Discours de Sayyida Fatima (a) parmi les femmes de Médine

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Discours de Sayyida Fatima (a) parmi les femmes de Médine (en arabe : خطبة السيدة فاطمة س في جمع من نساء المدينة) fait allusion aux paroles prononcées par la Dame Fatima Zahra (a), la fille du Prophète Muhammad (s), s’adressant aux femmes de Médine chez elle, pour protester contre l'usurpation du califat du Prince des croyants, Ali (a). Ce discours, prononcé alors que Sayyida Zahra (a) était alitée, malade et sur le point de trouver le martyre, est considéré comme important pour dépeindre la situation après le décès du Prophète (s), mettre en garde contre l'avenir de la communauté islamique et pour leur éloquence.

Dans ce sermon, Sayyida Fatima (a), tout en déclarant son dégoût envers ceux qui rompirent le pacte et en blâmant les suiveurs aveugles, décrit leur infidélité et aborde en quelques axes l'explication de la situation présente, la prédiction d'un avenir sombre pour les musulmans, les caractéristiques du gouvernement de l’Imam Ali (a), la faiblesse intellectuelle et les divergences d'opinions du peuple de Médine, la responsabilité du peuple face à la corruption du gouvernement et dépeint l’événement de Saqîfa.
Dans ce discours, elle cite aussi quelques versets coraniques, dont le verset 80 de la sourate al-Mâ’ida sur le sort de ceux qui suivent leurs passions, les versets 96 de la sourate al-A‘râf et 51 de la sourate az-Zumar au sujet du blâme de ceux qui ne suivent pas la vérité et le verset 35 de la sourate Yûnus concernant les êtres humains dignes de diriger.

Le sermon de Sayyida Fatima az-Zahra (a) devant les femmes des Muhadjirun et des Ansar est rapporté de différentes manières dans les livres de hadiths chiites et sunnites. Ce discours fut également interprété par des chercheurs religieux dans des livres liés à la vie de la Dame Fatima (a).

Importance

Le discours de Sayyida Fatima (a) devant les femmes de Médine fut prononcé par la fille du Prophète Muhammad (s), la Dame Fatima Zahra (a), lors de sa maladie durant laquelle elle décéda en martyre, devant les femmes venues lui rendre visite chez elle.[1] Le nombre exact et l'identité des femmes présentes ne sont pas connus avec précision.[2] Par exemple, il est mentionné dans certains ouvrages comme « Balâghât an-Nisâ’‌ »[3] et « Sharh Nahj al-Balâgha »[4] écrit par Ibn Abi al-Hadîd, que des femmes des Muhadjirun et des Ansar étaient y présentes. Cependant, dans le livre « Târîkh Ya‘qûbî », il est dit que les épouses du Prophète (s) et certaines femmes Qurayshites lui avaient rendu visite.[5]

Les chercheurs estiment que malgré sa brièveté, ce discours fait partie des discours les plus éloquents rapportés dans l'histoire islamique. Ce sermon possède des caractéristiques et des particularités que l'on ne retrouve pas dans les autres discours et paroles.[6] Il fut prononcé après celui tenu à la mosquée, pendant les derniers jours de sa vie. Il contient la position finale qui ne changea pas depuis le début.

Ayatollah Makârim Shîrâzî, l'une des Marja‘ chiites, considère que ce sermon, à l'instar du discours de Fadak, a un ton franc et courageux, mais aussi plus triste.[7] Selon lui, bien que Sayyida Fatima (a) ait été grandement opprimée, et qu'elle soit alitée à cause des blessures résultant de l'attaque contre sa maison, elle ne parla pas de son propre état dans ce discours. L'essentiel de ses paroles concernait l'usurpation du califat, l'oppression d'Ali (a) et les dangers futurs de cette grande déviation. Cela démontre son altruisme, son acceptation de la Volonté divine et sa soumission à Allah.[8]

