Imam al-Husayn (a)

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L'Imam al-Husayn (a)
Le mausolée de l'Imam al-Husayn (a) à Karbala
Le mausolée de l'Imam al-Husayn (a) à Karbala
surnoms (s)Abâ 'Abd Allah
titres (s)
  • Sayyid Shabâb Ahl al-Janna
  • Sayyid ash-Shuhadâ'
date de naissanceLe 3 Sha'bân 4 H
lieu de naissanceà Médine
date de martyreLe 10 Muharram 61 H
lieu de martyreKarbala
pays de résidenceMédine, Koufa
sépultureKarbala
âge57 ans
Famille
généalogieIbn Ali b. Abî Tâlib b. 'Abd al-Muttalib b. Hâshim
pèreL'Imam Ali (a)
mèreFatima az-Zahrâ (a)
frèreL'Imam al-Hasan (a) , Abal Fadhl Al-Abbas (a)
sœurZaynab Al-Kubrâ (a) , Umm Kulthûm
femme
enfant
l'imamat
califes
combats
  • Le combat de l'Imam al-Hasan (a) contre Muawiya
  • Le combat qui eut lieu à Karbala, contre Yazid
compagnons
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Imam al-Husayn (a) (en arabe : الإمام الحسين عليه السلام), al-Husayn b. Ali b. Abî Talib (الحسين بن علي بن أبي طالب), surnommé Abâ 'Abd Allah et as-Sayyid ash-Shuhadâ' (Maitre des martyres) est le troisième Imam des chiites qui fut tobmé en martyre dans l'événement de Karbala. Il est le deuxième fils de l'Imam Ali (a) et de Fatima az-Zahra (a), et le deuxième petit-fils du Prophète Muhammad (s). Après le martyre de son frère, l'Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a), il fut chargé de diriger les chiites pendant environ onze ans.

Selon les rapports historiques chiites et sunnites, le Prophète de l'Islam (s) annonca le martyre de l'Imam al-Husayn (a) lors de sa naissance et choisit le nom « al-Husayn » pour lui. Le Messager de Dieu (s) aima beaucoup al-Hasanayn (l'Imam al-Hasan (a) et l'Imam al-Husayn (a)) et recommanda à tout le monde de les aimer. L'Imam al-Husayn (a) est l'un des As'hâb al-Kisâ' (a) et l'un de ceux présents dans l'histoire d'al-Mubâhala et l'un des cinq membres immaculés de la famille du Prophète Muhammad (s) (Ahl al-Bayt (a)) dont le verset de purification fut révélé à propos d'eux. De nombreux hadiths furent rapportés par le Prophète Muhammad (s) sur la vertu de l'Imam al-Husayn (a) ; y compris, "al-Hasan et a-Husayn sont les maîtres des jeunes du Paradis" et "al-Husayn est le phare et le navire de sauver".

Il y a peu de rapports sur la vie du troisième Imam des chiites au cours des trois décennies après le décès du Prophète (s). Pendant le califat de l'Imam Ali (a), il accompagna son père et participa aux guerres de cette période. Il était un des compagnons de l'Imam al-Hasan (a) durant son Imamat et même après le martyre de son frère, il resta fidèle à son traité de paix avec le gouvernement de Muawiya jusqu'à la mort de ce dernier et en réponse à la lettre de certains chiites de Koufa qui annonçaient qu'ils étaient prêts à accepter sa direction et à se révolter contre les Omeyyades, il les appela à attendre jusqu'à la mort de Mu'awiyah.

Yazid insista sur l’émir de Médine d’exiger l’allégeance à l’Imam al-Husayn (a) ou de le tuer. Le 27 Rajab en l’an 60 de l’Hégire, l’Imam al-Husayn (a) alla à La Mecque. Puisque les gens de Koufa lui avaient envoyé plusieurs invitations, lui demandant d’accepter le gouvernement, il décida d’aller vers Koufa. Mais, Ubayd Allah ibn Zîyâd, l’envoyé de Yazid, arriva avant l’Imam (a) à Koufa. alors l’Imam (a) ne put pas y entrer.

Enfin, dans un combat entre l’Imam al-Husayn (a) et l’armée de Ubayd Allah ibn Zîyâd, qui eut lieu à Karbala, le 10 Muharram en l’an 61 de l’Hégire, l’Imam (a) et tous ses compagnons (environ 72 personnes) moururent en martyre.

Après cette tragédie, la famille de l'Imam (a) furent captifs et on les ramena à Koufa et à Châm (Syrie).

Pendant des siècles, cette tragédie influençait le comportements de plusieurs musulmans et de plusieurs chiites. Aussi, plusieurs révolutions et combats contre l’injustice en relèvent.

Chaque année, les chiites font preuve de deuil sur le martyre de l'Imam al-Husayn (a) en se lamentant et en se manifestant.

Présentation

Généalogie

La lignée de l'Imam al-Husayn (a) est ainsi : al-Husayn b. Ali b. Abî Talib b. Abd al-Muttalib b. Hachim. Son père, le Commandeur des croyants, l'Imam Ali (a), est le premier Imam des chiites, et sa mère est Fatima az-Zahrâ (a), la fille du Prophète (s).

L'Imam al-Husayn (a) est le troisième Imam des chiites et le deuxième enfant de l'Imam Ali (a) et de Fatima az-Zahrâ (a). Ses frères sont : l'Imam al-Hasan (a) (le deuxième Imam des chiites), Muhammad, al-Abbas et Umar.

Naissance

Le lieu de la naissance de l'Imam al-Husayn (a) est Médine. L'année de sa naissance, d'après certains savants et historiens, est la troisième année de l'Hégire. Mais, selon la majorité des érudits dans le hadith et des historiens, est la quatrième année de l'Hégire. A propos du jour de sa naissance, il y a des divergences. Par contre, la plupart des historiens le considère le troisième jour du mois de Sha'bân.
Après sa naissance, le Prophète (s) choisit Umm Al-Fadl, l'épouse de al-Abbas b. 'Abd al-Muttalib comme la nourrice d'al-Husayn (a). Donc, l'Imam al-Husayn (a) et Qutham b. Abbas étaient les frères de lait.

Appellation

Le mot « Husayn » vient du nom « Hasan » qui signifie bon. D'après les récits chiites, le Prophète (s) le nomma Husayn selon l'ordre divin, avant qu'autre nom soit choisi pour lui. Il dit ensuite :

« J'ai reçu l'ordre de nommer ces fils qui sont les miens, Hasan et Husayn. Aron, nomma ses deux fils Shubbar et Shubayr,[1] et moi, je nomme mes deux fils, Hasan et Husayn, aux mêmes noms qu'Aron nomma ses fils. »

Ces deux noms : Hasan et Husayn sont des noms célestes qui n'avaient pas d'antécédents auparavant.

Selon certaines narrations sunnites, l'Imam Ali (a) dit :

« Je ne nomme pas mon fils, tant qu'il y a le Prophète Muhammad (s). »

Surnoms

Le surnom de l'Imam al-Husayn (a) est Abâ 'Abd Allah. Le Prophète (s) lui donna ce surnom dès sa naissance. Cela pouvait être à cause d'un fils de l'Imam al-Husayn (a) qui s'appelait 'Abd Allah. Abâ 'Abd Allah signifie: le père des serviteurs d'Allah. Certains croient que ce surnom n'est pas parce qu'il avait un fils, appelé 'Abd Allah, mais, ça vient plutôt de sa signification. Ça veut dire, si le soulèvement de l'Imam al-Husayn (a) n'était pas, tout le monde oublierait Allah et il n'y aurait plus des serviteurs d'Allah. C'est pourquoi, il est surnommé le père des serviteurs d'Allah. « Abû Ali » (le père de Ali), « Abû ash-Shuhadâ » (le père des martyrs), « Abû al-Ahrâr » (le père de ceux qui sont libres intérieurement) et « Abû al-Mujâhidîn » (le père de ceux qui luttent sur le chemin de Dieu) sont ses autres surnoms.

Titres

L'Imam al-Husayn (a) a de nombreux titres. Certains d'entre eux sont communs avec ceux de son frère, l'Imam al-Hasan (a). comme Sayyid Shabâb Ahl al-Janna (le Maître des jeunes résidents dans le Paradis). Parmi les titres particuliers de l'Imam al-Husayn (a), on peut mentionner : az-Zakîy, at-Tayyib, al-Vafîy, as-Sayyid, al-Mubârak, an-Nâfi', Ad-Dalil 'Alâ Zâti Allah, ar-Rashîd, At-Tâbi' li Mardât Allah.

Ibn Talha ash-Shâfi'î, pense qu'az-Zakîy est son titre le plus connu, mais, il précise que son titre, Sayyid Shabâb Ahl al-Jannat, est le plus important.

Dans certains hadiths, il est surnommé ash-Shahîd (Martyr), ou Sayyid ash-Shuhadâ' (Maître des Martyrs).

