Théologie islamique

De wikishia

Théologie islamique (en arabe : الكلام الإسلامي) est une branche des sciences islamiques qui traite des croyances islamiques et les défend. La théologie utilise différentes méthodes telles que l'argumentation, l’analogie (Tamthîl) et la polémique (Jadal) pour prouver ses propositions et convaincre son auditeur. Les questions de la théologie ne se limitent pas aux principes religieux ou aux fondements des croyances, mais un théologien doit répondre à toute question ou objection concernant l'ensemble des enseignements et des préceptes de la loi religieuse.
Cette science est également connue sous d'autres noms tels que la science des fondements de la religion, la science des principes de la croyance et la jurisprudence majeure.

L'origine de la science de la théoloie remonte aux débuts de l'islam sur le plan historique. La première question qui y fut posée est celle de la Contrainte divine et du Libre arbitre. Parmi les autres sujets importants dans la science de la théologie, on trouve la discussion sur les attributs de Dieu, en particulier la question de l'Unicité et de la justice divine, la question de la beauté et de la laideur des actions (Husn et Qubh), le destin et le décret divin, la prophétie, al-Ma‘âd et l’Imamat.

Les divergences dans les discussions théologiques conduisirent à l'émergence de nombreuses sectes théologiques islamiques. Les principales sectes mentionnées chez les chiites sont l’Imamite, le zaydisme, l'ismaélisme, les Ghulât et les kaysaniyya. Parmi les sectes théologiques sunnites, on trouve les kharidjites, les Murji‘a, les mutazilites, les Ahl al-hadith, les acharites, les Mâturîdîyya et les wahhabites.

Cheikh al-Mufîd (décédé en 413 h), al-Khâja Nasir al-Din al-Tûsi (décédé en 672 h) et ‘Allâma al-Hillî (décédé en 726 h) sont considérés comme des éminents théologiques de l'école Imamite ; et Abd al-Jabbâr al-Mu'tazilî, Abu al-Hasan al-Ash‘arî, al-Ghazali et al-Fakhr al-Râzî comme des théologiques célèbres de l'école sunnite.
Les livres « Tashîh al-I‘tiqâd », « Tajrîd al-I‘tiqâd » et « Kashf al-Murâd » sont considérés comme des ouvrages importants de la théologie chiite, tandis que « Sharh al-Usûl al-Khamsa » et « Sharh al-Maqâsid » sont parmi les œuvres importantes de la théologie sunnite.

Les opinions diffèrent quant à la nature de la théologie moderne : s'agit-il des mêmes sujets que ceux de la théologie ancienne, ou sont-ils différents ? Les sujets de la théologie moderne comprennent : la définition de la religion, l'origine de la religion, le besoin de l'homme à la religion, les limites de la religion, le langage de la religion, la raison et la religion, la raison et la foi, la science et la religion, l'expérience religieuse, la pluralité religieuse, et d'autres sujets.

Définition

La science de la théologie est l'une des sciences islamiques qui traite des croyances islamiques, c’est-à-dire les questions et les connaissances que l'on doit comprendre, croire en elles et avoir la foi en elles, telles que la question de l'Unicité (Tawhîd), les attributs d’Allah, la prophétie générale et spécifique etc.[1] Elle les explique, les argumente et les défend.[2] D'autres définitions de cette science furent également proposées, chacune mettant en évidence une caractéristique spécifique de cette discipline.[3]

Thème et objectif

Thème

Il existe différentes opinions sur le sujet de la science de la théologie islamique, parmi lesquelles les plus importantes sont les suivantes[4] :

  • L’existant en tant qu’existant[5]

Les connaissances spécifiques (les connaissances utilisées pour prouver les croyances religieuses)[6]

  • L'existence de Dieu et l'existence des possibles par soi[7]
  • L'Essence de Dieu et Ses attributs[8]
  • Les croyances religieuses.[9]

Certains dirent que l'évolution de la science de la théologie islamique au cours de l'histoire conduisit à ce que son sujet soit différent à différentes époques.[10]

Objectifs

Les penseurs musulmans ont énuméré plusieurs objectifs pour la science de la théologie, notamment :

  • La déduction et l'extraction des croyances islamiques[11]
  • L'explication des concepts et des questions de croyance islamique[12]
  • La présentation méthodique des enseignements de croyance[13]
  • La justification des croyances et des enseignements religieux[14]
  • La défense des croyances religieuses contre les doutes et les objections.[15]