Les chercheurs considèrent qu'il est certain que ce discours n'était pas destiné aux femmes, car elles n'étaient pas responsables de ce qui s'était passé. Son but était plutôt de transmettre un message aux musulmans, pour leur signifier qu'ils avaient commis une erreur envers Fatima (a) en l'empêchant d'hériter et en empêchant l'Imam Ali (a) du califat islamique, et que toutes ces actions étaient injustifiées.[9]

Raison de la prononciation du discours

Selon les sources historiques, la protestation de Sayyida Fatima Zahra (a) concernant l’événement de Saqîfa[10] fut accompagnée d'une réaction violente de la part des partisans de Saqîfa.[11] La Dame Fatima Zahra (a) choisit pour elle-même une position de retrait après les événements de l'attaque contre sa maison, la laissant malade sur son lit, et se retira de cette société.[12] Le refus de la participation de Sayyida Zahra (a) à la société incita les femmes à rendre visite à elle. Cependant, ce qui intéresse les chercheurs, c'est la motivation des femmes pour cette visite.

Cependant, ce qui intéresse les chercheurs, c'est la motivation des femmes pour cette visite. On dit que les hommes de Médine se considéraient responsables des événements malheureux liés à Sayyida Zahra (a), c'est pourquoi ils envoyèrent leurs femmes pour réduire le fardeau de leur culpabilité et péché et apaiser leur conscience.[13] Certains déclarent également que des motivations politiques, visant à améliorer la relation entre la famille du Prophète (s) et le dirigeant de l'époque, ainsi que la détente de l'atmosphère à Médine, furent les motivations de cette rencontre.[14]

Excuses des hommes aux paroles de Sayyida Fatima (a)

Après que les femmes aient rapporté les paroles de la Dame Fatima Zahra (a) à leurs maris, certains d'entre eux vinrent s'excuser auprès d'elle, prétextant qu'ayant prêté allégeance à Abû Bakr ils ne pouvaient pas rompre leur allégeance, s'excusant ainsi de ne pouvoir aider Ahl al-Bayt (a). Après avoir entendu leurs paroles, Sayyida Zahra (a) dit :

« Éloignez-vous et ne me parlez pas, vos excuses sont hypocrites[15] et vous n'aurez aucune excuse pour ne pas avoir défendu la vérité et vous serez responsables des atrocités qui se produiront à l'avenir. »[16]

Contenu

La Dame Fatima Zahra (a) :

Je suis profondément dégoûtée de votre monde et je considère vos hommes comme des ennemis ! J'ai éprouvé leur comportement et leur parole et j'en suis très mécontente, et je les ai mis de côté pour ce qu'ils ont fait.

Dans le discours que Sayyida Zahra (a) prononça devant les femmes de Médine, elle déclara son dégoût envers ceux qui rompirent le pacte[17] et blâma les hommes infidèles qui suivent aveuglément.[18]
Elle met en garde les gens contre la poursuite des conséquences néfastes et la déloyauté. Elle aborde plusieurs points pour expliquer la situation actuelle et prévoir un avenir désagréable pour les musulmans. Elle décrit les caractéristiques du gouvernement de l’Imam Ali (a), la faiblesse intellectuelle, la responsabilité des gens face à la corruption du gouvernement et la mise en évidence de l'identité du mouvement de Saqîfa.[19] Elle se réfère également à des versets du Coran, y compris le verset 80 de la sourate al-Mâ’ida sur le sort de ceux qui suivent leurs passions, les versets 96 de la sourate al-A‘râf et 51 de la sourate az-Zumar au sujet du blâme de ceux qui ne suivent pas la vérité et le verset 35 de la sourate Yûnus concernant les êtres humains dignes de diriger.

