Hadith al-Kisâ'

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Hadith al-Kisâ' (en arabe : حديث الکساء), en français : le Hadith du Manteau, est un hadith sur les vertus du Prophète (s), de l’Imam Ali (a), de La Dame Fatima (a), de l'Imam al-Hasan (a) et de l’Imam al-Husayn (a).

L'événement du Hadith al-Kisâ' a eu lieu à la maison de Umm Salama, l'épouse du Prophète (s). Lorsque le verset de Tat'hîr révéla au Prophète (s), il a couvert lui-même, sa fille Fatima (a), son gendre Ali (a) et ses deux petits-fils al-Hasan (a) et al-Husayn (a), avec son kisâ' (cape/ manteau).

Les Imams des chiites ont mentionné ce hadith comme une de leurs vertus et comme une preuve de leur légitimité pour le califat après le Prophète (s). Le texte du hadith mentionné dans certaines versions de Mafâtîh al-Jinân est partiellement différent du texte du hadith mentionné dans les anciennes sources chiites et sunnites.

Description de l'événement

Aucun des hadiths et narrations rapportées sur l'événement de Kisa', ne l'ont décrit entièrement ; chacun a plutôt mentionné une partie de cet événement. Ce qui suit est une description de l'événement à partir des hadiths différents concernant le sujet :

Le Prophète (s) était à la maison d'une de ses épouses, Umm Salama, et attendait un message important de la part de Dieu sur certains de ses proches. Il dit à Umm Salama de ne laisser personne entrer. Dans le même temps, Fatima az-Zahra (a), la fille du Prophète (s), avait décidé de son côté de préparer un met particulier, 'asida[1] pour son père et elle lui l'apporta.

Umm Salama dit :

« Je n'ai pas pu empêcher Fatima d'entrer ».

Le Prophète (s) dit à sa fille :

« Va et amène ton mari et tes deux fils ».

Alors, Fatima (a) rentra sans cesse chez elle, puis revint avec Ali (a), et des fils, al-Hasan (a) et al-Husayn (a) de jeune âge.

Suite à un geste du Prophète (s), Umm Salama se leva et alla dans un coin faire la prière.

Le Prophète (s), Ali (a), Fatima (a), al-Hasan (a), et al-Husayn (a) s'assirent autour d'une nappe dressée de la nourriture. Le Prophète (s) couvrit lui-même, Ali (a), Fatima (a), al-Hasan (a) et al-Husayn (a) avec son Kisâ' (cape) ; il souleva ensuite la paume de sa main droite vers le ciel et dit :

« Ô Allah! Ce sont mes Ahl al-Bayt (a) (les gens de ma Maison), alors éloigne les de toute impureté, et purifie les ».

Ce fut à ce moment-là que l'ange Gabriel descendit et a récita le Verset de Tat'hîr :

إِنَّمَا يُرِيدُ اللَّـهُ لِيُذْهِبَ عَنكُمُ الرِّجْسَ أَهْلَ الْبَيْتِ وَيُطَهِّرَكُمْ تَطْهِيرًا
« Allah veut seulement écarter de vous la souillure, ô membres de la Maison [du Prophète], et [Il veut] vous purifier totalement ».
Traduction de Régis Blachère, sourate XXXIII, v 33

Umm Salama s'approcha pour entrer sous le Kisâ', mais le Prophète (s) l'empêcha. Elle demanda alors :

« Ne suis-je pas de vos Ahl al-Bayt ? (des gens votre maison) »

Le Prophète (s) lui répondit :

« Tu es dans le chemin de la justice et de la bonté ; tu es l'une des épouses du Prophète d'Allah ».[2]

Lieu de l'incident

Al-'Allâma al-Hillî dit :

« La révélation du Verset de Tat'hîr à la maison de Umm Salama est l'un des sujets sur lesquels la communauté (umma) musulmane a consensus (ijmâ') et il a été rapporté des Imams (a) et de beaucoup de compagnons ».[3]

Le lieu de la révélation du Verset de Tat'hîr et l'événement de Kisâ' était alors sans aucun doute, la maison d'Umm Salama.[4] Ibn Hajar dit également :

« Ce verset a été révélé à la maison d'Umm Salama ».

Il a apporté que Umar ibn al-Kattab étant interrogé sur le Verset de Tat'hîr avait dit :

« Demandez à Aïcha à ce sujet », et

Aïcha a répondu :

« Ce verset a été révélé à la maison de ma soeur, Umm Salama ; donc demandez en à elle, parce qu'elle en sait mieux que moi ».[5]

Authenticité

L'authenticité de l'événement n'a pas été mise en question, et les grands muhaddiths (ceux qui rapportent ou compilent les hadiths) l’ont rapporté dans leurs livres.

Le hadith est mustafîd (un hadith qui a au moins trois transmetteurs à chaque niveau), et même avec une recherche plus large, il pourrait être revendiqué d’être mutawatir (un hadith dont les rapporteurs à chaque niveau, sont nombreux et reconnus comme véridiques).

