Aïd al-Ghadîr

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Aïd al-Ghadîr (en arabe : عيد الغدير) ou la fête d’Al-Ghadîr est le 18e jour du mois de Dhu al-Hijja et l’une des fêtes les plus grandes parmi les chiites. D’après les hadiths, au 18e jour du mois de Dhu al-Hijja, le Prophète Muhammad (s) reçut une révélation divine, lui ordonnant de présenter Ali (a) comme son premier successeur et il le fit.

Cet événement fut nommé : l’événement de Ghadîr Khumm et se déroula lorsque le Prophète (s) fut de retour du pèlerinage de l’Adieu, en l’an 10 de l’Hégire et dans un endroit, nommé Ghadîr Khumm.

Dans les sources chiites, il est attribué plusieurs titres à ce jour, comme : Aïd Allah al-Akbar (la plus grande des fêtes divines), Aïd Ahl al-Bayt (a) (la fête des Ahl al-Bayt (a) et Ashraf al-A’yâd (la plus honorée des fêtes). Les chiites de quatre coins du monde célèbrent ce jour et le considèrent comme leur slogan.

Evénement d’al-Ghadîr

Imam Ali (a)
premier l'Imam des chiites


Vie
Hadith Yawm ad-DârShi'b Abî TalibLaylat al-MabîtEvénement de GhadirChronologie de la vie


Héritage
Nahj al-BalaghaGhurar al-hikamSermon d'ash-Shiqshiqîyya


Vertus
Verset d’al-WilâyaVerset de Ahl adh-DhikrVerset d'ash-Shirâ'Verset de Uli al-AmrVerset d'at-Tat'hîrVerset d'al-MubâhalaVerset de al-MawaddatVerset as-SâdiqînHadith de Madînat al-‘IlmHadith ar-RâyaHadith as-SafînaHadith al-Kisâ'Prêche d'Al-GhadîrHadith al-ManzilaHadith Yawm ad-DârHadith al-WilâyaHadith Sadd al-AbwâbHadith al-WisâyaLâ Fatâ Illâ Ali


Compagnons
'Ammâr b. YâsirMâlik al-AshtarAbû Dhar al-GhifârîHujr ibn 'Adî


Autres
Sanctuaire

Article connexe : Evénement d'Al-Ghadîr.

Le 24 ou 25 du mois de Dhu al-Qa’da en l’an 10 de l’Hégire, le Prophète Muhammad (s) quitta Médine, accompagné de milliers musulmans, et alla vers La Mecque pour accomplir les rites du pèlerinage.[1] Puisque ce fut le dernier pèlerinage du Prophète (s), il fut nommé le Pèlerinage de l’Adieu.

Après avoir accompli tous les rites du pèlerinage, le Prophète (s) et les musulmans quittèrent La Mecque et prirent la route de Médine. Le 18 du mois de Dhu al-Hijja, ils arrivèrent à Ghadîr Khumm[2]. Là, l’ange Gabriel, révéla le verset de Tablîgh au Prophète (s), lui transmit l’ordre divin et lui ordonna de présenter l’Imam Ali (a) comme son successeur.[3] Le Messager de Dieu (s) rassembla les pèlerins et présenta Ali (a) comme son successeur.[4]

Sermon d’Al-Ghadîr

Article connexe : Sermon d'Al-Ghadîr.

Après avoir reçu l’ordre divin, le Prophète (s) réunit tous les pèlerins dans un endroit, nommé Ghadîr Khumm, enleva la main de l’Imam Ali (a) pour que tout le monde le voie et dit :

« Ô homme ! Mon autorité sur vous n’est-elle pas plus que les vôtres ? »

Les musulmans répondirent :

« Si, ô Envoyé d’Allah »

Le Prophète (s) leur dit :

« Allah est mon Maître, et moi, je suis le maître des croyants et j’ai l’autorité sur eux plus qu’eux-mêmes. Donc, quiconque dont je suis le maître, Ali sera son maître ».

Le Prophète (s) répéta trois fois cette phrase et dit :

« Ô Allah, Aime et sois le Maître de tous ceux qui considèrent Ali comme leur maître et qui l’aiment et sois l’ennemi de tous ses ennemis. Aide tous ceux qui aident Ali et abandonne tous ceux qui l’abandonnent ».

