Imam Ali ar-Ridâ (a)

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Imam Ali al-Ridâ (a)
Le sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a) à Mechhed
surnoms (s)Abu al-Hasan
titres (s)
  • As-Sâbir
  • Ar-Razî
  • Ar-Ridâ
date de naissanceLe 11 Dhu al-Qa‘da 148 H / 765 C
lieu de naissanceMédine
date de martyreVers la fin du moi de Safar 203 H/ 818 C
sépultureMechhed
âge55 ans
Famille
généalogieIbn Mûsâ b. Ja‘far b. Muhammad b. Ali b. al-Husayn b. Ali b. Abi Talib (a)
pèreImam al-Kâzim (a)
mèreTuktâm surnomée : Tâhira ; ou Umm al-Banîn
femmeSabîka
enfant
l'imamat
durée de l'Imamat20 ans
début de l'Imamat183 h / 799 C
fin de l'Imamat203 h / 818 C
califes
  • Al-Mamun Abassi
compagnons367 personnes dont :
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Imam Ali ibn Mûsa ibn Ja‘far (a) (en arabe : الإمام علي بن موسى بن جعفر عليه السلام) connu sous le titre ar-Ridâ (en arabe : الرضا) est le huitième Imam des chiites duodécimain. Il naquit en 148 de l'hégire et mourut en martyr en 203 h. Il assuma l'Imamat pendant vingt ans à partir de 183 de l'hégire à 203 h, coïncidant avec les califats de Haroun al-Rachid et ses deux fils Muhammad al-Amin et al-Mamun.

Dans les dernières années de la vie de l’Imam ar-Ridâ (a), al-Mamun le fit venir de Médine à Merv dans le Khorasan (Iran) et le nomma son successeur désigné. Les historiens et savants chiites considèrent cette désignation comme l'événement politique majeur de sa vie, affirmant qu'il l’accepta sous la contrainte d'al-Mamun.

Néanmoins, les historiens estiment que l'arrivée de l'Imam ar-Ridâ (a) en Iran eut un impact significatif sur l'expansion du chiisme dans le pays. En effet, lors de son voyage, il rencontrait les habitants de chaque ville et répondait à leurs questions en s'appuyant sur les hadiths du prophète Muhammad (s) et des Ahl al-Bayt (a). De plus, en participant à des débats avec des érudits de diverses religions et confessions qui s'accompagnaient de la supériorité éternelle de l'Imam (a), son statut scientifique comme Imam chiite se révélait au peuple.

Dans diverses villes et régions d'Iran, des édifices tels que des mosquées et des lieux où l'Imam (a) mit les pieds furent nommés en son honneur, marquant les étapes de son voyage vers Merv. Ceci est considéré comme un signe de l'influence de sa venue en Iran sur l'expansion du chiisme dans le pays.

Un hadith très célèbre de l'Imam ar-Ridâ (a) fut prononcé lors de son voyage en Iran. Il est connu sous le nom de hadith « Silsilat adh-Dhahab » (la Chaîne d'Or), car tous ses transmetteurs sont infaillibles. Il énonça cet hadith divin à la ville de Nishapur devant un groupe d'érudits. Dans cet hadith, le Monothéisme est présenté comme la forteresse divine, offrant protection à quiconque y entre. Il ajouta que cela comportait des conditions, dont il faisait partie.

Selon la plupart des savants chiites, l'Imam Ali ar-Ridâ (a) fut empoisonné par al-Mamun à l'âge de 55 ans à la ville de Tous et tomba en martyr. Il fut enterré dans un mausolée nommé Harûniyya dans le village de Sanâbâd. Il est le seul Imam chiite inhumé en Iran. Son sanctuaire à la ville de Mashhad actuelle est l'un des lieux de pèlerinage les plus importants pour les chiites. Le sanctuaire de Sayyida Fatima al-Ma‘sûma (a), sa sœur, est également situé en Iran à Qom et est considéré comme le deuxième sanctuaire le plus célèbre du pays après le sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a).

De nombreux livres et œuvres littéraires, dont des poèmes, des romans et des films, furent produits sur l'Imam ar-Ridâ (a). Parmi eux figurent les livres : « al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ (a) » (la vie politique de l'Imam ar-Ridâ (a)) de Sayyid Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, « Hayât al-Imâm Ali b. Mûsa ar-Ridâ ; Dirâsa wa Tahlîl » (la vie de l'Imam Ali b. Mûsa ar-Ridâ (a) ; étude et analyse), le tableau illustre « le garant de la gazelle » de Mahmûd Farshtchîyân.

Biographique

La salutation spéciale de l'Imam ar-Ridâ (a), inscrite au plafond du couloir reliant les salles Dâr adh-Dhikr et Dâr az-Zuhd.

L’Imam Ali b. Mûsâ, connu sous le titre d'ar-Ridâ, est le huitième Imam des chiites duodécimains.[1] Son père était l’Imam Mûsa b. Ja‘far (a), le septième Imam, et sa mère une servante nommée Najma ou Tuktam.[2]
Cheikh as-Sadûq écrit à propos de la mère de l'Imam ar-Ridâ (a) :

« Sa mère fut une servante nommée Tuktam ... Suite à la naissance de son enfant, Ali ar-Ridâ (a), l'Imam al-Kâzim (a) la nomma « at-Tâhira ». »[3]

Il y a des divergences concernant les dates de sa naissance et de son décès.[4] Selon Sayyid Ja‘far Murtadâ al-‘Âmilî, savant chiite et spécialiste de l’histoire de l’islam du 15e siècle de l’hégire, la plupart des savants et historiens croient qu'il naquit en 148 h / 765 C à Médine et mourut en martyr en 203 h / 818 c.[5]

Il assuma la responsabilité de l'Imamat après le martyre de son père. Son Imamat dura vingt ans (183 - 203 de l'hégire / 799 à 818 c), coïncidant avec les califats de Haroun al-Rachid, Muhammad al-Amin et al-Mamun.[6]