L'événement était si célèbre dans la société musulmane de l'époque, que le jour de son occurrence est devenu célèbre sous le nom du « jour de Kisâ' » et les cinq personnes qui ont fait l'objet de la faveur spéciale de Dieu, ont été connus de tous comme Ahl al-Kisâ' ou As'hâb al -Kisâ' (les gens de Kisâ').[6]

At-Tabarî a écrit dans son livre Dalâ'il al-Imâma :

Les musulmans ont consensus Ijmâ' sur le fait que dans le temps de la révélation du Verset de Tat'hîr, le Prophète (s) a appelé l'Ali (a), Fatima az-Zahrâ (a), et ses deux petits fils Hasan (a), et Husayn (a), et les a couvert avec son kisâ', il a ensuite prié :
«Ô Allah! Ce sont ma famille repousse donc toute impureté d'eux et purifie les profondement ».[7]

Dans les livres chiites

Le hadith est rapporté dans les livres exégétiques chiites comme :

En outre, dans les livres hadiths chiites le text de cette narration est aussi rapporté, par exemple dans Usûl al-Kâfî[11] et al-Amâlî (de Cheikh at-Tûsî)[12], etc.

Dans les livres sunnites

Hadith al-Kisâ' est rapporté également dans les livres de hadith sunnites. Ce hadith est rapporté dans le Sahîh al-Muslim : Aïcha dit :

« Un jour, le Prophète (s) est venu, avec un kisâ ' (manteau), tissé par laine noire, sur ses épaules. Tout d'abord, al-Hasan (a) est venu et le Prophète (s) l’a couvert avec le kisâ, puis al-Husayn (a) est venu, il l'a couvert aussi avec le kisâ, puis Fatima (a) est venue et est allée sous le kisâ ' aussi, puis Ali (a) est venu et le Prophète (s) l’a couvert également à côté les autres avec son kisâ ' et dit :
« En effet Allah veut repousser toute impureté de vous seulement, oh les Ahl al-Bayt (a), et veut vous purifier profondément. »[13]

Ibn Hajar dans son livre Sawa'iq al-Muhriqa dit :

On a rapporté avec une chaîne de transmission authentique, le fait que le Prophète (s) a couvert les quatre avec un kisâ' et dit:
« Ô Allah, ce sont mes Ahl al-Bayt (a) et des gens précieux pour moi! Repoussez donc toute impureté d'eux et les purifiez avec une purification entière. »[14]

Ibn Athir dans le livre Usd al-Ghâba[15], et Ahmad b. Hanbal dans son Musnad[16], ont rapporté également ce hadith. Ibn Taymîyya écrit dans Minhâj as-Sunna[17] :

« le Hadith al-Kisâ' est l'un des hadiths authentiques qui Tirmidhî avait rapporté de Umm Salama, et Muslim avait rapporté de Aïcha dans son Sahîh. »

Hadith al-Kisâ' est également rapporté dans les livres exégétiques sunnites par az-Zamakhsahrî dans al-Kashshâf[18], par Fakhr ar-Râzî dans al-Tafsîr al-Kabîr, mais aussi par al-Qurtubî [19], par Ibn Kathîr[20] et par as-Suyûtî [21] dans leurs livres exégétiques. Al-Qurtubî[22] dans l'exégèse du Verset de Tat'hîr, a rapporté d'Umm Salama que

«Quand le Verset de Tat'hîr a été révélé, le Prophète (s) a appelé Ali (a), Fatima (a), al-Hasan (a), et al-Husayn (a) et les a couverts avec son kisâ'.

Argumentation des Imams en utilisant Hadith al-Kisâ'

L'Imam Ali (a) pour exprimer une des preuves de sa légitimité pour le califat suite au Prophète (s), a mentionné le Hadith al-Kisâ' et a dit à Abu Bakr :

« Est-ce que le Verset de Tat'hîr est-il révélé à propos de ma famille et moi, ou à propos de ta famille et toi »?

Il répondit :

« En effet, ce fut à propos de ta famille et toi ».

L'Imam Ali (a) lui a demandé alors :

« Pour l'amour de Dieu, est-ce que ce fut ma famille et moi qui étions le sujet de supplication du Prophète (s), quand il a dit : :::« Ô Allah! Ce sont mes Ahl al-Bayt (a) qui viennent vers toi, et non pas vers le feu », ou bien vous et toi » ? [23]

En outre, l'Imam Ali (a) a mentionné Hadith al-Kisâ' comme la prueve de sa priorité pour le califat après le Prophète (s), dans le conseil que Umar ibn al-Khattab avait établi pour assigner le calif successeur.[24]

Lorsque les compagnons du Prophète (s) se vantaient de leurs vertus, l’Imam Ali (a) a mentionné le Hadith al-Kisâ', exprimant la supériorité de lui-même et de sa famille.[25]

Après le pacte de paix de l'Imam al-Hasan (a) avec Muawiya, et suite au discours de Muawiya, l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), a mentionné le Verset de Mubâhala et le Hadith al-Kisâ' dans son discours, comme les vertus et la supériorité des Ahl al-Bayt (a).[26]

Livres sur le Hadith al-Kisâ'

Certains érudits chiites ont écrit des livres sur l'authenticité du Hadith al-Kisâ'. On peut en citer par exemple :

  1. Sanad-i hadith-i kisâ', l'ayatollah Mar'ashî Najafî, 1356/1937.
  2. Ayat al-tat'hîr fi al-khamsat ahl al-kisâ', Muhyi ad-Dîn al-Mûsawî al-Ghurayfî, 1377/1957.
  3. Hadith al-kisâ 'Ind Ahl as-Sunna, Sayyid Murtada 'Askarî, première publication: 1395/1975, deuxième publication avec l'ajout de sources chiites: 1402/1982.