Blâmer

Sayyida Fatima az-Zahra (a) blâma les Muhadjirun et les Ansar au début de son discours en raison de leur participation à l'événement de l'injustice politique[20] et de leur silence face à la déviation en cours, ainsi que leur complicité avec ceux qui étaient impliqués. Elle critique leur volonté de fer qui s'affaiblit après le temps du Prophète (s).[21] Elle les compare à des épées brisées et des lances fissurées.[22]

Ces comparaisons reflètent la faiblesse intellectuelle et la dispersion des opinions des musulmans face aux événements survenus après le décès du Messager d’Allah (s).[23] Elle considère les Muhadjirun et les Ansar comme responsables de l'usurpation du califat, car ils acceptèrent de suivre aveuglément le pouvoir en place,[24] affirmant que cette honte restera à jamais dans leur histoire.[25]

Explication des raisons du renvoi du Prince des croyants, Ali (a) du califat

La Dame Fatima (a) parla dans une autre partie de son sermon des raisons du renvoi de l'Imam Ali (a) et de son éloignement du califat. Elle dit que cela est dû à cinq qualités qu'avait l'Imam Ali (a) disant :

« Pourquoi ont-ils reproché à Abi al-Hasan (l’Imam Ali (a)) ?! Ils lui ont reproché par Allah à cause de :
* Le tranchant de son épée
* Son peu d'intérêt pour sa propre mort
* La force de son autorité
* Son courage sur les champs de bataille contre les ennemis de l'islam
* Sa colère dans le chemin de Dieu. »[26]

Caractéristiques du gouvernement du Prince des croyants, Ali (a)

Dans une partie de son sermon, Sayyida Fatima (a) expliqua comment le gouvernement se serait comporté si Ali (a) avait été calife. La séparation du vrai et du faux et la prévention de la tyrannie du gouvernement aux mains des vestiges des polythéistes, la compassion et la bienveillance du dirigeant envers les musulmans et l'absence de violence à leur encontre sur le chemin de la guidance, l'abreuvement des assoiffés de justice à la source de la vérité, le manque d'attachement du gouverneur aux affaires mondaines, la distinction entre le menteur et le véridique et la descente de la bénédiction sur la communauté islamique grâce au respect de la piété divine sont les signes d'un tel gouvernement.[27]

Description des dirigeants usurpateurs

Sayyida Zahra (a) dans le passage suivant, exprime sa surprise face à l'action des musulmans, se demandant pour quelle raison ils ont suivi de faux hommes et choisi des tuteurs incompétents et pour quelle espérance ils ont commis tant d'injustice et d'oppression.[28]
Dans ce passage, elle voulut dire que les gens, pour quelle preuve, abandonnèrent un soutien fort et solide comme le Commandeur des croyants, Ali (a) et Ahl al-Bayt (a) et choisirent d'autres à leur place.[29] Les gens abandonnèrent la tête et remplacèrent le Commandeur des croyants (a) qui aurait dû être à l'avant-garde et diriger la communauté, par quelqu'un qui n'en était pas digne. Ils suivirent les ignorants et abandonnèrent le savant, et considérèrent leur méchanceté comme de la bonté. Elle (a) les considère comme des corrompus qui prennent leur corruption pour de la droiture.[30]

Prédiction d'un avenir agité

La mise en garde contre le fruit d'une mauvaise sélection est la dernière partie des paroles de Sayyida Fatima (a) dans cette rencontre. Elle met en garde les gens contre la domination d'envahisseurs oppressifs et sanguinaires, un désordre généralisé et un gouvernement despotique qui dissipera la richesse des musulmans et dispersera leur population.[31]

Sources du discours

Le discours de la fille du Prophète (s), Sayyida Zahra (a) parmi les femmes de Médine fut rapporté à la fois par des Ahl al-Bayt (a) et d’autres rapporteurs de hadith dans les livres chiites et sunnites.[32] Ce sermon fut transmis avec plusieurs chaînes de transmission[33] dont :

D’après Husayn Ali Muntazirî, l'un des commentateurs de ce discours, Suwayd b. Ghafla, le narrateur de ce sermon, embrassa l'islam à l'époque de l’Envoyé de Dieu (s). Il était une personne sincère et authentique selon les spécialistes chiites et sunnites.[40]