Femmes et ses enfants

Femmes

  1. Shahrbânû, la fille de Yazdgird, le roi de Perse (selon certains historiens), et la mère de l'Imam as-Sajjâd (a).[2]
  2. Rabâb, la fille d'Imra' al-Qays. Elle était une femme très sage avec un meilleur comportement.[3] Elle avait deux enfants de l'Imam al-Husayn (a), 'Abd Allah (Ali Asghar) qui était un nourrisson, quand il mourut en martyre à Karbala, et Sukayna. 'Abd Allah fut tué, lorsqu'il était dans les bras de l'Imam al-Husayn (a), par la flèche des ennemis.[4] Rabâb était présente à Karbala et fut amené vers Châm (Syrie). [5]
  3. Laylâ, la fille d'Abî Murrat b. 'Urvat b. Mas'ûd ath-Thaqafî.[6] Elle était la mère de Ali Akbar, le grand fils de l'Imam al-Husayn (a).[7]
  4. Umm Is'hâq. Elle était d'abord la femme de l'Imam al-Hasan (a). Après son martyre, elle s'est mariée avec l'Imam al-Husayn (a)[8]. Selon cheikh al-Mufîd, elle avait une fille de l'Imam al-Husayn (a) qui s'appelait Fatima.[9]
  5. Sulâfa, de la tribu de Qudâ'a. Elle avait un fils de l'Imam al-Husayn (a) qui s'appelait Ja'far.[10]

Enfants

Les sources anciennes ont cité les noms de quatre fils et de deux filles pour l'Imam al-Husayn (a).[11] Mais, les sources précédentes ont cité les noms de six fils et de trois filles.[12]

Voici les noms de ses enfants avec les noms de leurs mères :

  1. Ali Akbar, le grand fils de l'Imam al-Husayn (a), le fils de Laylâ.
  2. Ali b. al-Husayn, Ali Awsat, le quatrième Imam des chiites, connu sous le nom de Zayn al-'Âbidîn (l'ornement des adorateurs), son titre est as-Sajjâd et Abû Muhammad. Sa mère est Shahrbânû, la fille de Yazdgird, le roi de Perse.
  3. 'Abd Allah b. al-Husayn, ou 'Abd Allah ar-Radî'(nourrisson), surnomé Ali Asghar, martyre de Karbala. Sa mère est Rabâb.
  4. Ja'far b. al-Husayn, mort lorsque l'Imam (a) était en vie. Sa mère est une femme de la tribu de Qudâ'a. Il n'a pas de descendance.
  5. Fatima, la fille aînée de l'Imam (a). Sa mère est Umm Ishâq, la fille de Talha.
  6. Sukayna bt. al-Husayn, la fille de l'Imam (a). Sa mère est Rabâb.

A part ces six enfants, on voit les noms de deux autres fils et une autre fille dans les sources, qui s'appellent : Ali Asghar, Muhammad et Zaynab.[13] Ibn Talha ach-Chafi'î écrivit que l'Imam (a) avait dix enfants, mais, il n'en a cité que neuf.[14] Aussi, dans certaines sources précédentes, on est rapporté le nom d'une fille de l'Imam al-Husayn (a), sous le nom de Ruqayya.[15]

Martyre

L'Imam al-Husayn (a) mourut en martyre le dixième jour du mois de Muharram (le jour de Achoura), de l'année 61 H. Le lieu de son martyre est le champ de Niynavâ (Karbala) en Iraq actuel. Diverses sources considèrent le jour de son martyre vendredi, samedi, dimanche ou lundi. Mais, la version la plus célèbre est que ce fut un vendredi. En même temps, Abû al-Faraj al-Isphahânî écrit que les historiens sont unanimes sur le fait que ce jour fut un lundi, mais, il argumente d'après des calcules mathématiques des calendriers, que cela ne peut pas être correct.

Les historiens ont des avis divergents concernant son âge à la fin de la vie. Certains le considèrent 56 ans et 5 mois, d'autres 57 ans et 5 mois, ou 58 ans.

Rôle avant l'Imamat

A l'époque du Prophète (s)

L'Imam al-Husayn (a) avait 7 ans au moment du décès du Prophète (s). Cependant, il participa aux certains évènements importants de l'époque du Prophète (s). Parmi ces évènements, on peut mentionner al-Mubâhala (L’ordalie) avec les chrétiens de Nadjran, la désignation des Ahl al-Kisâ' (des membres immaculés de la famille du Prophète (s)), l'Allégeance avec le Prophète (s) où il a été pris comme témoins dans la correspondance.

Ibn Sa'd[16] a mentionné l'Imam al-Husayn (a) comme faisant parti du dernier et cinquième rang des compagnons du Prophète (s), qui était petit au moment de son décès et qui n'a pas assisté à aucune bataille à côté du Prophète (s).

Il était toujours très aimé par le Prophète (s) et recevait des attentions très particulières de sa part. Il est rapporté du Prophète (s):

انَّ الحَسَنَ و الحُسینَ سَیِّدا شَبابِ اَهلِ الجَنّةِ
Al-Hasan et al-Husayn sont des maîtres des jeunes du Paradis
Sharh al-Akhbâr, v 3 p 74

Il les aimait tellement que, quand al-Hasan et al-Husayn entraient dans la mosquée, le Prophète (s) parfois laissait son prêche incomplet, descendait, les accueillait et les embrassait.[17]

Anas b. Mâlik rapporte :

« Lorsqu'on demanda au Prophète (s) lequel parmi les Ahl al-Bayt, il préférait ?
Il répondit : al-Hasan et Husayn. »[18]

A l'époque des trois califes

L'Imam al-Husayn (a) passa presque 25 ans de sa vie, sous le califat de trois califes : Abu Bakr, Umar, Uthman. Il eut 7 ans au début de l'époque du premier calife, 9 ans au début du califat de Umar et 19 ans quand Uthman prit le califat.

Abu Bakr

La période du califat d'Abu Bakr était une époque très particulière pour la Famille du Prophète (s) (Ahl al-Bayt). Les membres immaculés de la famille du Prophète (s) étaient, durant cette époque, d'un côté en deuil et très tristes par le décès du Prophète (s), d'autre côté, ils étaient sous la pression causée par les enjeux et conflits liés du passage du pouvoir.

Il est rapporté que les premiers jours de cette période, l'Imam al-Husayn (a) accompagnait dans la nuit son frère, l'Imam al-Hasan (a), sa mère, Fatima (a) et son père, l'Imam Ali (a), de maison en maison pour voir les gens du « Badr », afin de se récupérer leur droit évident concernant la succession du Prophète (s).[19]

Umar

Nous n'avons pas beaucoup de renseignements à propos de l'Imam al-Husayn (a) durant le califat d'Umar. Cela peut être interprété par sa participation au silence de son père et à la retraite qu'il avait pris du pouvoir et de la politique durant cette époque.

Il est rapporté dans certaines sources qu'au début du califat de Umar, l'Imam al-Husayn (a) entra un jour à la mosquée. lorsque Umar était en train de faire son discours, assis sur la chaire du Prophète (s). l'Imam (a) monta la chaire et lui dit :

« Descends de la chaire de mon père et mets toi sur celle de ton père ! »

Umar, étonné de cette parole, dit :

« Mon père n'a jamais eu de chaire ! » Il le mit ensuite à côté de lui-même.[20]

Uthman

L'Imam al-Husayn (a) eut 19 ans, lorsque Uthman prit le pouvoir. Il bannit Abûdhar al-Ghifârî de Médine et l'envoya à Rabadha. Aussi, il donna comme ordre que personne ne devait l'accompagner. Alors, quand il quittait la ville, personne n'osait s'approcher de lui. Cependant, l'Imam al-Husayn (a) avec son père l'Imam Ali (a), son oncle 'Aqîl, ainsi que son frère l'Imam al-Hasan (a), son cousin 'Abd Allah b. Ja'far et 'Ammâr b. Yâsir le rejoignirent et l'accompagnèrent. [21]

Plus tard, quand le peuple se révolta contre le troisième calife, Uthman; l'Imam Ali (a), d'après certaines narrations, essayait de protéger Uthman afin de protéger l'unité de la communauté musulmane. Il envoya ses enfants (al-Hasan et al-Husayn) à son secours. [22]

Gouvernement de l'Imam Ali (a)

L'Imam al-Hasan (a) et l'Imam al-Husayn (a) participèrent à côté de leur père, aux batailles Jamal, Siffîn et Nahravân.[23] Lors de la bataille de Siffîn, L'Imam al-Husayn (a) fit un discours pour encourager tout le monde à faire le djihad.[24]

Il est rapporté que l'Imam Ali (a) a transmis à l'Imam al-Husayn (a), suite à l'Imam al-Hasan (a), la responsabilité des dons (mawqûfât).[25] Il est également rapporté que lors du martyre de son père, l'Imam Ali (a); l'Imam al-Husayn (a) fut absent (à Madâ'in afin d'effectuer une mission de la part de son père. Il apprit la nouvelle par une lettre de la part de son frère l'Imam al-Hasan (a),[26] et put ainsi participer à l'enterrement de son père.[27]

Gouvernement de l'Imam al-Hasan (a)

Après le martyre du Commandeur des croyants, Ali (a), le pouvoir, ainsi que l'Imamat fut transmis à l'Imam al-Hasan (a). La période de califat de l'Imam al-Hasan (a) fut six mois, et celle de son Imamat dix ans. L'Imam al-Husayn (a) fait tout de suite l'allégeance avec son frère. il fut un proche compagnon de lui et toujours à son côté. Il eut un rôle très important dans le camp de Nukhayla, ainsi qu'à Madâ'in et Sâbât pour réunir de l'armée.[28]

D'après certaines sources, quand l'Imam al-Hasan (a) fit le traité de paix avec Muawiya, un groupe de dévoués d'Ahl al-Byat, demanda à l'Imam al-Husayn (a) de résister contre Muawiya. Mais, il soutint sérieusement son frère et resta fidèle envers son traité.[29] Quand Qays b. Sa'd lui demanda la raison, il lui exprima explicitement son avis. Ensuite, après conclure le contrat de paix, il accompagna son frère de Koufa à Médine et s'y installa.[30]

De son Imamat à son martyre

Son Imamat

Après le martyre de l'Imam al-Hasan (a), en l'an 50 H/670, l'Imamat fut transmis à l'Imam al-Husayn (a) et il était l'Imam (a) jusqu'au 10 Muharram 61 H/680.