Il y a aussi des commentaires du Hadith al-Kisâ' comme :

  1. At-Tuhfa al-kisâ'îyya, Cheikh Bafqî Yazdî (m. 1310/1892)
  2. Kashf al-Ghita' 'an hadith al-kisâ', Cheikh Ali Âl 'Abd al-Ghaffâr al-Kishmîrî (m. 1345/1926)[27]

Texte et la traduction de Hadith al-Kisâ'

Traduction Phonétique Texte arabe
Un certain jour, le Messager de Dieu est entré chez moi et m’a dit : « Que la paix soit sur toi, ô Fâtimah ! » Je lui répondis: « Que la paix soit sur toi ! » Il dit : « Je sens une faiblesse dans mon corps. » Je lui répondis : « Que Dieu te protège de la faiblesse, ô mon père ! » Il dit : « Ô Fâtimah, donne- moi la couverture du Yemen et recouvre-moi avec ! » Je lui donnai la couverture du Yemen et le couvris avec. Puis je me mis à le regarder, son visage brillait comme la lune durant une nuit de pleine-lune parfaite. Dakhala ‘alayya abî rasûlu- llâhi fî ba‘di-l-ayyâmi, fa-qâla : assalâmu ‘alayki yâ Fâtimatu. Faqultu ‘alayka-s-salâmu. Qâla : innî ajidu fî badanî da‘fann. Faqultu lahu : u‘îdhu- ka bi-lllâhi, yâ abatâhu, mina- d-da‘fî. Fa-qâla: yâ Fâtimatu îtînî bi-l-kisâ’i-l-yamâniyyi fa-ghattînî bihi. Fa-ataytuhu bi-l-kisâ’i-l-yamâniyyi, fa-ghattaytuhu bihi. Wa sirtu anzhuru ilayhi wa idhâ wajhuhu yatala’la’a ka-annahu-lbadru fî laylati tamâmihi wa kamâlihi. دَخَلَ عَلَىَّ اَبى رَسُولُ اللَّهِ فى بَعْضِ الاْیّامِ فَقالَ السَّلامُ عَلَیْکِ یا فاطِمَهُ فَقُلْتُ عَلَیْکَ السَّلامُ قالَ اِنّى اَجِدُ فى بَدَنى ضُعْفاً فَقُلْتُ لَهُ اُعیذُکَ بِاللَّهِ یا اَبَتاهُ مِنَ الضُّعْفِ فَقَالَ یا فاطِمَهُ ایتینى بِالْکِساَّءِ الْیَمانى فَغَطّینى بِهِ فَاَتَیْتُهُ بِالْکِساَّءِ الْیَمانى فَغَطَّیْتُهُ بِهِ وَصِرْتُ اَنْظُرُ اِلَیْهِ وَاِذا وَجْهُهُ یَتَلاَْلَؤُ کَاَنَّهُ الْبَدْرُ فى لَیْلَهِ تَمامِهِ وَکَمالِهِ
Il ne passa pas un moment qu’arriva mon fils Hassan. Il avança et dit : « Que la paix soit sur toi, ô ma mère ! » Je lui répondis: « Que la paix soit sur toi, ô plaisir de mes yeux et le fruit de mes entrailles ! » Il dit : « O ma mère, je sens chez toi une bonne odeur, comme si c’était l’odeur de mon grand-père, le Messager de Dieu. » Je lui dis : « Oui, en effet, ton grand-père est sous la couverture. » Al-Hassan s’approcha de la couverture et dit : « Que la paix soit sur toi, ô grand- père, ô Messager de Dieu ! M’autorises-tu à entrer avec toi sous la couverture ? » Il répondit : « Que la paix soit sur toi, ô mon fils, ô Maître de mon Bassin [le bassin d’al Kawthar], je t’en donne l’autorisation. » Alors, il pénétra sous la couverture, avec lui. Fa-mâ kânat illâ sâ‘atunn wa idhâ bi-waladî-l-Hasani qad aqbala wa qâla : as-salâmu alayki, yâ ummâhu ! Fa-qultu : wa ‘alayka-ssalâmu, yâ qurrata ‘aynî wa thamarata fu’âdî. Fa-qâla : Yâ ummâhu, innî ashummu ‘indaki râ’ihatann tayyibatann ka-annahâ râ’ihatu jiddî rasûli-llâhi, sallâ-Ilâhu ‘alayhi wa âlihi wa sallama. Fa-qultu : na‘am, inna jaddaka tahta-l-kisâ’i.Fa-aqbala-l-Hasanu nahwa-l- kisâ’i wa qâla : as-salâmu ‘alay- ka yâ jaddâhu, yâ rasûla-llâhi. A ta’dhanu lî an adkhula ma‘aka tahta-lkisâ’i. Fa-qâla : wa ‘alayka-s-salâmu yâ waladî, wa yâ sâhiba hawdî, qad adhintu laka, fa-dakhala ma‘ahu tahta-l-kisâ’i. فَما کانَتْ اِلاّ ساعَهً وَاِذا بِوَلَدِىَ الْحَسَنِ قَدْ اَقْبَلَ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکِ یا اُمّاهُ فَقُلْتُ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا قُرَّهَ عَیْنى وَثَمَرَهَ فُؤ ادى فَقالَ یا اُمّاهُ اِنّى اَشَمُّ عِنْدَکِ راَّئِحَهً طَیِّبَهً کَاَنَّها راَّئِحَهُ جَدّى رَسُولِ اللَّهِ فَقُلْتُ نَعَمْ اِنَّ جَدَّکَ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَاَقْبَلَ الْحَسَنُ نَحْوَ الْکِساَّءِ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکَ یا جَدّاهُ یا رَسُولَ اللَّهِ اَتَاْذَنُ لى اَنْ اَدْخُلَ مَعَکَ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَقالَ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا وَلَدى وَیا صاحِبَ حَوْضى قَدْ اَذِنْتُ لَکَ فَدَخَلَ مَعَهُ تَحْتَ الْکِساَّءِ