Discours de Sayyida Fatima (a) parmi les femmes de Médine
Traduction Phonétique Texte du discours
وَ قَالَ سُوَیْدُ بْنُ غَفَلَةَ لَمَّا مَرِضَتْ فَاطِمَةُ سلام الله عليها الْمَرْضَةَ الَّتِی تُوُفِّیَتْ فِیهَا دَخَلَتْ عَلَیْهَا نِسَاءُ الْمُهَاجِرِینَ وَالْأَنْصَارِ یَعُدْنَهَا، فَقُلْنَ لَهَا كَیْفَ أَصْبَحْتِ مِنْ عِلَّتِكِ یَا ابْنَةَ رَسُولِ اللهِ فَحَمِدَتِ اللهَ وَصَلَّتْ عَلَی أَبِیهَا، ثُمَّ قَالَت:
أَصْبَحْتُ وَ اللهِ عَائِفَةً لِدُنْیَاکُنَّ قَالِیَةً لِرِجَالِکُنَّ لَفَظْتُهُمْ بَعْدَ أَنْ عَجَمْتُهُمْ وَ سَئِمْتُهُمْ بَعْدَ أَنْ سَبَرْتُهُمْ فَقُبْحاً لِفُلُولِ الْحَدِّ وَ اللَّعِبِ بَعْدَ الْجِدِّ وَ قَرْعِ الصَّفَاةِ وَ صَدْعِ الْقَنَاةِ وَ خَتْلِ الْآرَاءِ وَ زَلَلِ الْأَهْوَاءِ وَ بِئْسَ ما قَدَّمَتْ لَهُمْ أَنْفُسُهُمْ أَنْ سَخِطَ اللهُ عَلَیْهِمْ وَ فِی الْعَذابِ هُمْ خالِدُونَ
لَا جَرَمَ لَقَدْ قَلَّدْتُهْم رِبْقَتَهَا وَ حَمَّلْتُهُمْ أَوْقَتَهَا وَ شَنَنْتُ عَلَیْهِمْ غَارَاتِهَا فَجَدْعاً وَ عَقْراً وَ بُعْداً لِلْقَوْمِ الظَّالِمِینَ وَیْحَهُمْ أَنَّی زَعْزَعُوهَا عَنْ رَوَاسِی الرِّسَالَةِ وَ قَوَاعِدِ النُّبُوَّةِ وَ الدَّلَالَةِ وَ مَهْبِطِ الرُّوحِ الْأَمِینِ وَ الطَّبِینِ بِأُمُورِ الدُّنْیَا وَ الدِّینِ أَلا ذلِکَ هُوَ الْخُسْرانُ الْمُبِینُ
وَ مَا الَّذِی نَقَمُوا مِنْ أَبِی الْحَسَنِ ع نَقَمُوا وَ اللهُ مِنْهُ نَکِیرَ سَیْفِهِ وَ قِلَّةَ مُبَالاتِهِ لِحَتْفِهِ وَ شِدَّةَ وَطْأَتِهِ وَ نَکَالَ وَقْعَتِهِ وَ تَنَمُّرَهُ فِی ذَاتِ اللهِ وَ تَاللهِ لَوْ مَالُوا عَنِ الْمَحَجَّةِ اللَّائِحَةِ وَ زَالُوا عَنْ قَبُولِ الْحُجَّةِ الْوَاضِحَةِ لَرَدَّهُم إِلَیْهَا وَ حَمَلَهُمْ عَلَیْهَا وَ لَسَارَ بِهِمْ سَیْراً سُجُحاً لَا یَکْلُمُ حشاشه [خِشَاشُهُ‏] وَ لَا یَکِلُّ سَائِرُهُ وَ لَا یَمَلُّ رَاکِبُهُ وَ لَأَوْرَدَهُمْ مَنْهَلًا نَمِیراً صَافِیاً رَوِیّاً تَطْفَحُ ضَفَّتَاهُ وَ لَا یَتَرَنَّقُ جَانِبَاهُ وَ لَأَصْدَرَهُمْ بِطَاناً
وَ نَصَحَ لَهُمْ سِرّاً وَ إِعْلَاناً وَ لَمْ یَکُنْ یَتَحَلَّی مِنَ الدُّنْیَا بِطَائِلٍ وَ لَا یَحْظَی مِنْهَا بِنَائِلٍ غَیْرَ رَیِّ النَّاهِلِ وَ شُبْعَةِ الْکَافِلِ وَ لَبَانَ لَهُمُ الزَّاهِدُ مِنَ الرَّاغِبِ وَ الصَّادِقُ مِنَ الْکَاذِبِ وَ لَوْ أَنَّ أَهْلَ الْقُری آمَنُوا وَ اتَّقَوْا لَفَتَحْنا عَلَیْهِمْ بَرَکاتٍ مِنَ السَّماءِ وَ الْأَرْضِ وَ لکِنْ کَذَّبُوا فَأَخَذْناهُمْ بِما کانُوا یَکْسِبُونَ وَ الَّذِینَ ظَلَمُوا مِنْ هؤُلاءِ سَیُصِیبُهُمْ سَیِّئاتُ ما کَسَبُوا وَ ما هُمْ بِمُعْجِزِینَ
