier refusa l’allégeance avec l'Imam, il le destitua du gouvernement de Cham.[89]

Au mois de Shawwâl de la même année, Ali (a) partit avec son armée à Cham.[90] La bataille de Siffin, eut lieu alors dans un lieu de même nom entre les troupes de l'Imam Ali (a) et celles de Muawiya, vers la fin de l’an 36 et début de l’an 37.[91]

Certains, comme Mu’adikhâh pensent que cette bataille eut lieu en l’an 38.[92] Dans cette bataille, alors que les troupes de Ali (a) allaient gagner,[93] les troupes de Muawiya avec la ruse de ‘Amr b. al-‘Âs ont mis les corans sur les lances levées, en pétardant vouloir que le Coran jugent entre eux.[94]

Les soldats des troupes de l'Imam Ali (a) ne voulant pas s'en prendre au Livre, se sont révoltés, et l'Imam (a) fut contraint d’accepté un arbitrage entre les deux camps ; il désigna, sous certaine contrainte, Abû Musâ al-Ash’arî comme l’arbitre.[95] Or, peu après l’acceptation de l’arbitrage, d’autre reproches et critiques visèrent l’Imam (a) de la part des rebelles.[96]

Un groupe demandait, selon deux versets coraniques (Sourate al-Mâ’ida, verset 44; et Sourate al-Hujurât, verset 9), de continuer la bataille contre Muawiya, en considérant l’acceptation de l’arbitrage comme l’impiété et s’en répartirent. Le fait étrange de l’histoire est que ce groupe de rebelles fut le même que celui qui peu avant forçait l’Imam (a) d’accepter l’arbitrage.[97]

Ils demandèrent à l’Imam Ali (a) de se repentir de cette impiété, et de transgresser les conditions de l’accord avec Muawiya. Mais, l’Imam Ali (a) n’accepta pas l’annulation de l’accord déjà conclu de l’arbitrage et annonça sa décision de la continué de la bataille avec le Cham (Muawiya) à la condition que les arbitres ne jugent pas selon l’ordre du Coran.[98]

Lors de l’arbitrage, Abû Mûsâ al-Ash’arî ordonna, comme le résultat de son jugement, la destitution des deux gouverneurs, à savoir Ali (a) et Muawiya, de leur gouvernement ; puis ‘Amr b. al-‘As. attribua le califat à Muawiya.[99] Après l’arbitrage, un groupe de compagnons de l’Imam (a) se sont opposé au résultat et l’ont considéré comme le reniement de la religion et la mise en doute de la foi.[100] Ceux-ci ont constitué ainsi le premier noyau des kharidjites ; ils se sont séparés des troupes de l’Imam (a) et au lieu de rentrer à Koufa, sont allés à Harûra, après la bataille.[101]

Les protestations des kharidjites continuèrent encore près de six mois après la bataille de Siffin de sorte que Ali (a) envoya enfin Abdallah b. al-Abbas et Sa’sa’at b. Sawhân pour dialoguer avec eux et les convaincre de rentrer. Mais, le résultat fut nul. L’Imam (a) leur demanda alors de désigner 12 représentants, lui même désigna aussi 12 personnes, et les réunirent tous pour résoudre les discordes.[102]

Il écrit aussi une lettre à leurs chefs et les invita à rejoindre la communauté. Mais, Abdallah b. Wahab, insista sur les faits de Siffin et appuya sur le fait que selon lui, Ali était sorti de la religion et devait se repentir. Plus tard, l’Imam (a) envoyé encore d’autres représentants comme Qays b. Sa’d et Abû Ayyûb al-Ansârî pour les inviter et leur donner d’autres occasions.[103]

Mais, finalement, désespéré de la réconciliation, il constitua une armée de 14 000 hommes à leur encontre, mais lui ordonna de ne pas commencer la guerre ; les gens de Nahrawân (les kharidjites) ont commencé la bataille,[104] et l’ont perdu aussi : tous finirent par être tués ou blessés, alors que les troupes de Ali ont perdu seulement une dizaine d’homme.

Les blessés, au nombre d'environ 400, furent rendus à leurs familles. Des troupes kharidjites, près d’une dizaine d’homme, ont fui le Champ. L'un d'eux fut Abdarahman b. Muljam al-Murâdî, celui qui tua l’Imam Ali (a), plus tard en l’an 40, dans la Mosquée de Koufa. Il le frappa le 19 Ramadan, et l’Imam (a) quitta ce monde le 21 Ramadan à l’âge de 63 ans. Il fut enterré discrètement, sans laisser de trace de sa tombe (ce fut des décennies plus tard que par l’Imam Ja’far as-Sâdiq (a), le lieu de sa tome, à Nadjaf, fut révélé).

Épouses et les enfants

Mariage avec Fatima az-Zahrâ' (s)

La première épouse de l’Imam Ali (a) fut Fatima (a), la fille bien-aimée du Prophète Muhammad (s).[105] Il faut dire qu'avant l'Imam Ali (a), plusieurs hommes comme Abu Bakr, Umar et Abd ar-Rahmân b.‘Awf avait prétendait épouser Fatima (a). Mais le Prophète (s) n’avait répondu positivement à aucun de ceux-ci, parce qu’il attendait un ordre divin (une révélation).[106]

Les historiens ne sont pas tous d’accord sur la date exacte du mariage de Ali et Fatima. Certains le considèrent le premier jour du Dhu al-Hijja de la deuxième année de l’hégire,[107] d’autres pensent que cet événement eu lieu pendant le mois de Shawwâl, et il y en a aussi ceux qui considèrent que cela a eu lieu le 21 du mois de Muharram.[108] Le fruit du mariage de Ali et Fatima fut cinq enfants à savoir : al-Hasan, al-Husayn, Zaynab al-Kubrâ (a) et Umm Kulthûm al-Kubrâ, et aussi al-Muhsin qui est tué avant sa naissance.[109]

Autres épouses

Pendant la vie de Fatima az-Zahrâ', l'Imam Ali (a) n’épousa aucune autre femme. Mais après le martyre de Fatima (a), il a épousé certaines femmes, comme :

  • Umâma, la fille de Abû al-‘As b. ar-Rabî‘. Précisons que la mère d'Umâma était Zaynab, la fille du Prophète (s) 
  • Umm al-Banîn (a), la fille de Hizâm b. Khâlid al-Kilâbîyya qui a mis au monde quatre fils dont le célèbre martyr de Karbala al-Abbas (a), mais aussi Uthman, Ja‘far et Abd Allah, tous tués aux côtés de l’Imam al-Husayn (a) lors de la bataille de Karbala
  • Layla, la fille de Mas‘ûd b. Khâlid
  • Asmâ’ bt. ‘Umays
  • Umm Habîb, la fille de Rabî’a at-Taghlibîyya, surnommée Sahbâ’ 
  • Khawla, la fille de Ja’far b. qays al-Hanafîyya et la mère de Muhammad b. al-Hanafiyya 
  • Umm Sa‘îd, la fille de ‘Urwat b. Mas’ud ath-Thaqafîyya
  • Muhayyât, la fille de Imri’ al-Qays b. ‘Uday al-Kalbîyya[110]

Enfants

Cheikh al-Mufîd compte les enfants de l'Imam Ali (a) au nombre de 27. En prenant en compte aussi al-Muhsin, tombé en martyre avant sa naissance, il a eu 28 enfants.[111]. Ainsi les enfants de l'Imam (a) sont les suivants :

Enfants de Sayyida Fatima (a) Enfants de Khawla Enfants de Umm Habîb Enfants de Umm al-Banîn Enfants de Laylâ Enfants de Asmâ’ Enfants de Umm Sa’îd Enfants des autres femmes
Imam al-Hasan (a) Muhammad ibn al-Hanafiyya Ruqayya Al-Abbas (a) Muhammad al-Asghar Yahyâ Umm al-Hasan Umm Hânî

Fatima

Imam al-Husayn (a) 'Umar Ja'far 'Ubayd Allah Ramla Khadidja

Maymûna

Sayyida Zaynab (a) Uthman Jumâna (Umm Ja'far)

Umm al-Kirâm

Umm Kulthûm Abd Allah Zaynab as-Sughrâ

Umm Salama

Al-Muhsin Amâma

Nafîsa
Ruqayya as-Sughrâ

Cheikh al-Mufîd n’a pas mentionné le nom des mères de certains enfants.[112]

Participation aux batailles du Prophète (s)

Article connexe : Ghazwa (Razzia).

Imam Ali (a) a a joué un rôle très efficace à al-Ghazavât et as-Sarâya du début de l’islam. Il a été aux côtés du Prophète (s) dans toutes les Ghazva, sauf à celui de Tabûk.[113] Il était, dans de nombreuses batailles, le porte-étendard de troupe militaire ; il est resté aussi avec le Prophète (s) dans différentes razzias après même que tous les autres avaient fui le Champ de la bataille.[114]

Bataille de Badr

Article connexe : Bataille de Badr.

Bataille de Badr fut la première guerre entre les musulmans et les polythéistes de Quraysh. Elle eut lieu près des puits de Badr, un vendredi, le 17e jour du mois de Ramadan de la deuxième année de l’hégire.[115] Lors de cette bataille, les musulmans abattirent près de soixante-dix Qurayshites dont des notables comme Abû Jahl[116], ‘Utbat b. Rabî‘a (le père de Hind), Shayba et Umayya[117].

A l’époque, c'était de coutume de faire duel lors des batailles. Lors de cette bataille, ‘Utbat b. Rabî‘a, son fils, al-Walîd, demandèrent au Prophète (s) de leurs envoyer des paires à battre. Le Prophète Muhammad (s) leurs envoya alors l'Imam Ali (a), Hamza et ‘Ubaydat b. al-Hârith. L'Imam (a) battu al-Walîd, Hamza, ‘Utba et ‘Ubayda, Shayba.[118]

Ali (a) a abattu également Nawfil b. Khuwaylid que le Prophète (s) avait maudit,[119] mais aussi Hanzala b. Abû Sufyân, al-‘Âs b. Saîd et une vingtaine d’autres ont été abattus par Ali (a).[120] Plus tard, l'Imam Ali (a) écrit dans une lettre adressée à Muawiya :

J'ai toujours l'épée avec laquelle, j'ai tué ton ancêtre, ton oncle et ton frère.[121]

Bataille d'Uhud

Article connexe : Bataille d'Uhud.

Lors de la bataille d'Uhud, quand les Qurayshites emportaient la bataille, de nombreux musulmans fuyaient le Champ de la bataille, et délaissaient le Prophète (s). L'Imam Ali (a) faisait parmi les rares personnes qui n'ont pas quitté le Prophète (s), et le défendait.[122] Lui-même narre cet événement ainsi :

« Les Muhadjirun et les Ansar fuyait vers leurs maisons, mais je suis resté défendre l'Envoyé de Dieu (s) avec les soixante dix plaies que j'avais sur mon corps. »[123]

Selon les rapports chiites[124] et sunnites,[125] en récompense des bravoures et de la loyauté de l'Imam Ali (a) dans cette bataille, l'Ange Gabriel descendit sur le Prophète (s) et loua l'acte sacrificiel de Ali (a) et dit :

« C'est le comble du dévouement et du sacrifice que Ali éprouve. »

Le Messager de Dieu (s) le confirma et dit :

« Je suis de Ali et Ali et de Moi. »

Puis une voix se diffusa dans le ciel :

لا سيف إلاّ ذو الفقار *** ولا فتى إلاَّ علي
Il n'y a pas de héro (ou chevalier) comme Ali, il n'y a pas d'épée comme Dhul Faqâr (la célèbre épée de l'Imam Ali)
Al-Kulayni, al-Kâfî, 110 ; Ibn Athir, al-Kâmil fî Târikh, v. 2, p. 107; Tabarî, Târikh, v. 3, p. 107

Bataille de la tranchée

Article connexe : Bataille de la tranchée.

Pour la bataille de la Tranchée (al-Khandaq), le Prophète (s) demanda le conseil de ses compagnons au sujet des tactiques militaires. Salman al-Farisi lui proposa le creuser une tranchée autour de la ville de Médine.[126]

Les deux camps se confrontaient alors pendant plusieurs jours des deux côtés de la tranchée et se jetaient de temps à l'autre des lances et des pierres jusqu'à ce que ‘Amr b. ‘Abdiwad du camps opposé accompagné de quelques soldats, traversa la tranchée de l'endroit le plus étroit. Après plusieurs appels au duel de 'Amr et le silence des musulmans, l'Imam Ali (a) demanda l'autorisation du Prophète (s) pour le combattre. Le Prophète (s) la lui accorda et l'Imam Ali (a) abattit 'Amr.[127]

L'Envoyé de Dieu (s) à ce sujet dit :

ضربة علي يوم الخندق أفضل من عبادة الثقلين
La valeur de la frappe de Ali (a) lors de la Bataille de la Tranchée, est supérieure aux observances et prières des deux choses lourdes (de l'homme et du djinn)
Majlisî, v20, p216

Bataille de Khaybar

Article connexe : Bataille de Khaybar.

La bataille de Khaybar eut lieu la septième année de l’hégire. Ce fut contre la machination des Juifs que le Prophète (s) ordonna d'attaquer leur forteresse.[128] Abu Bakr et Umar étant incapables de les battre, Prophète Muhammad (s) dit alors :

« Je confierai demain ce drapeau à un homme qui aime Dieu et Son Envoyé, et que Dieu et son Envoyé l'aime aussi. »[129]

Le lendemain, le Prophète (s) appela Ali (a) et lui confia le drapeau. Selon Cheikh al-Mufîd, l'Imam Ali (a) partit au Champ de la bataille, s’approcha à la forteresse et arracha la porte de celle-ci et l'utilisa comme son bouclier jusqu'à la fin de la bataille.[130]

Conquête de La Mecque

Article connexe : Conquête de La Mecque.

Le Prophète (s) quitta Médine au début du mois de Ramadan de la 8e année de l’hégire pour la conquête de La Mecque. Il prit le drapeau de Sa‘d b. ‘Ubâda, parce que celui-ci exprimait des propos rancuniers et le confia à l'Imam Ali (a).[131] Après la conquête de La Mecque, il ordonna à l'Imam Ali (a) de monter sur ses épaules et de casser les idoles de la Kaba et de faire tomber l'idole Khuzâ‘a du toit de la Kaba[132].

Bataille de Hunayn

Article connexe : Bataille de Hunayn.

La bataille de Hunayn eut lieu durant la huitième année de l’hégire. Pendant cette bataille, le drapeau d’une partie des Muhadjirun fut dans la main de l'Imam Ali (a).[133] Dans cette bataille, suite à l'attaque soudaine des impies, les musulmans fuirent le Champs de la bataille et restèrent seuls Ali (a) et peu d'autres aux côtés du Prophète (s).[134]

Bataille de Tabûk

Article connexe : Bataille de Tabûk.

Tabûk est la seule bataille à laquelle, l'Imam Ali (a) fut absent, car, le Prophète (s) lui avait demandé de rester à Médine pour protéger les familles et aussi pour surveiller les Hypocrites et les empêcher de comploter contre le Prophète (s) dans l'absence.