Il ne passa pas un moment qu’arriva mon fils Hussein (que la paix soit sur lui). Il avança et dit: « Que la paix soit sur toi, ô ma mère! » Je lui répondis: « Que la paix soit sur toi, ô plaisir de mes yeux et le fruit de mes entrailles ! » Il dit: « O ma mère, je sens chez toi une bonne odeur, comme si c’était l’odeur de mon grand-père, le Messager de Dieu. » Je lui dis: « Oui, en effet, ton grand-père et ton frère sont sous la couverture. » Al-Hussein s’approcha de la couverture et dit: « Que la paix soit sur toi, ô grand-père, ô celui que Dieu a choisi ! M’autorises-tu à entrer avec vous sous la couverture ? » Fa-mâ kânat illâ sâ‘atunn wa idhâ bi-waladî-l-Husayni ‘alayhi assalâmu qad aqbala wa qâla : As-salâmu ‘alayki yâ ummâhu ! Fa-qultu : wa ‘alayka as-salâmu, yâ waladî, wa yâ qurrata ‘aynî, wa thamarata fu’âdî. Fa-qâla lî : yâ ummâhu innî ashummu ‘indaki râ’ihatann tayyibatann ka-annahâ râ’ihatu jaddî rasûli-llâhi. Fa-qultu : na‘am, inna jaddaka wa akhâka tahta-l-kisâ’i. Fa-danâ-l-Husaynu nahwa al-kisâ’i wa qâla : as-salâmu ‘alayka yâ jaddâhu, as-salâmu ‘alayka man akhtârahu-Ilâhu, a ta’dhan lî an akûna ma‘akumâ tahta-l-kisâ’i. فَما کانَتْ اِلاّ ساعَهً وَاِذا بِوَلَدِىَ الْحُسَیْنِ قَدْ اَقْبَلَ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکِ یا اُمّاهُ فَقُلْتُ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا وَلَدى وَیا قُرَّهَ عَیْنى وَثَمَرَهَ فُؤ ادى فَقالَ لى یا اُمّاهُ اِنّىَّ اَشَمُّ عِنْدَکِ راَّئِحَهً طَیِّبَهً کَاَنَّها راَّئِحَهُ جَدّى رَسُولِ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَیْهِ وَآلِهِ فَقُلْتُ نَعَمْ اِنَّ جَدَّکَ وَاَخاکَ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَدَنَى الْحُسَیْنُ نَحْوَ الْکِساَّءِ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکَ یا جَدّاهُ اَلسَّلامُ عَلَیْکَ یا مَنِ اخْتارَهُ اللَّهُ اَتَاْذَنُ لى اَنْ اَکُونَ مَعَکُما تَحْتَ الْکِساَّءِ فَقالَ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا وَلَدى وَیا شافِعَ اُمَّتى قَدْ اَذِنْتُ لَکَ فَدَخَلَ مَعَهُما تَحْتَ الْکِساَّءِ
Arriva alors Abu-l-Hassan, ‘Alî ben Abû Tâleb qui dit : « Que la paix soit sur toi, ô fille du Messager de Dieu! » Je lui répondis : « Que la paix soit sur toi, ô Abû-l-Hassan, ô Prince des croyants ! » Il dit: « O Fâtimah, je sens chez toi une bonne odeur, comme si c’était l’odeur de mon frère et fils de mon oncle, le Messager de Dieu. » Je lui répondis : « Oui! En effet, il est là, sous la couverture, avec tes deux fils. » ‘Alî s’approcha de la couverture et dit : « Que la paix soit sur toi, ô Messager de Dieu ! M’autorises-tu à entrer avec vous sous la couverture ? Il répondit : « Que la paix soit sur toi, ô mon frère, ô mon Légataire, ô mon successeur et porteur de mon étendard ! Je t’en donne l’autorisation. »‘Alî pénétra sous la couverture. Fa-aqbala ‘inda dhâlika abû- l-Hasani, ‘Aliyyunn bnu abî tâlibinn wa qâla : as-salâmu alayki yâ binta rasûli-llâhi. Fa-qultu : wa ‘alayka as-salâmu, yâ abâ-l-Hasani, wa yâ amîra-l-mu’minîna. Fa-qâla : yâ Fâtimatu, innî ashummu ‘ indaki râ ’ihatann tayyibatann, ka-annahâ râ’ihatu akhî wa-bni ‘ammî, rasûli-llâhi. Faqultu : na‘am, hâ huwa ma‘a waladayka tahta-l-kisâ’i. Fa-aqbala ‘Aliyyunn nahwâ-l-kisâ’i wa qâla : as-salâmu ‘alayka, yâ rasûla-llâhi. A ta’dhanu lî an akûna ma‘akum tahta-l-kisâ’i. Qâla lahu : wa ‘alayka as-salâmu, yâ akhî, wa yâ wasiyyî wa khalîfatî wa sâhiba liwâ’î. Qad adhintu laka. Fa-dakhala ‘Aliyyunn tahta-lkisâ’i. فَاَقْبَلَ عِنْدَ ذلِکَ اَبُوالْحَسَنِ عَلِىُّ بْنُ اَبى طالِبٍ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکِ یا بِنْتَ رَسُولِ اللَّهِ فَقُلْتُ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا اَبَا الْحَسَنِ وَ یا اَمیرَالْمُؤْمِنینَ فَقالَ یا فاطِمَهُ اِنّى اَشَمُّ عِنْدَکِ رائِحَهً طَیِّبَهً کَاَنَّها راَّئِحَهُ اَخى وَابْنِ عَمّى رَسُولِ اللَّهِ فَقُلْتُ نَعَمْ ها هُوَ مَعَ وَلَدَیْکَ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَاَقْبَلَ عَلِىُّ نَحْوَ الْکِساَّءِ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکَ یا رَسُولَ اللَّهِ اَتَاْذَنُ لى اَنْ اَکُونَ مَعَکُمْ تَحْتَ الْکِساَّءِ قالَ لَهُ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا اَخى یا وَصِیّى وَخَلیفَتى وَصاحِبَ لِواَّئى قَدْ اَذِنْتُ لَکَ فَدَخَلَ عَلِىُّ تَحْتَ الْکِساَّءِ