Puis, il s’adressa à tout le monde, en disant :

« Les présents doivent informer les absents de mon sermon ».[5]

Vertu du jour de Ghadîr

Des hadiths des Quatorze Infaillibles (a) furent rapportés sur la vertu de la fête de Ghadîr, parmi lesquels :

  • Le Prophète Muhammad (s) : le jour de Ghadîr Khumm est la meilleure de toutes les fêtes de ma communauté, et c'est le jour où Dieu a parachevé la religion et comblé Ses bienfaits envers ma communauté, et agréé pour le peuple l'islam comme religion (référence le Coran 5 : 3).[6]
« Quatre fêtes. »

J'ai dit :

« J'en connais déjà deux ainsi que le vendredi. »[Note 1]

Il m’a dit alors :

« La plus grande et la plus noble des Aids est le 18 Dhu al-Hijja, le jour où le Messager d'Allah (s) a désigné le Commandeur des croyants Ali (a) comme son successeur et l'a présenté aux gens comme drapeau du guide. »

J'ai demandé :

« Quelles sont nos devoirs (recommandées) ce jour-là? »

Il a répondu :

« Il vous faut jeûner ce jour en remerciement et louange à Allah, bien qu'Il mérite d'être remercié à chaque instant. C'est ainsi que les prophètes ont ordonné à leurs successeurs de jeûner le jour où Ali est désigné, en faisant de ce jour une fête. Et quiconque jeûne ce jour aura une récompense meilleure que celle de soixante ans de culte. »[7]
  • L'Imam as-Sâdiq (a) : le jeûne du jour de Ghadir Khum équivaut au jeûne de toute une vie. C'est la plus grande fête d’Allah. Allah n'a envoyé aucun prophète qui n'ait célébré ce jour et n'en ait connu le caractère sacré. Son nom au ciel est « l'engagement bien connu » et sur terre « le jour du pacte pris et du Rassemblement mémorable ».[8]
  • L'Imam ar-Ridâ (a) : le jour de Ghadîr est plus célèbre parmi les gens du ciel que parmi ceux de la terre. Si les gens connaissaient la vraie valeur de ce jour, sans aucun doute, les anges leur serrèrent la main dix fois chaque jour.[9]
  • An-Nasîbî ash-Shâfi‘î, l'un des savants sunnites, affirme dans le livre « Matâlib as-Sa’ûl » que le 18e jour de Dhu al-Hijja est un jour de fête.[10] Selon lui, ce jour fut institué comme fête, saison et lieu de rassemblement, car lorsque le Messager de Dieu (s) assigna à Ali ce haut rang, il n'accorda à personne d'autre une part dans ce rang et cette position.[11]
  • Ibn Khallikân rapporta dans le livre « Wafayât al-A‘yân » qu'on prêta allégeance à al-Musta‘lî b. al-Mustansir, l'un des souverains d'Égypte, le 18e jour de Dhu al-Hijja de l'an 487 de l'Hégire, qui est le jour de la fête de Ghadîr Khumm.[12]

Fête de Ghadîr

Selon les rapports, le jour de Ghadir, Hassân b. Thâbit récita des poèmes à haute voix devant le Prophète (s) sur la nomination de Ali (a) comme le successeur du Messager de Dieu (s) parmi la foule des musulmans présents à Ghadîr Khumm.[13]

Poème de Hassân b. Thâbit décrivant l’événement de Ghadîr Khumm :
Leur Prophète les a appelés le jour de Ghadîr***dans la région du Khumm et quel appel précieux.
Il a donc dit : qui est votre Maître et votre Tuteur ?***ils ont répondu sans hésiter.
Ton Dieu est notre Maître et toi, tu es notre Tuteur***et nous ne désobéissons jamais à ton ordre.
Alors, il a dit : lève-toi ô Ali car***je t'ai choisi après moi comme Imam et Guide.
Alors celui dont je suis le Maître, celui-ci est son Maître***soyez donc pour lui des partisans sincères.
Là, il a invoqué : ô Allah ! Aime celui qu'il l’aime***et sois l'adversaire de celui qui s'oppose à Ali.

De même, selon un hadith rapporté dans le livre « Misbâh al-Mutahajjid », l'Imam ar-Ridâ (a) tenait une célébration le jour de Ghadîr.[14]
Al-Mas‘ûdî, historien du 4e siècle de l'Hégire, écrivit dans le livre « at-Tanbîh wa al-Ishrâf » que les chiites descendants de l'Imam Ali (a) honorent ce jour.[15]
Cheikh al-Kulaynî, spécialiste chiite de hadith du 4e siècle de l'Hégire, rapporta également dans un hadith la célébration de ce jour par les chiites.[16]

D’après Ibn Kathîr, historien sunnite du 8e siècle de l'Hégire, sous le règne chiite des Bouyides, la fête de Ghadîr était un jour férié officiel avec des célébrations publiques, les institutions gouvernementales et les gens étaient encouragés à organiser des fêtes et à décorer les villes.[17]
Aussi, Gardîzî, historien du 5e siècle de l'Hégire, présenta ce jour comme l'un des grands jours islamiques et des fêtes chiites.[18]

