Sourate at-Tîn
Sourate at-Tîn | |
---|---|
Nombre de la sourate | 95 |
Juz' | 30 |
Révélation | |
Ordre de la révélation | 28 |
Mecquoise/Médinoise | Mecquoise |
Statistiques | |
Nombre des versets | 8 |
Nombre des mots | 34 |
Nombre des lettres | 162 |
Sourate at-Tîn (en arabe : سورة التین) ou Wa t-Tîn wa z-Zaytûn (en arabe : والتین والزیتون) est la 95e sourate du glorieux Coran et parmi les sourates mecquoises. Son nom est traduit en français « La figue » ou « Le [Mont des] Figuier[s] ».[1] Elle fait partie des sourates courtes, situées dans le chapitre (juz’) 30 du Coran.
Le thème principal de la sourate at-Tîn est la Résurrection et la récompense de l’au-delà. Dieu commence cette sourate par quatre serments et présente la création de l'être humain comme le meilleur et le plus parfait. Dans les commentaires du Coran basés sur les hadiths, certains versets de cette sourate sont attribués à certaines des infaillibles (a) ; par exemple, il est dit que par « Wa t-Tîn wa z-Zaytûn », l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a) sont signifiés.
Au sujet des mérites de la récitation de cette sourate, Il est mentionné qu'il est recommandé d'effectuer deux Rak‘a de prière la veille du 13 du mois de Sha‘bân, et dans chaque rak‘a, il est récité la sourate at-Tîn, après avoir récité la sourate al-Fâtiha.
Présentation
Nomination
Sourate at-Tîn a été nommée at-Tîn (en arabe : التین) ou « La figue », parce que dans son premier verset, Dieu a juré sur la figue. La sourate at-Tîn est également appelée « az-Zaytûn » (en arabe : الزیتون) ou « Wa t-Tîn wa z-Zaytûn » (en arabe : والتین والزیتون).[2]
Il est à noter que selon exégètes du Coran, il y a quelques possibilités concernant la signification d’« at-Tîn » et d’« az-Zaytûn » :
- Les deux fruits de la figue et de l'olive sont signifiés.
- Ils se réfèrent à la Mosquée de Damas.
- Par az-Zaytûn, mosquée Al-Aqsâ signifie.
- Ces deux mots se réfèrent à deux montagnes en Syrie et Jérusalem qui s'appellent Tînâ et Zîtâ en syriaque. [3]
- Par « Wa t-Tîn wa z-Zaytûn », l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a) sont signifiés.[4]
Lieu et ordre de la révélation
La sourate at-Tîn est parmi les sourates mecquoises et la 28e sourate révélée au Prophète (s). Il est maintenant 95e sourate du Coran,[5] située dans le 30e chapitre (juz’).[6]
Nombre de versets
La sourate at-Tîn a 8 versets, 34 mots et 162 lettres. C'est l'une des sourates dites al-Mufassalât (en arabe : المُفَصَّلات, celles avec des versets courts).
Elle est aussi parmi les sourates courtes du Coran. Elle fait partie des sourates qui commencent par des serments dans lesquelles, Dieu jure sur quatre choses.[7]
Contenu
La sourate at-Tîn parle de la Résurrection au Jour du Jugement, le calcul des actes par Dieu et la récompense dans l'au-delà.
Cette sourate mentionne d'abord, la création de l'être humain de la meilleure façon, puis mentionne que certaines personnes restent sur leur nature originelle par Dieu ; mais, d'autres s'abaissent au plus bas des degrés. À la fin, il fait allusion que la Sagesse de Dieu exige la distinction entre les deux groupes en donnant des récompenses.[8]
Exégèse de quelques versets
Dans le livre « al-Burhân fî Tafsîr al-Qur’ân », il y a des hadiths mentionnés concernant l'interprétation de cette sourate dans certains desquels, il est dit que par « Wa t-Tîn wa z-Zaytûn » (en arabe : والتین والزیتون), l’Imam al-Hasan (a) et l’Imam al-Husayn (a) signifient. Dans certains autres, le mot « Dîn » (en arabe : دین) dans le septième verset est signifié comme Wilâya de l’Imam Ali (a) ou il est dit que l'expression (en arabe : إِلَّا الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ, "Exception pour ceux qui ont cru et accompli des œuvres pies") au verset 6, se réfère à l’Imam Ali (a) et ses chiites. Il est également rapporté que « al-Balad al-Amîn » (en arabe : البلد الأمین) au verset 3, se réfère au Prophète (s).[9]
Création de l'être humain de la meilleure façon
