Sayyida Fatima az-Zahra (a)

De wikishia
(Redirigé depuis Fâtima Zahrâ (s))
Fatima az-Zahra (a)
La porte actuelle de la maison de Fatima az-Zahra (a), la mosquée du Prophète (s), Médine
La porte actuelle de la maison de Fatima az-Zahra (a), la mosquée du Prophète (s), Médine
surnoms (s)
titres (s)
date de naissanceLe 20 Jumâdâ ath-Thânîya 5 ans après la prophétie/ 614
lieu de naissanceLa Mecque
date de martyreLe 3 Jumâdâ ath-Thânîya 11 H/632 (différentes narrations)
lieu de martyreMédine
pays de résidencePéninsule Arabie
sépultureMédine, inconnue
âge18 ans
Famille
généalogieBint Muhammad (s) b. Abd Allah b. Abd al-Muttalib, b. Hachim b. Abd Manâf b. Qusâyy
pèreLe Prophète Muhammad (s)
mèreKhadidja al-Kubrâ (a)
frère
  • Qâsîm
  • Abd Allah
  • Ibrâhîm
sœur
  • Zaynab
  • Ruqâyya
  • Umm Kulthûm
enfant
Successeurs du Prophète (s)
Imam Ali (a) . Imam Hasan (a) . Imam Husayn (a) . Imam Sajjad (a) . Imam Baqir (a) . Imam Sadiq (a) . Imam Kazim (a) . Imam Rida (a) . Imam Jawad (a) . Imam Hadi (a) . Imam Hasan Askarî (a) . Imam Mahdi (a)


Fatima (en arabe : فاطمة) connu sous le nom de Fatima az-Zahra (a) (en arabe : فاطمة الزهراء سلام الله عليها) (5 Bi‘tha- 11 H) est la fille du Prophète Muhammad (s) et Khadidja bt. Khuwaylid (a), et l’épouse de l’Imam Ali (a). Elle fait partie des Ahl al-Kisâ’ et les personnalités très sacrées des chiites duodécimains à savoir les quatorze immaculés (14 Ma’sûmîn). Le deuxième et le troisième Imam des chiites, l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a) sont ses fils. Az-Zahra’ (brillante - lumineuse), Batûl, Sayyidat Nisâ’ al-‘Âlamîn et Umm Abîhâ sont certains de ses titres. Fatima (a) fut la seule femme, en compagnie du Prophète (s) au jour de l’Ordalie (Al-Mubâhala) avec les chrétiens de Najran.

La sourate Al-Kawthar, le verset at-Tat’hîr, le verset Al-Mawadda, le verset al-It’âm et beaucoup de hadiths prophétiques prouvent les nombreuses mérites de Fatima az-Zahra (a) et son statut très privilégié auprès d’Allah et auprès de l’Envoyé d’Allah. D’après les hadiths du Prophète (s), "Fatima az-Zahra (a) est la Maîtresse des femmes de deux mondes" (Sayyida nisâ' al-'âlamîn, dit aussi Princesse des femmes des deux mondes) ; "sa colère est la colère du Prophète (s) et son contentement est le contentement du Prophète (s)".

Il existe peu de rapports sur l'enfance et l'adolescence de Fatima (a). De cette période, seuls des rapports furent rapportés sur son accompagnon avec le Prophète (s) face à la violence des polythéistes, sa présence dans la vallée d'Abi Talib et sa migration à Médine avec l'Imam Ali (a). Après avoir émigré à Médine, Fatima (a) épousa l'Imam Ali (a) au cours de la deuxième année de l'hégire lunaire, malgré de nombreux prétendants. Mener des activités sociales et accompagner le Prophète de l'Islam (s) dans certaines batailles, y compris la conquête de La Mecque, fut l'une de ses activités après l'émigration.

Après le décès de son père, le Prophète (s), et après l’événement de Saqîfa, Fatima az-Zahra (a) n'admit pas le califat d’Abu Bakr, elle le considéra comme illégitime et ne lui fit pas le serment d’allégeance. Lorsque le premier calife usurpa le Fadak et força l’Imam Ali (a) à lui prêter l'allégeance, elle alla à la mosquée du Prophète (s) et y fit un sermon, qu'on a nommé Al-Khutbat al-Fadakîyya (le discours de Fadak).

Lorsque les partisans d’Abu Bakr attaquèrent la maison de l’Imam Ali (a) pour lui imposer l'allégeance, Fatima (a) fut blessée et peu de temps après, au 3 Jumâdâ al-Âkhira en l'an 11 H (probablement), elle fut tombée en martyre. C'est pour cette raison que son décès est considéré comme très tragique et qualifiée de martyre par les chiites. Blessée par les injustices commises à son égard après le décès de son père, elle avait demandé à son mari, l’Imam Ali (a), de l’enterrer très discrètement pendant la nuit pour que personne ne soit au courant du lieu de sa tombe ; c’est pourquoi, jusqu'aujourd'hui, personne ne sait encore le lieu de sa tombe.

Tasbîh az-Zahra (a), Mushaf de Fatima, Khutba al-Fadakîyya font partie de l'héritage spirituel de Fatima (a). Mushaf Fatima (a) est un livre contenant les mots inspirés par l'ange divin et écrits par l'Imam Ali (a). Selon les hadiths, ce livre était entre les mains des Imams chiites (a) et est maintenant entre les mains de l'Imam al-Mahdi (a). Parmi des les chiites Imamites, Fatima az-Zahra (a) est un des meilleurs exemple à suivre. L’anniversaire de son martyre est commémoré chaque année et l’anniversaire de sa naissance, est nommé « Le journée de la mère » en Iran.

Nom et lignée

Article connexe : Titres de Fatima az-Zahra (a).

Fatima az-Zahra (a) fut la fille de Muhammad b. Abd Allah le Prophète de l'islam (s) et de Khadidja bt. Khuwaylid (a). De nombreux surnoms (environ 30 surnoms) sont mentionnés pour Fatima (a). az-Zahra, as-Saddîqa, al-Muhadadda, al-Batûl, Sayyida an-Nisâ' al-'Âlamîn, Mansûra, Tâhira, Mutahhara, Zakîyya, Mubâraka, Râdîya, Mardîyya sont quelques-uns des surnoms les plus célèbres de Fatima (a).[1]

De nombreuses titres sont mentionnés pour Fatima (a) : Umm Abîhâ, Umm al-A'imma, Umm al-Hasan, Umm al-Husayn et Umm al-Muhsin.[2]

Biographie

Chronologie de la vie de
Sayyida Fatima (a)

615 C / 5 ans après al-Bi'tha :

         Naissance


620 C / 10 ans après al-Bi'tha :

         Décès de Sayyida Khadidja (a)          (mère)


623 C / 2 H :

         Mariage avec l'Imam Ali (a)


624 C / 2 H :

         Cérémonie du mariage de Sayyida          Fatima (a)


625 C / 3 H :

         Naissance du premier enfant : l'Imam          al-Hasan (a)