Les Fatimides en Egypte célébraient également la fête de Ghadîr.[19] En Iran, sous les Safavides, l’Aid de Ghadîr était une fête officielle.[20]
Aujourd’hui en Iran, le jour de la fête de Ghadîr est un jour férié officiel.[21] Dans certaines villes irakiennes comme Karbala, Nadjaf et Dhî Qâr, Ghadîr est également un jour férié officiel.[22]

Les chiites considèrent également la veille de Ghadîr comme importante et passent la nuit en prière et culte.[23]

Actes cultuels du Eid al-Ghadir

  • Jeûner : selon un hadith rapporté dans les livres sunnites du Prophète (s), quiconque jeûne le 18 Dhu al-Hijja, Dieu lui accorde la récompense d'un jeûne de six mois.[24]
  • Dire la phrase suivante lors des rencontres avec les croyants :
اَلحمدُ لِلهِ الّذي جَعَلَنا مِنَ المُتَمَسّکینَ بِولایةِ اَمیرِالمؤمنینَ و الائمةِ علیهم السلام
« Louange à Dieu qui nous a placés parmi ceux qui s'attachent à la Wilaya du Princes des croyants Ali (a) et des Imams (a). »[25]

Coutumes

Visite des Sayyids

Les chiites en Iran et dans certains autres pays musulmans rendent visite aux Sayyids le jour de l'Aïd de Ghadîr. Les Sayyids offrent également de l'argent ou des cadeaux aux gens, à cette occasion.

Repas du Ghadîr

Les chiites préparent des tables de nourriture dans les mosquées et autres lieux le jour du Ghadîr. Ils distribuent également des boissons et des douceurs dans les rues. D’après un hadith rapporté dans le livre « Misbâh al-Mutahajjid », offrir de la nourriture à un croyant le jour du Ghadîr a la même récompense que nourrir un million de prophètes, Justes et martyrs.[29]
Selon ce hadith, l'Imam ar-Ridâ (a) organisa une assemblée le jour du Ghadîr et retint un groupe de ses compagnons spéciaux pour rompre le jeûne avec lui, en envoyant de la nourriture et des cadeaux aux familles de ceux-ci.[30]

Conclusion de fraternité

Il est recommandé le jour du Ghadîr de conclure un pacte de fraternité dont le contenu est la fraternité, la solidarité dans ce monde et l'entraide dans l'au-delà.[31] Sur cette base, certains chiites ont pour coutume de conclure un pacte de fraternité le jour du Ghadîr.

Lire aussi

Il y a des ouvrages écrits sur l'Aïd el Ghadîr y compris :

  • « Aid al-Ghadîr bayn ath-Thubût wa al-Ithbât » (l'Aïd al-Ghadîr entre preuve et confirmation) écrit par ‘Allâma Amînî en arabe.
  • « Aid al-Ghadîr fi al-Islâm wa at-Tatwîj wa al-Qurubât yawm al-Ghadîr » (l'Aïd el Ghadir dans l'islam, le couronnement et les rapprochements du jour de Ghadîr) écrit par ‘Allâma Amînî en arabe.
  • « Aïd al-Ghadir fi ‘Ahd al-Fâtimîyyîn » (l'Aïd al-Ghadîr à l'époque fatimide) écrit par Muhammad Hâdî Amînî : cet ouvrage est écrit en arabe et traite de l'Aïd al-Ghadîr à l'époque fatimide.[32]