Temps de naissance de la théologie

Ibn Abi al-Hadîd affirme que la science de la théologie considérée comme la science la plus noble, fut inspirée par les paroles de l'Imam Ali (a).[16] Al-Irbilî, un autre chercheur, déclare que les chefs des écoles théologiques, à savoir les Ash'arites, les Mu'tazilites, les chiites et les Kharidjites, s'attribuent tous eux-mêmes cet Imam (a).[17]

L'opinion généralement acceptée[18] est que suite aux conquêtes islamiques et à l'expansion du gouvernement islamique, les musulmans se mélangèrent avec les adeptes d'autres religions et sectes, ce qui conduisit à la propagation de différentes croyances et doctrines. Ainsi, les musulmans développèrent des méthodes et des discussions théologiques pour défendre les croyances islamiques et répondre aux questions et aux doutes en matière des croyances, ce qui donna naissance à la science de la théologie.[19]

Pour déterminer la date de la naissance de la science de la théologie, on doit d'abord dire que si l'on entend par théologie les discussions sur les croyances religieuses, alors son apparition remonte à l'époque de l'avènement de l'islam, car ces discussions eurent lieu dans le Coran, les hadiths et les débats du Prophète (s) avec les idolâtres et les gens du Livre concernant le Monothéisme, la prophétie et la vie future.[20]

Cependant, si l'on entend par théologie les discussions théologiques entre les musulmans eux-mêmes et la naissance de différentes sectes religieuses et théologiques, alors son apparition se situe après le décès du Prophète (s).
Les principales divergences à cette époque-là portaient sur la question de l'Imamat et du califat, du destin, des attributs divins et de la question de l’Arbitrage. Ces divergences donnèrent naissance à des sectes telles qu’al-Qadarîyya, al-Mushabbiha, les Kharidjites et d'autres.[21]
Si l'on entend par théologie l'apparition de sectes théologiques dotées de principes et de règles définis et d'une méthodologie spécifique, alors sa naissance remonte au début du deuxième siècle de l'hégire.[22]

Limites de la théologie

Les questions traitées par la science de la théologie ne se limitent pas seulement aux principes fondamentaux de la religion ou aux principes de croyance. En réalité, il incombe au théologien de répondre à toutes les questions soulevées concernant l'ensemble des enseignements et des prescriptions religieuses. Ainsi, la science de la théologie a pour tâche de défendre à la fois les principes fondamentaux de la religion et les branches dérivées de la religion.[23]
Par exemple, répondre à des questions sur la philosophie de Hijab, sur pourquoi le Coran fut révélé graduellement, ou répondre aux objections soulevées concernant les miracles du Coran ou son éloquence, relève de la responsabilité de la théologie.
Cependant, la détermination des règles de Hijab relève de la jurisprudence islamique (le fiqh), et la détermination des significations des versets coraniques relève de la science de l'exégèse du Coran.[24]

La première question théologique parmi les musulmans était celle de la Contrainte divine et du Libre arbitre.[25] Parmi les autres sujets importants en théologie, on trouve : la discussion sur les attributs divins en particulier l'Unicité de Dieu et Sa justice, la question de la beauté et de la laideur des actions (Husn et Qubh), le destin et le décret divin, la question de la prophétie, de la vie après la mort et des miracles.[26]

Le discours théologique imamite aborde également d'autres sujets tels que la preuve de l'existence de Dieu, l'infaillibilité du Prophète (s) et des Imams (a), l'Imamat, la preuve sur la résurrection corporelle, l'intercession, at-Taqîyya, le retour (ar-Raj‘a) et la question d’al-Badâ’.[27]

Différence entre la théologie et la philosophie

Bien qu'il y ait des questions intellectuelles dans les deux sciences, il existe d'importantes différences entre eux. Parmi ces différences, le point essentiel est que la méthode suivie en philosophie est rationnelle et basée sur des arguments, reposant sur des preuves intellectuelles. Le philosophe est neutre et n'a pas de croyance préalable. Il raisonne et ensuite croit. L'intérêt principal du philosophe est pour les questions générales, et il ne s'occupe pas des questions particulières.
En revanche, la méthode suivie en science de la théologie est intellectuelle et traditionnelle, où le locuteur utilise le débat et la dialectique pour faire face aux doutes intellectuels. Il n'est pas neutre dans la défense de la religion et des croyances, car il croit d'abord, puis utilise des arguments. L'intérêt principal du locuteur est pour les questions particulières telles que la prophétie et l'au-delà.[28]

Écoles théologiques

Le premier différend doctrinal[29] et le plus important et le plus grand différend religieux parmi les musulmans est la divergence concernant la question de la succession du Prophète Muhammad (s).[30] Cette divergence donna naissance à deux importantes écoles de l'islam : les chiites et les sunnites.[31]
Les chiites, selon l’ordre du Prophète Muhammad (s), croient en l'Imamat, le califat et la succession de l'Imam Ali (a). Par contre, les sunnites, contrairement à l'ordre du Prophète (s) au jour de Ghadîr, et selon ce qu’ils considèrent comme un consensus (Ijmâ‘), croient en le califat d'Abu Bakr en tant que premier calife.