625 C / 3 H :

         Présence au lieu de bataille d'Uhud          pour traiter les blessures du Prophète          (s)


626 C / 4 H :

         Naissance de l'Imam al-Husayn (a)


626 ou 627 C / 5 ou 6 H :

         Naissance de Sayyida Zaynab (a)


627 C / 6 H :

         Naissance de Umm Kulthûm


629 C / 7 H :

         Offrir Fadak à Sayyida Fatima (a) de          la part du Prophète (s)


631 C / 9 H :

         Présence à al-Mubâhala


632 C / 11 H :

         Décès du Prophète (s)


632 C / 11 H :

         Usurpation de Fadak sur l'ordre d'Abu          Bakr


632 C / 11 H :

         Faire le sermon al-Fadakîyya à la          Mosquée du Prophète (s)


632 C / 11 H :

         Construire Bayt al-Ahzân dans le          cimetière al-Baqî', par l'Imam Ali (a)


632 C / 11 H :

         Attaquer à la maison de Sayyida          Fatima (a), brûler la porte de la          maison et être avorté Muhsin b. Ali          (a)


632 C / 11 H :

          Martyre


Fatima az-Zahra (a) fut la detnière enfant du Prophète Muhammad (s) et de Khadidja bt. Khuwaylid (a). D’après tous les historiens, elle naquit dans la maison de Khadidja bt. Khuwaylid à La Mecque dans un endroit appelé Zuqâq (allée, passage) Al-'Attârîn et Zuqâq al-Hajar à la proximité de Mas’â.[3]

Naissance et enfance

Selon la majorité des rapports chiites, Fatima az-Zahra (a) naquit 5 ans après la prophétie du Prophète Muhammad (s). A cause de la révélation de la sourate al-Ahqâf (Sourate XLVI.) pendant cette année-là, celle-ci fut nommée « Sanat al-Ahqâfîyya (l’année de la révélation de la sourate al-Ahqâf) ».[4]

Toutefois, d’après Cheikh al-Kaf’amî et Cheikh al-Mufîd, elle naquit 2 ans après le début de la prophétie du Prophète (s).[5] La plupart des ulémas sunnites pensent que Fatima az-Zahra (a) naquit 5 ans avant le début de la prophétie du Prophète (s).[6] D’après certaines sources chiites, Fatima az-Zahra (a) naquit au 20 Jumâdâ al-Âkhira.[7]

Selon un hadith de l'Imam al-Bâqir (a) : lorsque Fatima (a) naquit, Dieu révéla à un ange et à travers cet ange, le Prophète Muhammad (s) appela le nouveau-né " Fatima ". Alors [Dieu] dit : Je t'ai séparée par la connaissance [des autres femmes ou de l'ignorance] et je t'ai séparée de l'impureté. Alors l'Imam al-Bâqir (a) dit : Je jure par Dieu, Dieu l'a séparé au moment de l'alliance (dans le monde de Dhar) au moyen de la connaissance et l'a retiré de l'impureté.[8]

Malheureusement, il n’y a pas assez d’informations historiques sur l’enfance de Fatima az-Zahra (a).[9] D’après des sources, après le commencement publique de l'appel du Prophète (s), Fatima (a) fut témoin de la violence des polythéistes contre son père dans certains cas. En plus de cela, elle passa 3 année de son enfance dans la vallée d’Abu Talib (Shi’b Abi Talib) où le Prophète (s) et ses compagnons furent encerclés par les polythéistes de La Mecque.[10] Aussi, c'est rapporté que lors de son enfance elle perdit sa mère, Khadidja bt. Khuwaylid (a) et l’oncle de son père Abu Talib, à savoir les deux soutiens très importants de son père.[11]

L’événement le plus important de l’enfance de Fatima az-Zahra (a) fut la décision des polythéistes de l’assassinat du Prophète (s) et l’la migration de ce dernier et sa famille à Médine.[12]

Mariage

Fatima (a) eut de nombreux prétendants. Mais à la fin, elle épousa l'Imam Ali (a). D’après certains chercheurs, après l’Hégire du Prophète (s) à Médine et après la fondation du gouvernement islamique, Fatima (a) eut un statut considérable parmi les musulmans.[13] Aussi, le Prophète (s) manifestait toujours son amour à l’égard de Fatima (a) et lui attribuait beaucoup de mérites. Tout cela, furent la raison de plusieurs demandes en mariage à Fatima (a) de la part des musulmans.[14]

Certains chefs Quraychites qui s’étaient convertis à l’islam et qui étaient riches, demandèrent Fatima (a) en mariage. Aussi, des hommes comme : Abu Bakr, Umar ibn al-Khattab et Abd ar-Rahmân b. ‘Awf lui demandèrent en mariage.

Le Prophète (s) refusa toute demande en leur disant :

« Le mariage de Fatima (a) est céleste et a besoin de l’ordre divin ».[15] Et dans certains cas, il mentionna également le mécontentement de Fatima (a) à épouser des prétendants.[16]

Du fait des liens de parenté et des des caractéristiques morales et religieuses de Fatima az-Zahra (a), l’Imam Ali (a) désirait lui demander en mariage, mais il n’osait pas en parler avec le Prophète (s).[17]

Enfin, Sa’d b. Ma’âdh en parla avec le Prophète (s) et ce dernier demanda l'avis de Fatima (a). En déclarant sa réponse positive, Fatima (a), par ordre divin, se maria avec l’Imam Ali (a).[18]

Du fait que l’Imam Ali (a) n’était pas financièrement capable de donner la dote, il vendit son armure et donna son argent comme la dote.[19]

La cérémonie du mariage de l’Imam Ali (a) et de Fatima (a) eut lieu dans la mosquée de Médine en présence des musulmans.[20]

Il y a des divergences à propos de la date du mariage de l’Imam Ali (a) et de Fatima (a), mais d’après la plupart des sources, leur mariage eut lieu en l’an 2 H[21] et la cérémonie eut lieu après la bataille de Badr au mois de Shawwâl ou de Dhu al-Hijja en l'an 2 H.[22]

Vie de couple

D’après les rapports, Fatima (a) manifestait son amour à l’égard de l’Imam Ali (a), même devant son père, le Prophète (s) et le considérait comme meilleur mari.[23]

Devant les gens, elle appelait l’Imam Ali (a), Abu al-Hasan (le père d’Al-Hasan (a).[24] A la maison, elle s’embellissait devant l’Imam Ali (a) et lui parlait toujours gentiment.[25] Il est rapporté que Fatima (s) se pare de parfum et d'ornements à la maison. [26]

Pendant les premières années de leur vie de couple, parfois ils n’avaient même pas assez d’argent pour la nourriture et ils dormaient alors qu’ils avaient faim.[27] Quand même, Fatima (a) ne se plaignait pas auprès de son mari et essayait de travailler dans la maison pour aider financièrement son mari.[28]