Titres et surnoms

Pour l’Imam Ali b. Mûsa (a), on attribua des titres tels qu’ar-Ridâ (quelqu'un dont les autres sont satisfaits ; الرضا), as-Sâbir (le patient ; الصابر), ar-Radîyy (le satisfait ; الرضي), al-Wafîyy (le fidèle ; الوفي) et az-Zakîyy (le pur ; الزكي).[7] D’après un hadith, l'Imam Mûsa al-Kâzim (a) le surnomma aussi « le savant de la famille de Muhammad » (‘Âlim Âl Muhammad ; عالم آل محمد).[8] On le connaît également sous les titres de « garant de la gazelle » (Dâmin Âhû ; ضامن آهو),[9] « Imam clément et plein de bonté » (al-Imâm ar-Ra’ûf ; الامام الرئوف),[10] « l'étranger des étrangers » (Gharîb al-Ghurabâ’ ; غريب الغرباء),[11] « la Huitième Argument » (Thâmin al-Hujaj ; ثامن الحجج),[12] et « le Huitième Imam » (Thâmin al-A’imma ; ثامن الأئمة).[13]

Son titre le plus célèbre est « ar-Ridâ ».[14] As-Suyûti, savant sunnite du 10e siècle de l’hégire, pense qu’al-Mamun, le calife abbasside donna ce titre à l’Imam (a).[15] Mais, d’après un hadith rapporté de cheikh as-Sadûq, savant chiite du 4e siècle de l’hégire, l'Imam al-Jawâd (a) réfuta cette affirmation, expliquant que son père fut appelé ainsi car il était satisfait de la seigneurie d’Allah dans le ciel, de la prophétie du Prophète (s) et de l'Imamat des Imams (a) sur terre. Dans ce hadith, on demande à l'Imam al-Jawâd (a) pourquoi, parmi tous les autres Imams, son père a été surnommé ar-Ridâ, alors que les autres Imams étaient également ainsi. Il répond que c'est parce que tant ses amis que ses ennemis étaient satisfaits de lui, ce qui ne s'applique à aucun autre Imam.[16]

Son surnom principal était Abu al-Hasan.[17]

Cheikh as-Sadûq rapporte un hadith selon lequel l'Imam al-Kâzim (a) lui donna ce surnom, qui était également l'un des siens.[18] Pour le distinguer de l'Imam al-Kâzim (a), on appelait parfois l'Imam ar-Ridâ (a) « Abu al-Hasan ath-Thânî » (le deuxième Abu al-Hasan).[19] Certains mentionnèrent d'autres surnoms pour l'Imam ar-Ridâ (a), tels que « Abû Ali »[20] et « Abû Muhammad ».[21]

Épouse et enfants

L'épouse de l'Imam ar-Ridâ (a) s'appelait Sabîka an-Nawbîyya[22] ou Khayzurân,[23] qui était la mère de l'Imam al-Jawâd (a).[24] Dans certaines sources historiques et de hadith, il est également fait mention d'une autre épouse de l'Imam ar-Ridâ (a), qui aurait été la fille d-al-Mamun.[25] Selon le rapport de cheikh as-Sadûq, après qu’al-Mamun eut fait de l'Imam ar-Rridâ (a) son successeur désigné, il lui donna sa fille, Umm Habîb, en mariage.[26]

Cheikh as-Sadûq, cheikh al-Mûfîd, Ibn Shahrâshûb et cheikh at-Tabrisî écrivirent que l'Imam ar-Ridâ (a) n'avait qu'un seul enfant, qui était l'Imam al-Jawâd[27] ; cependant, selon Seyyid Muhsin Amîn, l'auteur du livre « A‘yân ash-Shî‘a », d'autres enfants lui attribuèrent également dans certaines sources.[28]

À la ville de Qazvin en Iran, il existe un mausolée appelé « Imâmzâdi Husayn », que Mustowfî, historien du 8ee siècle de l'hégire, considéra comme le fils de l'Imam ar-Ridâ (a)[29] ; cependant, Kîyâ Gîlânî, généalogiste, fit remonter la lignée d’Imâmzâdi Husayn à Ja‘far at-Tayyâr, le frère de l’Imam Ali (a).[30] Dans certaines sources, il est également présenté le frère de l'Imam ar-Ridâ (a) et pas son fils.[31]

Sœurs et frères

Ibrâhîm, Shâh Chirâgh, Hamza, et Ishâq comptaient parmi ses frères, tandis que Sayyida Fatima al-Ma‘sûma et Hakîma étaient ses sœurs.[32] Parmi eux, la Dame Fatima al-Ma‘saûma (a) est la plus connue, jouissant d'un statut élevé chez les savants chiites et des hadiths furent également rapportés concernant son rang élevé et l'importance de sa visite (Zîyârat).[33] Elle est enterrée à Qom en Iran, et son sanctuaire est considéré comme le plus magnifique et le plus célèbre mausolée d'Iran après celui de l'Imam ar-Ridâ (a).[34]

Preuves sur l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ (a)

La durée de l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ (a) fut 20 ans (du 183 h au 203 h) ; ce fut contemporain du califat de Harun al-Rachid, Muhammad al-Amin et al-Mamun qui régna 20 ans dont les cinq année de la fin de vie de l'Imam ar-Ridâ (a) (du 198 h au 203 h).[35]
Du point de vue chiite, un Imam est désigné par Allah et l'une des façons de le reconnaître est le Nass, c'est-à-dire la déclaration explicite du Prophète Muhammad (s) ou de l'Imam précédent sur l'Imamat de l'Imam qui lui succède.[36] Dans les recueils de hadith chiite, il existe des hadiths de l'Imam al-Kâzim (a) qui déclarent explicitement l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ (a). Par exemple, dans les livres « al-Kâfî »,[37] « al-Irshad »,[38] « I‘lâm al-Warâ »[39] et « Bihâr al-Anwâr »,[40] il y a une section spéciale sur le ٔass de l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ (a) où les hadiths pertinents sont rassemblés.