Ensuite, je me suis dirigée vers la couverture et dis : « Que la paix soit sur toi, ô père, ô Messager de Dieu ! M’autorises-tu à être avec vous sous la couverture ? » Il répondit : « Que la paix soit sur toi, ô ma fille, ô [chair de] ma chair ! Je t’en donne l’autorisation. » Alors je pénétrai sous la couverture. Thumma ataytu nahwa-l-kisâ’i wa qultu : as-salâmu ‘alayka, yâ abatâhu, yâ rasûla-llâhi. A ta’dhana lî an akûna ma‘akum tahta-lkisâ’i. Qâla : wa ‘alayki as-salâmu, yâ bintî wa yâ bid‘atî. Qad adhintu laki. Fa-dakhaltu tahta- l-kisâ’i. ثُمَّ اَتَیْتُ نَحْوَ الْکِساَّءِ وَقُلْتُ اَلسَّلامُ عَلَیْکَ یا اَبَتاهُ یا رَسُولَ اللَّهِ اَتَاْذَنُ لى اَن اَکُونَ مَعَکُمْ تَحْتَ الْکِساَّءِ قالَ وَعَلَیْکِ السَّلامُ یا بِنْتى وَیا بَضْعَتى قَدْ اَذِنْتُ لَکِ فَدَخَلْتُ تَحْتَ الْکِساَّءِ
Quand nous fûmes tous sous la couverture, mon père, le Messager de Dieu, prit les extrémités de la couverture et indiqua le ciel de la main droite et dit : « Ô mon Dieu, ceux-là sont les gens de ma maison, mes plus propres, ceux qui sont sous ma protection, leur chair est ma chair, leur sang est mon sang, me fait souffrir celui qui les fait souffrir, m’attriste celui qui les attriste. Moi, je suis en guerre contre ceux qui sont en guerre contre eux et en paix avec ceux qui sont en paix avec eux. Je suis hostile à ceux qui leur sont hostiles et affectueux avec ceux qui le sont avec eux. Car ils sont de moi et moi, je suis d’eux. Alors place Tes Prières, Tes Bénédictions, Ta Miséricorde, Ton Pardon et Ton Agrément sur moi et sur eux, éloigne d’eux la souillure et purifie- les totalement. » Fa-lammâ aktamalnâ jamî‘ann tahta-l-kisâ’i, akhadha abî rasûlullâhi bi-tarafayî-l-kisâ’i wa awma’a bi-yadihi-l-yumnâ ilâ-s-samâ’i wa qâla : Allâhumma, inna ha’ulâ’i ahlu baytî wa khâssatî wa hâmmatî, lahmuhum lahmî, wa damuhum damî, yû’limunî mâ yû’limuhum wa yuhzinunî mâ yuhzinuhum. Anâ harbunn li-man hâraba-hum, wa silmunn li-man sâlamahum, wa ‘aduwwunn li-man ‘âdâ-hum, wa muhibbunn li-man ahabbahum. Innahum minnî wa anâ min-hum. Fa-j ‘al salawâtikawabarakâtika wa rahmataka wa ghufrânaka wa ridwânaka ‘alayya wa ‘alay-him, wa adhhib ‘anhumu ar-rijsa wa tahhirhum tat’hîrann. فَلَمَّا اکْتَمَلْنا جَمیعاً تَحْتَ الْکِساَّءِ اَخَذَ اَبى رَسُولُ اللَّهِ بِطَرَفَىِ الْکِساَّءِ وَاَوْمَئَ بِیَدِهِ الْیُمْنى اِلَى السَّماَّءِ وَقالَ اَللّهُمَّ اِنَّ هؤُلاَّءِ اَهْلُ بَیْتى وَخاَّصَّتى وَحاَّمَّتى لَحْمُهُمْ لَحْمى وَدَمُهُمْ دَمى یُؤْلِمُنى ما یُؤْلِمُهُمْ وَیَحْزُنُنى ما یَحْزُنُهُمْ اَنَا حَرْبٌ لِمَنْ حارَبَهُمْ وَسِلْمٌ لِمَنْ سالَمَهُمْ وَعَدُوُّ لِمَنْ عاداهُمْ وَمُحِبُّ لِمَنْ اَحَبَّهُمْ اِنَّهُمْ مِنّى وَ اَنَا مِنْهُمْ فَاجْعَلْ صَلَواتِکَ وَبَرَکاتِکَ وَرَحْمَتَکَ وَغُفْرانَکَ وَرِضْوانَکَ عَلَىَّ وَعَلَیْهِمْ وَاَذْهِبْ عَنْهُمُ الرِّجْسَ وَطَهِّرْهُمْ تَطْهیراً