أَلَا هَلُمَّ فَاسْمَعْ وَ مَا عِشْتَ أَرَاکَ الدَّهْرَ عَجَباً- وَ إِنْ تَعْجَبْ فَعَجَبٌ قَوْلُهُمْ لَیْتَ شِعْرِی إِلَی أَیِّ سِنَادٍ اسْتَنَدُوا وَ إِلَی أَیِّ عِمَادٍ اعْتَمَدُوا وَ بِأَیَّةِ عُرْوَةٍ تَمَسَّکُوا وَ عَلَی أَیَّةِ ذُرِّیَّةٍ أَقْدَمُوا وَ احْتَنَکُوا لَبِئْسَ الْمَوْلی وَ لَبِئْسَ الْعَشِیرُ وَ بِئْسَ لِلظَّالِمِینَ بَدَلًا اسْتَبْدَلُوا وَ اللهِ الذَّنَابَی بِالْقَوَادِمِ وَ الْعَجُزَ بِالْکَاهِلِ فَرَغْماً لِمَعَاطِسِ قَوْمٍ یَحْسَبُونَ أَنَّهُمْ یُحْسِنُونَ صُنْعاً ... أَلا إِنَّهُمْ هُمُ الْمُفْسِدُونَ وَ لکِنْ لا یَشْعُرُونَ- وَیْحَهُمْ أَ فَمَنْ یَهْدِی إِلَی الْحَقِّ أَحَقُّ أَنْ یُتَّبَعَ أَمَّنْ لا یَهِدِّی إِلَّا أَنْ یُهْدی فَما لَکُمْ کَیْفَ تَحْکُمُونَ
أَمَا لَعَمْرِی لَقَدْ لَقِحَتْ فَنَظِرَةٌ رَیْثَمَا تُنْتَجُ ثُمَّ احْتَلَبُوا مِلْءَ الْقَعْبِ دَماً عَبِیطاً وَ ذُعَافاً مُبِیداً هُنَالِکَ یَخْسَرُ الْمُبْطِلُونَ وَ یُعْرَفُ الْبَاطِلُونَ غِبَّ مَا أُسِّسَ الْأَوَّلُونَ ثُمَّ طِیبُوا عَنْ دُنْیَاکُمْ أَنْفُساً وَ اطْمَأَنُّوا لِلْفِتْنَةِ جَاشاً وَ أَبْشِرُوا بِسَیْفٍ صَارِمٍ وَ سَطْوَةِ مُعْتَدٍ غَاشِمٍ وَ بِهَرْجٍ شَامِلٍ وَ اسْتِبْدَادٍ مِنَ الظَّالِمِینَ یَدَعُ فَیْئَکُمْ زَهِیداً وَ جَمْعَکُمْ حَصِیداً فَیَا حَسْرَتَی لَکُمْ وَ أَنَّی بِکُمْ وَ قَدْ عَمِیَتْ عَلَیْکُمْ أَ نُلْزِمُکُمُوها وَ أَنْتُمْ لَها کارِهُونَ
قَالَ سُوَیْدُ بْنُ غَفَلَةَ فَأَعَادَتِ النِّسَاءُ قَوْلَهَا ع عَلَی رِجَالِهِنَّ فَجَاءَ إِلَیْهَا قَوْمٌ مِنَ الْمُهَاجِرِینَ وَ الْأَنْصَارِ مُعْتَذِرِینَ وَ قَالُوا یَا سَیِّدَةَ النِّسَاءِ لَوْ کَانَ أَبُو الْحَسَنِ ذَکَرَ لَنَا هَذَا الْأَمْرَ قَبْلَ أَنْ یُبْرَمَ الْعَهْدُ وَ یُحْکَمَ الْعَقْدُ لَمَا عَدَلْنَا عَنْهُ إِلَی غَیْرِهِ فَقَالَتْ ع إِلَیْکُمْ عَنِّی فَلَا عُذْرَ بَعْدَ تَعْذِیرِکُمْ وَ لَا أَمْرَ بَعْدَ تَقْصِیرِکُمْ.
At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 1,p 108 - 109