Par exemple, cheikh al-Kulaynî, spécialiste chiite de hadith du 4e siècle de l’hégire, rapporte dans un hadith que Dâwûd ar-Riqqî demanda à l'Imam Mûsa al-Kâzim (a) : qui serait l'Imam après lui, et il répondit en désignant son fils Ali ar-Ridâ :

« Voici votre Imam après moi. »[41]

Cheikh al-Mufîd, juriste chiite du 5e siècle de l’hégire, rapporte également dans un hadith, de Muhammad b. Ishâq :

« J'ai demandé à l'Imam al-Kâzim : ne me dites-vous pas de qui je devrais apprendre ma religion ? Il répondit : voici mon fils Ali (l’Imam ar-Ridâ) ; mon père (l’Imam as-Sâdiq) m'a pris par la main et m'a conduit au tombeau du Messager de Dieu (s), puis il m'a dit : mon fils, Allah, le Très-Haut, a dit : Je vais placer, sur la terre, un calife[42] et lorsque Dieu dit une chose, Il la réalise. »[43]

Période de l'Imamat

La période initiale de l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ coïncida avec le califat de Haroun al-Rachid, qui avait fait assassiner l'Imam al-Kâzim (a). Haroun, en raison de son inquiétude concernant les conséquences du meurtre de l'Imam al-Kâzim (a), n'importunait pas l'Imam ar-Ridâ (a), et par conséquent, ce dernier jouissait d'une plus grande liberté, ne pratiquait pas selon at-Taqîyya et appelait ouvertement les gens à reconnaître son Imamat.[44] Cheikh al-Kulaynî rapporte dans le livre « al-Kâfî », l’un des Quatre livres, un hadith d’après lequel Muhammad b. Sinân dit à l'Imam ar-Ridâ (a) que par votre appel ouvert à l'Imamat, vous vous êtes mis sur toutes les lèvres et vous vous êtes exposé au meurtre. L'Imam ar-Ridâ (a) répond : tout comme le Prophète Muhammad disait que si Abû Jahl m'arrachait un seul cheveu, témoignez que je ne suis pas prophète, je vous dis aussi que si Haroun m'arrache un seul cheveu, témoignez que je ne suis pas Imam.[45] C'est une allusion au fait que, tout comme Abû Jahl ne put pas nuire au Messager d’Allah (a), Haroun ne pourra pas non plus nuire à l'Imam ar-Ridâ (a) par la volonté de Dieu.

Formation du Waqifisme

Selon Rasûl Ja‘farîyân, historien iranien du 14e de l’hégire, après le martyre de l'Imam al-Kâzim (a), en raison de facteurs tels qu’at-Taqîyya, l'opportunisme de certains qui détenaient des biens de l'Imam al-Kâzim (a), et l'existence de certains hadiths incorrects, un désaccord survint parmi les chiites concernant son successeur.[46] Dans ce contexte, une secte se forma au sein du chiisme, affirmant que l'Imam al-Kâzim (a) n'était pas mort et qu'il était le Mahdi promis. Ce groupe devint connu sous le nom de Waqifites.[47] Cependant, la plupart des compagnons de l'Imam al-Kâzim (a) acceptèrent l'Imamat de l'Imam ar-Ridâ.[48]

Succession désignée de l’Imam ar-Ridâ (a)

Pièce de monnaie de la succession désignée de l’Imam ar-Ridâ (a), frappée sur ordre d’al-Mamun. Sur la pièce, l'inscription suivante est gravée en calligraphie Kûfî : « Allah, Muhammad est le Messager d'Allah, al-Mamun est le Calife d'Allah, comme ordonné par l'Émir al-Ridâ, le successeur désigné des musulmans, Ali b. Mûsa b. Ali b. Abi Talib, le possesseur des deux présidences. »

La succession désignée de l'Imam ar-Ridâ (a) est considérée comme l'événement le plus important de sa vie politique. Cet événement est l'un des sujets les plus controversés de l'histoire de l'islam, important tant du point de vue politique que théologique (l'incompatibilité entre l'acceptation de la succession désignée et l'infaillibilité de l'Imam).[49]

Selon les chercheurs y compris cheikh al-Mufîd, théologien et juriste chiite (décédé en 413 h), al-Mamun força l'Imam ar-Ridâ (a) à accepter la position de succession désignée en le menaçant de mort.[50] En réponse, l'Imam ar-Ridâ (a) posa comme condition de ne pas intervenir dans les affaires gouvernementales.[51] Ainsi, l'Imam (a) fut transféré de Médine à Merv dans le Khorasan, capitale du gouvernement de al-Mamun.[52]

Les savants chiites affirment qu’al-Mamun désigna l'Imam ar-Ridâ (a) comme succession désignée pour le surveiller,[53] étouffer la révolution des Alides[54] et légitimer son propre califat.[55]

al-Mamun organisa la cérémonie de désignation le 7 Ramadan de l'an 201 h, et le peuple et les fonctionnaires du gouvernement prêtèrent allégeance à l'Imam (a).[56] Par la suite, sur ordre d’al-Mamun, les sermons furent prononcés au nom de l'Imam (a) et les pièces de monnaie furent frappées à son nom.[57]

L'Imam ar-Ridâ (a) profita de cette situation au bénéfice du chiisme et put exposer de nombreux enseignements des Ahl al-Bayt (a) au grand public.[58]

Hadith Silsilat adh-Dhahab

Article connexe : Hadith Silsila-t adh-Dhahab.