Or les Hypocrites commencèrent de propager de rumeurs indécentes contre Ali (a). Afin de contourner leur intention, l'Imam Ali (a) prit son arme et sortit de la ville pour rejoindre le Prophète (a) à la bataille et l'informer. Ce fut à ce moment là que le Prophète (s) prononça un hadith, nommé plus tard, Hadith al-Manzila. Voici le texte du hadith :

« Ali, mon frère, retourne à Médine, puisqu'il n'y a que toi et moi, qui avons le mérite de gérer les affaires dans cette ville. Tu es donc mon représentant et mon remplaçant parmi les Gens de a Maison (les 'Ahl al-Bayt) et de ceux de ma tribu. Ô Ali! ne serait pas tu content de voir que ton lien avec moi, est comme celui de Hârûn (Aaron) avec Mûsâ (Moïse)? Avec seule différence qu'après moi, il n'y aura plus de prophète. »[135]

Sarâyâ

Missions au Yémen

Après la conquête de La Mecque et la victoire dans la bataille de Hunayn en l'an 8 de l'hégire, le noble Prophète (s) étendit son invitation et envoya Mu'âdh b. Jabal au Yémen.

Celui-ci n'a pas pu résoudre certains problèmes et rentra. Le Prophète (s) envoya alors Khâlid b. al-Walîd. Lui non plus n'a pas réussi et rentra après six mois. Puis le Prophète (s) appela l'Imam Ali (a) et l'envoya au Yémen avec une lettre. l'Imam Ali (a) lut la lettre du Prophète (s) pour les gens de Yémen et les invita à la at-Tawhîd (l'unicité divine), suite à cela les gens de la tribu de Hamdân se convertirent à l'islam.

L'Imam Ali (a) apporta cette nouvelle au Prophète (s) qui en fut content et effectua des prières pour eux.[139] Dans d'autres rapports est mentionné que Ali (a) eut des conflits avec les gens de la tribu de Madhhaj.

Selon ces rapports, ces conflits furent dû au fait que les gens de cette tribu n'ont pas accepté l'invitation de l'Imam Ali (a) et l'ont attaqué. L'Imam (a) entre alors en guerre avec eux ; il emporte la guerre puis les invite à nouveau. Il ne prit pas les butins, mais les rassembla et les rendit au Prophète (s) avec les dons de Nadjran lors du dernier pèlerinage du Prophète (s) à La Mecque.[140]

Le Prophète (s) confia à Ali (a) le poste du juge à Yémen et pria pour qu'il soit solide dans cette tache. Dans certaines sources historiques, on peut lire des exemples de ces jugements.[141]

Ghadîr Khumm

Article connexe : Évènement de Ghadîr.

En l'an 10 de l'hégire, le Prophète (s) décida, pour la première fois après l'immigration à Médine, d'effectuer le hadj at-Tamattu'.[142] Quand les musulmans furent informés, de nombreux d'entre eux décidèrent de l'accompagner.[143] Le Prophète (s) envoya aussi une lettre à l'Imam Ali qui était au Yémen[144] et l'invita au hadj aussi.[145]

Après le hadj, sur le chemin du retour et dans un endroit nommé Ghadîr Khumm, un point à partir duquel, les gens se séparaient pour prendre chacun son propre chemin, Allah ordonna[146] au Prophète (s) d'arreter les gens et de leur annoncer l'ordre de Dieu.[147]

Le Prophète (s) dirigea la prière collective du midi, puis s'adressa aux musulmans et dit :

« Ne suis-je pas plus proche des croyants que leur propres âmes ? »

Les croyants dirent : oui.

Il prit ensuite la main de Ali (a), la leva et dit :

« Celui pour qui je suis imam-maître initiateur (mawlâ), désormais Ali lui sera imam-maître initiateur (mawlâ). O Dieu, allie à toi celui qui s'allie à lui, et considère comme ennemi celui que Ali considère comme son ennemi. Aime celui qui aime Ali. »[148]

Selon certaines sources, le Prophète (s), en réponse aux certains compagnons qui lui demandait s'il s'agissait d'un ordre divin, dit : Oui, il s'agit d'un ordre de Dieu.[149] Suite à cela, certain compagnons comme Umar b. al-Khattab, exprima ces félicitations à Ali (a).[150]

D'après certains exégètes chiites et aussi sunnites du Coran, le Verset al-Ikmâl est descendu ce jour là. Ce verset dit :

« Aujourd’hui J’ai parachevé votre religion et vous ai accordé Mon entier bienfait. J’agrée pour vous l’Islam comme religion. »(Sourate al-Mâ'ida, verset 3)

Après le décès du Prophète (s) et les événements qui l'ont suivis, l'Imam Ali (a) se referait à l'événement de Ghdîr et les dires du Prophète (s) lors de cet événement, afin de prouver sa justesse et sa vérité.[151] Les chiites, d'après leur lecture de l'histoire et l'interprétation de cet événement et aussi les dires et les poèmes des musulmans suite à cet événement qui se trouvent dans de nombreuses sources, croient que le Prophète (s) désigna, selon l'ordre de Dieu, Ali (a) comme son successeur.

Saqîfah

Après le décès du Prophète (s), lorsque Ali b. Abî Talib (a) et les Banû Hachim étaient en train d'effectuer le rituel du lavement du corps du saint du Prophète (s) selon le testament de lui-même,[152] les Ansar faisaient une réunion à Saqifa Banî Sâ'ida afin de désigner le successeur du Prophète (a) de leur propre groupe.

Leur précipitation devait être probablement due à la crainte des Quraysh qui allaient peut être venger leurs tués de certaines batailles et aussi parce qu'ils supposaient que ces Qurayshites n'accepteraient jamais la désignation de Ali (a) par le Prophète (s) en tant que son successeur.[153]

Lorsque Abu Bakr et Umar ont été informé d'une telle réunion, s'y sont rendus accompagnés de Abû 'Ubaydat b. al-Jarrâh, 'Abd ar-Rahmân b. 'Awuf et Uthman b. Affan ; après quelques disputes, ils désignèrent Abu Bakr, en négligeant totalement l'événement de Ghadîr.[154]

Discordes antécédentes

La période de la vie de l'Imam Ali (a) est une période très particulière, hyper-sensible et marquée par diverses tensions qui ont affecté l'histoire de l'islam. De nombreuses discordes suite au décès du Prophète (s) ont atteint leur sommet avec la prise de pouvoir par l'Imam Ali (a) ; à partir du califat de Ali (a), les divergences entre les musulmans ont augmenté. Abdulrahim Qanawât écrit dans le Dictionnaire de l'Imam Ali (a) [155] que l'origine de nombres de ces divergences qui se trouvaient déjà à l'époque du Prophète (s), était dans les rivalités tribales entres les descendants de Abd Manâf, l'ancêtre commun des Qurayshites et le père de Abd al-Muttalib[156].

Il parle par exemple des rivalités entre les enfants et les petits enfants de Abd Manâf autour des responsabilités et des titres mécquois [157] ; il a mentionné aussi l'affaiblissement et la marginalisation des Banu Hachim face aux Banû Umayya après la mort de Abd al-Muttalib (l'ancêtre des Banu Hachim) [158] et explique que les pressions de Banû Umayya (Muawiya) sur l'Imam Ali (a), qui ont atteint le sommet après le califat de celui-ci, sont liées à des discordes bien anciennes entre les deux clans : l'un issu de Abd al-Muttalib (Banu Hachim), l'autre issu de Harb (Banû Umayya), et vont jusqu'à ce que même la foi de Abu Talib, le père de Ali (a) soit mise en question.

Ces pressions, hostilités et soupçons, ont continué encore pendant un siècle, jusqu'au début du règne des Abbassides.[159] Selon cet auteur, durant le règne des Abbassides aussi des pressions ont été reprises par d'autres motivations, car la lignée des Abbassides remontait à Abbas b. Abd al-Muttalib, l'oncle du Prophète (s) qui n'était pas musulman au départ, et qui avait été même captivé par le Prophète lors de la bataille de Badr.

Ce fait, étant ressenti comme un forme d'humiliation par les descendants de Abbas faces aux vertus et fiertés ventés par des partisans de Ali[160] et formait alors une sorte de complexe et de sentiment rancunier de la part des Abbassides envers les Alides.

De ce point de vue, les événements de la bataille de Badr sont considérés comme les racines importances de nombres de discordes théologiques et politiques entre les partisans de Ali (a) et les autres, durant le califat de ce dernier [161].

D'autant plus que, la plupart des tués de la bataille de Bard, ont été tombés par l'Imam Ali (a): al-Wâqidî, compte 22 tués par Ali (a), Ibn Abi al-Hadîd 35 et Cheikh al-Mufîd 36, soit la moitié des pertes Qurayshites de cette batailles.[162]

Hasan Târumî écrit que 13 d'entre ceux-ci étaient des notables de Quraysh, comme Abû Jahl. On comprend alors que cette défaite et cette perte considérable de ces personnalités notables, étaient un grand dommage pour le clan adversaire qui a pris ainsi une blessure bien profonde aussi bien sur son honneur que sur sa crédibilité dans la société arabe de l'époque.[163]

Selon divers témoignages historiques, à partir de l'événement de Badr, les Qurayshites ont gardé une forte rancune et haine contre Ali (a). De sorte que même après leur conversion à l'islam, ils ne cessaient de composer des poèmes contre Ali (a), par lesquels, ils encourageaient les gens contre celui-ci pour rompre leur allégeance avec Ali (a).[164]

De fait, aucun autre compagnon du Prophète (s) n'a été cible d'autant d'hostilité que l'Imam Ali (a).[165] A tout cela, rajoutons aussi l'envie et la jalousie de ses propres compagnons, de sa force et bravoure, ce qui les poussa rejoindre le camp des rivaux, après le décès du Prophète (s).[166].

Outre que cela, Hasan Fâtemî considère que l'amour du Prophète (s) pour l'Imam Ali (a) et son attachement à lui étaient aussi une source importante de la jalousie et de l'hostilité des Qurayshites.[167] Cet auteur pensent que les événements survenus après la décès du Prophète, comme Saqîfa, étaient des projets déjà en cours et réfléchis avant la décès du Prophète (s) en vue de la mise à l'écart de Ali (a)[168]

Position de l'Imam Ali (a)

Le jour de Saqîfa, l'Imam Ali (a) n'a pas fait l'allégeance avec Abu Bakr. Il y a des divergences parmi les historiens sur le principe de l'allégeance et aussi sur la date de cette allégeance.[169] Selon certains rapports, Ali (a) eut une conversation pacifique mais ferme avec Abu Bakr à ce propos, lors de laquelle il accusa Abu Bakr pour l'événement du Saqîfa et la négligence du droit de la famille du Prophète (les Ahl al-Bayt (a)).

Il est rapporté que Abu Bakr accepta les arguments de Ali (a) et même allait jusqu'à accepter l'allégeance avec Ali (a) en tant successeur du Prophète (s). Mais finalement, à l'issu des conseils de ces compagnons, il y renonce.[170]

Dans différents discours, à diverses occasions, l'Imam Ali (a) rappelle l'événement de Saqîfa et le critique et rappelle son droit dans la succession du Prophète (s). Le discours ash-Shiqshiqîyya est un de ses plus célèbres discours à ce sujet.[171]

Selon d'autres rapports, après l'événement de Saqîfa et durant la vie de Fatima az-Zahrâ' (a), Ali (a) la montait sur un cheval et l'amenait aux maisons et réunions de Ansar pour leur demander leur secours, mais entendait :

« Ô la fille du Prophète, nous avons fait allégence avec Abu Bakr, si Ali s'était précipité, nous ne l'aurions pas refusé. »

Et l'Imam Ali (a) leur répondait :

« (Vouliez vous) que je me batte pour le califat, avant même d'enterrer le Prophète ? »[172]

La soutenance de l'Imam Ali de son droit de la succession du Prophète (s), ne se limitait pas à cela. Nous pouvons citer à ce propos par exemple un événement qui est nommé « faire jurer sur Dieu », lors duquel l'Imam Ali (a) insiste sur son droit de succession. Dans cet événement, Ali (a) fait jurer sur Dieu les compagnons du Prophète (s) pour qu'ils témoignent de ce qu'ils avaient entendu du Prophète (s) au sujet de la succession de Ali (a).

'Allâma Amînî écrit que des autres sources chiites et aussi certaines sources sunnites ont confirmé cet événement et ont mentionné l'an 35 h, soit début du califat de l'Imam Ali (a), comme la date de cet événement ; elles confirment alors que Ali (a) demandait aux compagnons de répéter ce qu'ils avaient entendu du Prophète (s) au sujet de son califat lors de l'événement de Ghadîr.[173] Les sources chiites mentionnent aussi un autre événement équivalent qui aurait lieu au sein du célèbre conseil composé de 6 personne, chargé de désigner le successeur de Umar.

Dans ces rapports, l'Imam Ali (a) rappelle une longue liste d'événements lors desquels, le Prophète (s) avait mentionné explicitement son droit à la succession et il fait jurer les membres du conseil, pour qu'ils disent s'ils les avaient entendus de la bouche du Prophète ou pas ? Question à laquelle, ils répondent tous positivement.[174]

Époque des trois califes

Chronologie de la vie de l'Imam Ali (a)
Mecque
599 C

599 C

Naissance
610 C Première personne qui embrasse l'islam
619 C Décès d'Abu Talib (père)
622 C Laylat al-Mabît : Dormir dans le lit du Prophète (s)
Médine
622 C Émigration à Médine
623/2 Mariage avec la fille du Prophète (s), Sayyida Fatima (a)
624/2 Participer à la Bataille de Badr
625/3 Participer à la Bataille d'Uhud
626/4 Décès de Fatima bint Asad (mère)
627/5 Participer à la Bataille d'al-Khandaq et tuer 'Amr b. 'Abdiwadd
628/6 Écrire le texte du Traité de paix d'al-Hudaybîyya sur l'ordre du Prophète (s)
629/7 Conquête de la forteresse de Khaybar au cours de la bataille de Khaybar
630/8 Participer à la conquête de La Mecque et briser des idoles sur l'ordre du Prophète (a)
630/9 Successeur du Prophète (s) à Médine pendant la bataille de Tabûk
632/10 Participer à Hijjat al-Wadâ'
632/10 Evénement de Ghadir
632/11 ِDécès du Prophète (s) et al-Ghusl (les grandes ablutions du mort) et l'enterrement du noble Prophète (s) par l'Imam Ali (a)
Période des trois califes
632/11 Evénement de Saqîfa Banî Sâ'ida et le début du califat d'Abu Bakr
632/11 Martyre de Sayyida Fatima (a) (épouse)
634/13 Début du califat d'Umar ibn al-Khattab
644/23 Participer au Conseil composé de six membres pour nommer le calife
644/23 Début du califat d'Uthman bin Affan
califat
655/35 Faire allégeance les gens et le début du califat
656/36 Bataille d'al-Jamal
657/37 Bataille de Siffîn
658/38 Bataille d'an-Nahrawan
661/40 Martyre


Durant les vingt-cinq années du califat des trois premiers califes, l'Imam Ai (a) était presque à l'écart des affaires politiques et gouvernementales, il s'occupait seulement de la science et aussi de la société ; ce fut pendant ce temps qu'il compila le Coran qu'on a nommé après Mus'haf de l'Imam Ali (a).