Fatima az-Zahra (a) avait toujours envie de faire elle-même les affaires qu’il y avait dans la maison et son mari, l’Imam Ali (a) travaillait dehors.[29] Lorsque le Prophète (s) donna une servante, nommée Fidda à sa fille, Fatima (a), ce dernier ne confiait pas tout travail à sa servante, mais elle l’aidait et travaillait avec elle.[30]

Selon certains rapports, sur les conseils de Fatima (a), un jour elle s'occupa de la maison et le lendemain Fidda (s) s'occupa des tâches ménagères.[31] L'Imam Ali (a) respecta également Fatima (a). Selon un hadith rapporté par l'Imam Ali (a) : je n'ai jamais contrarié Fatima (a) et ce dernier ne m'a jamais contrarié.[32]

Dans le cas de la demande d'Abu Bakr et Umar à l'Imam Ali (a) de rencontrer Fatima (a), elle dit à Ali (a) : La maison est à toi et cette femme libre qui te parle est ta femme, fais ce que tu veux.[33]

Enfants

Les sources chiites et sunnites sont unanimes que al-Hasan, al-Husayn, Zaynab et Umm Kulthûm furent tous, les enfants de l’Imam Ali (a) et de Fatima (a).[34]

D’après les sources chiites et certaines sources sunnites, l’Imam Ali (a) avait un autre enfant de Fatima (a), nommé Muhsin qui décéda suite à l’avortement dû à l’attaque d’Umar ibn al-Khattab et de ses partisans à la maison de l’Imam Ali (a).[35]

Derniers moments de sa vie

Des événements tristes se déroulèrent aux derniers mois de la vie de Fatima az-Zahra (a). D’après les rapportes, pendant cette période, personne ne vit Fatima (a) souriante.[36]

Les événements les plus importants au cours des derniers mois de la vie de Fatima (a) furent :

Comme l’Imam Ali (a), Fatima az-Zahra (a) fut contre l’événement de Saqîfa et le califat d’Abu Bakr.[39] C’est pour cette raison qu’on attaqua la maison de l’Imam Ali (a) et blessa Fatima (a).

Après l’événement de Saqîfa, les partisans de l’Imam Ali (a) qui furent contre le califat d’Abu Bakr, se réunirent chez l’Imam Ali (a). Les soldats d’Abu Bakr, dont Umar ibn al-Khattab en tête, menacèrent l’Imam Ali (a) de brûler sa maison en cas de ne pas faire l’allégeance avec Abu Bakr.

Fatima (a) essaya de défendre son mari, l’Imam Ali (a), mais on la frappa et son bébé, Muhsin, fut avorté.[40] Suite à cette attaque, Fatima (a) tomba malade et après quelques jours, elle décéda en martyre.[41] Dans le livre d'al-Ihtijâj, il est également rapporté qu'elle parla parmi les femmes de Médine qui vinrent visiter lui rendre visite chez lui, ce qui inclut d'autres points de vue de Fatima (a) et exprima son mécontentement face à l'attitude du peuple après le décès du Prophète (s).[42]

Dans son testament, Fatima az-Zahra (a) avait demandé à l’Imam Ali (a) de ne pas autoriser ses ennemis de participer à ses funérailles et la prière mortuaire sur son corps. Donc, elle lui demanda de l’enterrer en cachet et pendant la nuit.[43]

D’après la plupart des sources, elle mourut en martyre le 3 Jumâdâ al-Âkhira 11 H à Médine.[44] Il est dit que son âge fut de dix-huit ans;[45] Mais dans un hadith de l'Imam al-Bâqir (a), son âge est mentionné comme étant de 23 ans.[46]

Activités sociales et politiques

Fatima (a) eut de nombreuses activités sociales et point de vues politiques. Émigration à Médine, soigner les blessures du Prophète (s) pendant la bataille d'Uhud,[47] livrer de la nourriture au Prophète (s) lors de la bataille de Khandaq[48] et l'accompagner dans la conquête de La Mecque[49] font partie de ses activités avant le décès du Prophète (s) ; Mais la plupart des activités politiques de Fatima (a) furent liées à la courte période de sa vie après le décès du Prophète (s).

Parmi ses points de vue politiques les plus importants figurent les suivants : opposition à l'événement de Saqîfa et à l'élection d'Abu Bakr comme calife après le Prophète (s), se rendre chez les chefs des Muhajirun-s et des Ansar pour leur demander de se confesser sur le mérite et supériorité de l'Imam Ali (a) pour le califat, essayant de récupérer la propriété de Fadak, lisant le sermon (connu sous le nom de Khutba al-Fadakîyya) parmi les Muhadjirun et les Ansar, défendant Ali (a) dans l'incident de l'attaque contre sa maison, parlant parmi un groupe des femmes (des émigrantes et des Ansar) qui vinrent lui rendre visite, et faisant un testament pour accomplir la cérémonie après son décès sous la forme de secrètement. Selon certains chercheurs, de nombreux propos et comportements de Fatima (a) après le décès du Prophète (s) furent une sorte de réaction politique et de protestation contre l'usurpation du califat par Abu Bakr et les partisans de son califat.[50]

Désaccord avec la décision du Conseil de la Saqifah

Après le décès du Prophète (s) et lorsque l’Imam Ali (a) et Banu Hachim s’occupaient avec les funérailles de l’Envoyé d’Allah (s), certains compagnons se réunirent dans un endroit, nommé Saqîfa et choisirent Abu Bakr, comme calife des musulmans et comme successeur du Prophète (s).

Fatima az-Zahra (a), l’Imam Ali (a), Talha, Zubayr et certains de Banu Hachim s’opposèrent à cette décision et ne considérèrent pas le califat d’Abu Bakr comme licite.[51] En se basant sur les preuves authentiques et les paroles du Prophète (s), comme le hadith Al-Ghadîr, ils croyaient que le premier successeur du Prophète (s) était déjà choisi par Allah et ce fut l’Imam Ali (a).

D’après certains rapports, Fatima (a), accompagnée de son mari et de ses enfants allait chez les compagnons du Prophète (s) et leur demander l’aide. La plupart des compagnons leur répondaient :

« Si vous nous le demandiez avant qu’on fasse le serment d’allégeance avec Abu Bakr, nous pourrions vous aider en soutenant le califat d’Ali (a) ».[52]

Opposition au califat d’Abu Bakr

Après l’allégeance de certains Muhadjirun et Ansâr avec Abu Bakr, Fatima (a), l’Imam Ali (a), Banu Hachim et certains compagnons du Prophète (s) s’opposèrent à son califat. Ils se réunirent chez Fatima az-Zahraâ(a) et manifestèrent leur contestation.

Parmi les présents chez Fatima (a), on peut citer :

Usurpation de Fadak

Article connexe : usurpation de Fadak.