Article connexe : Événement de Ghadîr.

Écoles théologiques chiites

Les principales écoles mentionnées pour les chiites sont les suivantes : les Imamites, les Zaydites, les Ismaéliens et les Kaysanites.[32] Les Ghulât qui croyaient en la divinité de l'Imam Ali (a), sont considérés comme non musulman.[33]

Imamites

Les Imamites, également connus sous le nom des chiites duodécimains, sont ceux qui croient que le Prince des croyants, l'Imam Ali (a) est le successeur infaillible et direct du Prophète Muhammad (s), et après lui, ses deux fils, l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a), ainsi que neuf autres descendants de l’Imam al-Husayn (a), sont des Imams et des califes divins.[34]
Bien que les chiites existaient depuis l'époque même du Prophète Muhammad (s), en raison des troubles de l'époque des Omeyyades, l'école des Imamites est devenue une faction organisée avec une école théologique distincte après l’Imamat de l'Imam al-Bâqir (a) et de l'Imam as-Sâdiq (a). Ces deux Imams (a) eurent l'occasion de fonder les enseignements chiites, y compris la théologie imamite.
À cette époque (au 2e siècle de l'Hégire), des théologiens éminents tels que Hishâm b. al-Hakam, Hishâm b. Sâlim et Mu’min at-Tâq apparurent.[35]

La théologie imamite est décrite comme n'étant ni en accord avec l'anti-raison des gens de hadith et des Hanbalites, ni en accord avec l'extrémisme rationaliste des Mu'tazilites. Elle n'a pas non plus trouvé de consensus avec le dogmatisme des Ash'arites et leur négligence du rôle de la raison dans la découverte des croyances.
Les sources des enseignements imamites sont le Coran, la Sunna du Prophète (s) et des Ahl al-Bayt (a), et la raison. Les cinq principes : le Monothéisme, la justice, la prophétie, l'Imamat et al-Ma‘âd sont considérés comme les principes fondamentaux de la théologie imamite.[36]

Zaydites

Les Zaydites sont ceux qui, après l'Imam al-Husayn (a), croient en Imamat de Zayd, le fils de l'Imam as-Sajjâd (a).[37] Selon leur croyance, le Prophète Muhammad (s) ne mentionna explicitement que l'Imamat des trois premiers Imams, c’est-à-dire le Commandeur des croyants, Ali (a), l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a) et après eux, l'Imam est celui qui remplit certaines conditions, notamment la lutte ouverte et la résistance armée contre les oppresseurs.[38]

Certaines des idées théologiques des Zaydites incluent les suivantes :

  1. La croyance en l'Unicité divine signifiant la négation de l'anthropomorphisme de Dieu.
  2. Le principe des promesses et des menaces (al-Wa‘d wa al-Wa‘îd).
  3. Le principe de l'ordre du bien et de l'interdiction du mal.
  4. Le fait que celui qui commet un péché majeur n'est ni un croyant ni un mécréant, mais plutôt un pervers (al-Manzila bayn al-Manzilatayn).[39]

Ismaéliens

Les Ismaéliens sont ceux qui croient en Imamat des six premiers Imams des Douze Imams des chiites, affirmant qu'après le sixième Imam (a), c’est-à-dire l'Imam as-Sâdiq (a), son fils Ismaïl ou son petit-fils Muhammad b. Ismaïl est l'Imam.[40]
La caractéristique la plus importante de ce groupe est l'ésotérisme et l'interprétation (Ta’wîl) des versets, des hadiths et des enseignements islamiques. Ils croient que les textes religieux ont un sens apparent et un sens ésotérique. Ils considèrent que l'Imam connaît le sens ésotérique des préceptes et que la philosophie de l'Imamat est l'expression des enseignements ésotériques.[41]

Écoles théologiques sunnites

Al-Murji‘a, Ahl al-Hadîth, les Ash'arites, al-Mâturîdîyya et le wahhabisme sont des sectes théologiques sunnites.[42]
Les Kharidjites, qui apparurent à la suite de l'affaire de l’Arbitrage,[43] furent initialement considérés comme un groupe politique, mais ils se transformèrent en une secte théologique avec des croyances différentes des autres. La croyance la plus importante des Kharidjites est que celui qui commet un grand péché est un mécréant.[44]