Il donnait aussi des conseils aux califes à propos de différentes affaires ; il s'occupait des pauvres et des orphelins ; il a acheté et libéré près de 1 000 esclaves ; il s'occupait de la culture de la terre et de la plantation des arbres ; des systèmes d'irrigation (qanât) ; construction des mosquées comme la mosquée d'al-Fath à Médine ; une mosquée à côté de la tombe de Hamza ; une mosquée à al-Mîqât ; et aussi al-Waqf des propriétés dont le revenu annuel était égal à 40 000 dinars.[175]

Dans ce qui suit, nous mentionnons certains événements importants de cette période :

Abu Bakr

Article connexe : Abu Bakr.

Avec la prise du pouvoir par Abu Bakr et son califat, les gens de la famille du Prophète (s) ont subi certaines choses : comme l'attaque à la maison de l'Imam Ali (a) pour lui imposer l'allégeance[176] ; l'occupation et la confiscation de Fadak[177]; et la mort de Fatima (a), la fille du Prophète (s).

Allégeance forcée

L'abstention de l'Imam Ali (a) de l'allégeance avec Abu Bakr, ainsi que l'opposition de certains compagnons du Prophète (s) au califat d'Abu Bakr, devenaient comme une menace sérieuse pour Abu Bakr et Umar. Ils décidèrent alors de mettre fin à cette menace en forçant Ali b. Abî Talib (a) de faire l'allégeance avec Abu Bakr.[178]

Après avoir envoyé Qunfudh à plusieurs reprises à la maison de l'Imam Ali (a) afin de le convaincre, ce qui n'a abouti à rien, Umar dit à Abu Bakr :

« Allons-y, nous-même. »

Ce fut ainsi que Abu Bakr, Umar, Uthman, Khâlid b. al-Walîd, al-Mughîrat b. Shu'ba, Abû 'Ubayda al-Jarrâh et Qunfudh se sont rendus chez l'Imam Ali (a). D'après ce qui est rapporté, cette rencontre fut violent ; il est dit que dès leurs arrivés à la porte de la maison, ils ont été injurieux vis-à-vis de Sayyida Fatima (a) conte laquelle, ils ont poussé violemment la porte alors qu'elle restait coincée entre la porte et le mur ; ils l'ont frappée[179] et ont attaqué l'Imam Ali (a) et l'ont trainée ainsi de sa maison vers Saqîfah.[180]

Puis, ils y ont demandé à Ali (a) d'accepter l'allégeance. Imam Ali (a) dit en réponse :

« Je suis mérite le califat plus que vous et je ne ferai pas l'allégeance avec vous. Il vaut mieux que vous, vous fessiez l'allégeance avec moi, puisque vous avez accaparé le califat d'abord contre les Ansar en disant que vous faites partie de la famille du Prophète (s) et maintenant vous êtes en train de l'usurper à nous.[181]

Il y a une divergence entre les historiens au sujet de la date de l'allegeance de l'Imam Ali (a) avec Abu Bakr. Certains la considère après la martyre de Fatima az-Zahrâ' (a), d'autres pense qu'elle eut lieu quarante jour ou six mois plus tard.[182] Toutefois le cheikh al-Mufîd croit que l'Imam Ali (a) n'a jamais fait l'allégeance avec Abu Bakr.[183]

Rôle de l'Imam Ali (a) durant le califat de Abu Bakr

Le califat de Abu Bakr dura près deux ans. l'Imam Ali (a), malgré toutes les réserves, donnait ses conseils à la pareil du califat, si celui-ci voulait bien les entendre.

Selon les doctrines des savants sunnites, Abu Bakr demandait le conseil à l'Imam Ali (a) pour toutes les affaires importantes,[184] et appliquait aussi les avis de celui-ci et même, il ne le laissait pas quitter Médine, pour l'avoir près de lui.[185]

L'Imam Ali (a) refusait, à priori toute responsabilité, mais n'hésitait pas non plus de participer dans les conseils et de collaborer avec le calife, s'il le fallait.

Al-Ya'qûbî écrit à ce propos :

« Ali b. Abî Talib (a) fut de ceux de qui on apprenait le fiqh pendant le califat de Abu Bakr».[186]

Au sujet des conquêtes de l'époque de Abu Bakr, il faut dire que l'Imam Ali (a) restait neutre ; il n'a participé à aucune mais donnait seulement quelques conseils, au maximum, si on lui demandait.

Selon certains rapports historiques, Abu Bakr aurait demandé l'avis de plusieurs compagnons au sujet de la conquêtes de Cham (la Syrie), mais accepté uniquement celui de l'Imam Ali (a).[187]

Umar ibn al-Khattab

Article connexe : Umar ibn al-Khattab.

Abu Bakr, dans son testament transcrit par Uthman, appela les gens à suivre Umar. Il dit :

« Je désigne Umar ibn Khattab comme votre gouverneur. Ecoutez le et obéissez-le. »[188]

L'Imam Ali (a) observa le silence face à ce fait, mais des années bien plus tard, jugea cette désignation mauvaise et injuste et la décrit ainsi :

« Il est étonnant qu'Abu Bakr, pendant sa vie, demandait la résiliation de l'allégeance aux gens (parce qu'il disait : laissez-moi, je ne suis pas le meilleur de vous) ; mais qu'il solidifiait en même temps les cordes du califat, dans un autre sens, pour après sa mort. Ce furent ces deux personnes (Abu Bakr et Umar) qui ont trait à fond la Chamelle du califat ! Or ma supériorité à eux est comme si j'étais une rivière de laquelle dérivait un petit ruisseau ; personne n'est capable d'atteindre le sommet de ma science ... pourtant pendant tout ce temps, j'eus courageusement patience tout ayant un intense chagrin. »[189]

Rôle de l'Imam Ali (a) durant le califat de Umar

La califat de Umar dura près de dix ans. Pendant ce temps, comme pendant le temps d'Abu Bakr, l'Imam Ali (a) n'accepta aucune responsabilité politique. Mais il fut comme un conseiller aux côtés de Umar.[190]

Selon des historiens sunnites, Umar ne faisait rien sans avoir l'avis de Ali (a), puisqu'il croyait en la piété et la lucidité de Ali (a).[191]

Durant les conquêtes de cette époque, l'Imam Ali (a) eut les mêmes positions que celles durant l'es conquêtes du calife précédant ; toutefois puisque les conquêtes du temps de Umar étaient plus importantes et étendues, le rôle de l'Imam (a) en tant que conseiller y est plus visible et concret. Or aucune source historique ne mentionne la participation de l'Imam Ali (a) dans ces conquêtes, aussi dans aucune des sources historiques on ne voit de réticence de la part de l'Imam Ali (a) dans ses rapports et collaborations avec Umar.

Selon un hadith attribué à l'Imam al-Bâqir (a) :

« Pour les affaires gouvernementales dont les plus importantes furent les conquêtes, Umar demandait et appliquait les avis de l'Imam Ali (a)».[192]

De l'autre côté, il faut mentionner également le rôle important des compagnons et partisans de l'Imam Ali (a) dans les conquêtes de l'époque de Umar.[193]

Uthman bin Affan

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Imam Ali (a) au conseil des six

Le conseil des six, fut un groupe désigné par Umar avant sa mort en 23 H. Ce groupe fut chargé de choisir le calife successeur, et ce fut au sein de ce conseil que le troisième calife, Uthman bin Affan, a été élu en tant que le troisième calife. Umar exigea l'adhésion de tous les membres de la communauté au résultat de la décision du conseil et ordonna la décapitation des opposants.[194] Vu les tendances des membres du conseil, l'Imam Ali (a) prévoyait déjà que le conseil allait élire Uthman.[195]

Les membres de ce conseil étaient : Ali b. Abî Talib (a), Uthman b. Affan, Talhat b. 'Ubaydallah, az-Zubayr b. al-'Awwâm, Sa'd b. Abî Waqqâs, 'Abd ar-Rahmân b. 'Awf[196].

Rôle de l'Imam Ali (a) durant le califat de Uthman

Pendant le califat de Uthman, contrairement au temps des deux califes précédents, l'Imam Ali (a) se montrait beaucoup plus rarement sur la scène politique et donnait beaucoup moins de conseil à Uthman.

C'est peut être pour cela qu'il n'y a aucun rapport dans les sources historiques concernant un éventuel conseil de l'Imam Ali (a) au sujet des conquêtes ou autres choses.

La raison de ce fait, on peut la trouver dans le mode de gouvernement de Uthman qui était assez différent des ces prédécesseurs : il s'opposait explicitement au Livre de Dieu et à la Sunna du Prophète (s), il laissait de côté les hudûd divins (décrets de la sharî'a), il dépensait de manière excessive le trésor public (Bayt al-Mâl) et faisait des dons sans calcules aux familles et proches des Umayyades, confiait des responsabilités importantes du gouvernement à la famille Banû Umayya et Banû Abî Mu'ît ; et enfin ce fut pendant sa période que des compagnons du Prophète (s) ont été persécutés et envoyés à l'exile.

Ce fut éventuellement pour ces raisons que l'Imam Ali (a) prit distance avec Uthman. Toutefois certaines sources historiques mentionnent la présences de certains compagnons de l'Imam Ali (a) comme : Hudhayfat b. al-Yamân, Salman al-Farisi, al-Barâ' b. 'Âzib) dans les conquêtes du temps de Uthman.[197]

Position de l'Imam (a) au sujet de l'assassinat de Uthman

Selon les sources historiques, l'Imam Ali (a) fut contre l'assassinat de Uthman et pour le protéger, il eut même chargé ses deux fils al-Hasan (a) et al-Husayn (a) comme les gardiens de la maison de Uthman.[198]

Selon d'autres sources, il pleura quand il apprit la nouvelle de la meurtre de Uthman et la reprocha aux gardiens de sa maison et leur dit que rien ne pouvait justifier la meurtre de Uthman.[199] Cependant Sayyid Ja'far Murtadâ refuse ce fait en se basant sur les arguments tirés de l'histoire comme : l'opposition claire de l'Imam Ali (a) aux actes de Uthman, ou par exemple le fait que Uthman aurait refusait l'aide de l'Imam al-Hasan (a).

Aussi en s'appuyant sur les dires de l'Imam Ali (a) selon lesquels il n'aurait pas été content de l'assassinat de Uthman, mais pas triste non plus, aussi sur sa manière générale de s'en prendre aux oppresseurs et d'aider les oppressés, le même auteur rapport une phrase de Bâqir Qarayshî qui dit :

« Ce fait, si on le considèrent comme réel, devait être pour éloigner les soupçons des al-Hasanân (a) par rapport à leur éventuelle participation dans le meurtre de Uthman. »[200]

Sayyid Murtadâ met ainsi des doutes sur le fait que l'Imam Ali (a) ait chargés les al-Hasanân (a) de protection de Uthman et dit que même s'il était réel, il devait être plutôt pour prévenir son assistant ciblé, et pour apporter à manger et à boire à sa famille, et non pas pour pour empêcher sa destitution, puisqu'à cause de ses mauvais actes, il méritait la destitution.[201]

Sachant que selon divers sources, avant l'assassinat de Uthman, l'Imam Ail (a) intervenait et l'aidait, par exemple quand les opposants l'avait encerclé et privé de l'eau, l'Imam Ali (a) lui apportait de l'eau.[202]

Sayyid Ja'far Murtadâ écrit que :

bien que l'Imam Ali (a) ne reconnaissant pas la légitimité du gouvernement de Uthman, et qu'il était tout à fait conscient de ses corruptions, il lui avait donné conseil à plusieurs reprises. Cet auteur insiste sur l'hypothèse que l'Imam Ali (a) était contre l'assassinat de Uhtman, surtout parce qu'il savait que cela serait un prétexte pour le arrivistes et les ambitieux du califat, et causerait une grave discorde (fitna) sous le prétexte de sa vengeance. Selon lui, l'effort de l'Imam Ali (a) était plutôt dans le sens de la destitution de Uthman du califat,

et il rajoute aussi :

s'il envoya al-Hasanayn (a) pour sa protection, c'était pour éloigner la calomnie de lui-même.[203] Rajoutons aussi, qu'il est rapporté de l'Imam Ali (a) lui même dans le livre Nahj al-Balâgha :
« Je jure devant Dieu, je l'ai tellement défendu que je craignais être pris pour un pécheur. »[204]

Califat de l'Imam Ali (a)

Après la mort de Uthman en l'an 25 de l'hégire, un groupe des compagnons allèrent chez l'Imam Ali (a) et dirent :

« Nous ne connaissons personne mieux que toi pour le califat. »

L'Imam Ali (a) le refusa d'abord et dit :

« C'est mieux que je sois votre ministre que votre calife (émir). »

Ils répondirent alors :

« Nous n'acceptons que l'allégeance avec toi. »

L'Imam Ali (a) dit ensuite que l'allégeance avec lui ne doit pas se faire en cachette mais à la Mosquée.[205]

Tous les Ansar, à l'exception de quelques-uns, ont fait alors allégeance avec l'Imam Ali (a). Parmi les opposants du califat de l'Imam Ali (a) furent : Hassân b. Thâbit, Ka‘b b. Mâlik, Maslamat b. Mukhallad, Muhammad b. Maslama et quelques autres qui étaient des compagnons de Uthman, comme : Abd allah b. 'Umar, Zayd b. Thâbit et Usâmat b. Zayd.[206]

Pour expliquer pourquoi l'Imam Ali (a) n'a pas immédiatement accepté le califat, on peut se referer à un des discours de l'Imam (a) dans le Nahj al-Balâgha, dans lequel, il considérait la communauté de ce temps beaucoup trop corrompue pour qu'il puisse le diriger et y faire exécuter ses principes et ses normes morales.[207]

Agents du gouvernement de l'Imam Ali (a)

Après l'allégeance, l'Imam Ali (a) envoya ses agents à divers endroits islamisés. Il envoya Uthman b. Hynayf à Bassora, ‘Amârat b. Shahâb à Koufa, ‘Ubayd Allah b. Abbas à Yémen, Qays b. Sa‘d b. ‘Ibâdah en Egypte, et Sahl b. Hunayf en Syrie (Cham).

Sur le chemin de Cham, quand Sahl b. Hunayf arriva à Tabûk, il eut une conversation avec des gens de là qui l'ont convaincu de retourner.[208] ‘Abd allah b. Abbas quant à lui, lorsqu'il arriva à Yémen, Ya‘la b. Manya le gouverneur nommé par Uthman, prit tout le trésor public (bayt al-mâl) et partit à La Mecque.[209] 'Amârat b. Shahâb, le gouverneur de Koufa, quand il arriva à Zubâla (un endroit entre Médine et Koufa), rencontra un homme, appelé Tulayhat b. Khuwaylad qui avait pris le chemin pour aller venger le sang de Uthman. Quand ce dernier sut que 'Amara était venu pour gouverner Koufa, lui dit :

« Retourne ! les gens de Koufa ne veulent autre gouverneur que ce qu'ils ont déjà ! et si tu ne l'acceptes pas, je te décapiterai. » Ce fut ainsi que 'Amara aussi retourna. Plus tard, selon le conseil de Mâlik al-Ashtar, l'Imam Ali (a) désigna Abû mûsa al-Ash'arî (déjà désigné par Uthman) comme le gouverneur de Koufa.[210]

Batailles

Bataille de Jamal (an-Nâkithûn)

Article connexe : Bataille de Jamal.