Selon des spécialistes de hadith comme cheikh as-Sadûq et cheikh at-Tûsî, savants du 4e et 5e siècle de l’hégire, lors de son voyage à Merv, en passant par Nishapur, l'Imam ar-Ridâ (a), à la demande des savants de cette ville, énonça un hadith divin[59] qui est devenu célèbre sous le nom de hadith Silsilat adh-Dhahab (signifiant la Chaîne d'Or).[60] La raison pour laquelle ce hadith est connu sous le nom de Silsilat adh-Dhahab est que toute sa chaîne de transmission jusqu'à Dieu est composée d'Infaillibles (a), ou parce que l'un des émirs samanides avait fait écrire le hadith en or et avait ordonné qu'il soit enterré avec lui après sa mort.[61]

Le hadith Silsilat adh-Dhahab, selon la narration de cheikh as-Sadûq, est le suivant :

« Allah, le Tout-Puissant et Majestueux, dit : « Il n'y a de divinité qu'Allah » est Ma forteresse, quiconque entre dans Ma forteresse est à l'abri de Mon châtiment. »
Quand la caravane a commencé à avancer, il a ajouté :
« Avec ses conditions, et je suis l'une de ses conditions. »

Prière de l'Aïd al-Fitr

L'histoire de la prière de l'Aïd al-Fitr de l'Imam ar-Ridâ (a) est rapportée dans des livres de hadiths tels que « al-Kâfî », l’un des Quatre livres écrit par cheikh al-Kulaynî, et « ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ » de cheikh as-Sadûq.[62] Après la désignation de l'Imam ar-Ridâ (a) comme successeur désigné, al-Mamun lui demanda de diriger la prière de l'Aïd al-Fitr ; mais il rappela à al-Mamun sa condition de ne pas intervenir dans les affaires du califat lors de l'acceptation de sa position de succession désignée et refusa. Cependant, après l'insistance d’al-Mamun, l'Imam (a) lui dit qu'il irait alors à la prière comme le faisaient le Messager de Dieu (s) et l'Imam Ali (a), et al-Mamun accepta.[63]

Le matin de l'Aïd, l'Imam (a) fit ses ablutions, mit un turban blanc et sortit pieds nus avec ses compagnons en commençant à proclamer le Takbîr (Allahu Akbar). Puis il se mit en marche et les gens le suivirent. Tous les dix pas, il s'arrêtait et proclamait le Takbir trois fois. Toute la ville fut émue par ce comportement de l'Imam (a) et se mit à pleurer et à se lamenter. La nouvelle parvint à al-Mamun. Fadl b. Sahl, le ministre de al-Mamun, lui dit que si ar-Ridâ arrivait dans cet état au lieu de prière, les gens de la ville le suivraient et se révolteraient contre lui. Il serait sage de lui demander de retourner. Ainsi, al-Mamun envoya quelqu'un auprès de l'Imam (a) pour lui demander de revenir. L'Imam (a) mit alors ses chaussures et rentra chez lui.[64]

Rasûl Ja‘farîyân, historien iranien, considère cette histoire comme l'une des raisons de la détérioration des relations entre al-Mamun et l'Imam ar-Ridâ (a).[65]

Voyage à Khorasan

L'immigration de l'Imam ar-Ridâ (a) de Médine à Marw eut lieu en l'an 200 H.[66]
Al-Ya‘qûbî, historien du 3e siècle de l’hégire, écrit que c’était al-Mamun qui fit venir l'Imam ar-Ridâ (a) de Médine à Khorasan, et que son envoyé chargé de cette mission fut Rajâ' b. Abî Zahhâk, l’un des parents de Fadl b. Sahl. Il est rapporté que l'Imam (a) traversa la ville de Bassora pour arriver à Merv, une voie choisie exprès par al-Mamun, pour que l'Imam (a) ne passe pas des villes habitées par les chiites, par peur et anxiété des conséquences imprévues.
Al-Mamun insista que l'Imam ar-Dirâ (a) ne passe surtout pas de Koufa, mais de Bassora, Khouzistan et Fars pour arriver à Nishapur.
Le trajet de son voyage, était ainsi : Médine, Naqra, Hawsaja, Nabâj, Hafr Abû Mûsâ, Bassora, Ahvaz, Behbahan, Estakhr, Abarkuh, Dehshir, Yazd, Kharanaq, Rubât, Nishapur, Qadamgâh, Deh sorkh, tous, Sarakhs, Merv.

Influence de l'Imam ar-Ridâ (a) sur l'expansion du chiisme en Iran

L'Imam ar-Ridâ (a) est le seul Imam parmi les Ahl al-Bayt (a) à être enterré en Iran.[67] Les chercheurs considèrent la venue de l'Imam (a) en Iran comme l'un des facteurs de l'expansion du chiisme dans ce pays. Cheikh as-Sadûq rapporte que lors de son voyage de Médine à Merv, l'Imam ar-Ridâ (a) s'arrêtait dans chaque ville d'Iran et les gens venaient le voir pour lui poser leurs questions. L'Imam (a) répondait en se basant sur des hadiths dont les transmetteurs remontaient aux Imams précédents jusqu'à le Prince des croyants Ali (a) et au Prophète Muhammad (s). Cette référence constante aux Imams était l'un des facteurs du développement de la pensée chiite.[68]

La présence de l'Imam (a) au Khorasan a permis aux gens de mieux connaître sa personnalité en tant qu'Imam des chiites, ce qui a progressivement augmenté le nombre d'adeptes chiites. Le statut scientifique de l'Imam ar-Ridâ (a) et son appartenance à la famille du Prophète (s) comme les facteurs les plus importants dans le développement du chiisme en Iran.[69]

De plus, la participation de l'Imam (a) à des débats organisés par al-Mamun entre lui et ses opposants sur des sujets tels que l'Imamat et la prophétie, et sa supériorité dans ces débats, démontrait aux gens la stature scientifique de l'Imam ar-Ridâ (a). L'un des témoignages à cet égard est un hadith rapporté par cheikh as-Sadûq selon lequel al-Mamun fut informé que l'Imam ar-Ridâ (a) tenait des séances théologiques et que les gens étaient attirés par lui, ce qui poussa al-Mamun à ordonner l'expulsion des gens des séances de l'Imam (a).[70]

Dans différentes villes et régions d'Iran, des bâtiments tels que des mosquées, des bains publics et des Qadamgâh[Note 1] furent nommés d'après l'Imam ar-Ridâ (a), marquant les endroits où il s'arrêta lors de son voyage vers Merv. Les historiens considèrent cela comme une preuve de l'influence de la venue de l'Imam ar-Ridâ (a) en Iran sur l'expansion du chiisme dans ce pays.[71] Parmi ces bâtiments, on trouve la mosquée de l'Imam Ridâ à Ahvaz, des Qadamgâh qui lui sont attribués dans diverses villes comme Shushtar, Dezful, Yazd, Damghan et Nishapur, ainsi que les bains de Ridâ à Nishapur.[72]