En réaction aux croyances des Kharidjites, deux groupes furent apparus : al-Murji‘a et les Mu'tazilites. Al-Murji‘a croyaient que les bonnes actions ou les péchés n'avaient aucun impact sur la foi, tandis que les Mu'tazilites adoptaient une position plus modérée[45] et affirmaient que celui qui commet un grand péché n'est ni croyant ni mécréant, mais se situe entre les deux.[46] Les Mu'tazilites considèrent qu'il est impossible de voir Allah avec les yeux physiques et dans la question de la Contrainte divine et du Libre arbitre, ils soutiennent le Libre arbitre absolu de l'homme.[47]

Selon les Ahl al-Hadîth, les croyances doivent être basées uniquement sur l’apparence du Coran et des hadiths. Les adeptes de cette secte étaient opposés à la théologie intellectuelle, qu'elle soit rationnelle en considérant la raison comme une preuve indépendante des croyances, ou traditionnelle en utilisant la raison.
La personnalité la plus connue de ce groupe est Ahmad b. Hanbal.[48] Les Ahl al-Hadîth considèrent que Dieu est visible[49] et acceptent la théorie de la Contrainte divine.[50]

Les Ash‘arites sont les adeptes d'Abu al-Hasan al-Ash‘arî (260 - 324 h).[51] Les Ash‘arites ne cherchent pas à interpréter les attributs mentionnés dans les textes religieux concernant Allah, tels que « la Main d’Allah » et « le Visage d’Allah », et affirment que Dieu a une main et un visage, mais nous ne connaissons pas leur nature.[52]

Al-Mâurîdîyya furent fondés par Abû Mansûr al-Mâturîdî (m. 333 h) et suivaient une voie intermédiaire entre les Ahl al-Hadîth et les Mu'tazilites. Cette secte théologique considère la raison comme un moyen pour découvrir et comprendre les principes des croyances. Ils acceptent le concept de la beauté et de la laideur des actions (Husn et Qubh), considèrent la volonté humaine comme impliquée dans les actions et considèrent que Dieu est visible.[53]

Le wahhabisme est une secte fondée par Muhammad b. Abd al-Wahhâb (m. 1206 h). Les wahhabites accusent les autres musulmans de Shirk dans l'adoration et de l'innovation dans la religion.[54] D’après les enseignements wahhabites, chercher l'intercession des saints divins, visiter la tombe du Prophète Muhammad (s) et des Ahl al-Bayt (a), chercher la bénédiction et la guérison des Imams (a), réparer et visiter les tombes des saints divins, et faire des vœux à ceux qui quittèrent le monde sont considérés comme polythéisme.[55]

Livres importants sur la théologie et les théologiens célèbres

Les livres « Awâ’il al-Maqâlât », « Tashîh al-I‘tiqâd », « Tajrîd al-I‘tiqâd » et « Kashf al-Murâd » font partie des livres importants de théologie chiite imamite. Cheikh al-Mufîd (336 - 413 h), al-Khâja Nasir al-Din al-Tûsi (597 - 672 h) et ‘Allâma al-Hillî (648 - 726 h) sont également des théologiens éminents de l'école imamite.[56]

Théologie moderne

Le concept de la théologie moderne et la question de savoir s'elle diffère complètement de la théologie ancienne (la théologie islamique) suscitent différentes opinions. Certains croient que la théologie moderne est en réalité la continuation et le développement de la théologie islamique, avec la différence que de nouveaux doutes ou questions ont été soulevés dans ce domaine, ou qu'il a connu des évolutions structurelles ou thématiques. Cependant, d'autres considèrent ces deux sciences comme distinctes.[57] Ils disent que l'attachement à une religion spécifique est considéré comme l’un des caractéristiques de la théologie ancienne.[58]

Il est dit que ce qui est appelé « théologie moderne » est souvent désigné en Occident sous le terme de « philosophie de la religion ».[59]
Les sujets abordés dans la théologie moderne incluent souvent : la définition de la religion, l'origine de la religion, le besoin humain de la religion, les limites de la religion, le langage de la religion, la relation entre raison et religion, la raison et la foi, la science et la religion, l'expérience religieuse, et le pluralisme religieux.[60]