La bataille de Jamal fut la première bataille de l'Imam Ali (a) pendant son califat. Dans cette bataille il était face à ceux qu'on appela an-Nâkithûn, c'est à dire ceux qui brisent leur pacte ou transgressent leur promesse (en arabe :الناکثون) de la racine « n. k. th. » signifiant « transgresser ».

Ici, le sens d'an-Nâkithûn revient à Talha, az-Zubayr et leurs partisans qui avaient d'abord fait allégeance avec l'Imam Ali (a), mais plus tard avaient cassée leur pacte.[211] Cette bataille eut lieu au mois de Jumâdâ ath-Thânî de l'an 35 h / 655.[212]

Talha et az-Zubayr qui espéraient être élus comme califes,[213] déçu par l'élection de l'Imam Ali (a), attendaient que ce dernier demande leur participation dans le gouvernement. Ils avaient demandé aussi à l'Imam (a) de les nommer en tant que gouverneur de Bassora et de Koufa, mais l'Imam Ali (a) ne les avait pas considéré comme aptes.[214] Par conséquent et vexés de ce fait, alors qu'ils étaient eux même soupçonnés d'avoir participé dans l'assassinat de Uthman et que selon l'Imam Ali (a), Talha avait même été impatient de tuer Uthman,[215] ils se sont alliés avec Aïcha dans un mouvement de vengeance de l'assassinat de Uthman contre l'Imam Ali (a).

Or, Aïcha elle-même, n'avait non seulement aucunement aidé Uthman lorsqu'il était encerclé, mais avait même appelé les opposant de Uthman comme les chercheurs de la vérité.[216] Cependant, quand elle avait entendu que les gens faisaient allégeance avec Ali (a), elle avait relever la question du meurtre de Uthman comme une oppression et injustice, et s'était mobilisé pour le venger.[217]

On dit qu'elle aurait des anciennes rancunes contre l'Imam Ali (a) et c'est pour cette raison qu'elle s'est allié avec Talha et az-Zubayr contre lui. [218] Les trois ont mobilisé alors une armée de trois mille hommes et se sont déplacés vers Bassora.[219] Dans cette bataille, Aïcha était montée sur un Chameau nommé ‘Askar et c'est pour cette raison que la bataille a été nommé « Jamal », mot arabe signifiant Chameau.[220]

Dès son arrivée à Bassora, l'Imam Ali (a) a d'abord parlé et fait un discours pour ceux qui ont rompu leur allégeance afin d'éviter la bataille. Mais, cela n'a donné aucun résultat et les opposant ont commencé la bataille en tuant l'un des compagnons de l'Imam Ali (a).[221]

Az-Zubayr s'est également retiré de l'armée avant que la bataille ne commence, sous l'effet d'un hadith du Prophète (s) que Ali (a) lui rappela ; un hadith dans lequel le Prophète (s) avait dit à az-Zubayr :

« Tu participeras dans une Bataille contre Ali (a). »

Toutefois il a été tué à l'extérieur de Bassora par un homme nommé ‘Amr b. Jurmûz.[222]

Après plusieurs jours de combats, de souffrances et de nombreuses pertes, les partisans de Jamal furent battus. Dans cette bataille, Talha a été tué[223] et Aïcha a été renvoyée à Médine, respectueusement.[224]

Bataille de Siffin (al-Qâsitûn)

Article connexe : Bataille de Siffin.

La Bataille de Siffin eut lieu entre l'Imam Ali (a) et al-Qâsitûn (القاسطون : Muawiya et son armée)[225] au mois de Safar de l'an 37 H, en Syrie près de l'Euphrate, dans un lieu appelé Siffîn. Cette bataille a fini avec un arbitrage (une médiation) lors du mois de Ramadan de l'an 38 h.[226]

Bien que Muawiya était capable d'aider Uthman, mais n'a rien fait quand il était assiégé. En fait, il avait l'intention d'amener Uthman jusqu'à Damas pour contrôler, lui-même, les affaires depuis Damas. Après le meurtre de Uthman, Muawiya a essayé d'introduire l'Imam Ali (a) comme le meurtrier de Uthman au peuple de la Syrie.

Au début de son califat, l'Imam Ali (a) a écrit une lettre à Muawiya, l'appelant à faire l'allégeance avec lui. Cependant, il a répondu avec en mettant une condition selon laquelle l'Imam Ali (a) devait d'abord trouver les meurtriers de Uthman qui étaient censés être autour de l'Imam Ali (a) et les punir.

Après plusieurs lettres et l'envoi d'un représentant à Muawiya tous en vain, l'Imam Ali (a) a vu que Muawiya cherche la guerre et le conflit. Ce fut ainsi que l'Imam (a) prit le chemin de la Syrie avec son armée. De l'autre côté, Muawiya aussi se mit en route avec son armée, et les deux armées campèrent en Syrie près de l'Euphrate, dans un lieu appelé Siffîn.

L'Imam Ali (a), toutefois, fit des efforts pour empêcher la guerre : il envoya encore des lettres à Muawiya, or ses tentatives furent futiles et la bataille déclencha enfin au mois de Safar de l'an 37 h / août 657.[227]

Dans la dernière offensive, quand l'armée de l'Imam Ali (a) étaient sur le point de gagner, Muawiya, sur le conseil de ‘Amr b. al-‘Âs, ordonna à ses soldats de hisser n'importe quel Mus'haf (une partie ou des copies complètes du Coran) disponibles dans le camp, sur leurs lances et de se déplacer vers l'armée de l'Imam Ali (a), les invitant à accepter l'ordre du Coran.

La ruse fut utile et certains membres de l'armée de l'Imam Ali (a), en particulier ceux parmi les récitants du Coran, sont venus vers l'Imam (a) et ont dit :

« Nous ne combattrons pas ces personnes et nous devons accepter ce qu'ils disent. »

L'Imam Ali (a) leur ait dit que c'était une machination et qu'ils utilisaient pour échapper, mais personne ne l'écouta.[228]

L'Imam Ali (a), contraint alors d'accepter l'arbitrage, envoya une lettre à Muawiya dans laquelle il lui dit qu'il sait que le Coran ne compte pas vraiment pour Muawiya, mais que néanmoins il accepte l'arbitrage du Coran.[229]

Il a été convenu qu'un arbitre de chacune des armées de la Syrie et de l'Irak se réunissent et jugent la situation en se référant au Coran. Les Syriens ont nommé ‘Amr b. al-‘Âs comme leur représentant. Ash‘ath et un groupe de l'armée de l'Imam Ali (a) (qui plus tard sont devenus membres des Kharidjites) ont proposé Abû Mûsâ al-Ash‘arî de leur côté.

Cependant, l'Imam Ali (a) a recommandé Ibn Abbas et Mâlik al-Ashtar, mais ils n'ont été admis par Ash'ath et ses partisans. Ils ont été rejetés sous le prétexte que Mâlik a soutenu la guerre et qu'Ibn Abbas n'était pas approprié parce que ‘Amr b. al-'Âs était originaire de Mudar, et alors l'autre personne devait être du Yémen.[230]

Enfin, ‘Amr b. al-'Âs a réussi à tromper Abû Mûsâ et a mis fin à l'arbitrage en faveur de Muawiya dans le Ramadan 38 H / Février 659.[231]

Bataille de Nahrawân (al-Mâriqûn)

Article connexe : Bataille de Nahrawan.

L'événement de l'arbitrage de la bataille de Siffin se termina par la protestation et l'opposition de quelques-uns des compagnons de l'Imam Ali (a) qui étaient bouleversés par le résultat. Ils lui dirent alors  :

« Pourquoi as-tu accepté l'intervention d'un arbitre dans une affaire de Dieu ? »

Ils protestèrent, alors que l'Imam Ali (a) lui même était contre cela au départ et c'était eux-même qui avaient forcé l'Imam Ali (a) d'accepter l'arbitrage. Ils se séparèrent de l'Imam (a), l'ont maudit et considéré comme impie (excommunié : at-Takfîr).[232]

Ce groupe, connu sous comme les Kharidjites ou les al-Mâriqûn (المارقون), se sont endurcis dans leur accusation, sont devenus très violents et ont commencé à assassiner les gens ; ils tué par exemple Abd Allah b. Khabbâb dont le père était l'un des compagnons du Prophète (s) ; ils ont déchiré le ventre de sa femme enceinte.[233] Suite à ces violences, l'Imam Ali (a) a été contrainte de se battre avec eux.

Avant de se lancer dans la bataille, il envoya Abd Allah b. Abbas pour négocier avec eux, mais cela n'a pas été utile. Finalement, l'Imam Ali (a), lui-même, est allé pour parler avec eux. Certains d'entre eux se sont repentis, mais beaucoup sont restés sur leur conviction. Finalement, la bataille a commencé et aucun d'eux n'a survécu sauf neuf ; du côté du camp de l'Imam Ali (a) sept ou neuf personnes ont été tués.[234]

Martyre

La tombe de Imam Ali (a)

L'Imam Ali (a) fut frappé à l'aube du 19 Ramadan de l'an 40 de l'Hégire, dans la mosquée de Koufa, lorsqu'il était en train de se prosterner, par ‘Abd ar-Rahmân b. Muljam al-Murâdî ; Il a quitté ce monde deux jours plus tard, le 21 Ramadan, et on l'a enterré discrètement.[235]

Cet événement eut lieu, en fait, dans une condition poste guerre (an-Nahravân), alors qu'il essayait de mobiliser les gens de l'Irak contre Muawiya (à Cham) et que très peu de gens lui avaient répondu positivement. Au même moment Muawiya étant conscient de la situation en Irak et de la faiblisse des irakiens, attaquait différentes parties de la Péninsule Arabe et l'Irak qui étaient sous le règne de l'Imam Ali (a), ce qui a causé encore plus leur affaiblissement.[236]

Certaines sources historiques parlent de la complicité entre trois personnes issues du groupe de Kharidjites pour tuer trois personnes à savoir l'Imam Ali (a), Muawiya et ‘Amr b. al-'Âs. ‘Abd ar-Rahmân b. Muljam al-Murâdî était chargé de l'assassinat de l'Imam Ali (a).[237]

Après son martyre, selon son testament, l'Imam Ali (a),[238] le Commandeur des croyants, a été entré de manière très discrète et cachée, par ses enfants, à savoir l'Imam al-Hasan (a), l'Imam al-Husayn (a) et Muhammad ibn al-Hanafiyya en compagnie de ‘Abd Allah b. Ja‘far dans la nuit à al-Gharîyîn, (Nadjaf actuel).[239]

Sa tombe resta méconnu de tous, afin d'être protégée des Banû Umayya et des Kharidjites, car s'ils connaissaient son lieu de sépulture, ils exhumeraient son corps et le traiteraient avec mépris.[240] Bien des années plus tard, vers l'an 135 de l'Hégire, à l'époque du règne de al-Mansûr al-Abbasî (Abu Jaffar al-Mansur), l'Imam as-Sâdiq (a) révéla le lieu de la tombe de l'Imam Ali (a) à Nadjaf.[241]

Selon des hadiths rapporté des Imams (a), l'Imam Ali (a) aurait donné des conseils à ses enfants au sujet de ses rites funéraires : la manière de son enterrement, les ablutions, sa mise en linceul, et l'exécution de prières sur son corps.[242] Il leur a également demandé de cacher sa tombe et de garder son emplacement secret.[243]

Lorsque l'Imam Ali (a) fut blessé par Ibn Muljam, il conseilla à ses fils, al-Hasan (a) et al-Husayn (a) :

« Je vous conseille (à la fois) de craindre Allah et de ne pas poursuivre les (plaisirs de ce monde) mêmes s'ils courent après vous. Ne soyez pas tristes par rapport à ce monde que vous avez été nié. Dites la vérité et travaillez pour la récompense [de Dieu dans l'autre monde]. Soyez un ennemi de l'oppresseur et un aide pour les opprimés.
Je vous conseille (tous les deux), tous mes enfants, tous les membres de ma famille et tous ceux que mes écrits peuvent atteindre : craindre Allah, garder vos affaires en ordre et entretenir de bonnes relations entre vous, car j'ai entendu votre grand-père (le noble Prophète (s)) disant : « Résoudre les désaccords vaut mieux que des années de prière et de jeûne. »
(Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit en ce qui concerne les orphelins. Ne les laissez pas mourir de faim et ils ne devraient pas être blessés en votre présence.
(Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit par rapport à vos voisins, parce qu'ils étaient un sujet de l'avis du Prophète (s). Il nous conseille énormément en leur faveur, de telle sorte que nous pensions qu'il leur permettrait une part d'héritage.
(Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit en ce qui concerne le Coran. Personne ne devrait vous surpasser en agissant conformément à elle.
(Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit en ce qui concerne la prière, parce que c'est le pilier de votre religion.
Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit en ce qui concerne la maison de votre Seigneur (la Kaba). N'abandonnez pas tant que vous vivez, parce que si elle est abandonnée, vous ne serez pas épargné.
(Craindre) Allah (et) gardez Allah à l'esprit en ce qui concerne le djihad en aidant avec vos biens, les vies et les langues dans le chemin d'Allah. Vous devez respecter la parenté et dépenser pour les autres. Ne vous détournez pas l'un de l'autre et ne rompez pas les relations. Ne cessez pas d'offrir le bien et d'interdire le mal, de peur que les méchants ne vous dominent. Et puis (après cela), si vous voulez prier, vos prières ne seront pas acceptées. »

Il a dit aussi au sujet de la vengeance de sa meurtre :

« Ô fils de ‘Abd al-Muttalib, je ne veux certainement pas vous voir plonger dans le sang des musulmans criant « Amîr al-Mu'minîn a été tué ! » Méfiez-vous, ne tuez personne à cause de moi, sauf pour mon tueur. Attendez ma mort. Ensuite, frappez-le une fois contre la frapper qu'il m'a faite, et pas plus ...».[244]

Tombeau

Article connexe : Sanctuaire de l'Imam Ali (a).

L'Imam Ali (a) fut tomé en martyr en l'an 40 de l'hégire et entré en cachette selon sa propre demande.[245] Le lieu de la tombe de l'Imam Ali (a) fut inconnu pendant un siècle, jusqu'à la fin de l'époque Ummayade (seuls ses enfants et quelques compagnons très proches connaissaient le lieu de sa sépulture).

Puis, après la prise du pouvoir par les Abbasides, la raison de la discrétion de la tombe étant abolie, le contexte de la révélation de sa tombe se présenta.[246] Toutefois on ne sait pas la date exacte de la révélation du lieu de sa tombe.[247]

Selon certaines sources, cela remonte à la rencontre de l'Imam as-Sâdiq avec as-Saffah (Abu al-Abbas al-Saffah), le premier calife abbaside (califat : 131 H - 136 H) à Koufa : on dit que ce fut à ce moment, quand l'Imam as-Sâdiq (a) rendit visite à la tombe de son ancêtre, les chiites ont connu le place de la tombe[248] ; mais d'autres sources disent que cela remonte à la période du deuxième calife abbasides, al-Mansûr al-Abbâsî (califat : 136 H - 1358 H) et que l'Imam as-Sâdiq (a) révéla lui même l'emplacement de la tombe de l'Imam Ali (a) à Nadjaf.[249]

Prééminences et vertus

Naissance dans la Kaba

Article connexe : Naissance dans la Kaba.