Martyre

Salutation et prière spéciales de l'Imam ar-Ridâ (a)

اللّهُمَّ صَلِّ عَلَی عَلِی بْنِ مُوسَی الرِّضَا الْمُرْتَضَی الْإِمامِ التَّقِی النَّقِی وَحُجَّتِک عَلَی مَنْ فَوْقَ الْأَرْضِ وَمَنْ تَحْتَ الثَّرَی الصِّدِیقِ الشَّهِیدِ صَلاةً کثِیرَةً تامَّةً زاکیةً مُتَواصِلَةً مُتَواتِرَةً مُتَرادِفَةً کأَفْضَلِ مَا صَلَّیتَ عَلَی أَحَدٍ مِنْ أَوْلِیائِک ; Ô Allah, prie sur Ali b. Mâsa ar-Ridâ, l'agrée, l'Imam, le pieux, le pur, Ton argument envers ce qui est au-dessus de la terre et au- dessous de la terre, le sincère, le martyr, d’une prière multiple, complète, pure, ininterrompue, répétée, successive du mieux que Tu n’aies prié sur quiconque de Tes Proches-Elus.

Il existe différents rapports concernant les circonstances du martyre de l'Imam ar-Ridâ (a). Les savants chiites, s'accordent à dire que l'Imam ar-Ridâ décéda en martyre sur ordre d’al-Mamun. De même, de nombreux savants et historiens sunnites croient qu'il ne soit pas mort de mort naturelle.[73]

Cheikh al-Mufîd, théologien et juriste chiite du 5e siècle de l’hégire, dans son livre « al-Irshâd », il rapporte un hadith selon lequel l'Imam ar-Ridâ (a) fut empoisonné avec du jus de grenade sur ordre d’al-Mamun.[74] Cheikh as-Sadûq rapporta également des hadiths d’après lesquels al-Mamun empoisonna l'Imam ar-Ridâ (a) avec du raisin[75] ou de la grenade[76] ou les deux.[77] Pour prouver son martyre, on se réfère[78] également au hadith « Aucun d'entre nous (Ahl al-Bayt) ne meurt autrement qu’il est tué en martyr », qui indique le martyre de tous les Imams.[79]

Sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a)

Iran, Mashhad, Sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a)

Après le martyre de l'Imam ar-Ridâ (a), al-Mamun l'enterra dans le jardin ou Dâr al-Imâra[Note 2] de Humayd b. Qahtaba at-Tâ’î, l'un des commandants abbassides, près du village de Sanâbâd. Avant cela, Haroun, le calife abbasside et père d’al-Mamun, y avait été enterré, ce qui avait valu à l'endroit le nom de mausolée Hârûnîyya.[80] L'Imam Ali ar-Ridâ (a) est le seul Imam à être enterré en Iran.[81]

Au fil des siècles, le sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a) était aimé par tous les musulmans de la région du Khorasan, et qu'en plus des chiites, les sunnites venaient également le visiter.[82]

Le mausolée de l'Imam ar-Ridâ (a) fut progressivement devenu l'un des lieux de pèlerinage du monde islamique, en particulier pour les chiites. La visite du mausolée de l'Imam ar-Ridâ (a) est l'une des croyances importantes dans la vie des gens. Le lieu de sépulture de l'Imam (a) est devenu connu sous le nom de Mashhad al-Ridâ, et est aujourd'hui appelé la ville de Mashhad. En raison de la grande affluence pour visiter l'Imam ar-Ridâ (a), la ville de Mashhad est reconnue comme la deuxième ville de pèlerinage au monde.[83]

Compagnons

Cheikh at-Tûsî, savant chiite du 5e siècle de l’hégire, dans son livre sur les rapporteurs de hadiths (ar-Rijâl), mentionna environ 320 noms comme compagnons de l'Imam ar-Ridâ (a).[84] Dans d'autres sources, d'autres chiffres furent mentionnés à ce sujet.[85] Muhammad Mahdî Najaf, dans son livre « al-Jâmi‘ li Ruwât Ashâb al-Imâm ar-Ridâ », rassemblé à partir de diverses sources chiites les noms de 831 personnes en tant que narrateurs et compagnons de l'Imam ar-Ridâ (a).[86] Certains de ses compagnons, selon cheikh at-Tûsî, sont :

Muhammad b. ‘Umar al-Kashshî, l'un des experts chiites en science des rapporteurs du hadith du 4e siècle de l'hégire, considéra six des compagnons de l'Imam ar-Ridâ (a) comme faisant partie des Ashâb al-Ijmâ‘Le terme « Ashâb al-Ijmâ‘ » est une expression utilisée dans la science d’ar-Rijâl pour désigner trois groupes de compagnons des Imams (a) ayant vécu entre la fin du premier siècle de l’hégire et le début du troisième siècle. Selon l’opinion largement répandue, ces personnes sont au nombre de 18 et se trouvent parmi les compagnons de l’Imam al-Bâqir (a) jusqu’à l’Imam ar-Ridâ (a). Tous les savants les considèrent dignes de confiance et leur accordent un très haut degré de crédibilité. (peples de l’unanimité). Ce sont :

Livres attribués à l'Imam ar-Ridâ (a)

« Ar-Risâlat adh-Dhahabîyya » (le livret d’or) ou « Tibb ar-Ridâ » (le médecine d’ar-Ridâ) fait partie des œuvres attribuées à l'Imam ar-Ridâ (a).