Preuves de son Imamat

Le hadith :

إبنای هذان امامان قاما أو قعدا
Ces deux enfants qui sont les miens (al-Hasan et al-Husayn) sont Imams, qu'ils se révoltent ou se compromettent
??

est considéré comme une preuve de leur Imamat.

Par ailleurs, il existe de différents autres hadiths prophétiques dans lesquels, le nombre exactes des Imams, ainsi que l'Imamat de chacun, comme: l'Imamat de l'Imam Ali (a), de l'Imam al-Hasan (a), de l'Imam al-Husayn, et neuf personnes de la descendance d'al-Husayn b. Ali (a), sont mentionnés très clairement.[31]

Une autre preuve de l'Imamat de l'Imam al-Husayn (a), est le testament de l'Imam al-Hasan (a) dans lequel, il conseille Muhammad b. al-Hanafîyya de suivre, après lui, son frère al-Husayn.[32]

Le cheikh al-Mufîd argumente, d'après ces preuves, que l'Imamat de l'Imam al-Husayn (a) est claire et définitif, bien que l'Imam al-Husayn (a) n'ait pas effectué son invitation publiquement à l'époque de Muawiya. D'après le cheikh al-Mufîd, cela fut en rapport avec des contraintes liées au pacte de paix de l'époque de son frère, l'Imam al-Hasan (a), avec le gouvernement. Néanmoins, après la mort de Muawiya et le terme du contrat de paix, al-Husayn b. Ali (a) annonça son Imamat.[33]

La connaissance totale et absolue de la science divine est une condition de l'Imamat. Ce fut pour cette raison que l'Imam Ali (a) demanda à son fils, al-Husayn (a), de faire, comme son frère, al-Hasan (a), un discours publique pour prouver ainsi son savoir révélé et empêcher les gens de Quraysh de le juger comme dénué de la connaissance divine.[34]
D'autres récits témoignent de son statut scientifique très élevé auprès des gens qui lui demandaient des fatwa.[35] On se base également sur certaines paroles de l'Imam al-Husayn (a), lui-même[36], à propos de son Imamat, et de ses karâmat et miracles comme preuve de son Imamat. [37]

Gouvernement de Muawiya

L'Imam al-Husayn (a) fut la personne la plus compétente pour prendre la direction de la société après le martyre de son frère, l'Imam al-Hasan (a).[38] Mais, comme nous l'avons mentionné plus haut, il resta fidèle au pacte que son frère avait conclu avec Muawiya, et demeura silencieux malgré le fait que les gens sollicitèrent sa réaction (par des lettres adressées à lui) contre le gouvernement. Il n'a, néanmoins, jamais reconnu la légitimité du gouvernement de Muawiya sur les musulmans et a toujours insisté sur la nécessité du djihad contre les oppresseurs.

Muawiya redoutant la révolte d'al-Husayn (a) après le martyre de al-Hasan (a), lui demanda d'éviter le conflit. L'Imam al-Husayn (a) lui répondit par un rappel de sa fidélité envers le pacte signé par son frère; et répondit également à ceux qui sollicitaient sa réaction ainsi :

« Je n'ai pas aujourd'hui l'intention (de me révolter); que Dieu vous soit miséricordieux; restez calme chez vous et évitez les malentendus lorsque Muawiya est en vie; le jour où Dieu lui voudra autre chose (la mort), je vous ferai part de ma pensée si je serai en vie à ce moment-là. »[39]

L'Imam al-Husayn (a) exprima, durant cette période, tantôt explicitement tantôt discrètement, les sentences et les préceptes de l'Imamat et du califat tout en expliquant les caractéristiques du calife juste. Son discours lors de la grande assemblée du pèlerinage (hajj) à Minâ, et ses nombreuses réunions secrètes à La Mecque sont les exemples de ses démarches pédagogiques auprès des croyants.

Pendant ces dix années de l'Imamat de l'Imam al-Husayn (a), de nombreuse correspondances ont été effectuées entre lui et Muawiya. A travers ces lettre nous pouvons comprendre la position de l'Imam al-Husayn (a) contre Muawiya. Il dénonçait et accusait, à travers ces lettres adressées à Muawiya, sa moindre acte contradictoire aux préceptes islamiques, et le critiquait. Parmi ses accusations les plus graves nous pouvons citer la mise à mort en martyre de Hujr b. 'Adî, 'Amr b. Hamiq al-Khuzâ'î, ainsi que celle de al-Hadramî et ses compagnons.

Muawiya fit un voyage à Médine, afin de rencontrer les personnalités importantes de cette ville, y compris l'Imam al-Husayn (a), et demander leur allégeance et ainsi approuver le passage du pouvoir à son fils, Yazid. Il rendit alors visite à l'Imam al-Husayn (a) et essaya de lui parler de son objectif et lui demanda son accord. Mais, l'Imam (a) n'hésita pas de le critiquer gravement, de mettre sérieusement en question les incompétences et les caprices de Yazid et de l'avertir par impertinence de son idée. L'Imam al-Husayn (a) fut un des rares personnes à ne pas faire l'allégeance avec Yazid; il accusa même très sérieusement Muawiya, lors d'un discours public à ce propos.

Politique de Muawiya contre l'Imam al-Husayn (a)

Muawiya, tout comme les trois califes précédents, gardait un grand respect (en apparence) pour l'Imam (a); Et cela surtout parce qu'il était conscient de la place qu'il occupait auprès des gens de La Mecque et de Médine. En même temps, il voyait très bien combien l'Imam al-Husayn (a) lui faisait des obstacles dans sa conduite de gouvernement et s'inquiétait constamment d'une révolte de sa part. Il pris donc, pour toutes ses raisons, une politique très flexible vis à vis de lui. Il ordonnait également à ces agents de le respecter et de ne pas lui poser de problème. Il le surveillait, par ailleurs et sans cesse, dans tous les aspects de sa vie, que ce soit de l'ordre privé ou public, en n'hésitait pas de le lui faire entendre afin de le contraindre dans ses éventuelles tentations de révolte.
Muawiya avait conseillé à son fils, Yazid, également de le craindre et de ne pas insister sur son allégeance.

Gouvernement de Yazid

Yazid, avant la prise du pouvoir, avait une réputation péjorative à cause des ses excès dans les plaisirs mondain et ses états d'ivresse. Il était tellement excessif dans ses habitudes que même son père, Muawiya, lui le reprochait et essayer de l'abstenir. Ainsi, afin de réparer l'image de son fils et le rendre légitime pour la prise de pouvoir, Muawiya l'envoya en tant que responsable des pèlerins de Châm à La Mecque, en 51e année de l'Hégire. Mais, Yazid, ne put pas s'abstenir, lors de se voyage non plus, et exagéra encore dans la consommation du vin, il se rendit également aux réunions de plaisir mondains dès son retour à Médine.

Yazid a prit, en 52e année de l'Hégire, le chemin de Rome, accompagné de l'armée de Châm, sous l'ordre de son père, Muawiya. La troupe de Châm prenait le chemin vers les territoires romains, tandis que Yazid et sa femme, Umm Kulthûm, s'arrêtèrent à Dayr Murrân, pour afin d'orgie et de débauche. Ce fut à ce moment-là, qu'il fut informé que la troupe de l'islam est attrapé par des maladies (le choléra et la variole), dans un endroit nommé Ghazqazuna, et qu'elle subit de lourdes pertes.

En dépit de cela, et avec l'obscénité totale et en récitant des poésies, il exprima qu'il n'avait pas de crainte que les soldats souffrent de la variole et le choléra, et qu'ils meurent. Ces propos remonta même Muawiya contre lui, et firent qu'il ordonna à Yazid de rejoindre le camps de l'armée musulmane. Yazid obéit son père avec l'amertume, rejoignit la troupe et alla avec eux à la conquête de Constantine. Mais, ils ne purent pas évidement conquérir cette ville et retournèrent. Des personnages importants comme Ibn Abbas, 'Abd Allah b. Zubayr et Abû Ayyûb al-Ansârî furent présents dans cette bataille.

Malgré tous ces faits ainsi que la contestation de nombreux musulmans et personnages importants de La Mecque et Médine, Muawiya insista sur la passation du pouvoir à Yazid, et réussit enfin, en l'an 56 H, de prendre l'allégeance du peuple pour le gouvernement de Yazid.

Condition socio-politique durant le gouvernement de Yazid

La courte période de gouvernance de Yazid b. Muawiya , fut une période de fortes tensions. Durant son gouvernement de trois ans et quelques mois, il dépensa ses efforts surtout pour calmer les révoles et les guerres civiles dans la terre de l'islam. La période de son gouvernement est très réputé par la forte oppression. Al-Mas'ûdî écrit à ce propos :

« Le sîra (manière de gouverner) de Yazid fit comme Pharaon, même pire, puisque ce dernier était plus juste à l'égard de son peuple, et plus loyal à l'égard de ses élites ».