Alors, Dieu, Tout Puissant, dit: « Ô Mes Anges, ô habitants de Mes Cieux, Je n’ai créé aucun ciel construit, aucune terre étalée, aucune lune lumineuse, aucun soleil radieux, aucun corps céleste qui tourne, aucune mer qui s’écoule, aucun vaisseau qui navigue, que par amour pour ces cinq qui sont sous la couverture. » Alors [l’ange] Gabriel, le Fidèle dit : « O Seigneur, et qui est sous la couverture ? » Dieu, Tout-Puissant, répondit: « Ce sont les gens de la Maison de la Prophétie, et le Joyau du Message, ce sont Fâtimath, son père, son époux et ses deux enfants. » Fa-qâla AIlâhu, ‘azza wajalla : yâ malâ’ikatî wa yâ sukkâna samâwâtî, innî mâ khalaqtu samâ’ann mabniyyatann, wa lâ ardann madahiyyatann, wa lâ qamarann munîrann, wa lâ shamsann mudî’atann, wa lâ falakann yadûru, wa lâ bahrann yajrî, wa lâ fulkann yasrî, illâ fî mahabbati ha’ulâ’i al-khamsati al-ladhîna hum tahta- lkisâ’i. Fa-qâla al-amînu Jabrâ’îlu : yâ rabbi, wa man tahta-l-kisâ’i ? Fa-qâla ‘azza wa jalla : hum ahlu bayti-n-nubuwwati wa ma‘dinur risâlati, hum Fâti-matu wa abûhâ wa ba‘luhâ wa banûhâ. فَقالَ اللَّهُ عَزَّوَجَلَّ یا مَلاَّئِکَتى وَیا سُکّانَ سَمواتى اِنّى ما خَلَقْتُ سَماَّءً مَبْنِیَّهً وَلا اَرْضاً مَدْحِیَّهً وَلا قَمَراً مُنیراً وَلا شَمْساً مُضِیَّئَهً وَلا فَلَکاً یَدُورُ وَلا بَحْراً یَجْرى وَلا فُلْکاً یَسْرى اِلاّ فى مَحَبَّهِ هؤُلاَّءِ الْخَمْسَهِ الَّذینَ هُمْ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَقالَ الاْمینُ جِبْراَّئیلُ یا رَبِّ وَمَنْ تَحْتَ الْکِساَّءِ فَقالَ عَزَّوَجَلَّ هُمْ اَهْلُ بَیْتِ النُّبُوَّهِ وَمَعْدِنُ الرِّسالَهِ هُمْ فاطِمَهُ وَاَبُوها وَبَعْلُها وَبَنُوها
Gabriel dit alors: « Ô mon Seigneur, m’autorises-Tu à descendre sur terre pour être, avec eux, le sixième ? » Dieu répondit : « Oui, Je t’y autorise. » L’ange Gabriel, le fidèle, descendit sur terre et dit : « Que la paix soit sur toi, ô Messager de Dieu ! Le Très-Elevé, le Plus-Elevé t’envoie le salut de paix et de façon spécifique les salutations et les honneurs et te fait dire :« Par Ma Gloire et Ma Majesté, je n’ai créé aucun ciel construit, aucune terre étalée, aucune lune lumineuse, aucun soleil radieux, aucun corps céleste qui tourne, aucune mer qui s’écoule, aucun vaisseau qui navigue, que pour vous et par amour pour vous. » Il m’a autorisé à entrer avec vous [sous la couverture]. M’y autorises-tu, ô Messager de Dieu ? » Le Messager de Dieu lui répondit: « Que la paix soit sur toi, ô fidèle Révélation de Dieu ! Bien sûr que je t’y autorise! » Alors Gabriel entra, avec nous, sous la couverture et dit à mon père: « Dieu vous a révélé : {En effet, Dieu veut éloigner de vous, les gens de la Maison, la souillure et vous purifier totalement.} (33/XXXIII) Fa-qâla Jabrâ’îlu : yâ rabbi. A ta’dhanu lî an ahbita ilâ-l-ardi liakûna ma‘ahum sâdisann ? Fa-qâla AIlâhu : na‘am, qad adhintu laka. Fa-habata-l-amî- nu Jabrâ’îlu wa qâla : As-salâmu ‘alayka yâ rasûla-llâhi, al-‘Aliyyu al-A‘lâ yuqri’ uka assalâma wa yakhussuka bi-t-tahiyyati wa-l-ikrâmi wa yaqûlu laka : wa ‘izzatî wa jalâlî, innî mâ khalaqtu samâ’ann mabniyya- tann, wa lâ ardann mad’hiyya- tann wa lâ qamarann munîrann, wa lâ shamsann mudî’atann, wa lâ falakann yadûru, wa lâ bahrann yajrî, wa lâ fulkann yasrî, illâ li-ajlikum wa mahabbatikum, wa qad adhina lî an adkhula ma‘akum. Fa-hal ta’dhanu lî, yâ rasûla-Ilâhi. Fa-qâla rasûlu-llâhi:wa ‘alayka as-salâmu, yâ amîna wahyi-llâhi, innahu na‘am, qad adhintu laka. Fa-dakhala Jabrâ’îlu ma‘anâ tahta-l-kisâ’i. Fa-qâla li-abî : innallâha qad awhâ ilaykum, yaqûlu : innamâ yurîdu-llâha li-yudhhi-ba ‘ankum ar-rijsa, ahla-l-bayti, wa yuttahirakum tat’hîrann. فَقالَ جِبْراَّئیلُ یا رَبِّ اَتَاْذَنُ لى اَنْ اَهْبِطَ اِلَى الاْرْضِ لاِکُونَ مَعَهُمْ سادِساً فَقالَ اللَّهُ نَعَمْ قَدْ اَذِنْتُ لَکَ فَهَبَطَ الاْمینُ جِبْراَّئیلُ وَقالَ السَّلامُ عَلَیْکَ یا رَسُولَ اللَّهِ الْعَلِىُّ الاَْعْلى یُقْرِئُکَ السَّلامَ وَیَخُصُّکَ بِالتَّحِیَّهِ وَالاِْکْرامِ وَیَقُولُ لَکَ وَعِزَّتى وَجَلالى اِنّى ما خَلَقْتُ سَماَّءً مَبْنِیَّهً وَلا اَرْضاً مَدْحِیَّهً وَلا قَمَراً مُنیراً وَلا شَمْساً مُضَّیئَهً وَلا فَلَکاً یَدُورُ وَلا بَحْراً یَجْرى وَلا فُلْکاً یَسْرى اِلاّ لاَِجْلِکُمْ وَمَحَبَّتِکُمْ وَقَدْ اَذِنَ لى اَنْ اَدْخُلَ مَعَکُمْ فَهَلْ تَاْذَنُ لى یا رَسُولَ اللَّهِ فَقالَ رَسُولُ اللَّهِ وَعَلَیْکَ السَّلامُ یا اَمینَ وَحْىِ اللَّهِ اِنَّهُ نَعَمْ قَدْ اَذِنْتُ لَکَ فَدَخَلَ جِبْراَّئیلُ مَعَنا تَحْتَ الْکِساَّءِ فَقالَ لاِبى اِنَّ اللَّهَ قَدْ اَوْحى اِلَیْکُمْ یَقُولُ اِنَّما یُریدُ اللَّهُ لِیُذْهِبَ عَنْکُمُ الرِّجْسَ اَهْلَ الْبَیْتِ وَ یُطَهِّرَکُمْ تَطْهیراً