Après l’événement de Saqîfa, Abu Bakr prit illégalement la possession de Fadak et le confisquq au profit de son califat, Fatima (a) s’opposa à cette décision, discuta avec Abu Bakr.[54]

Lorsque ce dernier entendit les arguments de Fatima az-Zahra (a), il fut convaincu que Fadak appartenait à elle. Donc, il écrivit sur un papier, attestant que Fadak appartenait à la fille du Prophète (s). Lorsque Fatima (s) prit l’attestation d’Abu Bakr, elle sortit de la mosquée de Médine et retourna à sa maison. Au retour, Umar ibn al-Khattab la vit et lorsqu’il fut informé que Fatima (a) avait prit une attestation d’Abu Bakr, il prit par force l’écriture d’Abu Bakr et la déchira.[55]

D’après certains rapports, à ce moment-là, Umar frappa Fatima (a) et ceci causa l’avortement du bébé de la fille du Prophète (s).[56]

Après que sa tentative de reprendre Fadak ait échoué, Fatima (a) se rendit à la mosquée du Prophète (s) et prononça un sermon qui devint plus tard connu sous le nom de Khutba al-Fadakîyya, en présence des compagnons du Prophète (s), dans lequel elle condamna l'action d'Abu Bakr en confisquant Fadak et en usurpant le califat. Dans ce sermon, Fatima (a) considéra que le résultat des actions d'Abu Bakr et de ses disciples sera le feu de l'Enfer.[57]

Attaque à la maison de l’Imam Ali (a)

Lorsqu’Abu Bakr fut informé de la réunion des opposants à son califat, chez l’Imam Ali (a), il ordonna de les attaquer.

Umar ibn al-Khattab, accompagné de ses soldats, alla chez l’Imam Ali (a) et demanda à tous ceux qui étaient chez lui de sortir et de prêter le serment d’allégeance avec Abu Bakr. Aussi, il les menaça de brûler la maison, s’ils ne sortaient pas.[58]

Lorsque les soldat d’Abu Bakr attaquèrent la maison de l’Imam Ali (a), on dit à Umar ibn al-Khattab que Fatima (a) était dans cette maison. Umar dit :

« Je brûlerai cette maison, même si Fatima (a) soit dedans ».

Lorsqu’ils entrèrent dans la maison, Fatima (a) défendit son mari, l’Imam Ali (a) et les empêcha d’emmener Ali (a) à la mosquée pour prêter le serment d’allégeance avec Abu Bakr.[59]

Fatima (a) leur dit que s’ils ne laissaient pas son mari, elle se plaindrait auprès d’Allah contre eux.[60] Donc, tous les soldats sortirent de la maison, mais ils emmenèrent tous sauf Ali (a) et Banu Hachim pour les forcer à prêter le serment d’allégeance à Abu Bakr.[61]

Ensuite, pour obliger l’Imam Ali (a) et Banu Hachim à prêter le serment d’allégeance avec Abu Bakr, les soldats revinrent à la maison de l’Imam et brûlèrent la porte. Fatima (a) qui était derrière la porte, fut blessée et ceci causa l’avortement de son bébé, Muhsin b. Ali (a).[62]

D’après un rapport, Qunfudh mit Fatima (a) entre la porte et le mur et la blessa.[63] Ceci fut la raison de l’avortement du bébé de la fille du Prophète (s). Après cet événement, Fatima az-Zahra (a) tomba malade et après quelques jours, elle décéda en martyre.[64]

Désagrément de Fatima (a) à l’égard d’Abu Bakr et d’Umar

Suite à l'attaque des partisans du califat d'Abu Bakr contre la maison de Ali (a), Fatima (a) se tint devant les assaillants et les empêcha de prendre de force Ali (a) pour prêter allégeance à Abu Bakr. Selon le rapport d'Ibn Abd Rabbih, l'un des savants sunnites des 3e et 4e siècles de l'hégire lunaire, après qu'Abu Bakr ait été informé du sit-in de ses opposants dans la maison de Fatima (a), Il leur ordonna d'y attaquer et de briser le groupe d'opposants et s'ils résistent, entrer en guerre avec eux. Umar alla à la maison de Fatima (a) avec quelques personnes et demanda à ceux qui furent dans la maison d'y sortir. Puis il menaca de mettre le feu à la maison, s'ils désobéirent à son ordre.[65]

Umar et d'autres agresseurs furent entrés violemment dans la maison. À ce moment-là, Fatima (a) menaca les agresseurs que s'ils ne quittèrent pas la maison, elle se plaindra à Dieu. [66]Par conséquent, les assaillants quittèrent la maison et emmenèrent toutes les personnes quifurent assises dans la maison, à l'exception de Ali (a) et Banu Hachem, à la mosquée pour jurer allégeance à Abu Bakr.[67]

Après que les assaillants aient pris le serment d'allégeance de ceux qu'ils avaient emmenés avec eux à la mosquée, afin d'obtenir le serment d'allégeance de l'Imam Ali (a) et des Banu Hachem, ils attaquèrent de nouveau à la maison de Fatima (a) et placèrent le porte en feu. Fatima (a), qui fut derrière la porte, fut blessée et son fœtus (Muhsin (a)) fait une fausse couche en raison du feu, de la pression et de l'impact de Umar, Qunfud et d'autres compagnons sur la porte de la maison.[68] Dans certains rapports, il est indiqué que Qunfudh mit Fatima (a) entre la porte et le mur[69] et claqua la porte sur Fatima (a) et lui cassa le côté.[70] Après cet incident, Fatima (a) fut tombée malade.[71]

Colère de Fatima contre Abu Bakr et Umar

Les confrontations violentes d'Abu Bakr et d Umar avec Fatima (a) et Ali (a) à propos de l'affaire Fadak et des événements liés à l'allégeance forcée au calife, suivirent la colère de Fatima (a) envers Abu Bakr et Umar jusqu'à la fin de sa vie.[72] D’après les rapports, après tous les préjudices qu’ils firent à l’égard des Ahl al-Bayt (a), Abu Bakr et Umar décidèrent d’aller chez l’Imam Ali (a) et demander pardon à la fille du Prophète (s).

Fatima az-Zahra (a) ne leur permit pas. Ils insistèrent et enfin ils demandèrent à l’Imam Ali (a) de convaincre Fatima (a) pour leur donner un rendez-vous. Lorsqu’ils entrèrent chez Fatima (a), celle-ci se détourna vers le mur et ne leur donna pas la réponse de leur salutation.