Voir aussi

Références

  1. ‘Allâma Mutaharî, Majmû‘i Âthâr, vol 3, p 57
  2. ‘Allâma Mutaharî, Majmû‘i Âthâr, vol 3, p 57
  3. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 61 ; Kâshifî, Kalâm Shî‘i, p 24
  4. ‘Allâma Mutaharî, Majmû‘i Âthâr, vol 3, p 63
  5. ‘Allâma al-Hillî, Nihâyat al-Marâm, vol 1, p 12 ; Lâhîjî, Shawâriq al-Ilhâm, vol 1, p 3
  6. At-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 1, p 173
  7. At-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 1, p 180
  8. At-Taftâzânî, Sharh al-Maqâsid, vol 1, p 180
  9. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 31 et 32
  10. Ayatollah Subhânî, Mu‘jam Tabaqât al-Mutakallimîn, vol 1, p 17
  11. Lâhîjî, Shawâriq al-Ilhâm, vol 1, p 71 et 72
  12. Al-’Îjî, al-Mawâqif, p 8
  13. Kâshifî, Kalâm Shî‘i, p 37
  14. Lâhîjî, Shawâriq al-Ilhâm, vol 1, p 73 et 74
  15. Lâhîjî, Shawâriq al-Ilhâm, vol 1, p 73 et 74 ; al-Fiyd al-Kâshânî, Mafâtîh ash-Sharâyi‘, vol 2, p 16 ; Fârâbî, Ihsâ’ al-‘Ulûm, p 76 - 77
  16. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 1, p 17
  17. Al-Irbilî, Kashf al-Ghumma, vol 1, p 131
  18. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 109
  19. Shiblî, Târîkh ’Ilm Kalâm, p 8
  20. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 109 ; ‘Allâma Mutaharî, Majmû‘i Âthâr, vol 3, p 59
  21. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 109 et 110
  22. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 110
  23. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 102 ; Kâshifî, Kalâm Shî‘i, p 40
  24. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 102
  25. ‘Allâma Mutaharî, Majmû‘i Âthâr, vol 3, p 60
  26. Kâshifî, Kalâm Shî‘i, p 57 et 61 ; Rabbânî Gulpâygânî, Kalâm Tatbîqî, avant-propos
  27. ‘Allâma al-Hillî, Kashf al-Murâd, index du livre ; Cheikh as-Sadûq, al-I‘tiqâdât, index du livre ; Al-Bahrânî, Qawâ‘id al-Marâm, index du livre
  28. Markaz Nûn li at-Ta’lîf wa at-Tarjuma, Madkhal ilâ ‘Ilm al-Kalâm, p 37
  29. Ash‘arî, Maqâlât al-Islâmîyîn, p 2
  30. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 16 et 17
  31. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 16 et 17
  32. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 62 ; Sâbirî, Târîkh Firaq Islâmî, vol 2, p 32
  33. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 62
  34. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 65 et 66 ; ‘Allâma Tabâtabâ’î, Shî‘i dar Islâm, p 197 et 198
  35. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 65 et 66
  36. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 81 et 82
  37. Sultânî, Târîkh wa ‘Aqâ’id Ziydîyi, p 17 et 18
  38. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 89
  39. Sâbirî, Târîkh Firaq Islâmî, vol 2, p 81 - 85
  40. Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 170 et 171
  41. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 95
  42. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 107 - 150
  43. Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 106
  44. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 17 - 20
  45. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 17 - 20
  46. Târîkh Falsafi dar Islâm, vol 1, p 284
  47. Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 49 et 50
  48. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 120 - 123
  49. Ayatollah Subhânî, Buhûth fî al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 226
  50. Ayatollah Subhânî, Buhûth fî al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 220 et 221
  51. Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 86
  52. Shahristânî, al-Milal wa an-Nihal, vol 1, p 91 - 92
  53. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 136 - 141
  54. Rabbânî Gulpâygânî, Firaq wa Madhâhib Kâlâmî, p 175 et 176
  55. Birinjkâr, Ashnâ’î bâ Firaq wa Madhâhib Islâmî, p 146 - 147
  56. Kâshifî, Kalâm Shî‘i, p 52
  57. Rabbânî Gulpâygânî, Dar Âmadî bar ‘Ilm Kalâm, p 143 ; Khusru Panâh, Masâ’il Jadîd Kâlâmî wa Falsafiyi Dîn, p 23 - 30
  58. Yûsufîyân, Kalâm Jadîd, p 15 et 16
  59. Yûsufîyân, Kalâm Jadîd, p 15 et 16
  60. Rabbânî Gulpâygânî, Dar madî bar Kalâm Jadîd, index du livre