En plus des hadiths rapportés de l’Imam ar-Ridâ (a) dans les recueils de hadith, il existe également des ouvrages qui lui sont directement attribués. Les érudits chiites doutent de l'authenticité de attribution de cetains de ces livres à l’Imam (a) :

  1. « Ar-Risâlat adh-Dhahabîyya » (le livret d’or) ou « Tibb ar-Ridâ » (le médecine d’ar-Ridâ) : Ce livre traite de la médecine. Cet ouvrage est bien connu parmi les savants chiites, qui l'acceptèrent.
  2. Sahîfat ar-Ridâ (l’ouvrage d’ar-Ridâ) : Ce livre concerne la jurisprudence. Il est mentionné dans des livres illustres chiites comme Majma‘ al-Bayân, Wasâ’il ash-Shî‘a etc.
  3. Al-Fiqh ar-Ridawî (le fiqh de l’Imam ar-Ridâ) : Parmi les ulémas, il y a des personallités comme ‘Allâma al-Majlisî et son père Muhammad Taqî al-Majlisî, ‘Allâma Bahr al-’Ulûm, cheikh Yusûf al-Bahrânî et al-Muhaddith an-Nûrî, le considèrent comme une œuvre de l'Imam ar-Ridâ (a).[89]

Débats

A l'époque de l'Imam ar-Ridâ (a), les débats théologiques s'étaient largement répandus parmi les musulmans et il existait de nombreuses divergences d'opinions entre les différents groupes intellectuels. Les califes abbassides, en particulier Al-Ma'mun, participaient aussi à ces débats. Pour cette raison, de nombreux hadiths rapportés de l'Imam ar-Ridâ (a) concernent la théologie, sous forme de questions-réponses ou de débats. Les sujets incluaient l'Imamat, le Monothéisme, les attributs divins, et la Contrainte divine et le libre arbitre.[90]

Après l'arrivée de l'Imam (a) à Merv, al-Mamun organisait de nombreuses sessions scientifiques avec différents savants et demandait à l'Imam ar-Ridâ (a) d'y participer.[91] Durant ces sessions, l'Imam (a) mena des débats avec des érudits de différentes religions et écoles de pensée, dont les textes furent rapportés dans les livres de hadith chiites comme « al-Kâfî » de cheikh al-Kulaynî, « at-Tawhîd » et « ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ » de cheikh as-Sadûq, et « al-Ihtijâj » de Ahmad b. Ali at-Tabrisî. On mentionne quelques-uns de ces débats :

Débat de l'Imam ar-Ridâ (a) avec les adeptes de différentes écoles en présence d'al-Mamun abbasside ; tableau « Le savant de la famille de Muhammad » (عالم آل محمد) peint par Hasan Rûh al-Amîn, le célèbre peintre iranien, 2024.

D’après cheikh as-Sadûq, le but d'al-Mamun en organisant ces sessions de débat était de voir l'Imam ar-Ridâ (a) échouer face aux grands représentants des différentes sectes et religions et ainsi affaiblir son statut scientifique et social. Cependant, tous ceux qui débattaient avec l'Imam (a) finissaient par reconnaître sa supériorité intellectuelle et accepter ses arguments.[99]

Position chez les sunnites

Les musulmans sunnites du Turkménistan en pèlerinage à la maison de l'Imam ar-Ridâ (a) à Merv.

Ibn Hajar al-‘Asqalânî (773 - 852 de l'hégire), savant et historien sunnite, fit l'éloge de la lignée, du savoir et de la vertu de l'Imam ar-Ridâ (a).[100] Il mentionna qu'alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années, l'Imam donnait déjà des fatwas dans la mosquée du Prophète (s).[101] Al-Yâfi‘î, un des savants sunnites du 8e siècle de l'hégire, évoqua également l'Imam ar-Ridâ (a) comme un guide éminent et vénéré, l'un des douze Imams des chiites, notant qu’al-Mamun ne trouva personne de plus méritant et digne du califat parmi les Banû Hâshim, et lui prêta donc allégeance.[102]

Al-Hakîm an-Nayshâbûrî, savant et juriste shaféite du 4e siècle de l'hégire, avait écrit un livre intitulé « Mafâkhir ar-Ridâ » sur l'Imam ar-Ridâ (a), qui fut perdu. Seule une petite partie en est conservée dans le livre « ath-Thâqib fi al-Manâqib » d'Ibn Hamza at-Tûsî.

Rasûl Ja‘farîyân, historien chiite du 15e siècle h, présenta plusieurs savants sunnites qui visitèrent le Huitième Imam jusqu'au 6e siècle, y compris :

  1. Abû Bakr Muhammad b. Khuzayma, célèbre savant sunnite des 3e et 4e siècles de l’hégire.
  2. Abû Ali ath-Thaqafî, l'un des savants de Nishapur.
  3. Abû Hâtam Muhammad b. Hibbân al-Bustî (m. 354 h) connu sous le nom d’Ibn Hibbân, savant et biographe.
  4. Al-Hâkim al-Nayshâbûrî (321 - 405 h), éminent savant.
  5. Abu al-Fadl al-Bayhaqî (385 - 470 h), historien iranien remarquable
  6. Abû hâmid Muhammad al-Ghazâlî, célèbre savant du 5e siècle h.

Il existe des rapports de savants sunnites concernant la visite du sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a). Par exemple, Ibn Hibban rapporte qu'il se rendait fréquemment en visite au tombeau d'Ali b. Mûsâ à Mashhad, et que ses problèmes étaient résolus grâce à l'intercession de l'Imam.[103] Ibn Hajar al-‘Asqalânî rapporte également qu'Abû Bakr Muhammad b. Khuzayma, ainsi qu'Abû Ali al-Thaqafî accompagnés d'autres sunnites, se rendirent en visite au mausolée de l'Imam ar-Rida (a). Le narrateur de ce récit dit à Ibn Hajar :

« Abû Bakr b. Khuzayma a manifesté une telle vénération pour ce sanctuaire, avec humilité et dévotion, que nous en étions stupéfaits. »[104]

Œuvres artistiques et culturelles

Diverses œuvres artistiques ont été produites sur la personnalité du Huitième Imam l'Imam ar-Ridâ (a) sous forme de poésie, romans, films, peintures, etc. :

Œuvres littéraires

De nombreux poèmes ont été composés en différentes langues, particulièrement en persan et en arabe, au sujet de l'Imam ar-Ridâ (a). Par exemple, dans la poésie persane, Sanai Ghaznavi, poète du 11e siècle, est apparemment le premier poète à avoir composé des vers à la louange de Huitième Imam (a). Si des compositions antérieures existèrent, elles sont soit perdues, soit ne sont pas accessibles.[105]

Tableau « Dâmin Ahû » (le Garant de la Gazelle)