Selon les sources authentiques chiites et sunnites, l'Imam Ali (a) naquit à l’intérieur de la Kaba[250] et sa mère Fatima bt. Asad fut la seule femme qui y accoucha.

Selon 'Allâma Amînî, 16 sources sunnites et 50 sources chiites, ainsi que 41 poètes depuis le deuxième siècle de l'hégire, ont mentionné la naissance de l'Imam Ali (a) à l'intérieur de Kaba.[251] Egalement 'Allâma al-Majlisî mentionne 18 sources chiites qui affirme de fait.[252]

D'après ce récit, le 13 Rajab de l’année 30 après ‘Âmul al-fîl (Année de l’éléphant), Fatima bt. Asad s’approcha de la Kaba, en demandant à Dieu de faciliter son accouchement.[253] Puis, le mur de la Kaba s’est fendu soudain, Fatima entra à l’intérieur de la Kaaba ; elle y resta trois jours et le quatrième jour, elle en sortit alors qu'elle eut un fils dans ses bras.[254]

Premier des musulmans

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Selon la croyances des chiites et aussi l'avis de certains savants sunnites, l'Imam Ali (a) a été le premier homme qui a eu cru au message de Prophète (s) et ainsi le premier homme devenu musulman.[255]

Selon certains hadiths chiites, le Prophète (s) présentait Ali (a) comme le premier musulman, le premier croyant (al-Mu'min),[256] et le premier qui l'a affirmé[257]. Selon Cheikh at-Tûsî, d'après un hadith attribué à l'Imam Rida (a), Ali (a) fut le premier à avoir cru en Prophète (s), il a dit :

« D'abord Ali (a), puis Khadidja (s) et ensuite Ja'far b. Abî Talib ont cru (en Prophète (s)).[258]

Le consensus chiite affirme alors que l'Imam Ali (a) est le premier musulman,[259] aussi certains historiens sunnites comme at-Tabarî,[260] adh-Dhahabî[261] et d'autres[262] ont rapporté que Ali (a) est le premier musulman. Selon l'avis le plus soutenu, l'Imam Ali (a) aurait 10 ans lors de la première révélation du Prophète (s).[263].

Hadith de Yawm ad-Dâr

Article connexe : Hadith Yawm ad-Dâr .

Hadith Yawm ad-Dâr, connu aussi sous le nom de Hadith Yawm al-Indhâr et Hadith al-'Ashîra, est un hadith du Prophète (s) dans lequel, il demande à ses proches parents d'accepter son appel à l'islam et il nomme Ali (a) en tant que son successeur immédiat.

Selon les sources historiques et les sources interprétatives des hadiths et des versets coraniques, ce hadith fut prononcé en troisième année après Bi'tha, lorsque sur l’ordre de Dieu dans le verset 214 de la sourate ash-Shu'arâ' -connue sous le nom du verset al-Indhâr ou l’avertissement- il prit la charge d’inviter ses proches parents à l'islam. Ce hadith est l'une des preuves invoquées par les éruduits de Kalâm de l'Imamite, démontrant la succession immédiate de l’Imam Ali (a) au Prophète (s).

Laylat al-Mabît

Article connexe : Laylat al-Mabît.

Après que les musulmans aient été sévèrement persécutés par les Qurayshites, le Prophète (s) a ordonné à ses compagnons d'immigrer à Médine, et ils ont donc quitté peu à peu La Mecque.[264] Après avoir échangé des idées lors de la réunion de Dâr an-Nadwa, les Qurayshites ont décidé de charger un jeune homme courageux de chaque tribu d'assassiner le Prophète (s) dans sa maison. L'ange Gabriel est descendu alors sur le Prophète (a), l'a informé de ce complot et lui a commandé de ne pas dormir dans son lit et de quitter La Mecque la nuit même.

Le Prophète (s) a informé Ali (a) de l'intrigue de l'ennemi et lui a demandé de dormir dans son lit pour tromper l'ennemi.[265]

Les exégètes du Coran considèrent que le verset suivant a été révélé à propos de cet événement (Laylat al-Mabît) et des vertus de l'Imam Ali (a) :[266]

وَمِنَ النَّاسِ مَن يَشْرِي نَفْسَهُ ابْتِغَاء مَرْضَاتِ اللّهِ وَاللّهُ رَؤُوفٌ بِالْعِبَادِ ﴿٢٠٧﴾
[Toutefois], parmi les Hommes, il en est qui vouent leur personne [à la cause d'Allah], recherchant l'agrément d'Allah. Allah est bienveillant envers Ses Serviteurs ﴾207﴿
Traduction de Blachère, sourate 2, v 207

Fraternité avec le Prophète (s)

Avant l'immigration du Prophète (s) à Médine, il à conclu un pacte de fraternité entre les membres de Muhadjirun ; puis après son immigration à Médine, il a fait un autre pacte de fraternité entre les Muhadjirun et les Ansar. Les deux fois, il a dit à l'Imam Ali (a) :

« Tu es mon frère dans ce monde et dans l'au-delà. »

Et ainsi, il a établi un lien de fraternité entre lui-même et l'Imam Ali (a).[267]

Radd ash-Shams

Article connexe : Radd ash-Shams.

En l'an 7 H / 628, le Prophète (s) et l'Imam Ali (a) ont fait la prière de midi ensemble. Puis le Prophète (s) envoya alors Ali (a) faire quelque chose, alors qu'il n'avait pas encore fait la prière d'al-‘Asr. Après le retour de l'Imam Ali (a), le Prophète (s) posa sa tête sur les genoux de Ali (a) et dormit jusqu'au coucher du soleil, entre temps, le délai pour faire la prière d'al-'Asr était expiré. Quand le Prophète (s) se réveilla, il pria Dieu en disant :

« Ô Dieu, ton serviteur, Ali (a), se dédia pour son Prophète (s), retourne le soleil. »

Le soleil revint et Ali (a) fit les ablutions et sa prière d'al-‘Asr, puis le soleil se coucha de nouveau.[268] Ce récit est connu sous le nom de Radd ash-Shams.

Révélation du verset de Barâ‘at

Les premiers versets de la sourate at-Tawba indiquaient que les polythéistes avaient quatre mois pour accepter la religion monothéiste et devenir musulmans ; mais que s'ils le refusent obstinément, ils devront se préparer pour la guerre et aussi pour être tués en cas d'arrestation.

Lorsque les versets ont été révélés, le Prophète (s) n'envisageait pas aller au Hadj. Ainsi, d'après le décret divin selon lequel, « ces messages devraient être délivrés par le Prophète (s) lui-même ou par quelqu'un qui est de lui parce que personne d'autre n'est compétente pour le faire »,[269] le Prophète (s) demanda à Ali (a) et lui ordonna d'aller à La Mecque pour prononcer ces versets, le jour de l'‘Aïd al-Adha, aux polythéistes dans Minâ.[270]

Hadith de Vérité

Il s'agit d'un hadith du Prophète (s), qui dit :

علي مع الحق والحق مع علي
Ali (a) est avec la vérité (Haqq), et la vérité (Haqq) est avec Ali (a)
Bahrânî, chapitre 360

Sadd al-Abwâb

Article connexe : Hadith Sadd al-Abwâb.

Le Prophète (s) a ordonné que toutes les portes s'ouvrant à la mosquée du Prophète (s) (Al-Masjid an-Nabî) soient fermées sauf la porte de la maison de Ali (a) (et la sienne). Lorsque le Prophète (s) fut interrogé sur la raison, il dit :

« On m'a ordonné de fermer toutes les portes, sauf celle de Ali (a), mais il y a beaucoup de rumeurs à ce propos. Je jure devant Dieu que je n'ai jamais ni fermée ni ouverte une porte, si ce n'était que j'obéissait l'ordre (de Dieu).[271]

Compilation du Coran

Articles connexes : Coran et Mus'haf de l'Imam Ali (a).

Les ulémas chiites comme les oulémas sunnites confirment que c'est l'Imam Ali (a) qui a commencé à rassembler le Coran d'après le testament du Prophète (s), après son décès.[272] Il est rapporté dans un hadith :

« Ali a juré (après le décès du Prophète (s)) de ne pas mettre son manteau avant avoir compiler le Coran. »[273] Il est aussi rapporté que :
« Ali a réuni le Coran durant les six mois suivant le décès du Prophète (s). »[274].

Détermination du calendrier musulman Ce fut d'après la proposition de l'Imam Ali (a) que la date de l'immigration du Prophète (s) de La Mecque à Médine fut définie comme le début du calendrier musulman.[275]

Imam Ali (a) Dans le Coran

Plusieurs versets du [[Coran[] ont été révélés sur les vertus de l'Imam Ali (a), tellement qu'il est rapporté de Ibn Abbas que plus de 300 versets du Coran sont liés à l'Imam Ali (a).[276] Certains de ces versets seront présenté ci-dessous :

Verset d'al-Mubâhala

Article connexe : Verset d'al-Mubâhala.
فَقُلْ تَعَالَوْا نَدْعُ أَبْنَاءَنَا وَأَبْنَاءَکمْ وَنِسَاءَنَا وَنِسَاءَکمْ وَأَنفُسَنَا وَأَنفُسَکم ثُمَّ نَبْتَهِلْ فَنَجْعَل لَّعْنَتَ اللَّـهِ عَلَى الْكَاذِبِينَ ﴿٦١﴾
Allons ! appelons nos fils et vos fils, nos femmes et vos femmes, nos personnes et vos personnes, puis proférons exécration réciproque, en appelant la malédiction d'Allah sur les menteurs ﴾61﴿
traduction de Blachère, sourate 3, v 61

Le jour d'al-Mubâhala en 10 H/ 631, le Prophète (s) et les chrétiens de Nadjran ont accepté de se maudire, jusqu'à ce qu'Allah punisse les menteurs. Ainsi, après la descente du verset d'al-Mubâhala, le Prophète (s) a pris Ali (a), Fatima (a), al-Hasan (a) et al-Husayn (a) avec lui.

Quand les chrétiens ont vu qu'il était tellement confiant dans son succès qu'il avait seulement amené ses proches parents, ils ont eu peur et accepté de payer la al-Jizya au lieu de passer par le défi.[277] Dans ce verset, l'Imam Ali (a) est mentionné comme l'âme du Prophète (s).

Verset d'at-Tathîr

Article connexe : Verset de Tathîr.
إِنَّمَا یرِ‌یدُ اللَّهُ لِیذْهِبَ عَنکمُ الرِّ‌جْسَ أَهْلَ الْبَیتِ وَیطَهِّرَ‌کمْ تَطْهِیرً‌ا
Allah veut seulement écarter de vous la souillure! ô membres de la Maison [du Prophète]!, et [Il veut] vous purifier totalement
traduction de Blachère, sourate 33 , v 33

Selon les savants chiites, ce verset a été révélé au Prophète (s) dans la maison de sa femme, Umm Salama. Au cours de sa révélation, Ali (a), Fatima (a), al-Hasan (a) et al-Husayn (a) étaient également là avec lui. Après la descente du verset, le prophète (s) a pris son manteau pour couvrir les Ashâb al-Kisâ’, à savoir lui-même, Ali (a), Faima (a), al-Hasan (a) et al-Husayn (a). En levant les mains en prière, il dit :

« O Dieu, ce sont ma famille, enlève-leur toute souillure. »[278]

Verset d'al-Mawaddat

Article connexe : Verset d'al-Mawadda.
قُل لَّا أَسْأَلُکمْ عَلَیهِ أَجْرً‌ا إِلَّا الْمَوَدَّةَ فِی الْقُرْ‌بَیٰ
Dis: «Pour cela, je ne vous réclame nul salaire [autre]que l'affection à l'égard' des Proches»
traduction de Blachère, sourate 42, v 23

Dans ce verset, l'amitié et l'amour étroite (al-Qurbâ) est considéré comme la contre-partie obligatoire de la mission prophétique du Prophète Muhammad (s) pour les musulmans. Ibn Abbas dit :

« Quand ce verset a été révélé, j'ai demandé au Prophète (s) : qui sont ceux dont l'amitié et l'amour est obligatoires ? »

Il m'a répondu :

« Ali, Fatima, al-Hasan et al-Husayn », et le répéta trois fois.[279]

D'autres vertus

Origine des Sciences

Selon la croyance de la plupart des musulmans, l'Imam Ali (a) est l'origine de nombreuses sciences islamiques. Dans l'introduction de son commentaire sur Nahj al-balâgha, Ibn Abi al-Hadîd, un érudit sunnite du 7e h., pense que Ali (a) est l'origine de toutes les vertus et que c'est pour cela que tous les groupes et toutes les sectes musulmans de lient à lui. Il écrit :

« Que puis-je dire de l'homme dont les ennemis reconnaissaient les vertus comme même ils ne pouvaient pas les nier ou les cacher. Banû Umayya a pris le pouvoir de l'Est à l'Ouest des états islamiques et a essayé d'éteindre la lumière de la gloire de Ali (a) en utilisant tous moyens (...). Ils ont fabriqué beaucoup de hadiths pour le maudire et l'ont maudit sur tous les minbar ; Ils ont non seulement menacé ses adeptes, mais les ont tués et interdit de citer des hadiths qui impliquaient ses vertus ou promouvaient son nom. Ils ont même interdit de nommer des enfants Ali. Toutefois, toutes ces tentatives n'ont abouti à rien d'autre que l'exaltation de sa gloire, il était comme un musc : plus il est secret, plus il adoucit l'air. »

Il continue :

« Que puis-je dire de l'homme qui est à l'origine de toutes les vertus et de toutes les qualités humaines, à qui toutes les écoles et tous les groupes remontent leur origine et lient leur honneur. Il est l'origine de toutes les excellences et surpasse tous. »[280]

Selon Ibn Abî al-Hadîd, la théologie et la connaissance des attributs divins, la plus noble des connaissances, a été d'abord élaborées par Ali (a) et les plus grands savants de ce domaine étaient d'abord ses élèves. Aussi les ashâirîtes, Imamites,zaydites sont ses disciples par intermédiaires. Dans la lecture du Coran aussi par l'intermédiaire de son disciple Abu Abd ar-Rahmân as-Salamî, les lecteurs du Coran sont ses disciples.[281]

Aussi, on le considère comme le fondateur de la science d'an-Nahw (la syntaxe arabe), puisque les règles de cela a été transmises par son disciple, Abu al-Aswâd ad-Du’alî. Ibn Abî al-Hadîd dit :

« Tout le monde sait que Ali (a) était celui qui a fondé an-Nahw et a dicté la grammaire arabe à Abu al-Aswad al-Du’alî. C'est lui qui a enseigné ces règles à Abu al-Aswad : les mots sont divisés en trois catégories : les noms, les verbes et les prépositions, les noms sont définis ou indéfinis et il y a quatre inflexions : Raf‘, Nasb, Jarr et Jazm.[282]

Voies de soufisme

Presque tous les Tarîqa (voies) mystiques et soufis musulmans se lient à l'Imam Ali (a). Nasrullah Pûrjawâdî écrit dans le Dictionnaire du monde musulman (Dâneshnâmeh jahân-e Eslam) que Cheikh Ahmad al-Ghazâlî (m. 520 h.l.) jouait un rôle important dans la naissance de beaucoup de branches de tassawuf, et que de nombreux groupes soufis remontent leur origine à lui.