Tandis que Yazid tua l'Imam al-Husayn (a), Ahl al-bayt, et leurs compagnons durant la première année de son gouvernement; il brisa la révérence de la mosquée de l'Envoyé de Dieu (s) à Médine durant la deuxième année de son gouvernement ; il attaqua et brula la Ka'ba durant la troisième année de son gouvernement !

Réaction et la position de l'Imam al-Husayn (a) contre Yazid

Départ de Médine

Après la mort de Muawiya, le 15 Rajab de l'an 60 de l'Hégire, Yazid prit le gouvernement à Damas. Yazid qui vivait alors à Havârin, se rendit à Damas suite à la mort de son père, où les gens ont fait l'allégeance avec lui, et il écrit une lettre adressée à Walîd b. 'Ataba, le gouverneur de Médine en lui disant :

« Ne relâche pas 'Abd Allah b. Umar, ni 'Abd Allah az-Zubayr, jusqu'à obtenir leur allégeance avec moi. »

Le gouverneur de Médine demanda le conseil de Marwân b. al-Hakam à ce propos. Ce dernier lui dit :

« Si tu veux entendre mon avis, les gens de Médine ne sont pas encore informés de la mort de Muawiya. S'ils sont informés, ils entoureront al-Husayn et le fils de Zubayr, et de là, déclenchera un grand conflit. Tandis que le fils de Umar, n'est pas un homme de révolte et de conflit, sauf, si les hommes le sollicitent et lui demandent de califat. »

Walîd envoya alors un messager auprès de 'Abd Allah b. Zubayr et al-Husayn b. Ali (a) qui furent à la mosquée. Lors que l'envoyé leur donna le message, ils lui demandèrent de retourner chez le gouverneur. Ibn Zubayr dit ensuite à l'Imam al-Husayn (a) :

« Pourquoi veut-il nous voir ? qu'en penses-tu ? »

L'Imam (a) lui répondit :

« Je pense que Muawiya est mort, et Walîd voudrait ne demander l'allégeance. »

'Abd Allah lui répondit :

« Moi aussi, je pense ainsi ! que feras-tu alors ? »

L'Imam al-Husayn (a) répondit :

« Je vais le voir ! Mais, j'emmènerai des miens avec moi pour qu'il ne puisse pas m'attaquer, et au cas où le conflit sera grand, ils me protègeront. »

Ce fut ainsi. Quand Walîd lui demanda l'allégeance avec Yazid, l'Imam al-Husayn (a) lui dit :

« Personne ne fait l'allégeance en cachette ! invite tous les gens de la ville, ainsi que moi-même. Je vais voir ce qui se passera en public. » Walîd lui dit :
« D'accord ! Rentre alors sauf et sain. »

Alors que Marwân dit à Walîd :

« Ne le laisse pas ainsi partir ! S'il part sans donner son allégeance, tu ne pourras plus jamais l'avoir. Tue-le, s'il n'accepte pas de faire l'allégeance ! »

Ce propos remonta l'Imam al-Husayn b. Ali (a) qui lui dit :

« Ni toi, ni lui, vous ne pouvez pas me tuer ainsi ! »

L'Imam al-Husayn (a), et le fils de Zubayr, quittèrent ainsi Médine pour La Mecque, sans faire l'allégeance.

Lettres des habitants de Koufa à l'Imam al-Husayn (a)

Pendant les jours où Damas s'inquiétait pour ceux de Hedjaz qui ne faisaient pas l'allégeance avec Yazid, à Koufa la situation était encore beaucoup plus tendue.
Les chiites de l'Imam Ali (a), qui avaient subi beaucoup de répressions durant les vingt années de gouvernement de Muawiya, étaient très soulagés par la nouvelle de la mort de celui-ci. D'autre part, les kharijites qui avaient tué l'Imam Ali (a) et s'étaient ensuite éloignés de son fils, l'Imam al-Hasan (a), sans que Muawiya leur fasse la moindre attention, commencèrent à penser de régler la rancune qu'ils avaient du père (Muawiya) par une vengeance auprès du fils (Yazid).

La ville était ainsi en plein tension entre différents groupes. Les chiites de l'Imam Ali (a) se réunissaient souvent à la maison de Sulaymân b. Surad al-Khuzâ'î, et entendaient des discours. Sulaymân qui était un homme de longues expériences et avait constaté le changement d'avis de ces compatriotes à plusieurs reprise dans des situations politiques leur dit :

« O gens ! Si vous n'êtes pas sûr de votre avis, si vous avez peur, soyez claires et ne trompez pas les autres ! »

Tandis que les gens commencèrent dire en réponse :

« Ah non ! Jamais de la vie ! Jamais de la vie ! Nous sommes prêtes à donner notre vie, nous signons le pacte avec notre sang, que nous renverserons Yazid, et rendrons le pouvoir à al-Husayn b. Ali. »

Ils écrivirent enfin une lettre à l'Imam al-Husayn (a) :

« Merci à Dieu qui renversa ton ennemi oppresseur ! Un ennemi qui tua les bons gens et les proches du Prophète Muhammad (s), et qui donna le pouvoir aux pires des gens. Celui qui distribua le trésor public entre les plus riches et les plus agresseurs! Aujourd'hui, il n'a y aucun obstacle pour ton gouvernement. Le gouverneur de cette ville, Nu'mân b. Bashîr, réside dans son château, loin de nous qui ne lui demandons jamais son conseil et n'assistons jamais à sa prière non plus. ».[40]

Non seulement cette lettre de la part de chiites pures et sincères, mais, aussi de nombreuses autres (on parle des centaines de lettres), avaient été envoyé à al-Husayn b. Ali pour le solliciter.

En recevant tant de lettres, l'Imam al-Husayn (a) décida de leur répondre afin de ne pas les laisser dans l'attente. Il lui écrit une courte lettre :

« Je vous envoie mon cousin, Muslim, à qui je fais confiance, pour qu'il observe de près la situation de la ville et m'informe. Dans cas où ce que vous me faites savoir est vrai, je viendrai chez vous. ».[41]

Par ailleurs, certains partisans des Umayyades, écrivirent des lettres à Yazid en lui demandant de leur envoyer un gouverneur compétant en arguant que Nu'mân b. Bashîr n'était pas un homme solide et fiable. Yazid, réagit alors par accordant le gouvernement de Koufa à 'Ubayd Allah b. Zîyâd, l'ancien gouverneur de Busera.[42]

D'autre part, Muslim b. 'Aqîl arriva à Koufa avec la lettre de l'Imam al-Husayn (a). Les gens de Koufa l'accueillirent avec beaucoup de joie et d'enthousiasme. Lui, qui n'attendait pas autant d'exaltation de la part des gens, et qui d'ailleurs n'imaginait pas non plus que tant d'enthousiasme s'éteignent un jour, écrit à l'Imam al-Husayn (a) en disant :

« Les gens de Koufa sont tous avec toi et t'attendent ! Ce sera bien qui tu y viennes aussi tôt que possible. »[43]

Départ de l'Imam al-Husayn (a) vers l'Irak

L'Imam al-Husayn (a), recevant la lettre de Muslim, prit le chemin d'Irak accompagné par sa famille, ainsi qu'un group de ses compagnons.

'Ubayd Allah b. Zîyâd, également, prit le chemin de Koufa, après avoir reçu l'ordre de Yazid. Celui-ci savait bien comment traiter les gens de Koufa, puisque son père fut longtemps gouverneur de cette ville. Après être arrivé à Koufa, il commença à attirer le soutien des personnages importants de la ville, soit avec des récompenses ou des menaces ; et n'hésita pas de réprimer les contestateurs par leurs aides.

Il arrêta d'abord, Hânî b. 'Urwa qui se refugiait chez Muslim. En réaction, Muslim entra en conflit avec lui, avec de l'aide de ses partisans. Mais, ses partisans qui firent des centaines de milliers au départ, se sont dispersés et découragés au bout d'une seule journée, sans avoir été vraiment endommagés, ni avoir montré de vrai courage. De sorte que pour accomplir la prière du soir, Muslim était resté tout seul !

Suite à cela, on arrêta et tua Muslim, sous l'ordre de 'Ubayd Allah b. Zîyâd. Hânî fut décapité également, et son corps tiré au sol des foires de la ville, et montré au gens. Cela leurs fait peur, et les hommes importants de la ville se sont cachés dans le foyers comme si de rien n'était.[44]

De l'autre côté, l'Imam al-Husayn (a) était en route vers Koufa, quand on lui donna la nouvelle du martyre de Hânî et de Muslim, ainsi que l'attitude désengagés de gens de Koufa. Très bouleversé, il transmettra la nouvelle aux siens en leurs disant de retourner et de le quitter s'ils le souhaitaient.

Un part de ces compagnons repartirent, mais, sa famille et quelques personnes les plus proches et les plus fidèles restèrent avec lui. En s'approchant à Koufa, il se trouva confronté avec l'armée d'Ibn Zîyâd. Le chef de la troupe nommé Hurr b. Yazid, de la tribu de Ryâh, lui boucha le route et le fit arrêté sur une terre nommée Karbala. Le gouverneur de Koufa, étant informé de l'arrivé d'al-Husayn près de Koufa, envoya une autre armée, sous le commandement de 'Umar b. Sa'd à son encontre. Il tenta convaincre al-Husayn b. Ali (a) pour tirer son allégeance avec Yazid, mais, en vain.[45]

Evénement de Karbala

Article connexe : Evénement de Karbala.