A propos de l'interprétation du verset 4, il est mentionné que Dieu a juré sur quatre choses, pour dire que l'être humain est créé d'une manière équilibrée et parfaite ,dans tous les aspects. De ce verset et de son verset suivant, on peut apprendre que l'Homme a le potentiel d'atteindre le plus haut degré de l'humanité.[10]
Mérites et effets
À propos des mérites de la récitation de cette sourate, des mérites ont été mentionnés dans « Thawâb al-A‘mâl wa ‘iqâb al-A‘mal ».[11] Il est également mentionné qu'elle est recommandée d'effectuer deux Rak‘a de prière la veille du 13 du mois de cha‘bân, et dans chaque rak‘a, il est récité la sourate at-Tîn après avoir récité la sourate al-Fâtiha.[12]
Texte et traduction de la sourate
Traduction | Phonétique | Texte de la sourate |
Au nom d'Allah, le Bienfaiteur miséricordieux. | Bismi Allāhi Ar-Raĥmāni Ar-Raĥīmi | بِسْمِ الله الرَّحمٰن الرَّحِیم |
Par le [Mont des] Figuier[s] et [des] Olivier[s] ! ﴾1﴿ par le Mont Sinaï ! ﴾2﴿ par cette Ville sûre !, ﴾3﴿ certes Nous avons créé l'Homme en la plus belle prestance, ﴾4﴿ puis Nous l'avons rendu le plus bas de ceux qui sont bas ! ﴾5﴿ Exception pour ceux qui ont cru et accompli des œuvres pies, car à ceux-là appartient une rétribution exempte de rappel. ﴾6﴿ Qu'est-ce qui te fera encore traiter de mensonge le Jugement ? ﴾7﴿ Allah n'est-Il pas le plus juste des juges ? ﴾8﴿
|
Wa At-Tīni Wa Az-Zaytūni ﴾1﴿ Wa Ţūri Sīnīna ﴾2﴿ Wa Hadhā Al-Baladi Al-'Amīni ﴾3﴿ Laqad Khalaqnā Al-'Insāna Fī 'Aĥsani Taqwīmin ﴾4﴿ Thumma Radadnāhu 'Asfala Sāfilīna ﴾5﴿ 'Illā Al-Ladhīna 'Āmanū Wa `Amilū Aş-Şāliĥāti Falahum 'Ajrun Ghayru Mamnūnin ﴾6﴿ Famā Yukadhibuka Ba`du Bid-Dīni ﴾7﴿ 'Alaysa Allāhu Bi'aĥkami Al-Ĥākimīna ﴾8﴿ | وَالتِّينِ وَالزَّيْتُونِ ﴿١﴾ وَطُورِ سِينِينَ ﴿٢﴾ وَهَـٰذَا الْبَلَدِ الْأَمِينِ ﴿٣﴾ لَقَدْ خَلَقْنَا الْإِنسَانَ فِي أَحْسَنِ تَقْوِيمٍ ﴿٤﴾ ثُمَّ رَدَدْنَاهُ أَسْفَلَ سَافِلِينَ ﴿٥﴾ إِلَّا الَّذِينَ آمَنُوا وَعَمِلُوا الصَّالِحَاتِ فَلَهُمْ أَجْرٌ غَيْرُ مَمْنُونٍ ﴿٦﴾ فَمَا يُكَذِّبُكَ بَعْدُ بِالدِّينِ ﴿٧﴾ أَلَيْسَ اللَّـهُ بِأَحْكَمِ الْحَاكِمِينَ ﴿٨﴾ |
Le Coran, sourate at-Tîn ; Traduction de Régis Blachère, p.656-657, 1966. |
Voir aussi
Références
- ↑ Le Coran, Traduction par Régis Blachère, p.656
- ↑ Khurramshâhî, v.2, p.1265.
- ↑ Khurramshâhî, v.2, p.1265.
- ↑ Al-Bahrânî, v.5, p.692.
- ↑ Ma‘rifat, v.1, p.166.
- ↑ Khurramshâhî, v.2, p.1265.
- ↑ Khurramshâhî, v.2, p.1265.
- ↑ Tabâtabâ’î, v.20, p.318.
- ↑ Al-Bahrânî, v.5, p.692-694.
- ↑ Tabâtabâ’î, v.20, p.319.
- ↑ As-Sadûq, p.123.
- ↑ Ibn Tâwûs, v.3, p.311.
Bibliographie
- Le Coran, Traduction de Régis Blachère, Paris : Maisonneuve et Larose, 1966.
- Le Coran, Traduction persane : Muhammad Mahdî Fûlâdwand, Téhéran : Dâr al-Qurân al-Karîm, 1418 de l’hégire lunaire / 1376 de l’hégire solaire.
- Al-Bahrânî, Hâshim b. Sulaymân, Al-Burhân fî Tafsîr al-Qur’ân, Téhéran : Institut Bi’that, éd. 1, 1416 de l’hégire lunaire.
- As-Sadûq, Muhammad b. Alî b. Bâbwayh Qumî, Thawâb al-A‘mâl wa ‘Iqâb al-A‘mâl, Qum : Dâr ash-Sharîf ar-Radî, ed.2, 1406 de l’hégire lunaire.
- At-Tabrisî, Fadl b. Hasan. Majma‘ al-Bayân fî Tafsîr al-Qur’ân. Téhéran : Enteshârât-e Nâser Khusruw, ed. 3, 1372 de l’hégire solaire.
- Dehkhodâ, Alî Akbar, Loghat Nâmeh Dehkhodâ, Téhéran : Université de Téhéran, ed. 2, 1377 de l’hégire solaire.
- Ibn Tâwûs, ‘Alî b. Mûsa, ’Iqbâl bi-l-A‘mâl al-Hasana, par : Jawâd Qayyûmî Esfahânî, Qum : Daftar-e Tablîghât-e Islâmî, ed.1, 1376 de l’hégire solaire.
- Khurramshâhî, Bahâ‘ ad-Dîn, Dâneshnâme-ye Qur’ân wa Qur’ânpazhûhî, v. 2, Téhéran : Dûstân-Nâhîd, 1377 de l’hégire solaire.
- Ma‘rifat, Muhammad Hâdî, Âmûzesh-e ‘Olûm-e Qur’ân, s.l., Markaz-e Châp wa Nashr-e Sâzmân-e Tablîghât-e Eslâmî, ed. 1, 1371 de l’hégire solaire.
- Makârem Shîrâzî, Nâser, et d'autres, Tafsîr-e Nemûneh, Téhéran : Dâr al-Kutub al-Islâmîyya, 1374 de l’hégire solaire.
- Tabâtabâ’î, Muhammad Husayn, Al-Mîzân fî Tafsîr al-Qurân, Beyrouth : Mu’assiat al-A‘lamî li-l-Matbû‘ât, ed. 2, 1974.