Selon lui ces formes de lignage essayent de construire une généalogie qui les lient, par l'intermédiaire des mystiques et des soufis précédents, au Prophète (s) et à ses compagnons.[283] D'après Shahrâm Pâzûkî, dans la même source, toutes les branches de soufisme remontent leurs autorisations (de leurs Cheikhs), au Prophète (s) lui même et cela le plus souvent par l'intermédiaire de l'Imam Ali (a).[284]

Selon Ibn Abi al-Hadîd, le terme Khirqa qui fait partie des marqueurs identitaires des soufis, un exemple de cela.[285]

Imamat et la walaya

Articles connexes : Imamat, Imamat de douze Imams et Al-Wilâyat.

Selon Sayyed Kâzim Tabâtabâ'i dans le Dictionnaire de l'Imam Ali (a), la parole explicite du Prophète (s) à propos de la wilâya de l'Imam Ali (a) est tellement étendue et explicite et claire, qu'il ne laisse plus aucun doute à ce sujet. L'analyse des parole du Prophète (s) à ce sujet montre aussi que la préoccupation la plus importante du Prophète (s) était le problème de la guidance de la communauté après lui.[286]

Diverses actes du Prophète (s) à ce sujet, depuis le premier rassemblement et invitation publique qui a commencé par la présentation de l'Imam Ali (a) comme le remplaçant et le successeur du Prophète (s) après lui,[287] jusqu'aux derniers jours de la vie du Prophète (s), d'abord sur le chemin du retour du dernier pèlerinage (Hajja-t al-Widâ') le 18 Dhu al-Hijja, à Ghadîr Khumm où il présenta Ali (a) comme al-walîyy et l'Imam des musulmans après lui,[288] jusqu'aux derniers moments de sa vie où il demanda de quoi écrire son testament, tout cela était pour que la communauté de ne s'égare pas après lui[289].

Les raison de l'Imamat de l'Imam Ali (a), surtout l'explicité de la parole du Prophète (s) au sujet de Ali (a) montrent très clairement sa prééminence. A propos des raisons explicites de son Imamat on peut mentionner : le verset d'al-Wilâya dont des exégètes du Coran considèrent au sujet de Ali (a) ; ils pensent que l'occasion de la descente de ce verset est le moment où Ali (a), étant en train de faire la prosternation, avait donné sa bague à un pauvre,[290] mais aussi le verset d'at-Tablîgh et le verset d'al-Ikmâl qui sont descendus lors de l'événement de Ghadîr suite auxquels le Prophète (s) prononça le hadith de Ghadîr ; événement après lequel, tous les musulmans ont félicités Ali (a) (ce hadith étant l'argument le plus important plus les chiites au sujet de l'Imamat de l'Imam Ali (a)).

Il y a aussi d'autres versets et hadiths qui ne sont pas explicitement au sujet de l'Imamat de Ali (a), mais qui sont considérés comme faisant parties des raisons de son Imamat et de sa prééminence. Ce sont :
le verset d'at-Tathîr, le verset d'al-Mubâhala, le verset d'as-Sâdiqîn, le verset de Kahyr al-Bariyya, le verset de Ahl adh-Dhikr, le verset d'ash-Shirâ', le verset d'an-Najwâ, le verset de Sâlih al-Mu'minîn ; le hadith d'ath-Thaqalayn, le hadith de Madînat al-'Ilm, le hadith d'ar-Rayat, le hadith d'al-Kisâ', le hadith d'al-Wisâyat, le hadith de Yawm ad-Dâr, le Hadith at-Tayr al-Mashwî, le hadith d'al-Manzila, le hadith d'as-Safîna, le hadith de Sadd al-abwâb, le hadith d'al-Wilâya, le hadith d'al-Mu'akhât.[291]

Caractéristiques morales

Générosité et l'élégance

Ibn Abi al-Hadîd dit :

« En ce qui concerne la générosité, la position de Ali est claire : il a jeûné et donné ce qu'il voulait rompre son jeûne avec al-Iftâr aux pauvres au point que le verset suivant a été révélé à son sujet :
ویطعمون العطام علی حبه مسکینا و یتیما و اسیرا
Ils donnaient la nourriture - pour l'amour du Seigneur - au Pauvre, à l'Orphelin, au Captif
traduction de Blachère, sourate 76, v 8

Les exégètes du Coran ont dit qu'un jour, Ali (a) n'avait que quatre dirhams. Il donna l'un comme charité de nuit, l'autre comme charité de jour, le troisième comme charité en secret et le quatrième comme charité en public. Le verset suivant a été révélé à ce sujet et il dit :

الذین ینفقون اموالهم باللیل و النهار سراً و علانیه
Ceux qui [en aumône] dépensent leurs biens, la nuit et le jour, en secret et en public, auront leur rétribution auprès de leur Seigneur. Nulle crainte sur eux, et ils ne seront point attristés
traduction de Blachère, sourate 2, v 274

Il est dit qu'il arroserait de ses propres mains les jardins des Juifs de Médine, jusqu'à ce qu'il devienne calomnié, et qu'il donnait tous ses profits aux pauvres, et qu'il attache des pierres à son estomac (afin qu'il puisse gérer les douleurs de sa propre faim). On dit qu'il n'a jamais dit «non» à un mendiant.

Une fois, Mahfan b. Abî Mahfan est allé à Muawiya qui lui a demandé :

« D'où venez-vous ? »

Pour flatter Muawiya, il a dit :

« De la compagnie des plus avare parmi les gens (c'est-à-dire « Ali »).

Muawiya a répondu :

« Malheur à toi ! Comment pouvez-vous dire une telle chose sur une personne qui, s'il avait deux entrepôts, l'un rempli d'or et l'autre rempli de paille, il en viderait l'or avec de l'or et le dépenserait pour les pauvres avant qu'il ne dépensât son dépôt de paille ».[292]

Tolérance et l'endurance

Ibn Abî al-Hadîd dit :

« Ali (a) était plus grand que tous en ce qui concerne l'abstention, la magnanimité et le pardon à un malfaiteur. Lorsqu Ali a vaincu Marwân b. al-Hakam qui était son ennemi le plus radical, Ali (a) l'a relâché et a pardonné son grand péché. ‘Abd Allah b. az-Zubayr l'a juré en public et quand il est venu à Bassora avec l'armée de Aïcha, il a prononcé un discours à propos de Ali, il lui a même dit que :
« Ali était le plus inférieur et le plus ignoble parmi les gens ».
Cependant, Ali (a) lui a pardonné, quand il a été attrapé et lui a seulement dit :
« Allez, je le fais ne pas te voir ! »
Il a aussi pris Saïd b. al-‘Âs à La Mecque qui était parmi ses ennemis dans la bataille de Jamal, mais il lui a tourné le dos et ne lui a rien dit.
Son comportement envers Aïcha après la bataille de Jamal a été célèbre narré. Quand il a gagné la bataille, il a traité Aïcha avec le respect et l'a renvoyée à Médine accompagnée par vingt femmes de la tribu d'Abd al-Qays. Ils étaient habillés comme des hommes et chacun d'eux portait une épée. Cependant, Aïcha ne savait pas qu'ils étaient des femmes. Aïcha jura à Ali (a) tout au long du voyage, prétendant qu'il l'avait déshonorée en faisant accompagner un certain nombre d'hommes. Lorsqu'elles arrivèrent à Médine, les femmes révélèrent qu'elles étaient en fait des femmes qui l'avaient accompagnée.
Après la bataille de Jamal, il a accordé la liberté à tout le peuple de Bassora qui l'avait combattu et avait tué un certain nombre de ses hommes. Il dit à son armée que personne ne devait les troubler, et que quiconque avait laissé tomber leurs armes était libre. Il ne prit aucun prisonnier parmi eux ni aucun butin et fit ce que le Prophète (s) fit dans la conquête de La Mecque.
Dans la bataille de Siffîn, les hommes de Muawiya ont bloqué la voie d'eau et empêché l'armée de Ali (a) d'obtenir l'eau de la rivière Euphrate. En fait, les dirigeants de l'armée de Muawiya ont dit :
« Nous devons tuer Ali (a) et ses hommes alors qu'ils ont soif, de la même manière qu'il a tué Uthman alors qu'il avait soif ».
L'armée de Ali a combattu et a réussi à obtenir le contrôle De l'eau de l'ennemi, après quoi ses hommes ont voulu prendre des représailles et ne pas laisser l'armée de Muawiya prendre de l'eau, afin qu'ils puissent mourir de soif. L'Imam Ali (a) a dit :
« Jamais nous ferons cela. Permettez-leur d'utiliser une partie de l'Euphrate ».[293]

Gentillesse

Gentillesse de l'Imam Ali (a), par Farshchian

Ibn Abi al-Hadîd dit :

« Il était un exemplaire de gentillesse et de gaieté, dans la mesure où ses ennemis ont critiqué sa gentillesse comme un défaut dans son caractère. Sa‘sa‘at b. Sawhân et d'autres compagnons de l'Imam Ali ont dit :
« Parmi nous, Ali (a) était comme un de nous qui n'avait pas de privilèges particuliers. Il était humble et modeste, mais il avait une personnalité si étonnante qu'avant lui, nous étions comme des prisonniers captivés dont les mains et les pieds étaient attachés, tenus captifs par un homme à l'épée » .[294]

Djihad

Article connexe : Djihad.

Ibn Abi al-Hadîd dit :

« Les amis et les ennemis admettent qu'il était le maître des Muhadjirun, et que comparé à lui, personne ne méritait ce titre. Tout le monde savait que la plus difficile et la plus lourde des batailles de l'islam avec les polythéistes était la bataille de Badr, dans laquelle 70 des polythéistes ont été tués, la moitié d'entre eux ont été tués par Ali (a) et l'autre moitié ont été tués par d'autres musulmans avec l'aide d'anges. Cette place dans les batailles d'Uhud, Ahzab, Khaybar, Hunayn et d'autres batailles est célèbre dans l'histoire et n'ont pas besoin d'être mentionnés ».

Bravoure

Ibn Abi al-Hadîd dit :

« Il a été le seul Champion de courage, qui a effacé ses prédécesseurs de la mémoire des gens et a brouillé et fané ses successeurs. La position de Ali (a) dans les batailles était si éminent qu'il en a fait un exemple pour toujours il était le brave homme qui n'a jamais couru, n'a jamais craint une grande armée, n'a jamais combattu personne sans les anéantir et il était l'homme dont les grèves étaient si efficaces qu'ils n'ont jamais exigé un deuxième essai. Quand il a défié Muawiya à un combattre afin que les gens trouvent la paix si l'un d'entre eux est mort, ‘Amr b. al-‘Âs a dit à Muawiya :
« Ali (a) vous traite avec justice ».
Muawiya lui a dit :
« Depuis le jour où tu es avec moi, tu ne m'as jamais trompée comme ça, tu me conseilles de combattre un homme dont les mains n'ont jamais échappé ?! Ses ennemis se vantaient toujours de se battre contre Ali (a) dans une bataille, ou que quelqu'un de leurs parents avait été tué par lui ».
Une fois, Muawiya dormait sur son trône. Soudain, il ouvrit les yeux et vit ‘Abd Allah b. az-Zubayr à ses côtés. Il s'assit et Abd Allah lui dit en plaisantant :
« Ô Amîr al-Mu’minîn !, luttons si vous êtes d'accord ».
Muawiya lui a dit :
« Oh, vous parlez d'audace et de bravoure ?! »
Abd Allah a dit :
« Niez-vous ma bravoure ? Je suis l'homme qui est allé à la lutte Ali et a été son adversaire dans la bataille ».
Muawiya a dit :
« Ce n'est pas vrai du tout. Si vous auriez jamais été un moment contre Ali (a), il aurait tué vous et votre père en utilisant seulement sa main gauche, laissant sa main droite libre, en attendant un combat ».[295]

Adoration de Dieu

Ibn Abî al-Hadîd dit :

« Ali (a) était le plus grand adorateur parmi les gens et il priait et jeûnait plus que quiconque. Les gens ont appris les prières de la nuit, la persévérance dans la récitation des Dhikr et les prières recommandées de lui. Que pensez-vous d'un homme qui a été si persistant dans les prières recommandées que même sur le Laylat al-Harîr dans la bataille de Siffîn, un tapis a été mis sur le sol pour lui entre deux lignes des armées et il a pris part à la prière Sans crainte, tandis que les flèches volaient par les oreilles de la gauche et de la droite.
Son front était comme le genou d'un chameau à cause de ses fréquents et longs Sajda. Quelqu'un qui considère soigneusement ses prières et supplications verra sa glorification de Dieu, son humilité avant sa gloire et sa prostration devant lui et réalisera les al-Ikhlâs en lui, ils sauront par quel grand cœur ces prières sont venues et par quelle grande langue ils ont coulé ».[296]

Az-Zuhd

Ibn Abi al-Hadîd dit :

Ali (a) était le maître des ascètes et quiconque voulait pratiquer une discipline de soi se souvenait de lui. Il n'a jamais mangé à sa pleine. Sa nourriture et ses vêtements étaient des matériaux les plus grossiers.

‘Abd Allah b. Abî Râfi‘ dit :

« Une fois que je suis allé à Ali (a) un jour d'Aid, j'ai vu qu'il avait un sac scellé. Quand il l'a ouvert, j'ai vu qu'il contenait des morceaux de pain d'orge entier.
J'ai dit :
« Ô Amîr al-Mu'minîn, pourquoi avez-vous scellé cela ? »
Il a dit:
« Je crains que mes enfants ne frottent le beurre ou l'huile d'olive sur eux ».
Ses vêtements étaient parfois cousus avec de l'écorce et parfois avec les fibres des dattiers. Il portait toujours des sandales en écorce de palme. Il portait les vêtements de toile les plus grossiers. S'il avait autre chose que du pain à manger, ce serait du vinaigre ou du sel. Si jamais il allait au-delà de ces derniers, il inclurait une sorte de plantes et si à tout plus loin, un peu de lait de chameau.
Il n'a pas mangé de la viande, sauf très peu et a dit :
« Ne faites pas de vos estomacs les cimetières des animaux ».
Néanmoins, il était le plus fort parmi les gens et la faim n'a pas réduit son pouvoir. Il avait abandonné le monde alors que la richesse de tout l'empire islamique (sauf celle de la Syrie) était venue à lui - et ainsi, il a distribué tout cela parmi le peuple ».[297]

Paroles et les écrits de L'Imam Ali (a)

Paroles

Durant la vie de l'Imam Ali (a), des gens mémorisaient ses paroles, discours et poèmes, et les transmettaient de génération en génération. Plus tard, certains savants musulmans chiites comme sunnites, ont essayé de les compiler, et les ont rassemblé sous la forme de livre.