L'Imam al-Husayn (a) étant ferme dans son désaccord à l'égard du gouvernement de Yazid, l'armée de 'Umar b. Sa'd entra en conflit avec lui, à Karbala, ce qui aboutit à une atroce guerre durant le dixième jours de Muharram de l'an 61 H.

L'Imam al-Husayn (a) essaya, même jusqu'au midi du dixième jour, de réveiller la conscience endormie des soldats de l'armée de Koufa, avec ses discours et messages éclairants. Il essaya de leurs faire comprendre que c'était une dernière occasion pour eux de choisir une vie avec la liberté de conscience, et que s'ils rataient cette occasion, ils ne retrouveraient plus le chemin de béatitude, que s'ils le refusaient, ce qui les attendrait ne serait qu'une vie mesquine d'humiliation et de répression, etc.

Il reste des documents historiques de ces discours récités par l'Imam al-Husayn (a) durant ces heures et instants sensibles et de tension, qui sont considérés comme très précieux par les chiites. Une analyse de ces textes montrent surtout la grandeur de l'âme de l'Imam al-Husayn (a), sa dignité et sa liberté intérieure, ainsi que ses préoccupations profondes pour la communauté des musulmans pour les sauver de l'errance.

Voici un passage d'un de ses discours, juste avant le commencement de l'événement de Karbala :

« O gens ! Ne vous précipitez pas ! Ecoutez moi ! Ce que je veux, c'est votre bien aussi ! Je veux vous dire, pourquoi je suis venu sur votre territoire ! Si vous m'écoutez un peu, en étant juste et conscient, et ensuite si vous me donnez raison, cette guerre atroce qui va déclencher chaque instant, disparaitra ! Si vous ne m'écoutez pas, et si vous ne voulez pas être justes et conscients, le dommage de cette guerre prendra votre propre sort ensuite. O gens ! Savez vous qui je suis ? Savez vous qui était mon père ? Est-il juste, d'après vous, de me tuer ainsi ? Vous parait-il juste de briser le respect de moi [et de la famille sacrale du Prophète] ainsi ? Ne suis-je pas le fils de la fille de votre Prophète ? Ne suis-je pas l'héritier du Prophète et de son cousin, Ali, le premier homme musulman ? N'avez pas vous déjà entendu cette parole du Prophète à propos de mon frère, al-Hasan, et moi ? :
« Ces deux fils, qui sont les miens, sont les seigneurs des jeunes de Paradis »
Si vous considérez ma parole comme juste, tant mieux, je jure devant Dieu que je n'ai jamais menti de ma vie; si vous considérez que je mens, il y a ici encore quelques-uns des compagnons du Prophète, Jâbir b. 'Abd Allah Ansârî, Abû Sa'îd Khudrî, Sahl Sâ'idî, Zayd b. Arqam, Anas b. Mâlik, vous pouvez leur demander, ils vont vous dire la vérité. O gens ! Par quelle autorisation voulez vous verser notre sang ? »

Il n'y a aucun doute que l'Imam al-Husayn (a) ne récita pas ces paroles pour se sauver, ni par la peur d'être tué. Puisque s'il voulait être sauvé de cette guerre, il avait bien eu cette possibilité quelques jours auparavant.

Ces paroles, au contraire, ressemblent aux rares paroles qui ont été exprimés, au cours de l'histoire, dans de semblables situations. Ce sont les paroles des hommes de Dieu; les paroles des hommes qui voient leur mission dans l'apport de la conscience auprès des gens endormis et inconscients ; les paroles d'un homme qui souffre de l'ignorance de la masse, et qui essaye d'en sauver au moins quelques-uns.[46]

Finalement la guerre déclencha. L'armée de Koufa massacra l'Imam al-Husayn (a) ainsi que tous les hommes et jeunes qui l'accompagnaient, sauf l'Imam as-Sajjâd (a) qui était souffrant ; elle a captivé tous leurs femmes et enfants, et les a amené d'abord à Koufa, ensuite à Châm (la Syrie).

Septième jour

Au septième jour de Muharram, ‘Ubayd Allah b. Zîyâd dans une lettre s’adressa à ‘Umar b. Sa’d, et lui ordonna de priver Husayn et ses compagnons de l’acces à l’eau. ‘Umar ordonna à ‘Amr b. al-Hajjâj az-Zubaydî d’aller encercler l’Euphrate à l’aide de 500 cavaliers pour empêcher al-Husyan et ses soldats.[47]

Jour de Tâsû’â

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Shimr b. dhi al-Jawshan rejoignit ‘Umar b. Sa’d au neuvième jour de Muharram. Du fait que Shimr fut de la même tribu qu’Umm al-Banîn (la mère de Abbas b. Ali (a)), proposa un sauf-conduit de la part de ‘Umar b. Sa’d, aux fils d’Umm al-Banîn,[48] mais, ils le refusèrent.[49] Au jour de Tâsû’â, lorsque l’Imam al-Husayn (a) comprit que les ennemis sont sur le point de commencer le combat, il dit à son frère, al-Abbas :

« Si tu peux, persuades-les de nous donner cette nuit comme délai pour qu’on puisse prier Dieu et faire la prière. Dieu sait que j’aime bien faire la prière et la récitation du Coran. »[50]

Al-Abbas (a) leur transmit le message de l’Imam al-Husayn (a) et ‘Umar l’accepta.[51] Au même jour, les tentes de l’Imam (a), de sa famille et de ses compagnons furent assiégées.

Veille de Achoura

Au début de cette nuit, l’Imam al-Husayn (a) dit à ses compagnons :

« Sachez que je vous permets de partir. Partez tous librement. Vous n'avez plus de devoir à mon égard. Profitez de l'obscurité de la nuit et éloignez-vous d'ici. »

A ce moment-là, la famille de l’Imam (a), puis ses partisants firent de nouveau son allégeance, et ils lui dirent qu’ils se sacrifieront pour lui.[52]

Jour de Achoura

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Après la prière du matin,[53] l’Imam al-Husayn (a) prépara son armée (32 cavaleries et 40 infanteries).[54]

L'Imam al-Husayn (a) monta à son cheval et accompagné de certains de ses soldats alla vers l'armée des ennemis, les alerta et les prêcha pour la dernière fois.[55] Le matin de Achoura, Hurr b. Yazid ar-Rîyâhî, un des commandeurs de l’armée de ‘Umar b. Sa’d, rejoignit l’Imam al-Husayn (a).[56] D'après certains rapports, au cours de la première attaque, environ 50 soldats de l'armée de l'Imam (a) furent tués.[57]

Après le martyre des compagnons de l’Imam al-Husayn (a), Banû Hachim (la famille de l’Imam (a)) se mirent à combattre. La première personne de Banî Hachim qui demanda la permission de l’Imam (a) de faire le combat, et martyrisa, fut Ali al-Akbar.[58]

Puis, Banû Hachim, y compris al-Abbas b. Ali (a), l’un après l’autre combattirent les ennemis et moururent en martyre.[59]

Après Banû Hachim, l’Imam al-Husayn (a) partit au champ de bataille. Mais, pendant quelque temps, personne n'osa l'attaquer.[60]

Les fantassins qui étaient aux ordres de Shimr b. dhi al-Jawshan, assiégèrent l’Imam (a). Shimr les encourageait à attaquer l'Imam (a).[61] Il ordonna aux archers de lacer des flèches vers l’Imam al-Husayn (a). Les flèches furent si nombreuses que le corps de l’Imam (a) devint plein des flèches.[62]

Shimr b. dhi al-Jawshan avec un groupe de ses soldats, compris Sanân b. Anas an-Nakha’î et Khûlî b. Yazid al-Asbahî, se rendirent vers l’Imam (a). Shimr les incita à mettre fin à sa vie,[63] mais, personne n’accepta. Shimr ordonna à Khûlî de décapiter de l’Imam (a). Mais, il n'arriva pas à le faire.

d'après certains rapports, ce fut Shimr,[64] et d'après d'autres, ce fut Sanân qui décapita l'Imam (a),[65] et donna la tête à Khûlî.[66]

Enfin, la famille de l’Imam al-Husayn (a) fut captive, et fut emmenée d’abord à Koufa, ensuite à Châm. Parmi les hommes, seulement l’Imam as-Sajjâd (a) resta en vie.[67]

Jour d’Arba’în

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Le jour d’Arba’în est le vingtième jour du mois de Safar, et le quarantième jour après le martyre de l’Imam al-Husayn (a). Certains croient qu'en revenant à Médine, les captifs de l'armée de l'Imam al-Husayn (a) passèrent par Karbala et ce fut le quarantième jour après le martyre de l'Imam (a).[68] D'autres croient que ceci eut lieu un an après la tragédie de Karbala.

Zîyârat d’Arba’în

Il est rapporté par l’Imam al-Hasan al-‘Askarî (a) que les signes de croyant sont cinq, dont la zîyârat d’Arba’în.[69] Cheikh Abbas al-Qummî a rapporté ce hadith dans le livre Mafâtîh al-Jinân (en arabe : مفاتیح الجنان  ; les clés du paradis).
Il y a également une autre zîyârat citée par l’Imam as-Sâdiq (a).[70]

Marche d’Arba'în

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Procession d’Arba'în ou la marche d’Arba'în est un très grand rassemblement annuel chiite à l'occasion de commémoration du quarantième jour du martyre de l'Imam al-Husayn (a). Les chiites irakiens, ainsi que beaucoup d'autres chiites à travers le monde effectuent cette procession et se rejoignent ce jour à Karbala. Ce rassemblement est un des plus grands rassemblements au monde.