Fatima az-Zahra (a) les rappela le hadith du Prophète (s) qui avait dit :

« Celui qui met Fatima (a) en colère, m’a mis en colère et celui qui me met en colère, a mis Allah en colère ». Puis, elle leur dit :
« Allah est témoin que vous m’avez mis en colère ».[73]

D’après certains rapports, Fatima (a) jura qu’après chaque prière, elle les maudira.[74]

Sermon lors de la rencontre avec les femmes Muhadjir et Ansar

Après le décès du Prophète (s) et l'admission de Fatima (a) hospitalisation à la maison, un groupe de femmes muhadjir et Ansar vinrent rendre visite à Fatima (a). Ce dernier prononça un sermon dans cette rencontre. Après avoir loué Dieu et envoyé des salutations u Prophète de Dieu (s), Elle réprimanda fortement et condamna les hommes des Muhadjir et Ansar pour avoir retiré le successeur du Prophète de son poste et l'avoir retiré de la base de la mission. Elle dit qu'ils se mettent dans une perte désavantageuse évidente. Dans la suite de son discours, Fatima Zahra (a) considéra que la raison du détournement du peuple et de sa vengeance sur l'Imam Ali (a) fut son adhésion et sa protection à l'administration de la justice. Elle déclara que s'ils aimaient son califat et l'acceptaient ; Il (l'Imam Ali (a)) les conduirait à la source d'eau, qui était pleine d'eau des deux côtés, et les portes des bénédictions de la terre et du ciel leur seraient ouvertes, et maintenant qu'ils n'acceptaient pas sa domination et sa souveraineté, Dieu les punir pour ce qu'ils ont fait.

Martyre

Après avoir subi beaucoup de calamités et de souffrances au cours des événements qui se passèrent après le décès du Prophète (s), en l’an 11 H, Fatima az-Zahra (a) décéda en martyre.

Il y a de différents avis sur la date du martyre de Fatima (a) qui sont :

Avant son martyre, Fatima (a) avait écrit dans son testament qu’elle ne voulait pas que ses ennemis soient présents dans ses funérailles. Donc, elle avait demandé à l’Imam Ali (a) de l’enterrer en cachette, très discrètement pendant la nuit et d’effacer toute trace de sa tombe.[79]

D’après certains rapports, l’Imam Ali (a) fit les bains rituels (qusl) de Fatima az-Zahra (a) par l’aide d’Asmâ’ bt. ‘Umays[80] et fit lui-même la prière sur son corps.[81]

En plus de l’Imam Ali (a), d'autres personnes participèrent aussi à la prière sur le corps pur de Fatima (a), mais il y a de différents avis sur leurs noms et leur nombre.

Les noms suivants sont cités dans les sources, parmi ceux qui participèrent à la prière sur le corps pur de Fatima (a) :[82]

Les historiens chiites sont unanimes sur la présence de :

Tombe

D’après les rapports, le corps pur de Fatima az-Zahra (a) avait été transporté sur un cercueil qu'elle-même avait commandé pour elle-même. Elle fut enterrée pendant la nuit, pour que personne ne connaisse le lieu de sa tombe.[84]

Même si personne ne sait où se situe la tombe de Fatima az-Zahra (a), d’après les sources, il y a des hypothèses sur l’endroit de son enterrement :

  • Elle fut enterrée chez elle.[85]
  • Elle fut enterrée entre la tombe du Prophète (s) et le minbar de celui-ci (dans la mosquée du Prophète (s) )[86]
  • Elle fut enterrée dans le cimetière d’Al-Baqî’[87], dans la maison de ‘Aqîl.[88] Dans cette dernière hypothèse, il s'agit du même endroit où, après des années, quatre Imams de sa descendance furent aussi enterrés.[89]

Mérites

Dans différentes sources chiites et sunnites, des mérites de Fatima az-Zahra (a) sont rapportés, dont certains proviennent des versets du Coran et d’autres proviennent des hadiths.

Infaillibilité

Articles connexes : Infaillibilité et verset de Tat’hîr.

En se basant sur le verset de Tat’hîr, les chiites croient que Fatima (a) est l’un des Ahl al-Bayt (a) et est infaillible.[90] D’après ce verset, Allah a purifié les Ahl al-Bayt (a) de toute souillure.[91]

Les sources sunnites confirment également que Fatima az-Zahra (a) était un des Ahl al-Bayt (a).[92]

Le premier rapport qui prouve l’infaillibilité de Fatima az-Zahra (a) est celui qui narre l’usurpation de Fadak par Abu Bakr, après le décès du Prophète (s). D’après ce rapport, lorsqu’Abu Bakr s’empara illégalement de Fadak, l’Imam Ali (a) lui rappela le verset de Tat’hîr et l’infaillibilité de Fatima az-Zahra (a).[93]

A part les chiites, les sources sunnites rapportèrent des hadiths du Prophète (s), disant que Fatima (a), l’Imam Ali (a), l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a) étaient exempts de toute souillure et qu’ils furent tous infaillibles.[94]

Adoration

Comme son père, Fatima az-Zahra (a) avait toujours envie de faire des actes d’adoration. Donc, elle passait beaucoup de son temps à faire la prière et à implorer Allah.[95] La plupart des personnes qui venaient auprès de Fatima (a) pour la rencontrer, la voyaient en train de réciter le Coran.[96]

D’après les rapports, lorsqu’elle récitait le Coran, Allah lui envoyait de Ses anges pour l’aider dans ses affaires à la maison.

Par exemple, Salman al-Farisi vint chez Fatima (a) et la vit en train de réciter le Coran, à côté de la meule. Il vit que la meule, moulait elle-même le grain. Il s’étonna, alla chez le Prophète (s) et lui raconta ce qu’il avait vu chez Fatima (a). Le Prophète (s) lui répondit :

« Allah a envoyé l’Ange Gabriel pour (aider Fatima (a) et ) moudre le grain ».[97]

Aussi, d’après les rapports :

  • Ses prières duraient longtemps
  • Elle passait les nuits à faire des actes d’adoration
  • Elle priait beaucoup pour ses voisins
  • Elle jeûnait beaucoup
  • Elle visitait les tombes des martyrs[98]

Son statut auprès d’Allah et du Prophète (s)

D’après les ulémas chiites et sunnites, Allah nous a ordonné d’aimer Fatima az-Zahra (a). Selon le verset 23 de la sourate Ash-Shûrâ (le verset de l’Amitié), l’amour à l’égard de Fatima (a) est une obligation. Dans ce verset, Allah déclara que la récompense de la prophétie du Prophète Muhammad (s) n’est que l’amour à l’égard de ses Proches.

D’après les hadiths, les « Proches » dans le verset signifie : Fatima (a), l’Imam Ali (a), l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a).[99]

A part le verset de l’Amitié, d’après plusieurs hadiths, rapportés par le Prophète (s), Allah se fâche lorsque Fatima (a) se fâche et Il se satisfait lorsque Fatima (a) est satisfaite.[100]

Le Prophète (s) avait un amour exceptionnel à l’égard de sa fille, Fatima az-Zahra (a) et la considérait comme une partie de lui-même.

Il annonçait que la colère de Fatima (a), le met en colère et la satisfaction de Fatima (a) le satisfait. Ce hadith est rapporté par les ulémas chiites et sunnites.[101]

Maîtresse des femmes des mondes

Article connexe : Sayyidat Nisâ' al-'Âlamîn.

D’après plusieurs hadiths, rapportés par les chiites et sunnites, Fatima az-Zahra (a) est considérée comme la Maîtresse des femmes des mondes.[102]

Femme élue au cours de l’Ordalie (Al-Mubâhala)

Articles connexes : Mubâhala et verset de Mubâhala.