Nahj al-balâgha

Article connexe : Nahj al-balâgha.

Nahj al-balâgha (en arabe : نهج البلاغة) est la collection la plus célèbre des paroles et des écrits de l'Imam Ali (a) qui ont été compilés par Sayyid ar-Radî, un érudit qui a vécu au quatrième siècle de l'hégire. Il s'agit de l'un des textes chiites les plus sacrés et largement considérés comme le plus grand texte littéraire en arabe, après le Coran. Le livre est divisé en trois sections :

  • sermons : 239 sermons qui sont divisés en trois parties en fonction de leur temps dans l'histoire
  • lettres : 79 lettres dont presque toutes ont été écrites pendant son califat
  • Qisâr ou Qisâr al-Hikam (Maximes) : 480 paroles : quelques maximes courts qui ont tous été attribués à l'Imam Ali (a)

Certains commentaires de Nahj al-Balâgha sont les suivants :

Ghurar al-Hikam wa Durar al-kalim

Ghurar al-Hikam wa Durar al-kalim (en arabe : غُرَر الحِكَم و دُرَر الكَلِم ) a été compilé par ‘Abd al-Wâhid b. Muhammad at-Tamîmî al-Âmudî, un érudit du cinqième siècle de l'hégire. Dans ce livre, près de 10 760 hadiths attribué à l'Imam Ali (a) ont été organisés selon l'ordre alphabétique autour des sujets de théologie, de culte, de morale, de politique, d'économie et de société.[299]

Dustûr Ma‘âlim al-Hikam wa Ma'thûr Makârim ash-Shîyam

Dustûr Ma‘âlim al-Hikam wa Ma'thûr Makârim ash-Shîyam (en arabe : دُستور معالم الحکم و ماثور مکارم الشِیَم ) a été compilé par Qâdî al-Qudâ‘î. Il était un savant Shâfi‘î qui a vécu au cinqième siècle de l'hégire et a été considéré comme fiable parmi les Narrateurs. Certains savants le considèrent comme chiite.[300] Le livre est divisé en neuf chapitres, parlant des sujets divers comme : le blâme du monde de la vie mondaine et lindifference à l'égard du monde d'ici-bas ; des sermons ; des conseils et des testaments ; réponse à des questions ; des paroles rares ; des mots étranges et particuliers ; prières et invocations ; et un poème.[301]

D'autres recueils attribués à l'Imam Ali (a)

Quelques autres collections contenant des paroles de l'Imam Ali (a) sont comme suit :

  • Nathr al-La'âlî (en arabe : نثر اللآلی) par Abû Ali al-Fadl b. al-Hasan at-Tabrisî.
  • Matlûb kull Tâlib min kalâm Amîr al-Mu'minîn Ali b. Abî Talib (a) (en arabe : مطلوب کل طالب من کلام امیرالمؤمنین علی بن ابیطالب علیه‌السلام) sélectionné par Jâhiz, commentaire de Rashîd ad-Dîn al-Watwât.
  • Qalâ'id al-Hikam wa Farâ'id al-kalim (en arabe : قلائد الحکم و فرائد الکلم) compilé par Qâdî Abû Yûsuf Ya‘qûb b. Sulaymân Isfarâyinî.
  • Amthâl al-Imâm Ali b. Abî Talib (en arabe : امثال الامام علی بن ابیطالب) paroles et lettres de l'Imam Ali (a) dans le livre de Siffîn par Nasr b. Muzâhim.

Recueil de poèmes

Il y a aussi un recueil de poèmes attribué à l'Imam Ali (a). Ce recueil a été publié à différentes reprises par diverses éditions.

Écrits

Al-Jafr et al-Jâmi'a

Al-Jafr et al-Jâmi'a sont deux livres de hadith que le Prophète (s) a dictés et que l'Imam Ali (a) a écrits.[302] Ces deux livres font parties des wadâyi' (dépôts) de l'Imamat et sont considérés comme des sources de la sciences de l'Imam (a).[303] Le livre al-Jafr parle des événements futures, jusqu'au Jour dernier.[304]

Selon un hadith de l'Imam al-Kâzim (a), seuls le Messager de Dieu (s) et son légataire peuvent regarder dans ce livre et cela est un des privilèges des légataires du Prophète (s) (c'est à dire les Imams (a)).[305] Le livre al-Jâmi'a aussi contient les événements du passé et de l'avenir, mais aussi l'interprétations (at-Ta'wîl) de tous les versets coraniques et les noms de tous les légataires de la Famille Prophétique et tout ce qui leur arrive. Il parait que certains ont déjà pu voir ce livre.[306].

Mushaf de l'Imam Ali (a)

Article connexe : Mushaf de l’Imam Ali (a).

Mushaf de l’Imam Ali (a) (en arabe : مُصحَف الإمام علي عليه السلام) est le premier exemplaire du Coran qui recueille par l’Imam Ali (a) après le décès du Prophète (s). On n’a pas accès à ce Coran, mais il parait que l'ordre des sourates dans cette version était différent de ce que nous connaissons aujourd'hui.

Il parait également qu'il était accompagné des interprétations, la circonstance de la révélation de chaque verset, aussi la distinction entre les versets an-Nâsikh et al-Mansûkh, commentaires et des paroles du Prophète (s) concernant chaque verset. Selon la croyance des chiites, ce livre existe aujourd'hui, mais il est chez l'Imam al-Mahdi (a) et il l'a eu de son père et lui de son père, jusqu'à l'Imam Ali (a) lui même.[307]

Mushaf de Fatima (a)

Article connexe : Mushaf de Fatima (a).

Mushaf de Fatima (a) (en arabe : مصحف فاطمة), d'après les croyances chiites, est un livre que l'Ange a dit à Fatima (a), la fille du Prophète (s) et que l'Imam Ali (a) a ensuite écrit.

Le contenu de ce livre porte sur la position du Prophète (s) au Paradis ainsi que sur les événements de l'avenir. Ce livre aussi est préservé chez les Imams (a) et s'est transmis entre eux de main en main. Ainsi, personne d'autre n'avait et n'a accès à ce livre. Il se trouve à présent, d'après cette croyance, auprès de l'Imam al-Mahdi (a).[308].

Compagnons de l'Imam Ali (a)

« Salman est l'un d'entre nous, Ahl al-Bayt (a) ».[310]
  • ‘Ammâr b. Yâsir fut l'une des premières personnes qui ont cru au Prophète (s) et qui ont immigré en Abyssinie avec le premier groupe de musulmans et après que le Prophète (s) a immigré à Médine, il s'est joint au Prophète (s). Après le décès du Prophète (s), ‘Ammâr défendait les Ahl al-Bayt (a) et l'Imam Ali (a). Sous le règne de Umar b. al-Khattab, il est devenu le gouverneur de Koufa pendant une certaine période, mais comme il était juste et a vécu une vie simple, certains ont essayé de le faire renvoyer. Il retourna à Médine et se tint avec l'Imam Ali (a) et en profita.[314]
  • Muhammad b. Abî Bakr est un fils du premier calife né en 10 H/631. Il était parmi les compagnons particulier de l'Imam Ali (a) qui croyaient que les califes précédents s'était appropriés ce qui était le droit de l'Imam Ali (a) et dit qu'il n'y avait personne plus méritant pour le califat que l'Imam Ali (a).[320] Il est devenu le gouverneur de l'Egypte au mois de Ramadan de l'an 36 H/657 et a été tué par l'armée Muawiya au mois de Safar de 38 H/658.
  • Uways al-Qaranî (Uways b. ‘Âmir al-Murâdî) était un célèbre ascète qui s'est converti à l'islam à l'époque du Prophète (s). Uways était parmi les compagnons très particulier de l'Imam Ali (a) qui a fait allégeance avec lui et a promis de le défendre jusqu'aux derniers moments de sa vie.