Tableau « Dâmin Ahû » (le Garant de la Gazelle), deuxième version

Tableau « Dâmin Ahû », de Mahmûd Farshtchîyân, illustre l'histoire où l'Imam ar-Ridâ (a) se porte garant d'une gazelle. Ce tableau a été créé en deux versions : la première en 1358 sh (1979) et la seconde en 1389 sh (2010), qui a été offerte au sanctuaire de l'Imam ar-Ridâ (a).[106]

Congrès mondial de l'Imam Ridâ (a)

Le Congrès mondial de l'Imam Ridâ (a) est une série de conférences organisées concernant les Imams (a), particulièrement l'Imam ar-Ridâ (a).[107] La première de ces conférences se tint en 1984 à la ville de Mashhad en Iran.[108] L'objectif de ce congrès est d'initier un mouvement scientifique, culturel et de recherche pour comprendre et faire connaître les Imams infaillibles (a), en particulier l'Imam ar-Ridâ (a).[109]

Festival international de l'Imam Ridâ (a)

Selon la Fondation culturelle et artistique internationale de l'Imam Ridâ (a), le Festival international de l'Imam Ridâ (a) est organisé chaque année au début de la décade de Kirâmat par le Ministère iranien de la Culture et de l'Orientation islamique dans plusieurs provinces iraniennes et plus de 77 pays étrangers. Ce festival a une approche scientifique, de recherche, culturelle et artistique, et récompense les meilleures œuvres soumises dans ces domaines.[110]

Dans cette perspective, la section internationale de la Fondation poursuivit et mit en œuvre depuis 2012 divers projets, événements et programmes, notamment :

  1. La reconnaissance de 76 personnalités scientifiques et culturelles en tant que « Serviteurs de la Culture de l’Imam Ridâ » provenant de 42 pays différents lors du Festival international de l'Imam Ridâ (a)
  2. L'organisation d'expositions d'œuvres liées à l'Imam Ridâ (a)
  3. Des conférences scientifiques et de recherche
  4. Des programmes de valeurs spirituelles
  5. L'envoi d'artistes et de personnalités culturelles dans différents pays
  6. La collaboration et la participation à la traduction et à l'impression d'œuvres culturelles et artistiques en différentes langues, et leur diffusion dans le monde entier
  7. La participation à l'organisation d'événements internationaux
  8. La production d'œuvres multimédias.[111]

Lire aussi

De nombreux livres et ouvres ont été écrits sur l'Imam ar-Ridâ (a) dans différentes langues, y compris en persan, en arabe et en anglais.

Dans la bibliographie de l'Imam Ridâ (a), plus de mille livres sont répertoriés en seize chapitres. Le quatorzième chapitre présente des livres traduits de langues étrangères telles que l'ourdou, le turc, l'allemand, l'anglais, le français et le thaïlandais. Voici quelques-uns des livres indépendants sur l'Imam ar-Ridâ (a) :

Sélection des paroles de l’Imam ar-Ridâ (a)

De nombreux hadiths ont été rapportés de l'Imam ar-Ridâ (a), concernant le fiqh, la doctrine, l'éthique et d'autres branches des sciences, parmi lesquelles :

  • La propreté fait partie des qualités morales des prophètes.[112]
  • Aider le faible est meilleur que l'aumône.[113]
  • Celui qui est béni par des bienfaits doit être généreux envers sa famille.[114]
  • Celui qui soulage un croyant, Dieu soulagera son cœur le Jour de la Résurrection.[115]
  • Se lier d'amitié avec les gens représente la moitié de l'intelligence.[116]
  • Celui qui assiste à une assemblée où notre Cause est revécue, son cœur ne mourra pas le jour où les cœurs mourront.[117]
  • Maintiens les liens de parenté ne serait-ce qu'en offrant un verre d'eau, et la meilleure façon de maintenir ces liens est de s'abstenir de leur nuire.[118]
  • Quand on lui demanda : quelle est la limite de la modestie ?, il répondit : c'est de traiter les gens comme tu aimerais qu'ils te traitent.[119]
  • Que Dieu fasse miséricorde au serviteur qui fait revivre notre Cause et apprend nos sciences et les enseigne aux gens, car si les gens connaissent la beauté de nos paroles, ils nous suivent.[120]
  • Chaque fois que les hommes commettent de nouveaux péchés qu'ils n'avaient pas commis, Dieu leur envoie des épreuves qu'ils ne connaissaient pas auparavant.[121]

Note

  1. Qadamgâh désigne certains lieux de pèlerinage dans le monde islamique où l'on vénère une empreinte de pied attribuée à l'un des Infaillibles (a) ou à d'autres personnalités religieuses éminentes, ou un endroit où l'on pense qu'un saint a posé le pied.
  2. Dâr al-Imâra était le siège du pouvoir ou la résidence officielle du gouverneur dans une ville islamique