Lorsque le Prophète (s) et les chrétiens de Najran voulaient faire l’Ordalie (Al-Mubâhala), la seule femme qui accompagna l’Envoyé d’Allah, fut Fatima az-Zahra (a).

Dans le verset de Mubâhala, Allah a raconté cette histoire et ce verset est considéré comme preuve pour prouver la supériorité des Ahl al-Bayt (a) aux autres.[103]

Dans l’événement de l’Ordalie (Al-Mubâhala), l’Imam Ali (a), Fatima az-Zahra (a), l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a) accompagnèrent le Prophète (s).[104]

Descendance du Prophète (s)

D’après les hadiths, un des mérites de Fatima (a) fut le fait que la descendance du Prophète (s) continua au travers d’elle.[105]

D’après certains exégètes du Coran, le terme « Al-Kawthar » dans la sourate Al-Kawthar signifie l’abondance dans la descendance du Prophète (s) qui continua par sa fille, Fatima az-Zahra (a).[106]

Générosité

Article connexe : verset d’Al-It’âm.

D’après les hadiths, Fatima az-Zahra (a) fut très généreuse. Elle dépensait toujours de l’argent aux pauvres.[107]

La veille de la cérémonie de son mariage, elle donna le vêtement neuf de son mariage à une femme pauvre. Aussi, elle donna son collier à un pauvre et parfois, elle donnait tout son repas aux pauvres, aux captifs et aux orphelins.[108]

D’après plusieurs narrations, Fatima (a), l’Imam Ali (a), l’Imam al-Hasan al-Mujtabâ (a) et l’Imam al-Husayn (a) jeûnèrent pendant trois jours. A chaque jour, après le coucher du soleil, lorsqu’ils voulaient manger, les pauvres venaient leur demander du repas et ils leur donnaient tout leur repas et restaient faims. Suite à cet événement, les versets 5 - 9 de la sourate al-Insân furent révélés. Ces versets furent connus sous le nom de « Le verset d’Al-It’âm ».[109]

Fréquentation avec les anges

« Muhaddatha » fut un des titres de Fatima az-Zahra (a). D’après les hadiths, les anges fréquentaient Fatima az-Zahra (a). Ce fut pour cette raison qu’on lui attribua le titre de Muhaddatha.[110]

Les rapports prouvent que les anges fréquentaient Fatima (a) avant et après le décès du Prophète (s).[111] Les anges transmettaient des nouvelles sur l’avenir du monde. Fatima (a) disait ces nouvelles à l’Imam Ali (a) et ce dernier les écrivaient. Enfin, l’écritures de l’Imam Ali (a) fut nommée Mus’haf Fatima (a).[112]

Héritage spirituel

Les hadiths, rapportés par Fatima az-Zahra (a) et les narrations sur ses activités socio-politiques et religieuses sont l’héritage de la fille du Prophète (s). Mus’haf Fatima (a), le sermon de Fadak, les Tasbîh de Fatima (a) et la prière de Fatima (a) sont certains actes, hérités de la fille de l’Envoyé d’Allah (s).

Hadiths

Les hadiths sont une partie très importante de l’héritage de Fatima az-Zahra (a).

Les hadiths rapportés par Fatima (a) concernent la croyance, le fiqh, l’éthique et la société. Les sources chiites et sunnites rapportèrent ces hadiths et certains ulémas écrivirent des livres consacrés aux hadiths de Fatima (a), comme « Musnad Fatima (a) » et « Akhbâr Fatima (a) ».

Malheureusement, aujourd’hui nous n’avons pas accès à tous ces recueils, c’est pour cette raison que les hadiths de Fatima (a) qu’on se trouve dans les sources ne sont pas très nombreux.[113]

Mus’haf Fatima (a)

Article connexe : Mus’haf Fatima (a).

Mus’haf Fatima (a) est un livre qui contient les paroles transmises par les anges à Fatima (a). Ce dernier les transmettait à son mari, l’Imam Ali (a) et il les écrivait.[114]

D’après les chiites duodécimains, Mush’af Fatima (a) fut un héritage de Fatima (a) et après elle, les Imams le gardaient l’un après l’autre. Maintenant, Mus’haf Fatima (a) est chez l’Imam Mahdi (a) qui apparaîtra à la fin du temps.[115]

Sermon de Fadak

Article connexe : Sermon de Fadak.

Le sermon de Fadak ou Al-Khutbat al-Fadakîyya est un des héritages les plus importants de Fatima (a).

Après l’événement de Saqîfa et l’usurpation de Fadak, Fatima az-Zahra (a) alla à la mosquée du Prophète (s) et fit un discours pour défendre le droit des Ahl al-Bayt (a). Ce discours fut nommé Al-Khutbat al-Fadakîyya. Ce discours avait un statut considérable parmi les Imams et ils encourageaient leurs enfants de l’apprendre par cœur.

Tasbîh Fatima az-Zahra (a)

Article connexe : Tasbih Az-Zahra (a).

Tasbîh Fatima az-Zahra (a) est un dhikr spécial, constitué de 34 fois Allah Akbar (Dieu est le plus Grand), 33 fois Al-Hamdu li Allah (Toute louange est à Allah) et 33 fois Subhân Allah (Gloire à Dieu).

D’après les hadiths, le Prophète (s) l’enseigna à sa fille, Fatima az-Zahra (a). Beaucoup de hadiths sont rapportés sur l’importance et la récompense de Tasbîh Fatima az-Zahra (a) après les prières obligatoires.[116]

Selon les rapports, du moment où l’Imam Ali (a) entendit les Tasbîh Fatima az-Zahra (a), il l’accomplit après toutes ses prières et ne l’a jamais négligé.[117]

Prière de Fatima az-Zahra (a)

Certaines sources rapportèrent des prières que Fatima (a) avait appris du Prophète (s) et de l’ange Gabriel.[118]

Poèmes attribués à Fatima az-Zahra (a)

Les sources historiques rapportèrent des poèmes et les attribuèrent à Fatima az-Zahra (a). Historiquement, ces poèmes appartiennent à deux périodes :

Fatima (a) dans la culture des chiites duodécimains

Les chiites duodécimains considèrent Fatima (a) comme un exemple à suivre et il y a des traces de la vie de Fatima (a) dans leur culture :

  • Mahr as-Sunna : Les sources chiites rapportèrent la quantité de la dote (Mahr) de Fatima (a), donnée par l’Imam Ali (a). Cette dote est nommée Mahr as-Sunna.[120]
  • Al-Ayyâm Fatimîyya ou la commémoration du martyre de Fatima az-Zahra (a) se réfère aux jours où les chiites célèbrent le deuil du martyre de Fatima az-Zahra (a), la fille du Prophète (s). En Iran, le 3 Jumâdâ al-Âkhira qui est le jour du martyre de Fatima az-Zahra (a) est férié et les ulémas chiites manifestent son deuil.
  • Le Jour de la femme : Le 20 Jumâdâ al-Âkhira, le jour de la naissance de Fatima az-Zahra (a) est nommé, en Iran, comme jour de la femme. Les Iraniens fêtent ce jour en donnant des cadeaux à leurs mères.
  • La nomination des filles : D’après les statistiques en l’an 2014, le nom Fatima était parmi les dix noms les plus populaires en Iran.