En l’an 1392 H.S, environ 20 millions visiteurs ont participé à cette marche.[71]

Qâdî Tabâtabâ’î écrit que le départ vers Karbala au jour d’Arba'în était courant parmi les chiites depuis l'époque des Imams al-Husayn (a). Les chiites exigeaient cette marche également à l'époque des Umeyyades ainsi qu'à l'époque des Abbassides.[72]

Soulèvement de Achoura

Le soulèvement de Achoura a été étudiée et présentée de façons différentes par les oulémas.

Certains comme Sayyid Murtadâ[73] et Sâlihî Najaf Âbâdî[74] disent que l’Imam al-Husayn (a) se révolta pour fonder un gouvernement.
Mais, Cheikh al-Mufîd, Sayyid b. Tâwûs et ‘Allâma al-Majlisî, s’opposent à cet avis.[75]

Le soulèvement de l’Imam al-Husayn (a) réveilla les gens. Après son martyre, il eut lieu des mouvements de la part du peuple, contre les gouverneurs injustes et dura des années. Le premier mouvement, fut commencé par ‘Abd Allah b. ‘Afîf,[76] contre Ibn Zîyâd, puis, la révolte des gens Sîstân. Aussi, les gens de Médine, s’insurgea contre Yazid. Le soulèvement des gens de Médine est connu sous le nom de l’événement de Harra.

Après la mort de Yazid, les gens ne cessèrent pas de se révolter. Comme : la révolte de Tawwâbîn, la révolte de Mukhtâr, la révolte de Zayd b. ‘Alî (le fils de l’Imam as-Sajjâd (a) ), la révolte de Yahyâ b. Zayd (Yahyâ b. Zayd b. 'Alî, le petit-fils de l'Imam as-Sajjad (a) ) et la révolte d’Abû Muslim al-Khurâsânî.

Le slogan d’Abû Muslim fut « yâ Lathârât al-Husayn » (en arabe : یالثارات الحسین), et Il put mettre fin au gouvernement des Omeyyades. En suivant l’Imam al-Husayn (a), les Alaouites se révoltèrent contre les Abbassides. comme : la révolte de Muhammad b. ‘Abd Allah contre Mansûr Abbâsî, la révolte d’Ibrâhîm Bâkhamrâ et la révolte de Shahîd Fakhkh.

Commémoration de deuil

La commémoration de deuil durant le mois de Muharram, est une cérémonie que les chiites même parfois les non-chiites l’effectuent à l'occasion de la tragédie de Karbala.

Au début, celle-ci se faisait en récitant des poémes et en se lamentant pour Sayyid ash-Shuhadâ (a). au fur et à mesure, des nouvelles façon de manifester le deuil comme les chants elegiaques, reciter l’histoire du martyre de l’Imam Husayn (a), les prossecions et Théâtre religieux pour representer l'epopee de Karbala (ta'zîya), s’ajourèrent à la commémoration de deuil.

La plupart de ces cérémonies apparurent, à l’époque des gouvernements des Bouyides, des séfévides et des Kadjars.

D’après certaines sources, les premières personnes qui portèrent le deuil de l’Imam al-Husayn (a), furent Zaynab (a), la fille de l’Imam Ali (a), et l’Imam as-Sajjâd (a).

Caractéristiques et les prééminences de l'Imam al-Husayn (a)

D'après des sources historiques, l’Imam al-Husayn (a) eut ressemblait beaucoup au Prophète (s).[77] Dans un autre hadith, l’Imam Ali (a) dit :

« Al-Husayn est celui qui ressemble le plus à moi. »[78]

Il eut un visage blanc,[79] et se faisait teindre les cheveux et les barbes au henné.[80] Parfois, il portait un turban noir,[81] et parfois, un turban en laine.[82]

L’Imam (a) eut deux bagues. Il fut écrit au-dessus de l’un des bagues de l’Imam (a) :

« Il n'y a qu'un Seul Dieu, préparatifs de la rencontre de Dieu (en arabe : لا إله إلّا الله، عُدَّةٌ لِلِقاءِ الله ; la ilah illa Allah, ‘uddat li liqâ’ Allah) »,

et sur l’autre :

« Dieu est réalisateur de ce qu’Il ordonne (en arabe : إنَّ اللهَ بالِغُ أمرِه ; inn Allah bâligh amrih). »

Indulgence de l’Imam (a)

L'Imam remboursa une dette de la part d'Usâmat b. Zayd, lorsque ce dernier fut sur le point de mourir et qu'il fut financièrement incapable de le rembourser.[83]

Avant de recevoir son héritage, l'Imam (a) l'offrit généreusement aux autres.[84]

L’Imam al-Husayn (a) donna beaucoup d’argents et de vêtements au professeur de ses enfants et disait quand même :

« Devant tout ce que tu as fait, ce n'est rien. »[85]

L’Imam (a) fut tellement généreux que grâce à ce caractère, un homme et une femme juifs, se convertirent à l’islam.[86]

Il est rapporté que même le jour de son martyre, les traces de ce qu'il portait sur le dos tout au long de sa vie, pour les pauvres et les orphelins, furent visibles sur son corps.[87]

Mansuétude de l’Imam al-Husayn (a)

Quand un homme de Châm insulta l’Imam (a) et son père, il lui pardonna et le traita avec bienveillance.[88]

L’Imam al-Husayn (a) respectait beaucoup l’Imam al-Hasan (a). En présence de l’Imam al-Hasan (a), il ne parlait pas,[89] et ne marchait pas devant lui.[90]

comportement de l’Imam al-Husayn (a) à l'égard des pauvres et des servants

L’Imam (a) fréquentait avec des pauvres et mangeait avec eux.[91] Il les invitait chez lui, et quand un pauvre l’invitait, l’Imam (a) l’acceptait. Au cours de la prière, si quelqu’un lui demandait de l’aide, l’Imam (a) terminait sa prière au plus vite et lui donnait tout ce qu'il avait avec lui.[92]

L’Imam (a) libérait des esclaves, en récompense de faire des bienfaits. Il est rapporté que Muawiya offrit une esclave avec des biens et beaucoup de vêtements à l’Imam (a). Ce dernier la libéra en récompense de la lecture des versets du Coran et d’un poème concernant l’anéantissement de ce bas monde et la mort, et lui donna des biens et des vêtements dont Muawiya lui offrit.[93]

Il est rapporté qu’un jour, un esclave fit un mauvais acte, qui méritait la punition. celui-ci récita ce verset devant l’Imam (a) :

وَالْعَافِینَ عَنِ النَّاسِ
Ceux qui pardonnent aux hommes
3-134, Traduction de Masson

et l’Imam (a) lui pardonna. Aussi, il récita le verset suivant :

وَاللَّـهُ یحِبُّ الْمُحْسِنِینَ
Allah aime les bienfaisants
3-134, Traduction de Blachère

et l’Imam le libéra.[94]

Statut de l'Imam al-Husayn (a)

Son statut auprès du Prophète (s)

Il est rapporté par Ya’lâ al-‘Âmirî que le Prophète (s) dit :

« Al-Husayn est de moi et je suis de lui. Dieu aime ceux qui l’aiment. Al-Hasan et Al-Husayn sont les deux petits-fils parmi des petits-fils des Prophètes (a).[95]

Salmân Fârsî rapporta :

« le Prophète (s) posait al-Husayn sur ses cuisses, l’embrassait et disait :
« Tu es noble, le fils du noble, tu es l’Imam, le fils de l’Imam, tu es l’Argument de Dieu, le fils de l’Argument de Dieu, le père des Arguments de Dieu qui sont au nombre de neuf, le neuvième d’entre eux est al-Qâ’im (l’Imam al-Mahdî (a)). »[96]

Ainsi, Salmân rapporta du Prophète (s) qu'il avait dit :

« Ô Salmân, quiconque les (al-Hasan et al-Husayn) aime, sans doute, m’aime, et quiconque m’aime, sans doute, aime Dieu. Ensuite, le Prophète (s) posa sa main sur l’épaule d'al-Husayn et dit :
« Il est l’Imam et le fils de l’Imam. Neuf personnes de sa descendance sont des Imams, bienfaisants, fidèles, immaculés, et le neuvième d’entre eux est le al-Qâ’im. »[97]

Aussi, le Prophète (s) disait plusieurs fois :

« Al-Hasan et al-Husayn sont mes enfants, quiconque les aime, m’aime, et quiconque m’aime, Allah l’aime, et toute personne, aimée par Allah, entrera dans le Paradis. Quiconque les déteste, me déteste, et quiconque me déteste, Allah le déteste, et toute personne, détesté par Allah, entrera dans le feu du Enfer. »[98]

Abû Hurayra rapporta que le Prophète (s) avait dit :

« Quiconque aime al-Hasan et al-Husayn, m’aime, et quiconqueles déteste, me déteste. »[99]
Son statut auprès des Banû Hachim

Après le martyre de l’Imam al-Hasan (a), l’Imam Husayn (a) fut l’homme le plus honorable des gens parmi les Banû Hachim.[100] Ils consultaient avec l’Imam (a), et préféraient son avis à celui des autres.[101] L'Imam (a), accompagné de sa famille fit 25 fois la marche vers La Mecque pour faire le pèlerinage.[102]

Son statut auprès des ennemis

L'Imam al-Husayn (a) fut loué même par ses ennemis. Muawiya disait :

« Al-Husayn tout comme son père, n’est pas un homme sournois. »[103]

‘Amr b. al-‘Âs considérait al-Husayn comme l'homme le plus apprécié du peuple, chez les gens du ciel.[104]

Sanctuaire de l’Imam al-Husayn (a)

Article connexe : Al-Hâ'ir al-Husaynî.