Références

  1. Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 139
  2. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 14, 16 ; Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 40
  3. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 27
  4. Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 2, p 12 - 13
  5. Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 139 - 140
  6. Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 41 - 42
  7. Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 2, p 13
  8. Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 64 - 65
  9. Voir : Mîr Âqâ’î, « Dâmin Âhû wa Tajallî Ân dar Shi‘r Fârsî », p 11 - 13
  10. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 99, p 55
  11. Nâzhî idrîs, «لماذا اشتهر الامام الرضا(ع) بغریب الغرباء», Site Internet de l'agence de presse Burâthâ.
  12. Al-‘Allâmat al-Amînî, Al-Ghadîr fî al-Kitâb wa as-Sunna wa al-Adab, vol 4, p 100
  13. Dihkhudâ, Lughat Nâmi Dihkhudâ, sous le mot « Thâmin al-A’imma » (ثامن الأئمة)
  14. Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 2, p 13
  15. As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ, p 363
  16. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 13
  17. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 49, p 3
  18. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 21
  19. Al-Qarashî, Hayât al-Imâm ar-Ridâ (a), vol 1, p 25
  20. Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 4, p 366
  21. At-Tabarî, Dalâ’il al-Imâmat, p 359
  22. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 492 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 273
  23. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 492
  24. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 492 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 273
  25. Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 4, p 367 ; As-Suyûtî, Târîkh al-Khulafâ, p 363 ; Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 147
  26. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 147
  27. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 250 ; Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 86 ; Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol 4, p 367 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 271
  28. Al-Amîn, A‘yân ash-Shî‘a, vol 2, p 13
  29. Mustawfî, Nuzhat al-Qulûb, p 100
  30. Kîyâ’ Gîlânî, Sirâj al-Ansâb, p 179
  31. Mudarrisî Tabâtabâ’î, Bargî az Târîkh Qazwîn, p 12
  32. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 244
  33. Shûshtarî, Tawârîkh an-Nabî wa al-Âm, p 65
  34. Sajjâdî, « Âstâniyi Hadrat Ma‘sûmi », p 358
  35. Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 41 - 42
  36. Fâdil al-Miqdâd, Irshâd at-Tâlibîn, p 337
  37. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 311 - 319
  38. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 247 - 253
  39. Cheikh at-Tabrisî, I‘lâm al-Warâ, vol 2, p 43 - 52
  40. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 49, p 11 - 28
  41. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 312
  42. Sourate Baqara, v 30
  43. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 249
  44. Nâjî, «الرضا، امام».
  45. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 8, p 257 - 258
  46. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 427 - 428
  47. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 429
  48. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 427
  49. Bâghistânî, « Ar-Ridâ, Imâm (Wilâyat ‘Ahdî) », p 83
  50. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 259
  51. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 489
  52. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 465
  53. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 170
  54. Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 226
  55. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 170
  56. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 448
  57. Ya‘qûbî, Târîkh al-Ya‘qûbî, vol 2, p 448
  58. Rafî‘î, Zindigânî Imâm Ridâ (a), p 198 - 199
  59. Cheikh as-Sadûq, Ma‘ânî al-Akhbâr, p 371 ; Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 135 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 25 ; Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 589
  60. Âmulî, Misbâh al-Hudâ, vol 6, p 221
  61. Âmulî, Misbâh al-Hudâ, vol 6, p 221
  62. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 150 - 151 ; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 489 - 490
  63. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 150 ; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 489
  64. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 2, p 150 - 151 ; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 489 - 490
  65. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 443
  66. ‘Irfân Manish, Joghrâfîyâyi Târîkhîyi Hijrati Imâm ar-Ridâ (a) az Madîni Tâ Marw, p 18
  67. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 459
  68. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 219
  69. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 219
  70. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 219 - 220
  71. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 463
  72. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 463 - 467
  73. Al-‘Âmilî, Al-Hayât as-Sîyâsîyya li al-Imâm ar-Ridâ, p 422
  74. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 270
  75. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 243
  76. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 240
  77. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, p 246
  78. Cheikh as-Sadûq, Al-I‘tiqâdât, p 99
  79. Al-‘Âmilî, As-Sahîh min Sîrat an-Nabîy al-A‘zam, vol 33, p 182
  80. Ja‘farîyân, Atlasi Shî‘i, p 459
  81. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 459
  82. Ja‘farîyân, Tparîkh Tashayyu‘ dar Îrân, p 228
  83. Yâhaqqî, «رضا(ع) امام».
  84. Cheikh at-Tûsî, Ar-Rijâl, p 351 - 370
  85. Voir px : Al-‘Utârudî, Musnad al-Imâm ar-Ridâ, p 509 ; Al-Qarashî, Hayât al-Imâm ‘Alî ibn Mûsâ ar-Ridâ (a), vol 2, p 86 - 180
  86. Najaf, Al-Jâmi‘ li Ruwât Ashâb al-Imâm ar-Ridâ, p 571
  87. Cheikh at-Tûsî, Ar-Rijâl, p 351 - 370
  88. Al-Kashshî, Rijâl al-Kashshî, p 556
  89. Fadl Allah, Tahlîlî az Zindigânî Imâm Ridâ (a), p 187
  90. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 450
  91. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 442
  92. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 131 - 133 ; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 78 - 79 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 250 - 252 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 396 et 397
  93. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 179 - 191 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 441 - 454 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 401 - 404
  94. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 1, p 130 - 131 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 110 - 111 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 405 - 408
  95. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 - 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 - 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 - 425
  96. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 - 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 - 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 - 425
  97. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 167 - 168 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 419 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 424
  98. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 154 - 175 ; Cheikh as-Sadûq, At-Tawhîd, p 417 - 441 ; At-Tabrisî, Al-Ihtijâj, vol 2, p 415 - 425
  99. Ja‘farîyân, Hayât Fikrî wa Sîyâsî Imâmân Shî‘i, p 442
  100. Voir : Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Tahdhîb at-Tahdhîb, vol 7, p 389
  101. Voir : Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Tahdhîb at-Tahdhîb, vol 7, p 387
  102. Al-Yâfi‘î, Mir’ât al-Jinân, vol 2, p 10
  103. Ibn Hibbân, ath-Thiqât, vol 8, p 457
  104. Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Tahdhîb at-Tahdhîb, vol 7, p 388
  105. Ahmadî Bîrjandî et Naqawî Zâdih, Madâyih Radawî dar Shi‘r Fârsî, p 16 et 28
  106. «استاد فرشچیان: چهره امام رضا(ع) را دیدم و نقاشی کردم», Site Web de l'Agence de presse Jawân Ânlâyn.
  107. Majmû‘i Âthâr Nukhustîn Kungiriyi Jahânî Imâm Ridâ (a), p 5
  108. Majmû‘i Âthâr Nukhustîn Kungiriyi Jahânî Imâm Ridâ (a), p 5 - 11
  109. Majmû‘i Âthâr Nukhustîn Kungiriyi Jahânî Imâm Ridâ (a), p 5
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  111. Introduction de la section internationale du festival culturel et artistique de l'Imam Reza (a) en persane
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  113. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 78, p 339
  114. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 78, p 335
  115. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, vol 2, p 200
  116. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 78, p 335
  117. Cheikh as-Sadûq, ‘Uyûn Akhbâr ar-Ridâ, vol 1, p 294
  118. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 78, p 338
  119. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 71, p 134
  120. ‘Allâma al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 2, p 30
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