Bibliographie

Depuis les premiers siècles de l’islam, les ulémas écrivaient des livres sur Fatima az-Zahra (a). Certains recueillirent les hadiths sur les mérites de Fatima (a), certains compilèrent les hadiths rapportés par Fatima (a) et d’autres rapportèrent la biographie de la fille du Prophète (s).

Parmi les livres qui recueillirent les hadiths, rapportés par Fatima (a), on peut citer :

Parmi les livres qui rapportèrent les mérites de Fatima az-Zahra (a), on peut mentionner :

Parmi les sources sunnites sur Fatima az-Zahra (a), on peut citer :

  • As-Saqîfa wa Fadak, Jawharî Basrî
  • Man Rawâ ‘An Fatima min Awlâdihâ, Ibn ‘Uqda Jârûdî
  • Musnad Fatima (a), Dâr Qutnî Shâfi’î
  • Ath-Thughûr al-Bâsima fî Fadâ’il as-Sayyida Fatima (a), Suyûtî

Voir aussi

Références

  1. Cheikh as-Sadûq, al-Amâlî, vol , p 74, 187, 688, 691, 692
  2. Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 16, 1404 H
  3. Batnûnî, Ar-Rihlat al-Hijâzîyya, p 128
  4. Cheikh al-Kulaynî, v 1 p 458 ; Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 793 ; Tabarî, Dalâ’il al-Imâmat, p 79
  5. Cheikh al-Mufîd, Masâr ash-Shî’a, p 54 ; al-Kaf’amî, Al-Misbâh, p 512
  6. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 1 p 133, v 8 p 19 ; al-Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 1 p 403
  7. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 793
  8. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 460
  9. http://ww7.mehrkhane.com/
  10. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 1 p 163
  11. Al-Ya’qûbî, Târîkh al-Ya’qûbî, v 2 p 35
  12. Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, v 1 p 368 ; Hâkim an-Nayshâbûrî, Al-Mustadrak, v 1 p 163
  13. Al-'Allâma Tabâtabâ’î, Izdivâjé Fatima, v 1, p 128
  14. At-Tabarî, Dhakhâ’ir al-‘Uqbâ, v 1, p 167 ; Chiekh al-Kulaynî, Al-Kâfî, v 8, p 165
  15. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 8, p 19
  16. cheikh at-Tûsî, p 39, 1414 H
  17. Cheikh as-Sadûq, Al-Amâlî, p 653 ; Cheikh al-Mufîd, Al-Ikhtisâs, p 148
  18. Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 40
  19. Irbilî, Kashf al-Ghumma, v 1, p 358
  20. At-Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 88 - 90
  21. Ibn Hajar al-‘Asqalânî, Tahdhîb at-Tahdhîb, v 12, p 391
  22. Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 43
  23. Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 131
  24. Al-‘Allâmat al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, v 43 p 192 - 199
  25. Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, v 1 p 95
  26. Cheikh at-Tûsî, Amâlî, vol 1, p 95, 1388 ; Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 56-57 ; cheikh as-Sadûq, Amâlî, p 552, 1414
  27. Al-‘Allâmat al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, v 43 p 72
  28. Khârazmî, Al-Manâqib, p 268
  29. Himyarî, Qurb al-Isnâd, p 52
  30. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 140 - 143
  31. Ansârî Zanjânî, al-Mawsû'at al-Kubrâ, vol 17, p 429, 1428 H
  32. Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 134
  33. Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 43, p 198
  34. Cheikh al-Mufîd, Al-Irshâd, v 1 p 355 ; Ibn ‘Asâkir, Târîkh Madînat Damishq, v 13 p 163, 173 ; v 69 p 176
  35. Shahristânî, Al-Milal wa an-Nihal, v 1 p 57 ; Dhahabî, Sîyar A’lâm an-Nubalâ’, v 15 p 578 ; Mas’ûdî, Ithbât al-Wasîyyat, p 154 - 155
  36. Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 2 p 238 ; Kulaynî, Al-Kâfî, v 3 p 228
  37. Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 241
  38. Cheikh al-Mufîd, Al-Muqni’a, p 289 - 290 ; Sayyid al-Murtadâ, Ash-Shâfî fi al-Imâma, v 4 p 101
  39. Jawharî Basrî, As-Saqîfa wa Fadak, p 63
  40. Tabrisî, Al-Ihtijâj, v 1 p 109 ; Jawharî Basrî, As-Saqîfa wa Fadak, p 72 - 73
  41. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 134
  42. At-Tabrisî, al-Ihtijâj, vol 1, p 108
  43. Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 137
  44. Hilâlî, Asrâri Âli Muhammad, p 231, 1387 H, at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 793, 1411 H ; at-Tabarî al-Imâmî, Dalâ'il al-Imâma, p 134, 1413 H, at-Tabrisî, A'lâm al-Warâ, vol 1, p 300, 1417 H
  45. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 458, 1363 HS ; at-Tabarî al-Imâmî, Dalâ'il al-Imâma, p 136, 1413 H, at-Tabrisî, A'lâm al-Warâ, vol 1, p 290, 1417 H
  46. at-Tabrisî, A'lâm al-Warâ, vol 1, p 290, 1417 H
  47. Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 20, p 96, 1404 H ; Ibn Kathîr, as-Sîrat an-Nabawîyya, vol 3, p 58, 1396 H
  48. Al-Majlisî, Bihâr al-Anwâr, vol 20, p 245, 1404 H
  49. Al-Wâqidî, al-Maghâzî, vol 2, p 635, 1409 H
  50. Farahmandpûr, Sîra Sîyâsî Fatima (a), p 309-316
  51. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 124
  52. Ibn Qutayba, Al-Imâma wa as-Sîyâsa, p 29 - 30
  53. Al-‘Allâmat al-Askarî, Saqîfa, p 99
  54. Jawharî al-Basrî, as-Saqîfa wa Fadakn p 109, 1404 H
  55. Cheikh al-Kulaynî, al-Kâfî, vol 1, p 543, 1363 HS
  56. Cheikh al-Mufîd, Al-Ikhtisâs, p 184 - 185 ; Halabî, As-Sîrat al-Halabîyya, v 3 p 488