Alors ‘Alî dit à mon père: « Ô Messager de Dieu, dis-moi : Quelle faveur [allons-nous recevoir] de Dieu pour être assis sous la couverture? »Le Prophète (que Dieu prie sur lui et sur sa famille) lui répondit : « Par Celui qui m’a envoyé en toute Vérité comme Prophète et m’a choisi pour me confier le Message, cette nouvelle sur nous n’est pas évoquée dans quelque assemblée de gens de la terre où sont rassemblés nos partisans et ceux qui nous aiment que la Miséricorde ne soit descendue sur eux, que les Anges ne les aient entourés et n’aient demandé pardon pour eux avant qu’ils ne se soient séparés. » ‘Alî (que la Paix soit sur lui) dit : «Alors, par Dieu, nous sommes les vainqueurs et nos partisans sont les vainqueurs, Seigneur de la Ka‘bah ! » Fa-qâla ‘Aliyyunn li-abî : yâ rasûla-llâhi, akhbirnî mâ li- julûsinâ hâdhâ tahta-l-kisâ’i mina-l-fadli ‘inda-llâhi? Fa-qâla an-nabiyyu, sallâ-Ilâhu ‘alayhi wa âlihi : wa-l-ladhî ba‘athanî bi-l-haqqi nabiyyann wa-stafânî bi-r-risâlati najiy-yann, mâ dhukira khabarunâ hâdhâ fî mahfilinn min mahâfîli ahli-l-ardi wa fîhi jam‘unn min shî‘atinâ wa muhibbînâ, lillâ wa nazalat ‘alayhimu ar-rahmatu wa haffat bihimu almalâ’ikatu wa-staghfarat lahum ilâ an yatafarraqû. Fa-qâla ‘Aliyyu ‘alayhi as-salâmu : idhin, wa-llâhi, fuznâ wa fâza shî‘atunâ, wa rabbi-l- ka‘bati. فَقالَ عَلِىُّ لاَبى یا رَسُولَ اللَّهِ اَخْبِرْنى ما لِجُلُوسِنا هذا تَحْتَ الْکِساَّءِ مِنَ الْفَضْلِ عِنْدَاللَّهِ فَقالَ النَّبِىُّ وَالَّذى بَعَثَنى بِالْحَقِّ نَبِیّاً وَاصْطَفانى بِالرِّسالَهِ نَجِیّاً ما ذُکِرَ خَبَرُنا هذا فى مَحْفِلٍ مِنْ مَحافِلِ اَهْلِ الاَْرْضِ وَفیهِ جَمْعٌ مِنْ شَیعَتِنا وَمُحِبّینا اِلاّ وَنَزَلَتْ عَلَیْهِمُ الرَّحْمَهُ وَحَفَّتْ بِهِمُ الْمَلاَّئِکَهُ وَاسْتَغْفَرَتْ لَهُمْ اِلى اَنْ یَتَفَرَّقُوا فَقالَ عَلِىُّ اِذاً وَاللَّهِ فُزْنا وَفازَ شیعَتُنا وَرَبِّ الْکَعْبَهِ
Le Messager de Dieu (que Dieu prie sur lui et sur sa famille) dit : « Ô ‘Alî, par Celui qui m’a envoyé en toute Vérité comme Prophète et m’a choisi pour me confier le Message, cette nouvelle nous concernant n’est pas évoquée dans quelque assemblée de gens sur terre où sont rassemblés nos partisans et ceux qui nous aiment, que, certains ayant des soucis, Dieu ne les ait dissipés, des chagrins que Dieu ne les ait soulagés, ni une demande que Dieu n’ait agréée. » ‘Alî (que la Paix soit sur lui) dit : «Alors, par Dieu, nous sommes les vainqueurs et les bienheureux et nos partisans sont les vainqueurs et les bienheureux, sur terre et dans l’Au-delà, Seigneur de la Ka ‘ba ! » Fa-qâla abî rasûlu-llâhi, sallâ-Ilâhu ‘alayhi wa âlihi, : yâ ‘Aliyyunn, wa-l-ladhî ba‘athanî bi-l-haqqi nabiyyann wa- stafânî bi-r-risâlati najiyann, mâ dhukira khabarunâ hâdhâ fî mahfilinn min mahâfîli ahli-l-ardi wa fîhi jam‘unn min shî‘atinâ wa muhibbînâ wa fîhim mahmûmunn illâ wa farraja-Ilâhu hammahu, wa lâ maghmûmunn illâ wa kashafa- Ilâhu ghammahu, wa lâ tâlibu hâjatinn illâ wa qadâ-Ilâhu hâjatahu. Fa-qâla ‘Aliyyunn ‘alayhi-s-salâmu : idhan wa-llâhi fuznâ wa su‘idnâ, wa kadhâlika shî‘atunâ fâzû wa su‘idû fî-d-dunyâ wa-l-âkhirati, wa rabbi-l-ka‘bati. فَقالَ النَّبِىُّ ثانِیاً یا عَلِىُّ وَالَّذى بَعَثَنى بِالْحَقِّ نَبِیّاً وَاصْطَفانى بِالرِّسالَهِ نَجِیّاً ما ذُکِرَ خَبَرُنا هذا فى مَحْفِلٍ مِنْ مَحافِلِ اَهْلِ الاَْرْضِ وَفیهِ جَمْعٌ مِنْ شیعَتِنا وَمُحِبّینا وَفیهِمْ مَهْمُومٌ اِلاّ وَفَرَّجَ اللَّهُ هَمَّهُ وَلا مَغْمُومٌ اِلاّ وَکَشَفَ اللَّهُ غَمَّهُ وَلا طالِبُ حاجَهٍ اِلاّ وَقَضَى اللّهُ حاجَتَهُ فَقالَ عَلِىُّ اِذاً وَاللَّهِ فُزْنا وَسُعِدْنا وَکَذلِکَ شیعَتُنا فازُوا وَسُعِدُوا فِى الدُّنْیا وَالاْخِرَهِ وَرَبِّ الْکَعْبَه