Voir aussi

Note

  1. Chez les musulmans, le vendredi est considéré comme aid.

Références

  1. Cheikh at-Tabrasî, Al-Ihtijâj, vol 1, p 56 ; al-Halabî, As-Sîrat al-Halabîyya, vol 3, p 360 - 361
  2. Al-Ya’qûbî, Târîkh al-Ya’qûbî, vol 2, p 112
  3. Al-‘Ayyâshî, Tafsîr al-‘Ayyâshî, vol 1, p 332
  4. Athîr, Usd al-Ghâba, vol 3, p 605 ; Al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 295 ; Al-Bal$adhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 100 - 111 ; Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, vol 7, p 349
  5. Ibn Athîr, Usd al-Ghâba, vol 3, p 605 ; Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 295 ; al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 110 - 111
  6. Cheikh as-Sadûq, Al-Amâlî, p 188
  7. Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol 10, p 443
  8. Cheikh al-Hurr al-‘Âmilî, Wasâ’il ash-Shî‘a, vol 8, p 89
  9. Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 24
  10. An-Nassîbî, Matâlib as-Sa’ûl, p 64
  11. An-Nassîbî, Matâlib as-Sa’ûl, p 79
  12. Ibn Khallikân, Wafayât al-A‘yân, vol 17, p 180
  13. Sayyid ar-Radî, Khasâ’is al-A’imma, p 42
  14. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, vol 1, p 752
  15. Al-Mas‘ûdî, At-Tanbîh wa al-Ishrâf, p 221
  16. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 4, p 149
  17. Ibn Kathîr, Al-bidâya wa an-Nihâya, vol 11, p 276
  18. Gardîzî, Zayn al-Akhbâr, p 466
  19. Amînî, ‘Îd al-Ghadîr fî ‘Ahd al-Fâtimîyyîn, p 64 - 65
  20. Nîkzâd Tihrpanpi et Hamzi, « Tashayyu‘ wa Târîkh Ijtimâ‘î Îrânîyân dar ‘Asr Safawî », p 131
  21. لایحه قانونی تعیین تعطیلات رسمی کشور، وبسایت مرکز پژوهش‌های مجلس شورای اسلامی.
  22. «حال و هوای نجف اشرف در عید غدیر و تعطیلی ۱۰ استان عراق»، خبرگزاری تسنیم.
  23. Ath-Tha‘âlibî, Thimâr al-Qulûb fî al-Mudâf wa al-Mansûb, p 511
  24. Khatîb Baghdâdî, Târîkh Baghdâd, vol 8, p 284
  25. Cheikh Abbas Qummî, Mafâtîh al-Jinân, les actes du 18 Dhu al-Hijja
  26. Ash-Shahîd al-Awwal, Al-Mazâr, p 64
  27. Cheikh Abbas Qummî, Mafâtîh al-Jinân, les actes du 18 Dhu al-Hijja
  28. Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 3, p 143
  29. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, vol 1, p 758
  30. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, vol 1, p 752
  31. Burûjirdî, Jâmi‘ Ahâdîth ash-Shî‘a, vol 7, p 414 ; Cheikh Abbas Qummî, Mafâtîh al-Jinân, les actes du 18 Dhu al-Hijja
  32. Amînî, ‘Îd al-Ghadîr fî ‘Ahd al-Fâtimîyyîn, p 41

Bibliographie

  • Al-‘Allâma al-Majlisî, Muhammad Bâqir, Bihâr al-Anwâr, Beyrouth, institut al-Wafâ’
  • Al-‘Ayyâshî, Muhammad b. Mas’ûd, Tafsîr al-‘Ayyâshî, chercheur : Rasûlî Mahallâtî, Téhéran, Maktabat ‘Ilmîyya Islâmîyya
  • Al-Balâdhurî, Ahmad b. Yahyâ, Ansâb al-Ashrâf, chercheur : Suhayl Zakâr et Rîyâd az-Ziriklî, Beyrouth, Dâr al-Fikr, 1417 H
  • Al-Hurr al-‘Âmilî, Muhammad b. Hasan, Wasâ’il ash-Shî’a, Qom, institut Âl al-Bayt (a) li Ihyâ’ at-Turâth, 1416 H
  • Al-Mas’ûdî, At-Tanbîh wa al-Ishrâf, Le Caire, 1357 H
  • Al-Qummî, Cheikh Abbâs, Mafâtîh al-Jinân
  • Al-Ya’qûbî, Ahmad b. Abî Ya’qûb, Târîkh Ya’qûbî, Beyrouth, Dâr Sâdir
  • Cheikh al-Kulaynî, Muhammad b. Ya’qûb, al-Kâfî, correcteur : Ali Akbar Ghaffârî, Téhéran, Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 1407 H
  • Cheikh at-Tûusî, Muhammad b. al-Hasan, Tahdhîb al-Akhâm, chercheur : Sayyid Hasan Mûsawî Khurâsân, Téhéran, Dâr al-Kutub alIslâmîyya
  • Cheiklh as-Sadûq, Muhammad b. Ali, al-Amâlî, traduction de Muhammad Bâqir Kûh Kamari’î, Téhéran, Kitâbchî, 1376 HS
  • Chekh at-Tabrisî, Ahmad b. Ali, al-Ihtijâj, chercheur : Muhammad Bâqir Mûsawî Khurâsân, Mechhed, NAshr al-Murtadâ
  • Ibn Athîr, Ali b. Muhammad, Usd al-Ghâba fî Ma’rifat as-Sahâba, Beyrouth, Dâr al-Fikr, 1409 H
  • Ibn Khallakân, Ahmad b. Muhammad, Wafayât al-A’yân, cheurcheur : Ihsân Abbas, Qom, ash-Sharîf ar-Radî, 1364 HS
  • Khatîb al-Baghdâdî, Târîkh Bagdad, chercheur : Mustafâ Abd al-Qâdir ‘Atâ, Beyrouth, Dâr al-Kutub al-‘Ilmîyya,