D'après les hadiths rapportés, le mausolée de l'Imam al-Husayn (a) comprend son tombeau et s'étend jusqu'à 11 mètres autour de chaque côté. Alors, le mausolée fait 22 mètres de diametre.[105]

Le premier bâtiment sur la tombe de l’Imam (a), fut construit aux premières années après son martyre. D’après un rapport, en l’an 65 H, un petit bâtiment avec un toit fut construit sur la tombe.

Apparemment, la première construction fut bâtie par al-Mukhtâr, après la victoire de sa révolte, en l’an 66 H.[106]

Après des années, plusieurs personnes et même des gouvernements construisirent de nouveaux bâtiments.[107] Les gouvernements des Bouyides, des Jalayirides, des séfévides et des Kadjars, firent aussi des réparations pour l’agrandissement et l’embellissement du sanctuaire.[108]

Destruction du sanctuaire de l’Imam al-Husayn (a)

Le saint sanctuaire l'Imam al-Husayn (a) fut plusieurs fois détruit par les califes abbassides comme Harun ar-Rachid et al-Mutavakkil. Pour l’empêchement des gens de la zîyârat de l’Imam al-Husayn (a) et la suppression du mausolée. Ce dernier, ordonna de labourer la terre de Karbala, notamment celle du mausolée de l'Imam al-Husayn (a) et de l'irriguer pour empêcher les gens de le visiter et pour effacer toute trace du mausolée.[109]

En l’an 1216H, au cours de la première attaque des Wahhabites, le sanctuaire de l’Imam al-Husayn (a) fut détruit beaucoup, et on s'empara de ses biens. De plus, en l’an 1991C, le régime d’Irak attaqua le sanctuaire, et tira vers le dôme.

Zîyârat de l’Imam al-Husayn (a)

D'après les sources historiques, Jâbir b. ‘Abd Allah al-Ansârî (le compagnon du Prophète (s)) et ‘Atîya al-‘Awfî furent les premières personnes qui visitèrent la tombe de l'Imam al-Husayn (a), au quarantième jour après son martyre.[110]
Sayyid b. Tawûs croit que dans le même jour, Zaynab (a), la fille de l’Imam Ali (a) et les autres captives, arrivèrent aussi à Karbala.[111]

La zîyârat de l’Imam al-Husayn (a) à Karbala, est un des meilleurs actes dans la religion.[112] Il est rapporté des récompenses pour cette zîyârat, à savoir :

  • la récompense de zîyarat de Dieu au Trône
  • Dieu vantera les visiteurs de l’Imam al-Husayn (a)
  • être avec le Prophète (s), avec l’Imam Ali (a) et avec Fatima az-Zahrâ (a) (au Paradis)
  • la prière du Prophète (s) et des Imams (a) pour lui
  • avoir la meilleure fin de vie
  • l’augmentation des moyens de la subsistance
  • obtenir une longue vie
  • l'éloignement de tout mal
  • le pardon des péchés passés et futurs
  • l'exaucement des invocations
  • la prière des anges pour lui
  • des multiples récompenses

Conditions recommandées de la zîyârat de l’Imam al-Husayn (a)

  • jeûner 3 jours avant le voyage vers Karbala
  • s'abstenir du manger des repas délicieux
  • faire la zîyârat en ayant une tristesse dans le cœur
  • ne pas prendre des parfums et de l'eau de rose
  • faire les grandes ablutions dans l’Euphrate avant le zîyarat
  • aller à pied au zîyarat[113]

Moments spéciaux pour la zîyârat

Zîyârat à réciter

Dans le livre Jâmi’ Zîyarat Ma’sûmîn est cité 59 zîyarats pour l’Imam al-Husayn (a). Les zîyârat à récite,dont, 26 zîyârat n'ont pas de temps précis et 33 zîyârat sont recommander à réciter dans les temps spéciaux Les plus connus des zîyârat sont : la zîyârat Achoura, zîyârat Vârith et zîyârat an-Nâhîya al-Muqaddasa.