Références

  1. At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 1,p 108
  2. Khashâwî, Zindigânî Sîyâsî Hadrat Zahrâ’ (a), p …
  3. Ibn Tayfûr, Balâghât an-Nisâ', p 19
  4. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 16, p 233
  5. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 115
  6. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 734
  7. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 211
  8. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 212 - 215
  9. السويطي، والجبوري لغة الخطاب عند الصديقة الزهراء (عليها السلام)،موقع مركز الدراسات الفاطمية.
  10. Ibn Qutayba ad-Diynawarî, Al-Imâma wa as-Siyâsa, vol 1, p 30 - 31
  11. Yûsufî Gharawî, « Târîkh Hujûm bi Khâniyi Hazrat Zahrâ », p 14
  12. Collectif d'auteurs, A‘lâm al-Hidâyat, vol 3, p 174
  13. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 734
  14. Khazâ‘î, « Tahlîl Khutbiyi ‘Ayâdat bar Pâyiyi Nazarîyiyi Kunish Guftârî », p 16
  15. Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 424, 426
  16. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 748 - 749
  17. Pûr Sayyid qâ’î, « Khutbihâyi Hazrat Fâtimi (s) », p 60
  18. Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 379
  19. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 737 - 745 ; Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 371 ; Dashtî, « Farhang Sukhanân Hazrat Fâtimi (s) », p 90 - 96
  20. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 737
  21. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 221
  22. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 738
  23. Muntazirî, Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 383 - 384
  24. Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 385
  25. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 222
  26. كريمو، خِطبَةُ بَضعَةُ المُختَارِ فِي نِسَاءِ المُهَاجِرِينَ والأَنصَارِ ، موقع مركز الدراسات الفاطمية.
  27. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 227 - 228 ; Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 741 ; Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 402 - 410
  28. Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 742 - 743
  29. Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 414
  30. Dashtî, « Farhang Sukhanân Hazrat Fâtimi (s) », p 94 - 95
  31. Dashtî, « Farhang Sukhanân Hazrat Fâtimi (s) », p 95 ; Karamî, Sîrih wa Sîmâyi Riyhâniyi Payâmbar, p 744 - 745 ; Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 238 - 241
  32. Fattâhî Zâdih et Rasûlî, « Asnâd wa Shurûh Khutbihâyi Hazrat Zahrâ (s) », p 18
  33. Ayatollah Makârim Shîrâzî, Zahrâ’ Bartarîn Bânûyi Jahân, p 215
  34. Cheikh as-Sadûq, Ma‘ânî al-Akhbâr, p 354 - 356
  35. At-Tabarî, Dalâ’il al-Imâmat, p 125
  36. Ibn Tayfûr, Balâghât an-Nisâ', p 19 ; Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 16, p 233
  37. At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 1,p 108
  38. ‘Allâma al-Hillî, Khulâsat al-Aqwâl, p 163
  39. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 159
  40. Muntazirî, Sharh Khutbiyi Fâtimiyi Zahrâ (s) wa Mâjarâyi Fadak, p 376 - 377