Voir également

Références

  1. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 15
  2. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 2
  3. Al-'Allama al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 19, p 57
  4. Qanawât, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 8, p 68
  5. Musâhib, Dâ'irat al-Ma'ârif Fârsî, vol 2, p 176
  6. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 5
  7. Mar'ashî Najafî, Mawsû’at al-Imâma, vol 6, p 197-198, 1430
  8. Dans un hadith, le Prophète (s) dit : ô gens ! certes, c'est Ali qui partage l'Enfer ; celui qui croie à son Imamat n'entre pas dans l'Enfer et son ennemi n'est pas sauvé de l'Enfer. Certes, il est celui qui partage le Paradis ; l'ennemi de Ali n'entre pas dans le paradis et celui qui croie à son Imamat entre dans le Paradis. Cheikh as-Sadûq, Al-Amâlî, p 83
  9. Ibn Shahrâshûb, al-Manâqib, vol 3, p 321-334
  10. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vil 37, p 334 ; Al-Hurr ‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî’a, vol 14, p 600
  11. Al-Amîn, Sîriyi Ma’sumân, v. 2, p.13
  12. Cheikh at-Tûsî, al-‘Amâlî, p 293
  13. Al-Muhaddith An-Nûrî, Mustadrak al-Wasâ’il, p 18 et 152
  14. Ibn Qutayba, al-Imama wa as-Sîyâsa, p 121
  15. Ibn Abî al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 21
  16. Ibn Abî al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 15 et 30
  17. Cheikh al-Mufîd, Irshâd, vol 1, p 2
  18. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 5
  19. 'Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 6, p 21-23
  20. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 162
  21. Shahîdî Sharh Nahj al-Balagha, p 222
  22. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm (époque de Bi'that), p 64
  23. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm (époque de Bi'that), p 80
  24. Shahîdî, Sayyid Ja'far, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 8, p 14
  25. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm (époque de Bi'that), p 155-158
  26. Shahîdî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 8, p 16
  27. Shahîdî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 8, p 14
  28. Musâhib, Dâ'irat al-Ma'ârif Fârsî, vol 2, p 1760
  29. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 1027 ; Kulaynî, al-Kâfî, p 110 ; Ibn Athîr, al-Kâmil Fi at-Târîkh, vol 2, p 107
  30. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 537 ; Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 461 ; Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 5
  31. Ibn al-Jawzî, Tazkirat al-Khawâs, p 6
  32. Al-Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, vol 2, p 246 ; Dûlâbî, Adh-Dhurrîyat at-Tâhira, p 102 ; At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 555 ; Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 2, p 27
  33. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 3 , p 224
  34. Ibn Athîr, Usd al-Ghâba, vol 6, p 132 ; Kahalah, A'lâm an-Nisâ', vol 2, p 91
  35. Ibn Hisham, As-Sîrat an-Nabawîyya, vol 2, p 776
  36. Adh-Dhahabî, A'lâm an-Nubalâ', vol 3, p 500 ; Ad-Dakhîl, A'lâm an-Nisâ', p 238
  37. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 642
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  39. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm (époque de Bi'that), p 674
  40. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm (époque de Bi'that), p 789
  41. Ibn Tâwûs, at-Tarâ'if, vol 1 p 80
  42. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 156 ; Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 4, p 163
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  44. .Ibn Hanbal, al-Musnad, vol 1, p 277 et vol 3, p 417 et vol 7, p 513 ; Al-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 5, p 129 ; Muslim b. al-Hajjâj, Sahîh Muslim, vol 2, p 1870-1871 ; Tirmidî, Sunan Tirmiî, vol 5, p 638 et 640-641 ; An-Nasâ'î, Sunan an-Nasâ'î, p 50-61 ; Hâkim an-Nayshâbûrî, al-Mustadrak, vol 3, p 133-134
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  62. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm, p 379
  63. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm, p 441
  64. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm, p 453
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  68. As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ', p 129
  69. Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 3, p 71
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  71. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islâm, p 146
  72. Ma'rifat, at-Tamhîd, p 229 et 338
  73. Ma'rifat, at-Tamhîd, vol 1, p 331
  74. Al-Amîn, A'yân ash-Shî'a, vol 7, p 429
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  77. Ad-Daynawarî, al-Imâma wa as-Sîyâsa, vol 1, p 57-58
  78. Ibn 'Abd al-Birr, al-Isti'âb
  79. Ibn Muzâhim, Waq'at as-Siffin, p 271
  80. Malikî Mîyânijî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 49
  81. Jûdakî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 15-16
  82. Malikî Mîyânijî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 49
  83. Malikî Mîyânijî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 54
  84. Malikî Mîyânijî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 66
  85. Al-Balâdhurî, al-Jumal Min Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 41 ; al-Himawî, Mu'jam al-Buldân, vol 12, p 180
  86. Mas'ûdî, Murawwij adh-Dhahab, vol 2, p 370
  87. Malikî Mîyânijî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 54
  88. Ad-Daynawarî, Akhbâr at-Tiwâl, p 154
  89. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islam, vol 1, p 233-236
  90. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islam, vol 2, p 91
  91. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islam, vol 1, p 194
  92. Ma'âdîkhâh, Târîkh Islam, vol 1, p 194-197
  93. Ja'farî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 213-214
  94. Ja'farî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 213-214
  95. Ja'farî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 211-216
  96. Ja'farî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 216-217
  97. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 349
  98. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 349
  99. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 2, p 256
  100. Nasr b. Muzâhim, Waq'at as-Siffin, p 484
  101. Ja'farî, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 9, p 222
  102. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 352
  103. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 370
  104. Ad-Daynawarî, Akhbâr at-Tiwâl, p 210
  105. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 5
  106. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 125 ; at-Tabarî, Dalâ'il al-Imâma, vol 1, p 47
  107. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 17
  108. Sayyid Ibn Tâwûs, p 584
  109. Al-Mas‘ûdî, Murawwij adh-Dhahab, vol 3, p 63 ; al-Ya’qûbî, Târikh Ya'qûbî, vol 2, p 213 ; Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 354-355
  110. Muhammadî Rayshahrî, Dânishnâmi Amîr al-Mu'minîn, vol 1, p 108
  111. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 354, 1428 H
  112. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 270-271
  113. Ibn Sa‘d, at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 3, p 24
  114. Ibn Abd al-Bar, al-Isti’âb, vol 3, p 109, 1412 H
  115. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 1, p 283
  116. Ibn Hajar, al-Isâba, vol 8, p 190, 1415 H
  117. Al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 1, p 152
  118. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 148
  119. Al-Wâqidî, Muhammad b. Umar, al-Maghâzî, vol 1, p 91
  120. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 708-713
  121. Sayyid Radî, Nahj al-Balâgha, p 454, lettre 64, 1414 H
  122. Al-Wâqidî, al-Maghâzî, vol 1, p 2, 1409 H
  123. Ad-Daylamî, Irshâd al-qulûb ilâ al-Sawâb, vol 2, p 346, 1412 H
  124. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 8, p 110, 1407 H
  125. Ibn Athîr, al-Kâmil fî at-Târikh, vol 2, p 154
  126. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 3, p 235
  127. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 574 et 573 ; Ibn Kathîr, al-Bidâya wa an-Nihâya, vol 4, p 121, 1413 H
  128. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 2, p 328
  129. Muslim, Sahîh Muslim, vol 15, p 178-179
  130. Cheikh al-Mufîd, Irshâd, vol 1, p 128
  131. Âyatî, Târîkh Payâmbar Islâm, p 459
  132. Az-Zamakhsharî, al-Kashshâf, vol 3, p 689
  133. Âyatî, Târîkh ¨Payâbar Islâm, p 481
  134. Al-Ya'qûbi, Târikkh Ya'qûbî, vol 2, p 62
  135. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 156 ; Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 4, p 163
  136. Al-Waqidî, al-Maghâzî, vol 2, p 562 ; Ibn Sa'd, at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 69, 1410 H ; Yâqût al-Himawî, Mu'jam al-Buldân, vol 4, p 438, 1955 C ; at-Tabarî, Târikh al-Mulûk, vol 2, p 642 ; Ibn Kathîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 2, p 209
  137. Âyatî, Târikh Payâmbar Islâm, p 576, 1361 HS
  138. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 4, p 319 ; al-Wâqidî, al-Maghâzî, vol 3, p 826 ; Rasûlî Mahallâtî, Târikh Islâm, vol 1, p 141-153
  139. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 3, p 131-132 ; adh-Dhahabî, Târikh Islam, vol 2, p 690-691 ; Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 62
  140. Ibn Sa'd, at-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 128-129 ; al-Wâqidî, al-Mughâzî, vol 3, p 1802-1803
  141. Ahmd b. Hanbal, al-Musnad, vol 2, p 225 ; Hâkim Niyshâbûrî, al-Mustadrak, vol 3, p 145
  142. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 4, p 245
  143. Kulayni, al-Kâfî, v. 4, p. 245
  144. Rashid Rida, al-Manâr, vol 6, p 384, 1990 C
  145. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 171
  146. O Apôtre ! Fais parvenir ce qu’on a fait descendre vers toi, de ton Seigneur ! Si tu ne le fais point, tu n’auras pas fait parvenir Son message et Allah te mettra hors d’atteinte des hommes. Allah ne saurait conduire le peuple des Impies. Sourate al-Mâ’ida, v 67
  147. Arbalî, Kashf al-Ghumma fî Ma'rifat al-A'imma, vol 1, p 237
  148. Ibn Hanblal al-Musnad, vol 3, p 430 ; Ibn Maghâzilî, Manâqib Ali b. Abi Talib (a), p 34 ; al-Qummi, Tafsîr, vol 1, p 174
  149. Al-Qummi, Tafsîr, vol 1, p 174
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  155. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 134
  156. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 134
  157. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 74
  158. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 134
  159. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 134
  160. Qanavât, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 134-135
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  166. Mu'âdîkhâh, Târîkh Islam, p 283-284
  167. Fâtimî, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 483-486
  168. Fâtimî, Dânishnâmi Imam Ali, vol 8, p 407
  169. Cheikh al-Mufîd, al-Fusûl al-Mukhtâra, p 40 et 56
  170. At-Tabrisî, al-Ihtijâj, vol 1, p 115-130
  171. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 151
  172. Ibn Qutayba, al-Imâma wa as-Sîyâsa, vol 1, p 29-30
  173. Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 2, p 41-42
  174. At-Tûsî, al-Amâlî, 332-333 et 545
  175. Ibn Shahr Âshûb, al-Manâqib, vol 1, p 388
  176. at-Tûsî, Talkhîs ash-Shâfî, vol 3, p 76
  177. Al-Halabî, Târîkh Halabî, vol 3, p 400 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 16, p 316
  178. Pishvâ’î, Sîra Pîshvâyân, vol 2, p 191
  179. Ibn Qutayba, v. 1, p. 29-30; Majlisî, v. 43, p. 70 ; Majlisî, Mir’ât al-‘Uqûl, v. 5, p. 320 ; Shahristânî, v. 1, p. 57
  180. Ibn Qataybah, vol 1, p 29-30, Majlisî, vol. 43, p. 70, Sahhristânî, vol. 1, p. 57
  181. Ibn Qutaybah, vol 1, p 28
  182. Al-Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, vol 1, p 527
  183. Cheikh al-Mufîd, al-Fusûl al-Mukhtâra, p 56-57
  184. Ja'farîyân, Târîkh Sîyâsî Islâm, vol 1, p 306
  185. Rasûlî Mahallâtî, Zindighânî Amîr al-Mu'minîn Alah as-Salâm, p 253
  186. Al-Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, vol 2, p 138
  187. Azdî, Târîkh Futûh ash-Shâm, p 4-54 ; al-Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, vol 2, p 133
  188. Al-Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, vol 2, p 37
  189. Nahj al-Balâgha, Khutba Shiqshiqîyya
  190. Al-'Asqalânî, Ibn Hajar, al-Isâba fî Tamyîz as-Sahâba, vol 2, p 509
  191. Ja'farîyân, Târîkh Sîyâsî Islâm, vol 1, p 306
  192. Cheikh as-Sadûq, al-Khisâl, vol 2, p 424
  193. Al-Wâqidî, Al-Maghâzî, vol 2, p 251 ; at-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 3, p 121-124 ; ad-Daynawarî, al-Akhbâr at-Tiwâl, p 126
  194. As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ, p 129-137
  195. at-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 229
  196. As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ, p 129
  197. As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ, p 129
  198. Ad-Daynawarî, al-Imâma wa as-Sîyâsa, p 64 ; Ibn Abd al-Birr, al-Istî'âb, vol 3, p 1046
  199. Ad-Daynawarî, al-Imâma wa as-Sîyâsa, p 69
  200. Sayyid Ja'fa Murtadâ, as-Sahîh Min Sîrat Imam Ali (a), p 313
  201. Sayyid Murtadâ, Ash-Shâfî fi al-Imâma, vol 4, p 242
  202. Ad-Daynawarî, al-Imâma wa as-Sîyâsa, p 61
  203. Sayyid Ja'fa Murtadâ, as-Sahîh Min Sîrat Imam Ali (a), p 318-320
  204. An-Nahj al-Balâgha, sermon 240
  205. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 429
  206. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 427-431
  207. Nahj al-Balâgha, Khutba 92
  208. Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 25
  209. Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 26
  210. Shahîdî, Zîstnâmi Imam Ali (a), p 25-26
  211. Zubaydî, Tâj al-'Arûs, vol 3, p 273
  212. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 534
  213. Nahj al-Balâgha, traduction de Shahîdî, Khutba 148, p 144
  214. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 453
  215. Nahj al-Balâgha, traduction de Shahîdî, Khutba 174, p. 180
  216. Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85
  217. Tabarî, v. 6, p. 3096; Shahîdî, p. 84-85
  218. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 451 et 544 et vol 5, p 150, 1387 H
  219. At-Tbarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 454, 1387 H
  220. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 507, 1387 H
  221. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 4, p 511, 1387 H
  222. Shahîdî, p. 104
  223. Shahîdî, p. 108
  224. Shahîdî, Ali az Zabân Ali (a), p 108
  225. Jawharî, as-Sihâh, vol 3, p 1152, 1404 H
  226. Al-Ya‘qûbî, Târîkh Ya'qûbi, vol 2, p 188 ; Khalîfa, Târîkh Khalifa b. Khayyât, p 191
  227. Shahîdî, Ali az Zabân Ali (a), p 121-113
  228. Al-Iskâfî, al-Mi‘yâr va al-Muwazina, p 162, 1402 H ; Shahîdî, Ali az-Zabân Ali (a), p 122
  229. Nasr b. Muzâhim, Waq'at as-Siffîn, p 490
  230. Ibn A‘tham al-Kûfî, al-Futûh, vol 3, p 163, 1411 H
  231. Shahîdî, Ali az- Zabân Ali (a), p 129
  232. Shahristânî, al-Milal awa an-Nihal, vol 1, p 106-107 et 135
  233. Shahîdî, Ali az-Zabân ali (a), p 132
  234. Shahîdî, Ali az-Zabân ali (a), p 133-134
  235. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, vol 1, p 9
  236. Ja‘farîân, Rasûl. Guzîdi Hayât Fikrî va Sîyâsî Imâmân Shi'a, p 53-54, 1391 HS
  237. Jafariân, Rasul, Guzîdi Hayât Fikrî va Sîyâsî Imâmân Shi'a, p 55, 1391 HS
  238. Al-'Allâm al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 42, p 338
  239. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 27-28, 1428 H
  240. ‘Abd al-karîm b. Ahmad b. Tâwûs, Farhat al-Gharra fî Ta'yîn Qabr Amîr al-Mu'minîn (a) fi an-Nadjaf, p 93 ; al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 42, p 222
  241. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 13
  242. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 36, p 5
  243. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 42, p 290
  244. Nahj al-Balâgha, traduction de Shahîdî, lettre 47, p 320-321
  245. Ath-Thaqafî al-Kûfî, al-Ghârât, vol 2, p 835-837
  246. Hakîm al-Mufassal fî Târîkh an-Najaf, vol 2, p 29
  247. Hakîm al-Mufassal fî Târîkh an-Najaf, vol 2, p 29
  248. Hakîm al-Mufassal fî Târîkh an-Najaf, vol 2, p 29
  249. Cheikh al-Mufîd, al-Irshâd, p 13
  250. Al-'Allâma Amînî, al-Ghadîr' vol 6, p 21-23
  251. Al-'Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 6, p 21-23
  252. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 35, p 23
  253. Cheikh al-Kulaynî, Usûl al-Kâfî, vol 2, p 301
  254. Al-'Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 6, p 21-22
  255. An-Nasâ'î, as-Sunan al-Kubrâ, vol 5, p 107 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 15
  256. Ibn Shahrâshûb, al-Manâqib Âli Abi Talib, vol 2, p 6
  257. As-Saffâr, Basâ'ir Ad-Darajât, vol 1, p 84
  258. Cheikh at-Tûsî, al-Amâlî, p 343
  259. Husaynî, Nukhustîn Mu'min wa Âgâhtarîn Îmân, p 48
  260. At-Tabarî, Târîkh at-Tabarî, vol 2, p 310
  261. Adh-Dhahabî, Târîkh Islâm, vol 1, p 128
  262. Ibn Abd al-Birr, al-Istî'âb, vol 3, p 1090
  263. Rasûlî Mahallâtî, Zindigânî Amîr al-Mu'minîn Alayh as-Salâm, p 44
  264. Ibn Hisham, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 1, p 480
  265. Ibn Athîr, al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 2, p 72 ; al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 19, p 59
  266. Fakhr Râzî, at-Tafsîr al-Kabîr, vol 5, p 223 ; Hâkim Haskânî, Shawâhid at-Tanzîl, vol 1, p 96 ; al-Qummî, 'Alî b. Ibrâhîm, Tafsîr al-Qummî, p 61 ; 'Allâma Tabâtabâ’î, Tafsîr lal-Mîzân, vol 2, p 150
  267. Ibn Abd al-Birr, al-Istî'âb, vol 2, p 27
  268. 'Allâma Amînî, al-Ghadîr, vol 3, p 140 ; Shûshtarî, Ihqâq al-Haq, vol 5, p 522
  269. Ibn Hisham, as-Sîrat an-nabawîyya, vol 4, p 545
  270. At-Tabarî, Tafsîr at-Tabarî, vol 6, partie 10 ; Ibn Hisham, as-Sîrat an-NAbawîyya, vol 4, p 188-190
  271. Muttaqî Hindî, Kanz al-'Umâl, vol 6, p 155
  272. As-Suyûtî, al-Itqân, vol 1, p 99 ; Ibn Nadîm, al-Fihrist, p 41-42 ; Fayd Kâshânî, Tafsîr as-Sâfî, vol 1, p 24
  273. Ibn Nadîm, al-Fihrist, p 41-42
  274. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 89, p 52
  275. Hâkim Nîshâbûrî, al-Mustadrak ‘ala as-Sahîhayn, vol 3, p 14
  276. Ganjî Shafi‘î, p. 231 ; Haythamî, p. 76; Qundûzî, Yanâbî' al-Mawadda, p 126
  277. As-Suyûtî, ad-Durr al-Manthûr, sous le verset 61 de la sourate 3 ; az-Zamakhsharî, sous le verset 61 de la sourate 3 ; at-Tabarsî, Majma' al-Bayân, sous le verset 61 de la sourate 3 ; 'Allaâm Tabâtabâ’î, Tafsîr al-Mîzân, sous le verset 61 de la sourate 3.
  278. Ibn Bâbiwayh, v. 2, p. 403; Sayyid Qutb, v. 6, p. 586; Tabarsî, v. 8, p. 559
  279. Al-'Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 23, p 233
  280. Ibn Abî al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 16-17
  281. Ibn Abî al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 17
  282. Ibn Abî al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 20
  283. Pûrjawâdî, Dânishnâmi Jahân Islâm, vol 7, p 378-381
  284. Pâzûkî, Dânishnâmi Jahân Islâm, vol 7, p 387-398
  285. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 19
  286. Tabâtabâ'înijâd, Dânishnâmi Imam Ali (a), vol 3, p 193-194
  287. At-Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, vol 2, p 279
  288. Khatîb Baghdâdî, Târîkh Baghdâd, vol 8, p 384
  289. AL-Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 1, p 37
  290. Qurtubî, vol 6, p 208 ; Tabâtabâ'î, Al-Mizân, vol 6, p 25
  291. Tirmidhî, Sunan Tirmidhî, vol 5, p 300
  292. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 21-22
  293. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 22-24
  294. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 25
  295. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 25
  296. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 27
  297. Ibn Abî al-Hadîd, v. 1, p. 27
  298. Damîrî, p. 365-367
  299. Damîrî, p. 375
  300. Nûrî, v. 3, p. 367
  301. Qâdî al-Qudâ‘î, introduction
  302. Cheikh al-Kulaynîn al-Kâfî, vol 1, p 239
  303. AL-'Âmilî, Haqîqat al-JAfr 'Ind ash-Shî'a, p 125-133
  304. Allama al-Majlisî, BIhâr al-Anwâr, vol 51, p 220
  305. Saffâr Qummî, p 158-159
  306. Cheikh al-Kulaynîn al-Kâfî, vol 1, p 239
  307. Âmilî, HAqâ'iq al-Hâmma, p 160
  308. Téhérânî, Âqâ Buzurg, Adh-Dharî'a, vol 21, p 126
  309. Majlisî, v. 22, p. 343
  310. Sadûq, v. 1, p. 70
  311. Ibn Sa‘d, v. 4, p. 224
  312. Ya‘qûbî, trad. Par Âyatî, v. 1, p. 524
  313. Ya‘qûbî, v. 1, p. 524
  314. Compânî, p. 412
  315. Mufîd, Amâlî, p. 140
  316. Mufîd, Jamal, p265; Ibn Muzâhim, p. 410; Ibn Abî al-Hadîd, v. 2, p. 273 et v. 6, p. 293
  317. Nahj al-Balâgha, trad. Dashtî, p. 565
  318. Qutb Râvandî, v. 21, p. 219; Mufîd, Ikhtisâs, p. 7
  319. Mufîd, Ikhtisâs, p. 108
  320. Shûshtarî, v. 7, p. 495
  321. Barqî, p. 3
  322. Shûshtarî, Majâlis al-Mu'minîn, v. 1, p. 289
  323. Ibn Athîr, Usd al-Ghâba, v. 3, p. 20
  324. Ya‘qûbî, v. 2, p. 179

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