Voir aussi

Références

  1. Alimentaire avec de la farine et de l'huile, Lisan al-'arab, vol. III, p. 291.
  2. Raychahri, Ahl al-bayt dar qur'an va hadith, vol. I, p. 38.
  3. Al-'Allama al-Hilli, Nahj al-haqq wa kachf al-sidq, p. 174.
  4. Ibn Hajar, Sawa'iq al-muhriqa, p. 144.
  5. Mufid, Al-fusul al-mukhtara, p. 122.
  6. Raychahri, Ahl al-bayt dar qur'an va hadith, vol. I, p. 38.
  7. Al-Tabari, Dala'il al-imama, p. 21.
  8. Tafsir al-qummi, vol. II, p. 193.
  9. Furat al-Kufi, Tafsir furat al-kufi, p. 111, 332-337.
  10. Al-Bahrani, Al-burhan fi tafsir al-qur'an, vol. II, p. 106.
  11. Al-Kulayni, Al-kâfî, vol. II. p. 8.
  12. Tusi, Al-amâlî, p. 368, 565.
  13. Muslim bin Hajjâj, Sahîh al-muslim, vol. XV, p. 190.
  14. Ibn Hajar, Sawâ'iq al-muhriqa, p. 143.
  15. Ibn al-Athir, Usd al-ghâba, vol. IV, p. 29.
  16. Ahmad b. Hanbal, Musnad ahmad b. hanbal, vol. VII, p. 415.
  17. Ibn Taymiyyah, Minhâj as-sunna, vol. V, p. 13.
  18. Az-Zamakhsharî, Tafsir al-kashshâf, en commentant sur le aya 61 de la Sourate Al-'Imrân
  19. Qurtubî, Al-jâmi' al-ahkâm al-qur'an, vol. XIV, p. 183
  20. Ibn Kathîr, Tafsîr al-qur'an al-'azîm, vol. VI, p. 369
  21. Suyûtî, Al-durr al-manthûr, vol. V, p. 376.
  22. Qurtubî, Al-jâmi' al-ahkâm al-qur'an, vol. XIV, p. 183.
  23. Ibn Babuyeh, Al-khisal, traduit par Jafari, vol. II, p. 335.
  24. Ibn Babuyeh, Al-khisal, traduit par Jafari, vol. II, p. 561.
  25. Ibn Babawayh, Kamal al-din wa tamam al-ni'ma, vol. I, p. 278.
  26. Tusi, Al-amali, p. 368, 559.
  27. Encyclopédie du Chiisme, vol. I, p. 188.