Voir aussi

Références

  1. En langue arabe, ces deux noms ont la même sens de Hasan et de Husayn
  2. Khadamât Mutaqâbil Islam wa Iran, Mutaharî, p 131-133
  3. A'yân ach-Chi'a, v 6 p 449
  4. Al-Irshâd, Cheikh al-Mufîd, v 2 p 135
  5. A'yân ach-Chi'a, v 6 p 449
  6. Târîkh Ya'qûbî, v 2 p 246
  7. Îmta' al-Asma', Mîqrizi, v 6 p 269
  8. Al-Âghânî, Isphahânî, v 21 p 78
  9. Al-Irshâd, v 2 p 135
  10. Al-Irshâd, v 2 p 135
  11. Al-Îrshâd, Cheikh al-Mufîd, v 2 p 135
  12. Dalâ'il al-Imamat, Tabarî, v 1 p 74
  13. Manâqib, Ibn Shahrâshûb, v 4 p 109
  14. Matâlib as-Su'ûl fi Manâqib Âl ar-Rasûl, v 2 p 69
  15. Rawda ash-Shuhadâ, v 1 p 389-390 et A'yân ach-Chi'a, v 7 p 34
  16. At-Tabaqât al-Kubrâ, v 6 p 399
  17. Musnad d'Ahmad b. Hanbal, v 5 p 354
  18. Sunan at-Tirmidhî, v 5 p 323
  19. Al-Imamat wa as-Sîyasa, Ibn Qutayba, v 1 p 29-30, Al-Ihtijâj v 1 p 75
  20. An-Namirî, 'Umar b. Shibha; Târîkh al-Madinah al-Munavvara, vol.3, p.799. Ibn Sa'd, Tabaqât al-Kubrâ, vol.1, p.394. Adh-Dhahabî, Târîkh al-Islâm wa wafayât al-Mashâhîr wa al-I'alâm, vol.5, p.100. Ibn Shahrâshûb, Al-Manâqib, vol.4,p.40. Al-Bagdadî, Târîkh Bagdad, vol.1, p. 152
  21. Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 8 p 207
  22. Ansâr al-Achrâf, v 3 p 216-217. Al-Bayda' wa at-Târîkh, Maqdîsi, v 5 p 706
  23. Ansâb al-Achrâf, Balâdharî, v 2 p 187, 213, 246, 323
  24. Waq'at as-Siffîn, Nasr b. Muzâhim, p 114, 115
  25. Nahj al-Balâgha, Lettre 24. Târîkh al-Madina al-Munawwara, v 1 p 227
  26. Ansâb al-Achrâf, Balâdharî, v 2 p 356-357
  27. Ansâb al-Achrâf, Balâdharî, v 2 p 355-356. Al-Imamat wa as-Siyasa, Ibn Qutayba, v 1 p 181
  28. Târîkh al-umam wa al-Mulûk, Tabarî, v 5 p 165
  29. Rijâl al-Kashshî, p 110
  30. Al-Bidaya wa an-Nihaya, Ibn Kathîr, v 8 p 19
  31. Kamâl ad-Dîne, v 1 p 257-258
  32. Al-Futûh, Ibn A'tham Kûfî, v 4 p 319; Cheikh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 301-302
  33. 'Î'lâm Al-Wara bi A'lam Al-Hudâ, Tabarsi, v 1 p 423
  34. As-Sadûq, Al-Amâlî, p. 425, ibid. At-Tawhîd, pp. 307-308
  35. Ibn Bâbawayh, At-Tawhîd, pp.10-80; Ibn Asâkir, vol. 14, p.180; 183-184
  36. As-Sadûq, 'Uyûn Akhbâr ar-Rida, vol. 1, p. 68; Khazâz Rârî, pp. 230-234
  37. Hasan Tabarsî, 1417, vol.1, p.423; Saffâr al-Qummi, p. 291; Ibn Bâbawayh, Kamâl ad-din wa Itmâm an-ni'ma, p. 537; Tûsî, 1401, vol.5, p.470; Qutb Râwandî, vol.1, pp. 245-246; Dalâ'il al-Imama, 181-183, 188-189; Ibn Asâkir, vol.14, p.82; Ibn Shahrâshûb, vol.4, p. 57, 59-60; Majlisî, vol.44, pp.185-186; Hâshim b. Sulaymân Bahrânî, vol. 2, pp. 89-230
  38. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol.2, p. 32; Ibn Shahrâshûb, Manâqib Âl abî Tâlib, vol. 4, p.87
  39. Al-Bulâzarî, Ansâb al-Ashfâf, Vol. 3, p. 152; Ad-Dinuri, Abû Hanifa Ahmad b. Dâwûd, Al-Akhbâr al-tawâl, p.222
  40. Shahîdî, Pas az panjâh sâl. pp. 113-114
  41. Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 184
  42. Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 184
  43. Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 184
  44. Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 184-185
  45. Shahîdî, Târîkh tahlîlî ye eslâm, p. 185
  46. Sahîdî, Pas az panjâh sâl, pp. 169-170
  47. Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 86; Abû Hanîfa Ahmad b. Dâvûd, Al-Akhbâr at-Tivâl, p255; Ahmad b. Yahyâ al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 180; Muhammad b. Jarîr at-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 412
  48. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 415; Al-Khârazmî, Pîshîn, p 246; Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 4, p 56
  49. at-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 415; Al-Khârazmî, Pîshîn, p 246; Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 4, p 56
  50. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 417; Ash-Cheikh al-Mufîd, vol 2, p 91; Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, vol 4, p 57
  51. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 417; Ibn Athîr, Al-Kâmil fî at-Târîkh, vol 4, p 57
  52. Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2 p 91; A’lâm al-varâ fî A’lâm al-Hudâ, p 239
  53. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 423
  54. Ahmad b. Yahyâ al-balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 395; At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 422; Abû Hanîfa Ahmad b. Dâvûd, Al-Akhbâr at-Tivâl, p256; Ibn A’tham al-Kûfî, Al-Futûh, vol 5, p 101; Ibn Athîr, Al-Kâmil fî at-Târîkh, vol 4, p 59
  55. Al-Muvaffiq b. Ahmad al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 1, p 252; Ahmad b. yahyâ al-balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 396
  56. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 427; Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 99; Al-Muvaffiq b. Ahmad al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 1, p 9
  57. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 429
  58. Ahmad b. yahyâ al-balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 361; Abû al-Faraj al-Isphahânî, Maqâtil At-Tâlibîyyîn, p 80; Abû Hanîfa Ahmad b. Dâvûd, Al-Akhbâr at-Tivâl, p256; At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 446; Ja’far b. Namâ, Muthîr al-Ahzân, p 68; Ibn Tâwûs, Al-Luhûf ‘alâ Qatlâ at-Tufûf, p 49
  59. At-Tabarî, Tâtîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 446; Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 4, p 108
  60. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 452; Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 111; Abû ‘Alî Miskawayh, Tajârub al-Umam, vol 2, p 80; Ibn Athîr, Al-Kâmil fî at-Târîkh, vol 4, p 77
  61. Ahmad b. Yahyâ al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 407
  62. Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 111; Al-Muvaffiq b. Ahmad al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 2, p 35; Ibn shahrâshûb, Manâqib l Abî Talib, p 111
  63. Ahmad b. Yahyâ al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 3, p 407; At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 450; Ibn Athîr, al-Kâmil fî at-Târîkh, vol 4, p 77; Abû al-Fidâ’ Ismâ’îl b. ‘Umar b. kathîr, Al-Bidâya va an-Nihâya, vol 8, p 187
  64. Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 112; Al-Muvaffiq b. Ahmad al-Khârazmî, Maqtal al-Husayn (a), vol 2, p 36; At-Tabarsî, A’lâm al-varâ bi A’lâm al-Hudâ, vol 1, p 469
  65. At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 450; Muhammad b. Sa’d, At-Tabaqât al-Kabîr, vol 6, p 441; Abû al-Faraj al-Isphahânî, Maqâtil at-Talibîn, p118; Mas’ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 3, p 258; Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 112; Sayyid b. Tâwûs, Al-Luhûf, p 126
  66. Muhammad b. Sa’d, At-Tabaqât al-Kabîr, vol 3, p 409, et vol 6, p 441; At-Tabarî, Târîkh al-Umam va al-Mulûk, vol 5, p 453; Abû al-Faraj al-Isphahânî, Maqâtil at-Tâlibîyîn, p118; Mas’ûdî, Murûj adh-Dhahab, vol 3, p 258
  67. Shahîdî, Târîkh Tahlîlî Islâm, p 185
  68. Ibn Tâwûs, Al-Luhûf ‘alâ Qatlâ at-Tufûf, p 225
  69. Ash-Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 52
  70. Ash-Cheikh at-Tûsî, Tahdhîb al-Ahkâm, vol 6, p 113
  71. le site de Fardâ
  72. Qâdî Tabâtabâ’î, sayyid Mohammad ‘Alî, Tahqîq Dar Bâriyi Avvalîn Arba’în Hadrat Sayyid ash-Shuhadâ (a), p 2
  73. Sayed Murtadâ, Tanzîh al-Anbîâ’, p 176
  74. Sâlihî Najaf bâdî, Shahîd Jâvîd, p 159
  75. Muhammad Sihhatî, p 296
  76. Ibn Kathîr, Al-Bidâya va an-Nihâya, Beyrouth, 1408H, vol 8, p 191; At-Tabarî, vol 5, p 459; Ibn Athîr, Al-Kâmil, vol 4, p 83
  77. Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 366; Muhammad b. Ahmad Dûlâbî, Adh-Dhurrîya at-Tâhira, p 10; Tabarânî, vol 3, p 95; Nâtiq bi al-Haq, p 11; Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, vol 2, p 27; Ibn Hanbal, Musnad Ahmad, vol 3, p 261; Bukhârî, vol 4, p 216; Abû ‘Isâ Muhammad Tirmedhî, Sunan Tirmidhî, vol 5, p 27
  78. Ibn Sa’d, vol 6, p 413; Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, vol 2, p 123
  79. Natiq bi al-Haq, p 11
  80. Ibn Sa’d, vol 6, p 413; Ibn Abî Shayba, Al-Musannaf fî al-Ahâdîth va al- thâr, vol 6, p 3
  81. Ibn Sa’d, vol 6, p 415; Ibn Abî Shayba, Al-Musannaf fî al-Ahâdîth va al- thâr, vol 6, p 46; Tabarânî, vol 3, p 100
  82. Tabarânî, vol 3, p 101
  83. Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 4, p 72
  84. Qâdî Nu’mân, vol 2, p 339
  85. Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 4, p 73
  86. Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 4, p 73
  87. Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 4, p 73
  88. Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Damishq, vol 43, p 224
  89. Ibn Shahrâshûb, Manâqib l Abî Tâlib, vol 3, p 401; ‘Allâma Majlisî, Bihâr al-Anvâr, vol 43, p 319
  90. Abu al-fadl ‘Alî b. Hasan Tabarsî, Mishkât al-Anvâr, p 170; Muhaddith Nûrî, Mustadrak al-Vasâil, vol 8, p 393
  91. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 413
  92. Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Damishq, vol 14, p 185
  93. Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Damishq, vol 7, p 196; Ibn Hazm, Al-Muhallâ, vol 8, p 515; Irbilî, Kashf al-Ghummat fî Ma’rifat al-A’imma, vol 2, p 476
  94. Irbilî, Kashf al-Ghummat fî Ma’rifat al-A’imma, vol 2, p 478
  95. Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, vol 4, p 172; Hâkim Nayshâbûrî, Al-Mustadrak, vol 3, p 177; Al-Qazvînî Muhammad b. Yazid, Sunan Ibn Mâja, vol 1, p 51
  96. Ash-Cheikh as-Sadûq, Kamâl ad-Dîn,vol, p 262; Sayed b. Tâwûs, At-Tarâif, vol 1, p 174; ‘Alî b. Muhammad Qummî, Kifâyat al-Athar, p 46; Maqtal Khârazmî, vol 1, p 146
  97. ‘Alî b. Muhammad Qummî, Kifâyat al-Athar, p 45; ‘Allâma Majlisî, Bihâr al-Anvâr, vol 36, p 304
  98. A’lâm al-varâ bi A’lâm al-Hudâ, vol 1, p 432; Al-Maqrîzî, … , vol 6, p 11; Abû Sa’îd Khargûshî Nayshâbûrî, … , vol 5, p 334
  99. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 2, p 266; Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, vol 2, p 440; Hâkim Nayshâbûrî, Al-Mustadrak, vol 3, p 166; Abû ‘Isâ Muhammad Tirmedhî, Sunan Tirmidhî, vol 5, p324
  100. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, vol 2, p 226; Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 409
  101. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 414
  102. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 410; Tabarânî, Al-Mu’jam al-Kabîr, vol 3, p 115; Ibn ‘Abd al-Barr, … , vol 1, o 397
  103. Ibn A’tham al-Kûfî, Al-Futûh, vol 3, p 40
  104. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, vol 6, p 408; Ibn Abî Shayba, Al-Musannaf fî al-Ahâdîth va al- thâr, vol 7, p 269
  105. kilîd dâr, Târîkh Karbala et Hâir al-Husyn (a), p 51
  106. Karbâsî, Târîkh al-Marâqid al-Husayn va Ahlibaytih va ansârih, vol 1, p 245; Salmân hâdî l To’ma, Târîkh Marqad al-Husayn va ‘Abbâs, p 70
  107. Salmân hâdî Âl To’ma, Târîkh Marqad al-Husayn va ‘Abbâs, p 87
  108. kilîd dâr, Târîkh Karbala et Hâir al-Husyn (a), p 171
  109. Abulfaraj Isphahânî, Maqâtil at-Tâlibîyîn, p 395; Ash-Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 325
  110. ‘Allâma Majlisî, Bihâr al-Anvâr, vol 68, p 130
  111. Al-Luhûf ‘alâ Qatlâ at-Tufûf, p 114
  112. Jâmi’ Ahâdîth al-Ma’sûmîn, vol 3, p 36
  113. Mafâtîh al-Jinân
  114. Kâmil az-Zîyârât, p 113
  115. Kâmil az-Zîyârât, p 164
  116. Kâmil az-Zîyârât, p 173
  117. Ash-Cheikh al-Mufîd, Al-Mazâr, p 53