  57. At-Tabarî al-Imâmî, Dalâ'il al-Imâma, p 110-121, 1413 H
  58. Ibn Abd Rabbih, Al-‘Aqd al-Farîd, v 5 p 13
  59. Ibn Qutayba, Al-Imâma wa as-Sîyâsa, v 1 p 30
  60. Ya’qûbî, Târîkh Ya’qûbî, v 2 p 105
  61. Ibn Abi al-Hadîd, Sharh Nahj al-Balâgha, v 2 p 21
  62. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 134 ; Cheikh as-Sadûq, Ma’ânî al-Akhbâr, p 206
  63. Sulaym b. Qays al-Hilâlî, p 231
  64. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 134
  65. Ibn Abd Rabbih al-Ândalusî, al-'Iqd al-Farîd, Dâr al-Kutub al-'Ilmîyya, vol 5, p 13, 1409 H
  66. Ya'qûbî, Târîkh Ya'qûbî, Dâr Sâdir, vol 2, p 105
  67. Ibn Abi al-HAdîd, Sharh Nahj al-Balâgha, vol 2, p 21, 1378 H
  68. At-Tabarî al-Imâmî, Dalâ'il al-Imâma, p 134, 1413 H ; cheikh as-Sadûq, Ma'âni al-Akhbâr, p 206, 1379 HS
  69. Hilâlî, Asrâr Âl Muhmmad, p 231, 1378 HS
  70. Hilâlî, Asrâr Âl Muhmmad, p 231, 1378 HS ; 'Âmilî, Ranjhâyi Hazrat Zahra (a), vol 2, p 350-351, 1382 HS
  71. At-Tabarî al-Imâmî, Dalâ'il al-Imâma, p 134, 1413 H
  72. Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, vol 5, p 82, 1401 H
  73. Ibn Qutayba ad-Dînwarî, Al-Imâma wa as-Sîyâsa, v 1 p 31
  74. Kahâla, A’lâm an-Nisâ’ fî ‘Âlamay al-Arabe wa al-Islam, v 4 p 123 - 124
  75. Cheikh at-Tûsî, Misbâh al-Mutahajjid, p 793 ; Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 134
  76. Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 132
  77. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 136
  78. Irbilî, Kashf al-Ghumma, v 2 p 125
  79. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 1 p 185 ; Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 137
  80. Balâdhurî, Ansâb al-Ashrâf, v 2 p 34 ; Tabarî, Târîkh al-Umam wa al-Mulûk, v 2 p 473 - 474
  81. Irbilî, Kashf al-Ghumma, v 2 p 125
  82. Sulaym b. Qays al-Hilâlî, Kitâb Sulaym, p 393 ; Tabrisî, I’lâm al-Warâ, v 1 p 300 ; Cheikh as-Sadûq, Al-Khisâl, p 361
  83. Sulaym b. Qays al-Hilâlî, Kitâb Sulaym, p 393 ; Tabrisî, I’lâm al-Warâ, v 1 p 300 ; Cheikh as-Sadûq, Al-Khisâl, p 361
  84. Maghribî, Da’â’im al-Islam, v 1 p 232 - 233 ; Ibn Sa’d, At-Tabaqât al-Kubrâ, v 8 p 29
  85. Cheikh al-Mufîd, Al-Ikhtisâs, p 185 ; Cheikh as-Sadûq, Man lâ Yahduruhû al-Faqîh, v 2 p 572
  86. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 136 ; Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 139
  87. Cheikh as-Sadûq, Man lâ Yahduruhû al-Faqîh, v 2 p 572
  88. Numayrî, Târîkh al-Madînat al-Munawwara, v 1 p 105
  89. Samhûdî, Wafâ’ al-Wafâ’, v 3 p 92 - 95
  90. Sayyid al-Murtadâ, Ash-Shâfî fi al-Imâma, v 4 p 95
  91. Le Coran, Sourate al-Ahzâb, v 33
  92. As-Suyûtî, Ad-Durr al-Manthûr, v 5 p 198
  93. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 1 p 190 - 192
  94. Ibn Mardawayh, Manâqib Ali b. Abi Talib, p 305 ; As-Suyûtî, Ad-Durr al-Manthûr, v 5 p 199 ; Ibn Kathîr, Al-Bidâya wa an-Nihâya, v 2 p 316
  95. Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 528
  96. Tabarî, Dalâ’il al-Imâma, p 139
  97. Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 116 - 117
  98. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 1 p 182 ; Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 119
  99. Abu al-Futûh ar-Râzî, Rawd al-Jinân wa Rûh al-Jinân fî Tafsîr al-Qur’ân, v 17 p 122 ; As-Suyûtî, Ad-Durr al-Manthûr, v 6 p 7
  100. Hâkim an-Naysâbûrî, Al-Mustadrak ‘la as-Sahîhayn, v 3 p 154
  101. Cheikh al-Mufîd, Al-Amâlî, p 260 ; Cheikh at-Tûsî, Al-Amâlî, p 24 ; Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, v 4 p 5
  102. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 2 p 182 ; Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, v 3 p 80 ; Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, v 4 p 183
  103. Ibn Kathîr, Tafsîr al-Qur’ân al-‘Azîm, v 1 p 379 ; Tirmidhî, Sunan at-Tirmidhî, v 4 p 293 - 294
  104. Ibn Athîr, Al-Kâmil fi at-Târîkh, v 2 p 293
  105. Al-‘Allâma at-Tabâtabâ’î, Al-Mîzân, v 20 p 370 - 371
  106. Al-‘Allâma at-Tabâtabâ’î, Al-Mîzân, v 20 p 370 - 371 ; Al-Fakhr ar-Râzî, At-Tafsîr al-Kabîr, v 32 p 313
  107. Tabrisî, Makârim al-Akhlâq, p 94 - 95
  108. Tabarî, Bishârat al-Mustafâ li Shî’at al-Murtadâ, p 218 - 219 ; Irbilî, Kashf al-Ghumma, v 1 p 169
  109. Ibn Tâwûs, At-Tarâ’if, p 107 - 109 ; Cheikh at-Tûsî, At-Tibyân, v 10 p 211 ; Zamakhsharî, Al-Kashshâf, v 4 p 670 ; Al-Fakhr ar-Râzî, At-Tafsîr al-Kabîr, v 30 p 746 - 747
  110. Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 1 p 182
  111. Ibn Shahr Âshûb, Manâqib Âl Abi Talib, v 3 p 116
  112. Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 240 - 241
  113. Ma’mûrî, Kitâbshinâsî Fatima (a), p 561 - 563
  114. Kulaynî, Al-Kâfî, v 1 p 241
  115. Saffâr, Basâ’ir ad-Darajât, p 173 - 181
  116. Cheikh as-Sadûq, Man lâ Yahduruhû al-Faqîh, v 1 p 320 - 321 ; Bukhârî, Sahîh al-Bukhârî, v 4 p 48 et 208 ; Cheikh as-Sadûq, ‘Ilal ash-Sharâ’i’, v 2 p 366
  117. Ahmad b. Hanbal, Musnad Ahmad, v 1 p 107
  118. Sayyid b. Tâwûs, Jamal al-Usbû’, p 70 et 93
  119. Âlimî, Ash’âr Fatima (a), Dânishnâmiyi Fatémî, v 3 p 110-120
  120. Shahîd ath-Thânî, Ar-Rawdat al-Bahîyya, v 5 p 344